Niveau patient: rôle crucial du SAMU social lors de patients dormant dans la rue peu couvert en état de légère hypothermie.
Assistance d'une personne sans domicile fixe en état d'ébriété et mise en condition avant l'arrivée des pompiers.
En espérant que le dispositifs que nous découvrons aujourd'hui sera toujours en état de marche lorsque nous serons en position d'exercer dans quelques années...
Cela permet de nous confronter aux situations les plus difficiles socialement, qui sont souvent associés à une détérioration de l'état de santé.
Avec des conditions sanitaires catastrophiques et des états de santé souvent fragiles.
La garde était plutôt intéressante, c'était surtout l'occasion de se rendre compte de l'état dans lequel toutes ces personnes peuvent "vivre" dans la rue.
C'était très intéressant de rencontrer les SDF dans leur lieu de vie plutôt que de les voir seulement de l'angle biaisé des urgences où nous accueillons ceux qui sont dans le plus mauvais état.
J'appréhendais énormément cette garde au SAMU Social car je pensais que son rôle était de distribuer des plateaux repas et de vérifier l'absence d'état de santé grave chez les SDF.
Le personnel est très investi dans leur travail et n’hésite pas à parler de leur point de vue et à faire des grèves pour que l’état les entends afin de pouvoir améliorer la prise en charge des personnes isolées et vulnérables.
Lors de la maraude : Rencontre avec certaines personnes qui sont en d'incurie complet, très isolées, semblant en mauvais état général et parfois ne souhaitant pas venir avec nous pour avoir un hébergement pour la nuit.
On découvre là une médecine de terrain, loin de la médecine de pointe des hôpitaux, où des gestes simples (nettoyage des plaies,etc...) permettent d'améliorer le quotidien de ces personnes dont l'état sanitaire est souvent précaire.
Le fait que les salariés du SAMU SOCIAL connaissent les sans abris, les appellent par leur prénom, leur rendent visite souvent, se mettent à leur niveau pour les écouter, leur parler, participe à créer un lien qui leur permet de suivre régulièrement leur état de santé mental et physique.
De plus j'ai pu voir a quel point l'état de santé des sans abris était relégué à un rang vraiment secondaire dans leurs proéccupations secondaires, au point qu'ils laissent évoluer leur pathologie jusqu'à un stade très avancé.
Surpris par le nombre d'usagers propres, bien couverts, bien organisés… qui diffèrent beaucoup de la population de SDF en état d'ivresse des urgences.
D'autre part, ça m'a permis de me rendre compte à quel point les sans abris avaient des profils différents, contrairement à l'image qu'on pourrait avoir en ne connaissant que les sdf qu'on rencontre aux urgences: différence d'âge, d'origine sociale et géographique, de durée de temps à la rue, d'état psychologique.
Personne ne l'avait remarqué, sauf le travailleur social qui connaissait bien son état neuro antérieur.
Je constate que la condition sociale défavorable rime le plus souvent avec un état de santé altéré, et que la prise en charge d'un patient ne peut s'effectuer de façon efficace sans prendre en charge la dimension sociale du problème de notre patient.
J'ai trouvé cette garde au samu social très enrichissante , nous voyons des gens malades tous les jours mais nous n'avons pas l'habitude de rencontrer des gens isolés et en état d'extreme précarité.
Une expérience enrichissante où l'on oublie, l'espace d'une nuit, notre confort quotidien, nos états d'âme dès que commence la rencontre avec les écoutants du 115 et se poursuit avec les maraudeurs.
Certaines personnes préféraient même de rester à la rue que d’aller dans certains hébergements, c’est dire à quel point l’état dans lequel doivent être les lieux.
Une autre personne était une femme arrivée en France assez récemment ayant subit des violences puis ayant été jetée à la rue part sa famille, et en état de choc et de détresse psychologique, qui nous a motivé à l'accompagner aux urgences.
Depuis cette incident, elle fait le tour des hôpitaux parisiens et sans ressources stables, elle s'est vite retrouvée à la rue une fois son état stabilisé.
J'ai découvert un contact remarquablement ouvert et bienveillant avec toutes les personnes quel que soit leur origine, leur comportement, leur histoire de vie, leur nature psychologique ou psychiatrique ou même leur état d'ébriété.
Certains étaient de grands habitués, d'autres des nouveaux, les uns propres et soignés, d'autres dans un grand état d'incurie et d'incohérence.
Cela m'a fait comprendre les états émotionnels extrêmes par lesquels doivent passer les personnes travaillant au samu social : ressentir la gratitude pour n'avoir donné que leur écoute à certains et être considérés comme responsables de la frustration d'autres.
C’était une très belle expérience pour moi, qui m’a permis de mieux réaliser l’état des sans abris et de se mettre reellement à leur place en les côtoyant quelques instants.
Pendant la nuit, j'ai eu la chance de découvrir ce qui se cache derrière quelqu'un qui est sdf, j'ai pu surmonter les barrières ( odeurs, salleté...) et au fil des heures, je me sentais utile, j'examinais certains patients à la demande de l'infirmière pour valider son avis de les transférer à l'hôpital en urgence, j'écoutais attentivement ce que disent les gens, dont un homme qui malgré son état ce jour, était un grand poète et ne cessait de chanter et de réciter certains de ses poèmes pendant le transfert dans un établissement d'acceuil.
Néanmois, l'un d'entre eux a exprimé sa volonté de se confier à l'infirmière et j'ai pu assister à cet entretien, ce qui permet de se rendre compte davantage de l'état psychologique de ces personnes et d'autre part de l'aide apportée par le Samu Social autre que matérielle.
Un des hommes que l'on a pris en charge était en très mauvais état, couvert de selles et d'urine, sans chaussures ...
L’état doit vraiment ouvrir d’autres logements pour accueillir ces personnes dans le besoin.
J'ai été agréablement surprise par les appels des habitants, signalant les personnes en détresses dans la rue, soucieux de leur état de santé.
Le serment d'Hippocrate que porte tout médecin stipule: "Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions.
Certains vivent dans la rue depuis des années, dans un état de grande exclusion. […] En tout état de cause, le travail des équipes du SAMU social mérite d’être salué.
Ici nous retrouvons des personnes, étrangères ou françaises, jeunes âgées, qui essaient de se débrouiller tous les jours pour trouver de la nourriture et surtout un logement, d'un point de vue hospitalier nous ne voyons que l'aspect malade et en état d'ébriété.
Cette garde permet aussi de faire réfléchir sur l'état de notre société où coexiste, sur un même trottoir, des gens qui n'ont rien et d'autres qui jouissent de la vie nocturne parisienne.
Bravo et merci au SAMU social d'apporter le sourire en donnant un café, une soupe ou des chaussettes en bon état.
La soirée a commencé par la double écoute qui m'a permis de constater, à ma grande surprise, que les personnes appelant le 115, bénéficiaient d'un suivi social à travers l'historique des différents centres d'hébergement dont ils ont pu bénéficier ou leurs demandes non pourvues ou bien via les commentaires sur leur état de santé.
Et la deuxième se sentait persécuté par l'état et avait décidé de fuir de sa maison.
On est habitué à examiner les gens et traiter le problème médical et pour une fois ce fut l'occasion d'apporter des soins différents, se heurter à des situations ou certains sont totalement réfractaires à toute aide extérieure malgré un mauvais état de santé.
Le fait d'aller spontanément vers ces personnes souvent très démunies les poussent à se confier à nous, et nous montrent très souvent leur gratitude, comme cet homme dont je me rappelle qui était à la rue depuis bien longtemps, sortant de prison depuis peu sans espoir de réinsertion compte tenu de son état de santé, et qui nous a raconté toute son histoire les larmes dans les yeux et nous a remercié de notre écoute tout le temps du trajet pour un centre d'hébergement.
Une expérience enrichissante à maintenir en l'état.
Cette femme doit attendre d'être en France depuis trois mois pour espérer bénéfice de l'aide médicale d'état, en attendant elle n'a aucun moyen pour se soigner.
L'expérience m'a appris pour mon futur travail médical, de prendre en compte toutes les difficultés de la prise en charge du patient sdf, à savoir la relation psychologique, bienveillante avant tout, la résolution des problèmes de la rue qu'ils soient énoncés ou non, l'intérêt d'un examen complet comprenant les pieds, bien souvent dans un état infectieux ou diabétique extrême, et la prise en charge des dépendances.
Bien sur j'avais conscience de l'état de notre société mais pas à ce point, c'est bien triste.
En effet, aller à la rencontre des clochards, leur parler, les écouter et les prendre en charge pour les amener dans les différents hôtels du 115 sans préjuger ni de leur état ni de leur aspect nous fait réaliser la chance qu’on a d’avoir un toit sur la tete.
Beaucoup de gens le saluaient en passant (il est connu du quartier) et il était très souriant et jovial (pourtant je pense malheureusement que son état de santé commence à décliner...). […] En dernier j'ai vu un sans-abri qui venait d'Europe de l'Est (beaucoup de SDF viennent d'ailleurs de ce côté d'Europe) qui était dans un état vraiment désastreux (il était pourtant assez jeune), qui buvait sa vodka au goulot, et qui à côté de ça était également très poli avec nous, il avait une lésion importante et très douloureuse de la fesse gauche (suite à une injection qu'il s'était faite dans la fesse) nous avons donc décidé de le transporter aux urgences de Bichat (où nous n'avons pas été particulièrement bien accueillis d'ailleurs).