J'avais déjà entendu parler du Samu Social, comme tout le monde, mais je ne réalisais pas , avant cette garde, l'ampleur du travail accompli et l'efficacité des missions du Samu Social.
on réalise enfin que les SDF vivent, respirent, sourient et pleurent comme tout le monde...
Je souhaite également mentionner les conditions idéales dans lesquelles j'ai réalisé cette garde, avec une équipe très disponible pour répondre à toutes mes questions et par ailleurs très sympathique.
La double écoute m'a permis de réaliser la détresse des sans abris, le souci quotidien de savoir s'ils vont avoir un dîner et s'ils vont dormir au chaud .
Voir comment se déroulent les appels téléphoniques au 115, comment les demandes sont prises en charge, permet de mieux réaliser l'importance d'un centre de régulation, mais également les difficultés auxquelles sont confrontés les régulateurs et les appelants!
Pendant la maraude c'est la même chose qui m'a frappé , le profil des gens qu'on a aidé à trouver une place dans un centre d’hébergement , des hommes et des femmes de 19 à 40 ans propres , bien habillés , très polis ( même ceux qui étaient un peu alcoolisés ) Ce fut une expérience de plus qui m'a permis de réaliser pendant une nuit la détresse dans laquelle ces gens peuvent vivre, les demandes très variés et la difficulté des travailleurs du samu social tant matérielle qu'humaine .
Cette nuit m'a permis d'être confrontée de près à la réalité de la vie quotidienne de certains et de réaliser que la rue n'accueille pas seulement des hommes sans emploi, sans papiers, imbibés d'alcool, mais aussi des jeunes de mon âge, qui sont en formation ou parfois même travaillent, dont personne ne sait qu'ils n'ont pas de toit pour dormir, car ils le cachent.
J’ai entendu dire que les maraudes de journées se déroulaient encore plus au contact des personnes dans le besoin avec une aide sociale (papiers, CMU) et médicale dans des refuges, il serait intéressant de pouvoir en réaliser.
Cela m'a vraiment fait réaliser à quel point j'ai de la chance.
Cette garde, pour ma part, a déconstruit les clichés que je me faisais des SDF en général : en les aidant et en discutant avec eux, on se rend compte de la difficulté de leur quotidien, et on réalise que ce sont des personnes comme nous, avec leurs histoires propres.
Les équipes avec lesquelles j'ai pu réaliser la double écoute et la maraude ont été vraiment accueillantes et ont répondu à toutes mes questions avec beaucoup de franchise et de disponibilité.
Mon sentiment par rapport à cette garde est partagé, j'ai trouvé qu'il était important voire nécessaire d'y participer pour réaliser le rôle d'un tel organisme et l'engagement du personnel travaillant.
J'ai pu constater tout au long de la nuit l'immense humanité qui habite tous les membres du Samu Social qui, s'ils réalisent leur travail comme n'importe quel salarié, le font avec une dévotion et une sincérité entières. […] J'ai réellement réalisé la violence qui pouvait sévir dans la rue, et le danger qu'une nuit dehors représentait pour ceux qui y sont contraints… Pour ma part j'avoue que la maraude m'a ensuite réconciliée avec la nuit : l'équipe était d'une part formidable, mais également les personnes de qui nous allions à la rencontre : je redoutais des insultes, de la violence, or nous étions souvent accueillis avec des sourires et des paroles sympathiques.
L'impression que j'ai retiré de la maraude est la frustration de ne pas pouvoir aller au dela de la proposition d'ecoute, de soins, d'hebergement, de repas (assistance indispensable et parfaitement réalisée par l'équipe)...
En effet, aller à la rencontre des clochards, leur parler, les écouter et les prendre en charge pour les amener dans les différents hôtels du 115 sans préjuger ni de leur état ni de leur aspect nous fait réaliser la chance qu’on a d’avoir un toit sur la tete.
Je vais avoir l'air candide en disant cela, mais je ne réalisais pas à quel point il est dur de vivre dans la rue.
Ayant effectué un stage d'externe aux urgences hospitalières, j'ai réalisé que le niveau de relation entre aidant (soignant) et aidé (patient) n'est pas le même, du moins concernant les personnes sans domicile fixe, à l'hôpital (où la blouse blanche agit comme une "barrière" qui garde la personne à distance) et au Samu Social où ce sont les équipes qui se rendent directement sur le territoire même des gens ("chez eux") à la rue.
Par ailleurs je remercie l'équipe avec laquelle j' ai réalisé la maraude pour leur bonne humeur et ce qu'ils m'ont appris.
C'était un moment vraiment enrichissant dont je me souviendrai, car il fait ouvrir les yeux sur les choses simples de la vie que chacun de nous peut réaliser chaque jour pour aider un peu plus ces personnes, que j'ai aussi appris à découvrir : certaines sont violentes tellement la détresse les a atteints, il est alors difficile de les aider, mais d'autres sont, malgré tous ces malheurs qui leur sont arrivés, tellement attachants, ils ne demandent qu'à parler, ils ont pleins de choses à raconter, ils sont gentils, ils nous aident à ouvrir les yeux sur les choses importantes dans la vie.
Je réalise alors l'aide limitée que nous pouvons apporter à ces personnes en grande détresse sociale et psychologique.
Puis on réalise aussi le rôle du SAMU SOCIAL, indispensable!
C'est un rêve qui se réalise."
Maraude réalisée avec un trio attachant composé d'un conducteur en service depuis 6 ans et un grand sens de l'humour, un travailleur social à l'écoute de tous et une nouvelle infirmière, douce et attentionnée.
Quand il s'est approché du camion, j'ai réalisé qu'il était très jeune (une vingtaine d'années c'est à dire proche de mon âge).
Des jeunes (beaucoup de jeunes, on réalise alors la chance qu'on a), des moins jeunes, des femmes avec des enfants...
J'ai réalisé tant la diversité des chemins qui mènent à la rue que celle des situations sociales des personnes qui y vivent.
PS : Par contre, ne serait-il pas possible de faire réaliser ces gardes dans le département où l'étudiant réside ?
On réalise qu'un accident de parcours peut très vite faire basculer dans la pauvreté.
Il est assez difficile de réaliser que l'endroit où les SDF passeront la nuit est déterminé par 4 personnes dans un bureau à Ivry.
le fait d'entendre cette discussion m'a fait réalisé que des gens souffrent vraiment au coeur de Paris...
Voici près de 2 ans que j'ai réalisé cette nuit avec le SAMU social, les souvenirs de mes émotions, des rencontres sont quelque peu effacés.
Pour conclure, cette nuit a vraiment été une bonne expérience humaine, pendant laquelle on réalise l’importance de cette prise en charge par le Samu Social et l’intérêt qu'il représente pour toutes ces personnes dans le besoin qui veulent réellement s’en sortir ou qui souhaitent juste avoir un repas et dormir au chaud le temps d’une soirée.
Les nombreuses gardes réalisés en réanimation me semblaient déja suffisante, et en rajouter une en ce début de D3 me semblait futile.
Enfin des personnes qui réalisent qu'il existe, qu'il ne fait pas juste partie du mobilier urbain.
On sent que derrière chaque personne que l'on rencontre il y a une histoire, parfois terrible, dure, et les quelques mots que l'on peut échanger nous font réaliser la chance que nous avons. […] A deux heures du matin après 12 heures de jeune je réalise que j'ai faim, je me demande ce que ressentaient ces personnes que nous avons laissé derrière nous.
La deuxième partie de la nuit m'a fait réaliser que finalement on se rend pas compte de la chance qu'on a ou du moins on est pas assez reconnaissant.
C'était ma première maraude et je réalise que le travail du Samu Social est une aide indispensable pour les sans abris de longue date.
Pendant cette garde,je ne pensais pas que le travail du samu social était si complet,avec des dossiers réalisés pour chaque personne,des démarches d'aides sociales et une place importante consacrée à la santé et non pas juste leur apporter une soupe quand il fait froid.
Nous l'avons prise dans le camion, l'AS et l'infirmière ont réalisé une première évaluation sociale et médicale.
On réalise aussi que les gens du 115 sont obligés de gérer des situations de façon "économique", "raisonnée", ce qui nous paraît parfois extrêmement difficile (j'entends par là des raisonnements comme "cette jeune femme a 25 ans, elle est en bonne santé, ça fait 4 nuits de suite qu'elle a un hébergement, pour cette nuit je ne lui en propose pas et elle va dormir dans la rue, tout en sachant qu'elle peut se faire agresser etc"...).
Cette partie là aussi était intéressante et permet de réaliser la pauvreté des moyens à la disposition du SAMU social.
Dans ses yeux on lisait la peur du lendemain et de la solitude, l’angoisse d’élever son enfant en ne sachant pas où dormir le soir et j’ai réalisé que cette situation pouvait tous nous toucher et qu’on pouvait se retrouver propulsé dans ces difficultés plus vite qu’on ne le pensait.
L’enfant choqué s’ouvre immédiatement, en reprend, s’intéresse, cherche à communiquer, je lui montre un avion en papier, il me montre le modèle qu’il sait réaliser (bien meilleur que le mien).
Ou d'attribuer les places plus tôt, sur la base de quelques prévisions toujours réalisées ? […] Vous devez réaliser que le temps consacré à la pâtisserie ne nous servira pas à majorer l'ECN !
J’ai aussi réalisé que si dans la majorité des cas le 115 était bien accueilli par les sans abris, dans certains cas aucun dialogue n’était possible (on nous a ainsi jeté de l’eau alors que nous cherchions à parler avec quelqu’un, mais d’après ce que m’a dit le reste de l’équipe de l’EMA il y avait bien pire qui pouvait arriver).
Et je réalise d'un coup qu'elles sont nombreuses.
Lorsque nous nous sommes présentés, nous avons vite réalisé que cette femme sentait l'alcool.