J'ai été surpris de voir qu'il existait une solidarité entre ces personnes désocialisées, et que certains ne souhaitaient pas qu'on les emmènent au chaud en centre.
La double ecoute n'était pas formatrice, les coordinateurs téléphoniques ne souhaitaient pas s'occuper de moi.
Un regard difficile mais réaliste sur certaines personnes qui paradoxale souhaitent pas tant que ça être aidées par méfiance peut-être.
La personne suivante en revanche est un jeune qui a été signalé par des passant et qui ne souhaite pas être pris en charge.
Ces personnes sans domicile souhaitent parfois ne plus être ignorées du Monde qui les entoure.
En première partie de nuit, nous allions aux adresses indiquées suite aux coups de fil téléphoniques de la régulation : nous avons amené plusieurs sans abris dans des centres d'hébergement et juste parlé avec d'autres qui souhaitaient rester dans la rue. […] Après le dîner vers 2h, nous sommes ressortir pour faire de la maraude pure dans le 1er arrondissement de Paris : nous avons donné des couvertures, soupes et cafés à ceux qui le souhaitaient et nous leur avons proposé des cents d'herbergement.
Ils ne sont pas l'hospice, il faut que la personne démunie souhaite à la base modifier son rythme de vie.
Je suis tres contente d'avoir pu faire cette garde, j'espère que le partenariat sera maintenu car je souhaite à tous les étudiants de faire cette nuit d'observation.
Je regrette néanmoins d'avoir uniquement eut accès à la partie urgences du SAMU social, j'aurai souhaité aussi voir la partie du SAMU social qui gère la réinsertion pour comprendre d'avantage comment ces personnes en sont arrivées à cette situation.
J’ai vraiment été frappés par le nombre de personne qui souhaiterai de l’aide mais que nous ne pouvons pas aider, qui souhaite un logement, un endroit à l’abris mais les centres sont pleins et il n’y en a pas assez pour le nombre de personnes en difficulté.
Arrivé sur place il a ouvert la porte de la chambre ou 3 personnes dormaient déjà et il a préféré rester dehors pour la nuit car je cite "Il ne souhaiterai même pas à son pire ennemi de dormir dans cette chambre ".
Cette nuit au SAMU SOCIAL ne fût pas aussi enrichissante que je l'aurais souhaité.
Nous l'avons amené dans un centre de soins infirmiers, nous en avons profité pour refaire ses pansements et nous l'avons laissé là bas, car il souhaitait passer la nuit au chaud, afin d'éviter la pluie. Solution d'une nuit seulement, car le lendemain -- et si il le souhaite à nouveau -- il devra appeler dès 7h pour trouver un autre lit.
C'est, à mon sens, très important quand on souhaite aider son prochain.
En ce qui concerne la maraude, elle permet de se rendre compte que tous les sdf ne sont pas violents et alcoolisés, qu'ils souhaitent juste de temps en temps discuter et boire un petit café.
Je suis allée plusieurs fois à Montrouge au cours de la nuit, et j'ai été touchée par leur attitude et leur générosité envers le personnel du Samu social et du centre, tous remercient et nous souhaitent bon courage pour la nuit alors que c'est plus à nous de les soutenir.
D'un autre coté il y a ces personnes qui sont à la rue et qui ne souhaitent pas d'aide si ce n'est peut etre de quoi manger.
Je n'ai pas bien compris l'utilité de la démarche, les échanges étaient limitées par l'imprégnation alcoolique des sujets et peu des SDF souhaitaient aller dans les foyers proposés.
Pour conclure, cette nuit a vraiment été une bonne expérience humaine, pendant laquelle on réalise l’importance de cette prise en charge par le Samu Social et l’intérêt qu'il représente pour toutes ces personnes dans le besoin qui veulent réellement s’en sortir ou qui souhaitent juste avoir un repas et dormir au chaud le temps d’une soirée. C’est bien dommage que l’on ne puisse pas accueillir tous ceux qui le souhaitent.
Les personnes qui font appel au SAMU social ont des profils différents (migrants ou pas, travailleurs ou pas, ayant un passé carcéral ou psychiatrique ou pas) et sont soit généralement dans la rue depuis peu et souhaitent un hébergement, soit sont généralement dans la rue depuis plus longtemps et refusent l'hébergement proposé pour la nuit, mais demandent un repas chaud, des vêtements...
Celui-ci, en hypothermie, souhaite aller à l'hôpital.
La maraude a été très calme en ce qui me concerne, avec peu de signalements, quelques discussions avec des habitués mais qui ne souhaitaient pas d'hébergement.
J'ai beaucoup apprécié la double écoute et j'ai été marquée par la gentillesse des personnes qui appellent (qui nous souhaitaient tous une bonne année) et surtout par l'automatisme qu'ils ont acquis en appelant le 115 (le fait de donner directement son nom prénom date de naissance quand on répond...)
Ce jeune homme avait dû arrêter ses études post-bac et souhaitait les reprendre mais avait besoin de soutien pour cela.
Le fait d'être intégré dans une équipe n'est pas toujours facile mais je l'ai été sans difficulté et je souhaite remercier ceux qui m'ont accueilli, je pense que cela m'a permis de profiter à fond de cette expérience.
Ils souhaitaient tous garder leur dignité, expliquant en partie les nombreux refus d'aller en centre d'hébergement.
Nous avons donc pu loger pour la nuit à peu près tous ceux qui le souhaitaient.
Nous avons rencontré plusieurs personnes dans le besoin et notamment des familles à qui nous avons fournis des repas et boissons chaudes, mais qui ne souhaitaient pas d’hébergement pour la nuit (pour des raisons diverses) .
J'ai également pu comprendre que les sans-abris ne sont pas tous des marginaux ou des immigrés, mais le plus souvent des gens qui n'ont pas eu de chances et qui souhaitent vraiment s'en sortir.
Nous recueillons les appels des SDF qui souhaitent être hébergés en centre pour la nuit car il fait froid. […] J'ai été étonnée de voir que tous ne souhaitaient pas toujours rejoindre un centre d'hébergement pour la nuit, habitant réellement là où ils campent et habitués à endurer le froid à un point peu concevable.
On reçoit un signalement d'un homme qui ne souhaite pas d'hébergement pour la nuit, mais juste que le SAMU SOCIAL passe le voir, pour un café peut être, ou une soupe, ou juste discuter.
Néanmoins, j'ai rencontré au cours de cette nuit un SDF qui aurait souhaité pouvoir aller dormir dans un centre mais cela lui a été refusé en raison de sa nationalité italienne,car la loi dit que les ressortissants européens peuvent circuler librement dans l'UE mais doivent subvenir à leurs besoins par leur propre moyen, c'est toujours triste de voir que l'aide sociale a des frontières...
J'ai été légèrement choqué de constater que des appels enregistrés de la journée notifiaient des familles avec bébé de moins de quelques mois qui souhaitaient un logement sans recevoir les places réservées pour une nuit par le centre romain rolland, et qu'elles ont été donné à des hommes dans la trentaine bien portant croisés dans la nuit en maraude.
Je respecte beaucoup cette mission et ce travail, et je souhaite plein de courage à toute l'équipe.
J'ai trouvé très frustrant le fait de ne pas pouvoir obliger les gens à nous suivre pour les aider, quand ils avaient clairement besoin d'aide, ou même lorsqu'ils souhaitaient de l'aide mais avaient trop peur de nous suivre, par peur qu'on leur donne des "traitements", qu'on leur vole leurs affaires ou qu'ils ne puissent plus sortir d'un centre.
Un point négatif: il faudrait éviter de mettre des gardes la semaine des partiels, surtout aux externes en réanimation car personnellement j'étais de garde lundi, mercredi juste juste après les partiels et jeudi cette semaine la, ça a été difficile sur le plan de la fatigue et je n'ai pas profité autant de mes gardes que je l'aurais souhaité.
Ils sont juste là pour aider, et seulement si les personnes le souhaitent.
J'ai commencé par la double-écoute pendant 1h30, c'était vraiment très intéressant d'entendre ce que les personnes dans la rue disaient et de se rendre compte du manque de moyen du samu social qui ne peut pas répondre à autant de demandes qui le souhaiteraient.
Il faudrait l'écourter, jusqu'à minuit par exemple, pour ceux qui le souhaitent.
Je souhaite également mentionner les conditions idéales dans lesquelles j'ai réalisé cette garde, avec une équipe très disponible pour répondre à toutes mes questions et par ailleurs très sympathique.
J' ai été très bien accueillie par l ensemble du personnel rencontré, et tout de suite intégrée au sein de mon équipe de maraude que je souhaite remercier.
La seule chose que je lui souhaitais cette nuit là, c'est qu'elle dorme d'une traite et qu'elle ne se réveille pas avec une crise d'angoisse et qu'elle s'enfuit.
On se rend compte de la grande diversité des personnes qui contactent le SAMU Social, de même que celles rencontrées dans la rue: ce qui m'a frappé, c'est que certaines de ces dernières personnes ont un salaire certes précaire mais stable et gardent un contact social important (contacts réguliers avec des habitants), mais ces personnes font partie malheureusement d'une grande minorité qui souhaite s'en sortir.
L'équipe était vraiment accueillante, nous avons rencontré plusieurs personnes dans la rue, d'ailleurs certains ne souhaitaient pas être amené en centre malgré le froid.
Ce qu'il m'a le plus marqué lors de ma garde c'est peut-être les sans domiciles fixes qui ne souhaitaient pas d'aide de la part du Samu Social ou seulement une petite collation mais pas d'hébergements..
Après la pause repas à 3h du matin, nous repartons faire un tour dans Paris pour proposer aux personnes qui le souhaitent, une couverture, une soupe, un café ou une oreille attentive, faute de place en centre d'hébergement d'urgence.
C'est une expérience très humaine à laquelle je souhaitais vraiment participer.
Ce qui m'a le plus étonné pendant cette maraude est que les gens, même dans une situation très compliquée (dans la rue et le froid, sans habits réellement adaptés) ne cherche pas forcément d'aide et ne souhaite pas forcément parler au personnel du samu social.
J'ai été surprise de voir qu'aucune personne n'a souhaité aller dans un refuge pour la nuit.
Une seule certitude, si je me retrouvais dans pareille situation je souhaiterais ardemment que l’on me mette une balle dans la nuque plutôt que de me tendre une couverture