Très bonne expérience qui rappelle l'importance d'une prise en charge sociale des personnes dans un milieu médical parfois dominé par une approche purement scientifique
La garde du SAMU Social est un bon moyen de nous rappeler la chance qu'on a. […] Alors merci pour cette garde qui nous rappelle que nous sommes tous humains et que, vivant dans une société, nous devons nous entraider.
En double écoute, je trouve qu'il y a beaucoup de personnes qui appellent pour savoir si ils auront un lit pour le soir même et la réponse est souvent de rappeler un peu plus tard.
Je me rappelle d'un monsieur que nous avons récupéré dans la rue pour le déposer au centre Romain Rolland. […] Il chantait, nous couvrait de remerciements, nous répétait que cette musique lui rappelait sa jeunesse, que le travail du Samu social était superbe, que sa soirée était illuminée.
L'heure et demi de double écoute, n'est vraiment pas indispensable, les places en centre n'étant débloquées qu'à partir de 19h15, tous les appels précédant cet horaires se résument à expliquer que les places ne sont pas encore disponibles et qu'il faut rappeler, l'intérêt d'écoute est donc plus que limité.
Cette nuit m'a permis de me rappeler que ces sans abris étaient des êtres humains, chacun avec sa personnalité et qu'on ne pouvait pas généraliser tout les sans abris.
Cela m'a permis de comprendre les enjeux du samu social, qui est là pour "accompagner les personnes" et leur rappeler qu'elles ne sont pas si seules.
Cela m'a rappelé combien il est confortable de rentrer chez soi le soir, d'avoir de quoi manger et d'être au chaud avec un toit sur la tête
Cette garde m'a rappelé à quel point cela me tenait à coeur d'aider les autres, une des raisons pour lesquelles j'ai voulu étudier la médecine.
J'ai eu conte de parcours de vie que je n'aurais jamais soupsonné et cela m'a encore une fois rappelé que les apriori sont vains et j'espère pouvoir utiliser cet enrichissement dans ma pratique médicale.
La garde remonte a déjà 2 mois donc je n'ai pas de souvenir très précis mais je me rappelle de mon étonnement concernant les personnes dont nous allions a la rencontre pendant notre tour, en effet je m'attendais à ce qu'ils nous guettent et soient contents de nous voir mais finalement une grande partie d'entre eux étaient plus désireux qu'on les laisse tranquille.
Se rappeler des oubliés !
La double écoute en premier lieu nous rappelle que malgré les milliers d’appels chaque jour, 10% seulement donnent lieu à une solution.
C'est pourquoi le samu social est si crucial : il permet de venir en aide aux plus démunis et de rappeler aux autres que la misère n'est pas une fatalité. Je m'en rappellerais la prochaine fois que je rencontrerai une de ces personnes : avant de détourner les yeux, avant le désabusement, le 115 est à portée de main.
parfois plus, puis ils rappellent pour une prolongation. Et puis certains, ne rappellent plus et finissent par dormir sur un banc, un trottoir, une bouche d'évacuation d'air du métro.
En particulier je pensais que l'action menée était à plus long terme; j'ai été tristement surprise de découvrir que les personnes emmenées une nuit dans un centre d'accueil devront rappeler le 115 le lendemain matin pour tenter d'être de nouveau hébergées le lendemain soir, et ce sans aucune garantie. […] Mais les personnes sans abri sont un peu éloignées de ces considérations, ainsi que du fonctionnement complexe de l'attribution des places par le 115, et j'ai senti l'équipe se heurter à la frustration des personnes que nous emmenions pour une nuit, sans avoir de réponse satisfaisante ou même réconfortante à des questions très simples : "pourquoi dois-je rappeler tous les jours pour qu'on me renvoie au même endroit chaque nuit? pourquoi nous laisser espérer en nous demandant de rappeler dans 1h30, puis encore dans 1h30, pour finalement nous annoncer qu'il n'y a plus de place?
Je me rappelle avoir été très surprise par le nombre de mères avec enfants en bas âge à la rue et qui avait du mal à trouver un toit, pour lesquelles il était difficile de trouver une place.
La maraude nous rappelle que notre confort même le plus essentiel n'est pas un dû et que des étudiants de notre âge peuvent se retrouver à la rue.
Cette nuit nous rappelle bien que la médecine ne s'arrête pas a la pathologie; c'est avant tout un métier social, de contact avec, la personne en premier plan.
Deux détails seraient cependant selon moi à améliorer, - les places en foyer sont rendues disponibles à partir de 19h15, ce qui signifie que les appels de 18h à 19h se limitent à "j'entends bien votre demande monsieur mais je vous invite à rappeler plus tard..."
J'avais déjà eu des expériences similaires au lycée et je me rappelle avoir été assez mal à l'aise, ce qui n'est plus le cas.
En résumé, garde très utile pour rappeler que l'on ne soigne pas des maladies mais des gens dans toute leur complexité, et que la portée du mot Santé ne s'arrête pas aux murs de l'hôpital!
Une pointe de colère et d'injustice de voir toutes ces personnes (seules ou familles) à qui l'on répond "pas de place dans un hébergement ce soir, rappelez demain".
Cette nuit la, nous sommes allé à la rencontre d'hommes ou de femmes que l'équipe connaissait bien, car ceux sont souvent les mêmes qui chaque jour rappelle pour obtenir un nuit supplémentaire dans les centres d'hébergements d'urgence rudimentaire mais bien plus confortable que la rue.
Je me rappelle de l'ambiance de l'équipe dans le camion, une ambiance amicale et enthousiaste.
Beaucoup de personnes rappellent chaque soir pour avoir un logement, le nombre important de familles demandeuses m'a également marqué.
Les appels consistent à répondre de rappeler plus tard.
Pour résumé ça m'a rappeler la nécessité du contact et son aspect social, pas seulement professionnel patient-soignant, mais simplement avant tout humain à humain, englobé dans ces complexités (psy, urgence prioritaire de la santé, défense/réserve ...).
Se rendre auprès des usagers, prendre le temps de discuter avec eux et des les écouter nous rappelle que ce sont des gens qui ont un vécu derrière eux, et surtout énormément de choses à nous apprendre..
Ceux ci rappellent le lendemain, certains même tous les jours, le plus tôt possible dans l’espoir d’avoir enfin une place pour passer une nuit au chaud.
Le reste du temps, grand silence dans le camion entre-coupé de mes questions pour rappeler à l'équipe que j'étais là.
J'ai malgré tout été étonné quelque peu frustré de voir que la plupart des solutions proposées sont de rappeler le 115 encore et encore ou alors de se rendre dans des centres où des hôpitaux éloignés des appelants sans s'assurer toujours de leur compréhension ou de leur capacité à s'y rendre..
Ma garde au Samu a débuté par un appel de 45min d'une dame prétendant être enceinte afin de bénéficier d'avantages sur les logements pour la nuit, ce qui rappelle que les abus peuvent exister, même dans l'humanitaire.
Enfin si il était besoin de le rappeler mais ça permets vraiment de voir la misère humaine qui peut exister juste en bas de chez nous d'un peu plus près encore et de voir la personne sans abris à laquelle on est parfois confronté aux urgences, à l'hopital directement dans son "lieu de vie", son quotidien.
J'ai vu des Hommes démunis, des situations délicates très difficiles à gérer, la détresse sociale, tout cela me sortant de mon quotidien facile pour me rappeler qu'en bas de chez moi, des Hommes souffrent.
Je pense que cette garde est indispensable pour se rappeler ou se rendre compte que la société génère des exclus et que ces personnes sont fragiles et qu'il est primordial de leur venir en aide tant d'un point de vue psychologique que d'un point de vue physique et de les encourager à entreprendre des démarches pour sortir de cette marginalisation.
Qu'il faudra rappeler le 115 tous les jours. […] Je me rappelle une chanson que je chantais à tue-tête en soirée avec des amis.
Après cette nuit, il est bon de se rappeler que les sdf sont d'abord des humains comme les autres et méritent à ce titre les mêmes soins de notre part, sans discrimination.
Sur le plan humain, cela nous rappelle que les SDF sont des êtres humains, et accessibles par la simple parole.
Mme B n'aura pas de places pour ce soir, elle doit rappeler demain matin, à six heures.
Les places partaient vite et la plupart des réponses données aux personnes appelant au 115 et sollicitant un hébergement étaient "nous n'avons pas encore de places disponibles veuillez rappeler dans 1 heure", "abritez vous dans une église ou un hôpital en attendant", sans aucune certitude que ces personnes ne dormiront pas une nouvelle fois, seule ou parfois avec toute une famille, dans la rue ou dans une gare.
J'ai été touchée par certains appels de personnes en détresse pour lesquelles on ne pouvait rien faire par manque de place dans les centres et à qui nous n'avons pas eu d'autre solution que de dire de rappeler le lendemain ou plus tard, c'est à dire de dormir par ses propres moyens dans la rue pour ce soir la.
Le nombre important d’appel m’a fait prendre conscience et rappelé que bien que la France soit considérée comme un « pays riche », nombre de ses habitants vivent des situations précaires et que de nombreux efforts restent à faire.
Vers 21h30 ,départ dans le camion avec deux agents du samu social , en direction du premier signalement de la nuit, c'était un homme de 70 ans installé dans une rue du 11eme arrondissements, quant on est arrivé il était accompagné de deux passants, il était bien couvert et refusait toute proposition de mise à l'abri ou même une boisson chaude , on lui a expliqué qu'il pouvait nous rappeler à n'importe quel moment s'il se sentait pas bien et on est reparti direction le signalement suivant!
Cette expérience au samu nous rappelle que les personnes de la rue sont à notre image, avec leur histoire, leurs problèmes mais aussi leurs moments de joie.
Des situations comiques parfoirs au téléphone : une femme ou un homme débitant des propos incohérents dans une langue inconnue, des hommes demandant à leur voisins de leur rappeler leur date de naissance, information primordiale dont avait besoin la standardiste ...
Dans le contexte actuel, il est plus qu'essentiel de se rappeler ce qui nous rapproche, cet amour universel, aveugle et sans complexité aucune.
Le fait d'aller spontanément vers ces personnes souvent très démunies les poussent à se confier à nous, et nous montrent très souvent leur gratitude, comme cet homme dont je me rappelle qui était à la rue depuis bien longtemps, sortant de prison depuis peu sans espoir de réinsertion compte tenu de son état de santé, et qui nous a raconté toute son histoire les larmes dans les yeux et nous a remercié de notre écoute tout le temps du trajet pour un centre d'hébergement.