Ils m'ont laissé aller devant dans le camion pendant quasiment toute la nuit, on se trouve alors bien plus impliqué pour chercher les personnes dans la rue, poser des questions à l’équipe, dès que l'on se retrouve derrière on se sent un peu inutile.
Enfin, l'action du SAMU social, même si elle est admirable, ne concerne que la très grande urgence, et on peut se sentir impuissant devant ces gens que l'on aide pour un instant seulement (quand ils acceptent d'être aidés), et que l'on ne revoit souvent pas ; on aurait envie d'agir bien en amont, sur tous ces facteurs et toutes ces situations qui les ont conduit à se retrouver dans la rue !
Il n'y a que trois places à l'avant donc on est forcément à l'arrière avec les personnes, pour ma part cela s'est bien passé mais je trouve cela un peu délicat car tout le monde le vit différemment et on peut se sentir "coincé" en n'osant pas dire -par respect- que l'on ne préfère pas être à l'arrière..
À peine arrivés, nous sommes pris à part, par un des régulateurs du centre, pour une dame qui ne se sent pas bien.
Je me sentais dès le début à l'aise.
Les fois ou j'avais des questions a poser, ils répondaient sur un ton nonchalant, et je me sentais diminuée dans leurs réactions à des questions qui leur paraissaient évidente alors que je m'intéressais a eux et à leur travail social.
Merci beaucoup Madame» et dans sa voix on pouvait sentir tout le découragement et la fatigue qu’elle ressentait. Dans l’EMA, je participais à la maraude « signalement », nous avons vu beaucoup de personnes qui dormaient à même le sol dans le froid (j’avais quatre épaisseur de vêtement sur moi et pourtant je sentais le froid, alors que je ne pouvais qu’imaginer ce qu’eux pouvaient ressentir) et qui avait appelé ou qui avait été signalé par des gens dans la rue.
C'était formidable de se sentir utile, d'apporter des paroles de réconfort et un peu de nourriture aux sans abris.
On se sent pendant cette nuit à la fois terriblement impuissant et quand même extrêmement utile dans certains cas (pas moi qui était juste là en observatrice mais l'équipe en génral).
Cela m'a fait me sentir encadré.
J'ose espérer qu'elle s'est sentie moins seule à l'idée de savoir qu'il existe des gens - des associations - se souciant d'elle.
Je tiens à remercier Alice (la TS), Mickaël (l'IDE) et Manu (le chauffeur), pour leur accueil ce soir là, dans l'EMA 1, ils m'ont traitée avec beaucoup de gentillesse, je me suis sentie la bienvenue et totalement intégrée, pas mise l'écart du fait de mon statut d'observatrice et de mon manque d'expérience.
Est ce que la personne est entourée, comment se sent-elle, a-t-elle eu l'occasion de voir un médecin et/ou une assistante sociale, mange-t-elle à sa faim ?
C'est avec plaisir que j'ai enfilé cette grande parka bleue, je me suis dis "elle me protègera du froid, et j'aurai l'air d'un des leurs comme ça" mais je ne m'imaginais pas à ce moment là que je me sentirai autant partie de cette équipe la nuit là.
Mon équipe de maraude a été très accueillante et très avenante, je me suis sentie bien avec eux dès le départ.
Au début, un monsieur se sentait ennuyer et puis petit à petit il s’est mis à discuter du type de radio qu’il écoutait, des centres où il avait déjà été… Nous avons aussi été voir une dame avec des problème de santé, j’ai vu l’accueil dans un centre, la visite avec l’infirmière et le choix d’aller aux urgences suite à une consultation téléphonique avec un médecin en relation avec les équipes mobiles.
Le contact est immédiatement bien passé avec ces deux personnes, j'ai pu avoir des réponses très claires sur leur activité, leurs motivations et je me suis sentie réellement accueillie.
On sentait qu'elle avait clairement perdu le sens de ce qu'elle faisait.
On sentait qu'elle avait clairement perdu le sens de ce qu'elle faisait.
On sentait qu'elle avait clairement perdu le sens de ce qu'elle faisait.
On sentait qu'elle avait clairement perdu le sens de ce qu'elle faisait.
On sentait qu'elle avait clairement perdu le sens de ce qu'elle faisait.
On sentait qu'elle avait clairement perdu le sens de ce qu'elle faisait.
On sentait qu'elle avait clairement perdu le sens de ce qu'elle faisait.
Je me suis sentie bien d'aider, ne serait-ce que par des paroles.
Je pensais, jusqu'à cette nuit, que je les voyais bien les gens dans la misère qui errent : "c'est ceux qui sont assis, qui mendient", ou "c'est ceux qui sentent un peu fort"...
Pour la partie maraude : dès le début on sent que l'image des étudiants en médecine n'est pas toujours très bonne, je pense que certains de mes co-externes ont laissé un mauvais souvenir à l'équipe, je crois principalement par manque d'intérêt, ou condescendance vis à vis des intervenants.
C'est en effet avec honte que j'ai écouté l'un deux raconter comment, alors qu'il devait être opéré rapidement d'une tumeur cérébrale, il était parti du service où il était hospitalisé parce qu'il sentait le personnel hostile à son égard, le pointant du doigt à cause de son accoutrement.
C'était juste frustrant de ne pas pouvoir faire plus , on sentait vraiment qu'on était limités.
Cette nuit a donc été riche en expériences, on s'y sent utile, et on prend conscience d'une réalité qu'on refuse souvent de voir.
- le dernier monsieur que nous avons conduis à Montrouge était très alcoolisée et sentais très mauvais, c'était vraiment humainement repoussant..
Je sentais que les personnes étaient rapidement mises en confiance en notre compagnie.
C’était une nuit pour discuter avec eux de leur travail auprès des personnes de la société en difficulté : les joies et les difficultés, le fait de se sentir impuissant face à certaines décisions politiques ; le fait qu’ils pouvaient dire, presque à chaque coin de rue, le nom, le prénom et l’histoire personnelle des sans domiciles que nous avons croisé.
Bien que les conditions d'hébergement à la Boulangerie ne soient pas optimales (et le monsieur les connaît), on sent le soulagement de cet homme au téléphone, et son émotion également.
je n'arrive pas à comprendre comment ces gens qui m'apparaissaient tout à fait sympathiques, responsables, avec de la famille pouvaient se retrouver à devoir dormir dehors ( très loins des alcooliques chroniques ou des sans papiers ne parlant pas français qui constituaient le tableau fictif que je me faisais des personnes sans domicile fixe) Enfin l'attitude des équipes , leur bienveillance, leur simplicité et la facilité avec laquelle ils vont vers ces gens m'a vraiment impressionnée, je sais que pour moi le contact était beaucoup plus difficile je ne me sentais pas à l'aise et ne savais pas trop ou me placer, que dire à ces hommes et ces femmes qui ont un mode de vie si éloigné du mien, pour qui la réalité n'est pas la même.
très gentils avec les personnes rencontrées, ils m'ont vraiment traitée comme un des leurs alors qu'au début on peut se sentir un peu "en trop", ils m'ont fait visiter les différents centres ou l'on amenaient les personnes.
On est restés pas loin d'une heure et demi à parler, et on sentait qu'il avait beaucoup de choses sur le coeur mais que jusqu'à présent il n'avait trouvé personne à qui les dire.
Une des premières personnes que nous avons ramassé pour l'amener au centre d'hébergement était un homme d'une cinquantaine-soixantaine d'années, très marqué du visage, on sentait qu'il était sous l'influence de l'alcool (qui, de son aveu, était une des choses qui lui permettaient de tenir).
Et du côté passant, on se rend compte que beaucoup regardent du coin de l'oeil et détournent le regard quand ils se sentent observés, la société de la curiosité avide et du spectacle, et certaines personnes nous racontent qu'elles se font haranguer par les gens ivres "Hé, les clochards !".
Je m'y suis senti comme dans une auberge de jeunesse.
On sent donc une réelle volonté de s'attaquer au problème mais rapidement , on comprend qu'une politique qui va privilégier l'urgence " des grands casses" très difficilement réinsérables ,au détriment des "nouveaux sdf" souvent jeunes que la rue n'a pas eu le temps de détruire et qui sont eux facilement réinsérables et qui sans aide passeront rapidement dans l'autre catégorie de "grands casses" est une politique inadaptée.
A la double écoute, on sent aussi une réticence mais j'ai su me faire accepter après quelques échanges.
Cette femme se sentait très fatiguée et très faible lors de son appel téléphonique.
Tout de suite, je me suis senti appartenir à l’équipe - j’emploierai d’ailleurs la première personne du pluriel.
On sent que derrière chaque personne que l'on rencontre il y a une histoire, parfois terrible, dure, et les quelques mots que l'on peut échanger nous font réaliser la chance que nous avons.
Lorsque nous nous sommes présentés, nous avons vite réalisé que cette femme sentait l'alcool.