C'est autant de conseils que j'ai entendu donner que l'on pourrait utiliser à l'hôpital pour les personnes en difficulté sociale, sans attendre forcément le passage souvent long à venir de l'assistante sociale hospitalière. […] Durant la nuit, l'équipe que j'ai pu joindre était assignée à de la maraude "pure", c'est-à-dire qu'ils ne font que tourner dans les rues à la recherche de personnes pouvant nécessiter l'aide du SAMU SOCIAL, sans avoir à répondre aux signalements de la régulation.
Finalement, peut-être bien que leur vraie mission c'est de sauvegarder l'humanité de ces personnes sans domicile, vivant en pleine rue et pourtant souvent ignorées de tous. […] Ce n'est de la faute a personne, mais cela se passerait peut-être mieux si on s'entraidait tous sans rien demander en retour.
Au cours de la nuit de maraude, nous avons amené 6 personnes dans différents centres (5 hommes et seulement 1 femme !), beaucoup d'autres personnes ont refusées d'être pris en charge.
La deuxième partie qui consiste en la maraude nous fait aller voir des SDF après signalement ou en pure maraude, pour leur proposer une place précaire dans des centres ou leur donner une soupe ou un café, ce qui n'a jamais sauvé personne. […] Concernant le travail en tant que tel, et même si je respecte la bonne volonté et la dévotion de ces personnes (qui ne sont pas bénévole cela dit) et que je conçois bien qu'ils font tout ce qu'ils peuvent, force est de constater que leur travail n'est pas plus efficace, au final, que celui des Danaïdes.
L'équipe de nuit m'a également fait découvrir les différents lieux d'hébergement de ces personnes sans logement, comme l'établissement ROMAIN ROLLAND, dans quelles conditions est ce qu'ils sont accueillis, pris en charge. […] Ce qui m'a surement le plus marqué c'est la détresse et le désarroi des personnes qui appelaient le 115, notamment celui qui m'a le plus touché est un jeune adolescent qui a appelé qui venait d'arriver seul sur paris, sans logement ni connaissance, et qui semblait désorienté.
J'ai trouvé l'écoute très intéressante, même si les salariés du SAMU social manquaient de réponses précises à mes questions (estimation des chiffres de personnes sans domicile à Paris, coûts des diverses actions, budget de l'Etat, statistiques d'évolution des différentes activités ...), le contact avec eux permet de se rendre compte d'une certaine réalité et de la difficulté à loger les personnes sans domicile fixe.
Je trouve que cette garde est très importante d'une part sur le plan humain parce qu'elle nous apprend à aborder des personnes qui (même si on a du mal à se l'avouer) peuvent parfois nous faire peur ; et d'autre part sur le plan professionnel puisque l'on est assez souvent amenés à rencontrer parmi les patients des personnes dans le dénuement, et cette expérience permet de mieux comprendre leurs conditions de vie et leur devenir à la sortie de l'hôpital.
Mais aussi quelques appels de personnes nouvelles ou d'histoires entendues dans les conversations des régulateurs. […] On m'explique que depuis certains soucis d'ordre, les gens ne peuvent être pris à la Boulangerie qu'en passant par l'intermédiaire de structures telles que le 115 et leurs camions, si les personnes ont raté les bus "de ramassage" de la Boulangerie. […] Des fiches à remplir, des plannings à boucler, des statistiques pour compter combien il aura transporté de personnes cette année là jusqu'aux centres d'hébergement. […] Et du côté passant, on se rend compte que beaucoup regardent du coin de l'oeil et détournent le regard quand ils se sentent observés, la société de la curiosité avide et du spectacle, et certaines personnes nous racontent qu'elles se font haranguer par les gens ivres "Hé, les clochards !".
J'aurais également aimé faire cette garde en hiver car c'était une nuit très calme sans beaucoup d'inverventions, et l'équipe m'a dit qu'à présent que les beaux jours revenaient, les personnes sans abri se débrouillaient plus par leur moyen qu'en appelant le 115. […] Travailler au Samu Social est un pas vers ces personnes qui ont souvent besoin et parfois envie de notre aide. […] Depuis que j'ai fait cette garde, quand je recroise les personnes sans abri qui vivent près de chez moi, je les appelle dans ma tête par leur prénom, car à présent je les connais, et je repense au bonjour qu'ils nous ont accordé quand on s'approchait d'eux dans le camion. […] La séance de double écoute au 115 était également enrichissante, car j'ai pu entendre la détresse dans la voix de certaines personnes désespérées de trouver un logement, mais surtout atterrées par leurs conditions de vie.
Ensuite j'ai pu écouter des appels en double ecoute avec une assistante sociale qui m'a très bien expliqué les différentes prises en charges des personnes sans abris et les raisons de l'acceptation/refus de logement d'urgence aux différents appelants. […] J'ai du demander à l'organisatrice qui était l'équipe de mon camion car personne d'autre ne me repondait quand je leur demandait. […] Seul le chauffeur était agréable, les 2 autres semblaient juste préoccupée par ce qu'elles avaient fait le week-end précédent, j'ai juste eu droit à quelques clichés de l'étudiant en médecine qui n'a soit disant jamais vu de personne en précarité. […] Durant cette nuit j'ai pu découvrir l'association 115, avec son organisation et le dévouement de ses professionnels qui avec peu de moyens tentent de mettre à l'abri les personnes les plus vulnérables, et avoir un peu plus d'informations sur les différents problèmes que rencontrent les sans abris, malheureusement j'ai aussi encore une fois pu voir le mépris de certains professionnels de la santé et du social pour les étudiants en médecine, qui ne souhaitaient pas faire partager leur quotidien ni leur expérience.
Nous avons deux heures devant nous de 18 heure à 20 heure ce qui nous laisse le temps de rencontrer plus de situation différentes : personnes isolées, femme seule avec jeune enfant, couple sans enfant, personne vivant sa première nuit dehors ou inversement. […] Nous conditions les personnes dans le besoins dans leur hébergement pour la nuit.
- toutes ces personnes ont eu une vie avant de se retrouver dans la rue. […] Certaines personnes ont refusés qu'on les enmène au foyer car leurs amis n'avaient pas de place alors par solidarité ils sont restés passer la nuit dehors avec eux […] - l'équipe du SAMU SOCIAL est très respectueuse de chaque personne qu'elle rencontre Ce qui ma beaucoup questionné c'est qu'elle aide leur apporte-t-on vraiment ?
Et cet homme, qui avait tendance à rejeter l'aide que l'écoutante essayait de lui apporter au téléphone, a totalement changé de discours lorsque nous sommes allés le voir en personne. […] En plus, je pense que comme la plupart des gens, j'avais certains préjugés à propos de ces personnes en situation de grande exclusion et même si je n'ai eu qu'un petit aperçu de ce que l'on peut voir au cours d'une maraude, cette garde m'a finalement montré que ces personnes, malgré leur situation précaire, restent très abordables et respectueuses si on leur montre ne serait-ce q'un tout petit peu d'intérêt.
Un moment plus difficile à surmonter fut la dispute entre deux personnes dans la rue à propos d'une seule et unique place en logement pour la nuit.
L'équipe était agréable, les échanges avec les SDF n'étaient pas évidents au début (alcoolisme important chez certaines personnes).
La double écoute permet aussi de comprendre la souffrance des personnes qu'on ne voit pas dans la vie de tous les jours.
Cette expérience m'a donc permi de mieux comprendre leur rôle et de voir à quel point ce métier, très humain et humaniste, apporte aux personnes sans domicile fixe.
J'ai beaucoup apprécié le comportement qu'elle avait vis à vis des personnes vivant dans la rue, un respect de leur choix de vie et de leur autonomie ainsi qu'une véritable sympathie à leur égard car souvent elle les connaissait déjà.
J'ai beaucoup apprécié le comportement qu'elle avait vis à vis des personnes vivant dans la rue, un respect de leur choix de vie et de leur autonomie ainsi qu'une véritable sympathie à leur égard car souvent elle les connaissait déjà.
C'était enrichissant de travailler avec le samu social parce qu'on se rend compte de l'urgence dans laquelle se trouve certaines personnes.
Je n'ai pu voire que très peu de choses car en maraude pure on ne fait que sillonner les rues a la recherche de personnes que nous pourrions aider, selon les quartiers ça doit être différent je suppose, mais je n'ai pu vraiment voire leurs travail qu'une seule fois..
Les personnes qui m'ont le plus touchée sont ce qui venaient d'arriver dans la rue.
Cela dit, je respecte vraiment le travail du SAMU social ainsi que les volontaires qui font fonctionner cela, ces personnes sont exemplaires d'humanité pour moi.
Cependant on en ressort un peu frustré devant le manque de moyen qu'on les équipes pour venir en aide aux personnes (place dans les foyers..).
On a plutôt l'impression d'être un distributeurs géant de vivres pour les personnes sans domiciles, dont les plus habitués repèrent le trajet afin de mieux se servir.
L'ambiance est très chaleureuse et les salariés sont ravis de nous accueillir et de nous apprendre de leur quotidien, le contact verbal avec les personnes dans le besoin prend une tout autre tournure avec la veste bleue et nous permet de véritablement échanger.
Et quand enfin nous sommes tombés en face d'une personne nécessitant réellement une aide, on m'a dit "ah non il ne nous a pas appelé, on ne s'en occupe pas".
J'ai apprécié faire cette garde et comprendre le fonctionnement du SAMU social ainsi que les problématiques des personnes sans abri.
Certaines histoires racontées par les personnes travaillant au SAMU social sont accablantes quant à la prise en charge des patients aux urgences (sans pour autant en faire une généralité).
Cette garde est une bonne expérience, je me suis rendue compte que j'avais quelques idées fausses: je pensais que les personnes qui appelaient étaient majoritairement des particuliers pour signaler la présence d'un SDF ou des SDF ayant un minimum de ressources enfaîte non, certains SDF même ceux complètement démunis appellent quotidiennement .
La mission samu social tourne autour de l'hébergement des personnes sans-abri, que ce soit au téléphone au 115 ou dans le camion en signalement ou maraude.
Mais c'est une expérience intéressante, qui permet "d'humaniser" les personnes SDFs même si le contact avec les gens est assez rapide et superficiel en une nuit, ce n'est pas une nuit au chaud qui sort ces gens de la rue, et c'est difficile de se rendre compte le suivi qu'ils ont par la suite, avec les assistantes sociales etc.
Le travail fourni par le samu social s'est révélé être vital au cours de cette nuit pour ces deux personnes.
J'ai donc été particulièrement surpris en découvrant que l'aide alimentaire était uniquement une manière de créer un premier contact avec ces personnes pour, par la suite, les accompagner vers une réinsertion dans la société.
Etonnante par les personnes qu'elle m'a fait rencontrer.
Cela aurait pu etre intéressant de voir comment se déroule la prise en charge de ces personnes nécessitant des soins en dehors du contexte hospitalier qui nous est familier.
J'ai été impressionné par l'engagement de tous ces bénévoles, qui donnent de leur temps pour faire en sorte que les personnes dans la rue ne soient pas abandonnées.
Le simple fait d’aller à la rencontre des usagers permet de créer un lien et leur montre qu’ils peuvent être écoutés au même titre qu’une personne lambda.
Une personne a même demander un câlin comme réconfort auprès de Félix.
J'ai trouvé cette garde intéressante dans l'ensemble, pour découvrir le fonctionnement et les objectifs du SAMU SOCIAL, ainsi que la confrontation avec la réalité sur le terrain, que vivent les personnes sans abris dans la rue.
J'ai eu une moins bonne expérience à la double écoute du 115, où la personne avec qui j'étais était moins compréhensif avec son interlocuteur (il reprochait à un migrant qui venait d'arriver en france d'être venu sans projet ).
J’ai trouvé cette expérience enrichissante, je n’avais jamais eu l’occasion de faire des maraudes auparavant et de côtoyer le milieu difficile de la rue la nuit ; je trouve que le travail des personnes travaillant au sein du samu social est admirable et qu’ils apportent beaucoup aux sans domiciles fixes, que ce soit en leur proposant un hébergement, un repas chaud ou juste de la compagnie.
Le début de la maraude était un peu compliqué, une des personnes était mécontente de se retrouver encore avec un étudiant dans le pattes et nous l’a fait savoir ouvertement lors du débriefing, donc pas facile de trouver sa place dans ces conditions.
Nous étions chargés de récupérer 3 personnes, une femme et son fils, et une autre femme seule.
Ecouter les histoires, les ressentis de ces personnes qui luttent contre la vie à la rue, leur apporter un soutien tant psychologique que matériel était très plaisant.
Cela m'a permis de réaliser l'ampleur du manque de moyen des services d'aide sociale (plus de places d'accueil disponibles dès 19h30) et d'aller au contact de personnes habituellement invisibilisées par la société.
Expérience difficile et fatiguante, mais qui permet d’avoir une autre approche que la médecine en ce qui concerne la prise en charge de ces personnes avec des besoins particuliers.
Lors de la maraude, nous sommes souvent allés sur des lieux de signalement où il n'y avait personne au final, donc beaucoup de temps perdu en voiture, avec le mal des transports du à la mauvaise conduite de la conductrice.
Le chauffeur et la travailleuse sociale en équipe avec moi ce soir là m'ont mise à l'aise de suite et m'ont considérée comme une personne à part entière de l'équipe!
C'est assez violent de se confronter à la détresse de ces personnes.
La partie double écoute permet de bien comprendre le fonctionnement du SAMU social avant de sortir et d'avoir une vision globale de ce que l'on peut proposer aux personnes dans le besoin au cours des interventions.
C'est assez frustrant de voir le nombre de place d'accueil face au nombre de personnes qui dorment dehors et que se nombre diminue avec l'arrivée des beaux jours alors que la demande est toujours aussi forte.
On est témoin de la détresse d'un certain nombre de personnes, dont les situations sont émouvantes.
Un contact avec les plus démunis, différent de celui que nous pouvons avoir avec certains patients hospitalisés, de par la nature de la relation entre les membres du Samu social et les personnes dans le besoin.
Des gens dans la détresse, qui peuvent rester toutefois exigeants sur leur lieu d'hébergement, beaucoup de personnes souriantes, gentilles.
Elle nous permet de rencontrer des personnes et de découvrir leurs histoires diverses et variées, toutes différentes. La nuit de ma garde était la première de l'hiver avec des températures ressenties négatives, nous sommes allés à la rencontre de personnes préférant rester dans le froid et d'autres acceptant de dormir dans un centre pour la nuit.
Plus qu'une rencontre en particulier, j'ai été frappé de me rendre compte à quel point il n'y a pas de "profil type", que n'importe quelle personne pouvait se retrouver sans abri. […] J'ai été impressionné par les qualités humaines des personnes travaillant au Samu Social.
Nous ne sommes probablement pas assez sensibilisé à la façon de communiquer avec une personne sans-abri depuis plusieurs années, c'est pourtant très important et nous sommes souvent menés par exemple à l'hôpital à les rencontrer, et parfois hélas ils ne désirent plus s'y rendre de par un manque de formation du personnel soignant à la prise en charge de ces personnes.
Elle m'a montrée la diversification des types de personnes demandeuses de logement. […] Cette double écoute m'a également montrée que le role des personnes recevant les appels etait non seulement de trouver un logement mais aussi de prendre des nouvelles, de s'enquérir des problèmes de santé ou tout simplement de parler...
J'ai trouvé ça peinant de lui avoir dit non alors que nous avions pu proposer un hébergement pour des personnes qui avaient croisé notre chemin plus tôt dans la soirée et qui n'avaient pas une hygiène corporelle et un aspect physique aussi négligés que lui. […] On se rend davantage compte que les personnes dans le besoin ne demandent presque rien.
Durant la maraude, j'ai rencontré des personnes dan la rue ,qui tout les soirs avaient la même inquiétude pour savoir ou dormir ,ou manger, ou se laver et le fait de leur parler ,de les laisser se confier nous rend plus conscient de la situation de tant de gens en France pour qui chaque jour est un combat pour une vie digne . […] Beaucoup de personnes que l'ont venait voir volontairement pour proposer un café ou une soupe nous remerciaient avec beaucoup de bonté et nous tenaient même au courant de leur avancées pour certains , comme ce monsieur qui avait trouvé une association ou se rendre chaque jour pour entretenir des relations amicales .
Cette expérience était intéressante, c'est donc une bonne idée de la rendre obligatoire, pour motiver des personnes qui n'y seraient pas allés autrement. […] Leur travail se résout à des choix perpétuels sur la personne à aider et des résultats terriblement temporaires.
Déjà lors de la double écoute j'ai été surprise de découvrir que la majorité des personnes qui appelaient étaient jeunes (20-30 ans). […] Je sors de cette soirée assez chamboulée par ce que j'ai vu et ça m'a donné un nouveau regard sur les personnes vivant dans la rue.
J'ai passé la première heure de ma garde avec le coordinateur qui s'occupe de la répartition des usagers dans les différents centres d'hébergement pour personne en situation de précarité. […] L’écoutant doit venir "vendre" au coordinateur la personne qui a appelé en essayant de vanter son "mérite" à avoir la place plus q'un autre.
N'ayant pas fait ma garde pendant la période "hiver", le nombre de places d’hébergement était assez limité et nous avons du refuser beaucoup de personne lors de la double écoute, pas facile de dire non à un toit à quelqu’un qui dort dans la rue...
Ils ont été ouverts aux questions et se sont montrés très aimables avec les personnes en nécessité toujours avec du respect et leur donnant la main et le sourire.
J'ai aussi découvert l'ampleur des structures d'accueil et du nombre de personnes qui y travaillent.
Petite remarque d'un point de vue hygiénique, je ne comprends pas comment l'on peut nous reprocher de vouloir porter des gants pour serrer les mains de certaines personnes, ce n'est pas de l'arrogance ou du mépris ou autre, juste une question d'hygiène (surtout quand il n'y a pas d'anios dans le camion).
Lors de la double écoute, un appel m'a marqué: une femme de 28 ans avec 2 enfants en bas âge, et en attente d'un 3ème (enceinte de 5mois), arrivée de Russie il y a 3 semaines, cherchait un endroit pour dormir car venait d'être expulsée de Gare du Nord; On se rend vraiment compte de la demande et des conditions précaires dans lesquelles vivent des milliers de personnes.
j'ai rencontré des personnes très intéressantes, découverts des endroits incongrus.
Il est bon d'etre parfois confrontés a la misère et a la détresse qui nous entoure, dont on ne prend pas toujours consience a l'hopital lorsqu'on renvoie une personne sans domicile dans la rue, en fermant les yeux sur le fait qu'il ne pourra probablement pas etre pris en charge et continuer les soins nécessaires a son retablissement.
Je me rassure en le disant que ce soir plus que les autres, ces personnes auront plus besoin du travail de ces bénévoles plus que d habitude..
J ai trouvé l 'expérience intéressante pour comprendre comment communiquer avec des personnes parfois complètement désocialisées.
Au début curieuse de découvrir une autre façon de vivre, émue par des rencontres diverses et variées dans les rues de Paris, même les endroits les plus insolites, joyeuse lorsqu'on nous raconte leurs anecdotes, sentiment de réconfort face au sourire et remerciement lorsqu'on leur offre un simple café instantané,sentiment d'accomplissemnt lorsqu'on envoie une personne blessée à l'hôpital...
Ce numéro, le 115, représente tellement d'espoir pour ces personnes là!
Cette garde m'a permit de découvrir une association, une organisation dont j'ignorais complètement l'existence (étant étrangère, et en France depuis le P2) J'espère que le fait de faire la garde permettra aux gens de changer un peu leurs avis qu'ils ont sur les personnes en détresse ou les DSF, de voir l'histoire qu'il a derrière chacun.
J'ai été frappée par le nombre d'appels de personnes en détresse, et du très jeune âge de celles-ci parfois.
La nuit était plutôt froide et plusieurs personnes dormaient à même le sol, à peine protégées par des boites en carton!
Je fus surprise par l'aisance de mon équipe auprès des sans abris et ils ont su à leur tour me mettre à l'aise avec les personnes rencontrées tout au long de la nuit.
J'ai découvert les foyers, le mode de vie et discuté avec quelques personnes sans domicile, j'ai sans doute eu de la chance car elles étaient ouvertes à l'aide et prêtent à partager un peu.
Du coup l'ambiance était un peu tendue et j'avais l'impression que les personnes que l'on rencontrait pouvaient le ressentir.
Cette expérience enrichissante permet de se rendre compte du nombre de personnes isolées sur Paris.
Cependant cela permettait aussi d'appréhender la problématique dans un contexte plus proche de la réalité quotidienne de ces personnes d'une grande pauvreté.
Rencontrer quelques unes de ces personnes dans le besoin m'a permis d'entrevoir leur quotidien et de voir d'une manière différente leurs passages aux urgences et dans nos hôpitaux, et surtout de la necessité de les prendre en charge de façon beaucoup plus globale ou au moins plus pragmatique.
surtout pour les personnes avec des enfants en bas âge.
Nous avons pris le temps qu'il fallait avec chaque personne que nous rencontrions.
Cela permet de percevoir autrement les personnes que le samu social dépose aux urgences et qui parfois sont déposées uniquement dans un souci de sécurité mais parfois pour des problèmes de santé bien plus graves.
En effet, même s'il n'est évidemment pas possible d'accueillir tous les sans abris dans les différents foyers parisiens, un dossier est ouvert pour chaque personne ayant un premier contact avec le SAMU Social, avec suivi par une assistante sociale et possibilité d'une ouverture sur un projet au long terme. […] J'ai été surprise de voir que la plupart des personnes que l'on abordait dans la rue refusaient de venir dormir en foyer, il disaient être dans la rue "chez eux" et ne se voyaient pas dormir ailleurs (un monsieur racontait même, désolé, qu'il n'avait pas supporté se trouver entre quatre murs et s'était enfui du foyer dans la nuit pour retourner à son coin de rue). […] La personne qui m'a le plus marquée était un homme à qui l'on avait du couper la jambe après qu'elle se soit gangrenée.
Et c'est là qu'on se rend compte qu'en plus d'un toit, les personnes rencontrées manquent de contact humain, de discuter, d'échanger, de parler de tout de rien avec d'autres. […] Nous avons tous conscience qu'il y a des gens qui vivent dans la rue, mais cette garde nous fait voir la réalité en face : personnes qui travaillent mais ne gagnent pas assez pour se loger, jeunes en rupture familiale, divorce sans relogement.... Autant d'histoires, de parcours que de personnes rencontrées au cours de cette soirée.
Alors que j'imaginais ce système dépersonnalisé, j'ai été étonnée de remarquer combien les opérateurs téléphoniques connaissaient les personnes qui appellent régulièrement pour des places dans les foyers. […] En fait, cet outil, qui ne remplace évidemment pas la rencontre en personne, m'a paru terriblement efficace pour soutenir des individus dont le moral est très aléatoire. […] Sur un autre aspect des écoutes en revanche, lorsqu'il s'agit de prendre en charge une personne encore inconnue du service du Samu Social, des membres du personnel m'ont expliqué les conditions dans lesquelles le Samu répond aux demandes de logement.
En effet le SAMU social va à la rencontre des plus démunis, des oubliés, de personnes en détresse sociale et économique mais parfois aussi médicale. […] L'assistance des EMA consistent à renouer le contact avec des personnes très isolées, d'être à l'écoute et de les aider, s'ils le demandent ou le nécessitent. […] Le SAMU social a surtout la capacité de proposer un hébergement pour la nuit dans un de leur Centre d'Hébergement d'Urgence (CHU) pour les personnes isolées, et pour les familles avec enfants en bas âge peut solliciter en urgence une place dans un hôtel partenaire.
L'équipe était très accueillante mais la nuit s'est limitée à récupérer les personnes signalées pour les emmener dans des centres d'hébergement, parfois sans même discuter avec elles.
Elle sont rapidement obligées de devoir dire non aux personnes appelant pour un hébergement au vue de la quantité limité des places.
Ce qui m'a particulièrement marquée au cours de ma garde fut la rencontre avec les personnes vivant dans la rue.
J'ai eu un sentiment mitigé en sortant de cette soirée au samu social : d'une part, j'ai été mise face au manque de moyen concernant les logements d'urgence, notamment pour les lits de femme, et d'autre part je me suis rendu compte à quel point les petits gestes envers les personnes les plus marginalisées sont importantes pour eux, à quel points ses attentions ne sont pas négligeables.
Et quand je vois les conditions d'accueil à "la boulangerie", je comprend le rire jaune que certaines personnes ont lorsqu'on leur propose de les héberger.
J'ai senti que l'externe en médecine avait vraiment un rôle à jouer de ce point de vue là, par exemple en disant que clairement il faudrait que telle personne aille immédiatement aux urgences ophtalmologiques, etc...
Elle peut ouvrir les yeux à beaucoup d'étudiants en ce qui concerne les difficultés qu'éprouvent les SDF, réfugiés, demandeurs d'asile et autres personnes en détresse sociale.
J'ai trouvé cette garde très intéressante, car elle permet de voir les conditions de vie dans la rue, et pas seulement quand on voit ces personnes en tant que patients aux urgences ou dans les services hospitaliers.
C’était assez intéressant, nous avons effectué plusieurs interventions dont une particulière sur une personne paraplégique en fauteuil roulant qui était à la rue depuis quelques semaines.
Après quelques vacillants efforts, tout le monde est à bord et nous partons, pendant qu’une de mes co-équipiers passe sur son iPhone des chansons de « Johnny » que notre compagnon de route chantonne à sa façon… Il est 4h40, c’est la fin de la garde, et je garde de cette nuit le sentiment que j’ai fait quelque chose de bien de mon temps, avec des personnes impliquées et motivées, et que je serai partante pour le refaire ; même s’il me reste une impression un peu amère, le sentiment qu'il existe certainement un problème de fond loin d’être résolu, vaste marée montante que les quelques digues du SSP ne peuvent endiguer…
Le but de la maraude semble principalement de proposer un hébergement, car lorsqu'une personne le refuse, il y a peu de choses à lui proposer: on arrive vite à court de nourriture et on ne donne pas de couverture sur demande.
A côté de ça, j'ai effectué ma nuit avec 3 personnes adorables qui ont mis beaucoup d'enthousiasme à me transmettre explications, informations et expériences personnelles.
Cependant au cours de cette nuit, nous n'avons pas pu aller rencontrer des personnes qui n'avaient pas été en demande du SAMU SOCIAL, ce qui est en fait une de leurs missions premières et aurait été enrichissant.
Je trouve juste dommage qu'il n'y ait pas plus de places d'hébergement pour la nuit, les haltes sont une bonne chose mais peu de personnes ont été prêtes à quitter leur duvet pendant la nuit pour une place où ils ne pouvaient pas dormir ...
Cette expérience est assez enrichissante, on découvre que beaucoup de personnes même si on leur a trouvé un logement préfèrent rester là où elles sont.
Cette garde était une grande expérience pour la simple raison que nous sommes directement en contact avec des personnes en isolement social et défavorisées hors le contexte de soins que nous avons à l'hôpital.
Il y avait peu de personnes qui nous ont été signalées ce soir là, nous avons tout de même accompagné un homme qui nous a fait signe en nous voyant au centre d'hébergement de la porte d'Orléans, que j'ai pu visiter.
On a accompagné plusieurs autres personnes dans des centres.
Je suis contente d'avoir pu vivre cette expérience malgré les difficultés de vie des personnes que j'ai rencontrées.
Nous avons réussi à leur trouver un endroit où dormir pour la nuit, nous étions tous heureux pour ces personnes, nous avions réussi.
La double écoute permettait de poser des questions aux personnes avec nous pour mieux comprendre le fonctionnement et appréhender la maraude.
J'ai beaucoup apprecié cette garde qui a pu m'ouvrir les yeux sur certains aspects de notre beau pays dont j'etais consciente mais auxquels je n'avais jamais été confrontée réellement : un gros travail reste à faire pour l'hebergement et j'espere que nous arriverons à ce qu'un jour plus personne en France ne passe la nuit dehors .
Aucune connaissance médicale n'est requise pour faire la garde, la mettre en P2 avant les gardes aux urgences seraient judicieux : en effet aux urgences on a une très mauvaise vision des personnes dans la rue.
Aller au contact des personnes dans le besoin, les écouter, les aider lorsque le monde leur a tourné le dos est une vocation non seulement sociale, citoyenne mais surtout humaine.
C'était la première fois que j'allais à la rencontre des personnes dans la rue.
On a commencé par des signalements, il s'agissait soit de donner un café, une couverture de survie ou un bol de soupe, soit d'accompagner la personne jusqu'au centre d'hébergement. […] Ainsi, cette femme était sans abris, sans personne pour l'aider, et pour couronner le tout elle nous montre un certificat médical indiquant qu'elle était à risque d'accouchement prématuré.
Aujourd'hui les maraudes ont une place de plus en plus limitée dans l'exercice, le nombre de véhicules diminue, l'"urgence" comme ils l'appellent est progressivement remplacée par de la "stabilisation" où on propose plusieurs nuits d'hébergements pour une même personne alors que le "un pour un" (une personne, une nuit) était de rigueur dans le passé, ce qui laisse moins de places d'hébergements pour un usager qui serait recueilli par une maraude.
J'ai été agréablement surprise de voir que leur action ne s'arrêtait pas seulement à distribuer de la soupe et des couvertures aux personnes dans le besoin mais de constater qu'il y avait un véritable suivi et une complicité qui s'instaurait entre les équipes de maraude et les habitués du 115. Cette expérience m'a montré à quel point la précarité pouvait toucher n'importe qui, et qu'il sera important dans notre future vocation d'être vigilants aux personnes qui pourraient avoir besoin d'aide afin de leur proposer un suivi social pour ne pas qu'elles soient seules.
L'infirmière du camion commençait donc l'interrogatoire du patient pendant que la travailleuse sociale et le conducteur essayait de savoir auprès de la personne à coté de lui ce qui s'était passé. […] Mais il parait évident que le passant en question connaissait les deux individus en question, et avait noué avec eux une relation de confiance qui a peut -être permis à cette personne en détresse de ne pas perdre le peu qu'elle avait.
Comme par exemple une famille de roumains (sans enfants) que nous avons rencontrée; le rôle du samu social dans ce cas là est assez limité puisque aucun centre d'hébergement n'est adapté à des groupes de 6-7 personnes et l'équipe n'avait donc pas grand chose à leur proposer. De plus j'ai trouvé intéressant que l'équipe refuse de donner un duvet à une personne, respectant la mentalité que le risque est de pousser les gens à s'installer dans la rue et de pérenniser cette situation.
En hiver la situation est beaucoup plus difficile , et l une des personnes qui réceptionnait les appels hier m a expliqué que le plus difficile dans sa profession était de devoir dire aux gens qu il n y avait plus de places. […] On m a expliqué que dans d autres centres il y a beaucoup de lits dans la même pièce , et que du coup les conditions d'hébergement sont assez déplorables, avec des vols fréquents, ainsi que des disputes fréquentes entre les personnes .
L'arrivée au Samu Social faite, je me prépare à la double écoute et tout de suite je me rends compte que les personnes travaillant ici le font par choix et non par dépit. […] Le temps d'attente étant exorbitant, toute autre personne raccrocherait avant même d'être en communication avec un écouteur social.
Étant donné que dans mon entourage, personne n’a de difficultés pour se loger quelque part, j’avais du mal à imaginer qu’il y avait autant de sans abris dans la ville en intra-muros... Tout a commencé avec la double écoute : j’ecoutais la détresse de multiples personnes, qui après 2h, 2h30 d’appel finissent par avoir quelqu’un au bout du fil..
Commencer la garde par une double écoute m'a permis d'appréhender différentes situations (des familles, des couples, des personnes seules, immigrées ou non...) et de comprendre que la mission du Samu social avait ses limites notamment en nombre de places d'hébergement. […] J'ai pu rencontrer des personnes de tous âges, majoritairement des hommes, français ou étrangers (ce qui parfois ne facilite pas la compréhension), la plupart ont eu des places en centre pour la nuit mais nous avons du refuser des places à deux jeunes hommes, de mon âge environ.
Pour ne citer que quelques exemples de ce que m'a apporté cette expérience de confrontation à la réalité et d'interaction directe avec des personnes vivant dans la rue, je mentionnerais les points suivants : 1) l'impact émotionnel fort et marquant à long terme (en écoutant un jeune homme "tombé à la rue depuis très peu de jours" me raconter son histoire, sa situation, son désarroi à faire la manche pour la première fois, son épuisement à n'avoir trouvé le sommeil nulle part depuis 4 jours, etc...j'ai été profondément touchée, pour ne pas dire bouleversée, et j'ai le sentiment qu'un souvenir marquant comme celui-là, avec la charge émotionnelle qui y est associée, gardera longtemps -toujours ?- une place pertinente dans ma manière de raisonner, agir, me comporter, adapter mon comportement, prendre des décisions, face aux autres personnes "de la rue" que je serai amenée à rencontrer, que ce soit dans des situations personnelles de la vie quotidienne citadine ou dans des situations professionnelles médicales de prise en charge aux Urgences par exemple) ; et quand je dis impact émotionnel fort, je n'entends pas par là impact aveuglant, ou aliénant, mais structurant. 2) la mise en situation réelle de l'impératif de ne pas avoir l'imprudence, la naïveté et la vanité de vouloir aider "personnellement" quelqu'un en grande détresse, en outrepassant les codes déontologiques et l'organisation de la structure par le biais de laquelle j'ai été mise en contact avec cette personne.
- connaissance du circuit de prise en charge du 115 - solution que l'on pourra proposer à une personne dans le besoin - l'engagement des travailleurs sociaux force le respect même si - de mon point de vue - certains manquent à la nécessité d'une juste distance professionnelle à l'égard des secourus, s'exposant à une charge émotionnelle inappropriée, notamment en assistant fréquemment aux enterrements (cela m'a été rapporté) - la détresse et la pauvreté ne doivent pas dispenser certains sans-abris du civisme élémentaire : ne pas uriner dans sa tente avec coulée des mictions sur le trottoir, ne pas jeter ses mégots, détritus et habits souillés sur les voitures ; en particulier l'aménité des travailleurs sociaux ne doit pas se transformer en indifférence vis-à-vis de ces actes sur les lieux d'intervention
Par contre, après réflexion je n'ai pas très bien compris l'utilité de simplement "recenser" les différences personnes que nous croisions sans leurs apporter une aide même minime ( collation, couverture...).
J’ai apprécié également la double-écoute car ça nous fait prendre conscience du nombre de personnes concernées par ces thématiques.
C'est une expérience très enrichissante et intéressante qui m'a permis de prendre conscience de la réelle difficulté a aider les personnes défavorisées.
Je trouve que cette garde est plutôt une sorte de leçon de vie que toute personne devrait faire, comme une sorte de journée d'appel.
J'étais impressionné par le manque de place en centre lors de la double écoute, en 3min les places du soir sont attribuées, et des personnes qui attendent depuis une heure se retrouvent sans solution.
Ce stage d'une nuit au SAMU SOCIAL m'a permis de découvrir l'organisation du soutien apporté aux personnes sans abri à Paris: le numéro 115 dont je ne connaissais pas l'existence avant ce stage, le fonctionnement des structures d'hébergement, l'aide apportée aux familles en situation de détresse, les différentes associations (ainsi que leurs missions) existant sur Paris..
Possibilité de visiter les centres de logement et de voir quelles solutions sont proposées a ces personnes, mais malgré ça nuit plutôt calme dans l'ensemble avec très peu de signalements, mais il ne faisait pas extrêmement froid ni trop de vent.
La garde au Samu Social était synonyme d'inconnu pour moi et j'étais assez angoissé à l'idée d'être en contact direct avec des personnes vivant dans la rue.
Les personnes qui font appel au SAMU social ont des profils différents (migrants ou pas, travailleurs ou pas, ayant un passé carcéral ou psychiatrique ou pas) et sont soit généralement dans la rue depuis peu et souhaitent un hébergement, soit sont généralement dans la rue depuis plus longtemps et refusent l'hébergement proposé pour la nuit, mais demandent un repas chaud, des vêtements...
Cette garde a été intéressante car elle m'a permis d'assister à la prise en charge de personnes démunies.
Même s'ils apprécient une nuit au chaud, un café, ou juste une oreille pour se plaindre, je ne vois pas comment l'une des personnes que j'ai rencontré ce soir là pourrait un jour quitter la vie dans la rue.
Personne ne l'avait remarqué, sauf le travailleur social qui connaissait bien son état neuro antérieur.
En une nuit on a le temps de côtoyer les différents acteurs qui participent à cette "chaîne" qu'est le SAMU social : du centre d'appel, aux transmissions, l'équipe dans le camion (travailleur social, infirmier, conducteur), les personnes responsables des centres d'accueil.
J’ai pu discuter avec la travailleuse sociale et l’infirmière intérimaire, dont c’était aussi la première maraude, de leur condition de travail, de la difficulté pour les sans abris de trouver une place en centre d'hébergement d'urgence tous les soirs ou une place plus stable et des problèmes sociaux, psychiatriques et d'addiction qui s'accumulent chez ces personnes et compliquent le travail du 115.
Très bonne expérience, avec des personnes accueillantes.
Pour le reste, j'ai eu la chance d'avoir une équipe de 3 personnes très prévenantes et très soucieuses de me faire découvrir leur mission et je ne regrette pas du tout l'expérience.
C' était une nuit très enrichissante Au début j'appréhendais le contact avec les personnes sans-abris car je trouve que c'est particulièrement difficile d'être empathique dans une situation où l'on a jamais pu ressentir ce qu'ils ont vécu Finalement en observant les équipes on trouve un rapport neutre et bienveillant, et beaucoup d'humanité à leur côté La situation des femmes sans abris m'a marquée, car elles sont les plus fragiles mais refusent pour la grande majorité l' aide qui leur est proposé Également un moment marquant, lorsqu'un sdf se trouvant devant le centre demande à être hébergé, on ne peut pas accepter car sinon tous les sdf viendraient directement devant le centre et cela deviendrait ingérable Mais la situation était difficile à appréhender psychologiquement
Je suis très admirative de l'empathie et de la patience dont elle faisaient preuve à l'égard des personnes en grandes difficultés.
J'ai un sentiment assez ambivalent vis a vis de cette nuit , en effet les rencontres avec les personnes en détresse sont assez marquantes , mais il est frappant de voir que de l'aveu même du personnel du samu social , l'efficacité réele de leur action est difficile a percevoir sur le moyen et long terme .
Les personnes qui y travaillent sont d'une humanité incomprarable.
J'ai rencontré tous types de personnes au profiles , nationalités , et vécus pour en arriver là , différents .
J'ai été surprise par le nombre de femmes rencontrées pendant la maraude (je m'attendai à une forte majorité d'hommes) et par la diversités des personnes rencontrées (certaines parfaitement apprêtées quand d'autres sont visiblement en isolement sociale très important et sujets à l'alcoolisme et à la consommation de toxiques en tout genre.
J'ai apprécié la bonne volonté et les efforts réalisés par les membres de l'équipe du samu social pour écouter et proposer un début de solution aux personnes en difficultés, pour permettre de leur donner une orientation et entamer un chemin (certes long) vers la réintégration sociale.
Lors de la maraude nous avons passé beaucoup de temps en camion, le plus souvent pour transporter une personne à un centre d’hébergement.
C'était touchant d'entendre des personnes remercier les membres de l'équipe en les félicitant pour leur travail .
Pour autant ils arrivaient toujours à trouver une solution pour aider les personnes dans le besoins.
Pendant La maraude en camion, j'étais dans le camion "signalement", donc on allait d'adresse en adresse sans trouver la personne parfois, mais le plus souvent on trouvait les gens et on leur proposait une nuit en centre.
J'ai été agreablement surpris de voir la proximité qu'avaient les equipes en maraude envers les personnes en difficulté et de voir a quel point leur travail etait remercié.
Quand on croise une famille de 5/6 personnes dans la rue et qu'on a rien à leur offrir: qu'on va juste leur parler..
C'est extrêmement enrichissant, ça m'a vraiment ouvert les yeux sur ces personnes qui n'ont absolument rien.
Mais elle a rapidement raccroché après que la personne avec qui je faisais la double écoute ait évoqué la police.
Marie, que j’ai suivie lors des doubles appels, m’a expliqué que le système était saturé très rapidement et qu’à partir de ce moment les appels qui se faisait était directement coupé et qu’un grand nombre de personnes devait ainsi rappeler de nombreuses fois et attendre en moyenne une heure pour avoir quelqu’un et que, souvent, ce temps d’attente se finissait par une demande non pourvue. Ensuite, pendant l’écoute, j’ai appris quelle organisation est mise en place afin que les places d’hébergement soient réparties équitablement entre les personnes en ayant besoin. Je ne pensais pas que tous les appels seraient listés par personne pour permettre de garder une trace des demandes d’hébergement. […] Dans l’EMA, je participais à la maraude « signalement », nous avons vu beaucoup de personnes qui dormaient à même le sol dans le froid (j’avais quatre épaisseur de vêtement sur moi et pourtant je sentais le froid, alors que je ne pouvais qu’imaginer ce qu’eux pouvaient ressentir) et qui avait appelé ou qui avait été signalé par des gens dans la rue.
On voit bien qu'il ne peuvent parfois que leur répondre de rappeller, toujours rappeller, tout en sachant que de toute façon ça sera certainement en vain La marraude : Là on change d'échelle, on s'adresse à l'individu en personne. […] On a ensuite amené plusieurs personnes dans les différents centres d'hébergement. […] On est restés pas loin d'une heure et demi à parler, et on sentait qu'il avait beaucoup de choses sur le coeur mais que jusqu'à présent il n'avait trouvé personne à qui les dire.
Les agents à la fois sur le terrain et au niveau de l'antenne téléphonique sont à l'écoute de chaque personne, prennent le temps de tenter de trouver des solutions pour chacun, même si ce n'est pas toujours évident.
Je pense que c'est une garde qui nous permet de nous rendre compte de la détresse et de la misère de certaines personnes, par exemple pendant le double écoute un homme qui appelait était vraiment dépité et au bout du rouleau parce qu'on lui avait volé son matelas et qu'il ne savait pas quoi faire.
Certaines personnes préféraient même de rester à la rue que d’aller dans certains hébergements, c’est dire à quel point l’état dans lequel doivent être les lieux.
Il faut se rendre compte que ça peut arriver à tout le monde et que personne est à l'abri de se retrouver à la rue comme eux.
J'ai beaucoup apprécié la double écoute et j'ai été marquée par la gentillesse des personnes qui appellent (qui nous souhaitaient tous une bonne année) et surtout par l'automatisme qu'ils ont acquis en appelant le 115 (le fait de donner directement son nom prénom date de naissance quand on répond...)
Il s'agit d'une bonne occasion d'effacer certains à priori, de comprendre l'organisation du 115 en France, des nuitées, mais aussi de mieux être sensibilisé aux difficultés des personnes "à la rue", en se rendant disponible pour eux.
Il a régné pendant cette nuit une ambiance bollywoodienne et joyeuse dans le camion, avec toutes ces fleurs que nous avions disposées à l'avant, malgré la situation dans laquelle se trouvaient ces personnes.
Les contacts que j'avais eu auparavant avec des personnes en situation très précaire étaient aux urgences.
Elle nous permet de prendre conscience des difficultés en lien avec l'exclusion sociale, et de réaliser que le système, tel qu'il existe aujourd'hui laisse malheureusement de nombreuses personnes dans une impasse.
J'ai pu visiter un foyer d'accueil et discuter avec les personnes qui y travaillent et ceux qui viennent pour dormir.
Par ailleurs j'ai aussi été choqué par le manque de moyen dont dispose le 115, en effet on s'en rend bien compte lors de la double écoute où les gens disent avoir attendu 1h sans avoir personne; mais pas que...
Dommage qu'il n'est pas plus de moyens matériels pour pouvoir prendre plus de personnes nécessiteuses, et de ne pas aller plus vers les gens qui sont dans la plus grande précarité, même si le Samu social se veut être un hébergement d'urgence.
Même si personne ne nie leur existence (ce serait se voiler vraiment la face!)
Alors que la double écoute permet de comprendre le profil des usagers du SSP, les maraudes nous font rencontrer des personnes qui sont à plusieurs étapes de la désinsertion sociale, de ceux qui ne demandent qu'à retrouver une vie "normale" (très minoritaires finalement) à ceux qui ne semblent pas pouvoir faire autrement que de vivre en marge.
Tout d’abord la double écoute du SAMU social, je ne savais pas comment se gérer un appel du 115 ni les critères de sélection des personnes qui pourront beneficier d’un toit.
C'était très impressionnant de devoir prendre en charge autant de personnes d'un coup, qui ont tous beaucoup de demandes et d'attente.
Ayant de fortes convictions sociales je voulais absolument faire cette garde pour découvrir les maraudes et venir en aide à des personnes dans le besoin.
J'ai donc été amenée à me demander si cela est vraiment bénéfique de reveiller des personnes qui sont deja endormies, qui ne veulent pas d'aide et qui remettront selon elles des heures avant de retrouver le sommeil..
Cette nuit au samu social m'a parue très intéressante, notamment la double écoute qui permet de vraiment ressentir et détecter la détresse des personnes qui appellent, et apprendre à connaitre leur histoire..
Nous avons rencontré 4-5 personnes démunis dans la nuit, tous au profil différent (sexe, âge, pays d'origine) mais en détresse.
Les cas de ces personnes vivant dans la rue me brisent le coeur et il est indispensable que la société intervienne.
Cette nuit au SAMU social a "humanisé", des personnes considérées comme étant en marge de la société, des sans domicile fixe, des migrants.
C'est un peu frustrant de pas pouvoir suivre l'évolution des personnes qu'on aide, mais c'est techniquement très dur même pour le samu social..
Toutes ces personnes sont effectivement pauvres, au sens pécunier du terme mais elles sont aussi infiniment riches, riches d'humanité.
Je n'ai pu assisté qu'à une seule double écoute malheureusement ( arrivée en retard ) , la maraude que j'ai effectué étais dans les quartiers chic de Paris donc je n'ai pas pu voir beaucoup de SDF mais avec le peu que j'ai vu (4 ) cela m'a vraiment donné une autre vision j'ai pu voir qu'il y avait des Sdf de tout âge ( 18ans à 65 ans ) qu'on pouvait à la fois rencontré des personnes qui ne voulaient absolument pas d'aide et d'autres au contraire qui suppliaient qu'on leurs trouve une chambre pr la nuit , des étrangers mais aussi des français qui ont perdu leur travail et leur domicil . […] La personne qui m'a le plus marqué était cette jeune fille roumaine de 18 ans ( plus ou moins on ne savait pas trop ) qui ne parlait pas français qui était là dans la rue depuis plusieurs jours mais qui était toute souriante très gentille qui ne voulait même pas qu'on lui donne une soupe ou un café mais dont seule la compagnie lui donnait le sourire .
Ils sont là pour se comporter humainement envers des personnes vulnérables et isolées. […] J'ai visité les centres d'hébergement qui sont, à mon sens, correctes et respectent la dignité des personnes SDF.
Le besoin de papiers d'identité, l'instabilité des conditions de vie, l'insécurité, l'alcool, le moral et le manque de places en hébergement forment un cocktail détonnant qui empêche toute possibilité d'amélioration et certaines personnes se retrouvent à appeler le 115 depuis près de 15 ans sans aucun changement de leurs conditions de vie. […] J'ai été prise en charge par des personnes très humaines et consiencieuses.
Un autre problème rencontré est celui du suivi des personnes le lendemain matin. […] Ceci montre donc qu'i reste des progrès à faire au niveau de la prise en charge sociale des personnes en difficulté et que de belles paroles ne suffisent malheureusement pas à régler tous les problèmes.
Le premier étant qu'à la base de tout travail social se trouve une volonté personnelle, et donc humaine, d'aider des personnes demandeuses d'aide. […] Cette expérience permet de retourner à notre pratique médicale, de la questionner, de la critiquer, afin de tenter de mieux comprendre notre rôle par rapport aux personnes en situation de détresse sociale.
Quelques moments tendus tout de même avec de rares personnes alcoolisées et un peu agressive, mais l'équipe savait très bien gérer ce genre de situation.
Je suis tombée sur une équipe de personnes formidables, patientes et attentionnées qui m'ont fait découvrir un monde que je ne connaissais que de très loin, celui des SDF.
Les équipes travaillent toutes le sourire aux lèvres avec l'envie évidente d'aider les personnes qui n'en demandent pas toujours spontanément.
Ce qui m'a le plus marquée pendant cette garde était l'âge très jeune des personnes appelant le SAMU Social.
La garde du au SAMU social m'a permis de mieux comprendre les opportunités de prise en charge des personnes en détresse sociale et l'organisation du réseau de soin.
Il faisait entre -5° et -10° cette nuit là, c'est leur santé qui était en jeu en refusant une place en centre, mais malgré tout personne ne peut les forcer à faire ce que nous croyons être bon pour eux.
Les personnes que nous avons aidées étaient loin d'être bêtes comme peuvent le penser ceux qui ne leur ont jamais adressé la parole, ils racontaient parfois leurs histoires et c'était très touchant.
Il est donc intéressant d'approfondir ce penchant de la personne humaine, le patient pour nous, et en particulier auprès des plus démunis et exclus.
Le seul point négatif (si on peut considérer que c'en est un), c'est que je me sens toujours aussi impuissante face à la détresse des personnes sans-abri, ne sachant pas comment les faire sortir de ce cercle vicieux.
Pour des raisons personnelles, j'avais une légère réticence à aller à la rencontre de personnes sans domicile, et je dois avouer que je garde cette réticence après cette garde.
Pour résumer: c'est une très grande expérience humaine, mais aussi professionnelle puisque nous sommes et serons confrontés tous les jours à ces personnes en grande détresse sociale.
Les personnes rencontrées avaient des profils très différents et on a discuté longtemps parfois, rigolé, apporté un pull, un duvet ou une soupe...
J'ai pu rencontrer différents types de personnes sans abris avec des histoires différentes, certains présentant des pathologies psychiatriques lourdes, d'autres sont des vadrouilleurs ayant parcourut les quatres coins de l'europe.
Ce sont des êtres humains comme nous qui se retrouvent seul, et on peut leur apporter un soutien rien que par notre attention et notre écoute et en échange ils nous font réfléchir sur nous-mêmes car ce sont la plupart du temps des personnes très humbles.
et puis enfin riche d'un point de vue personnelle, peut être de se rendre compte qu'on est chanceux, que ces personnes ont toujours de l'espoir et un sourire et q'un petit geste(une soupe une cigarette ou seulement une poignée de main) leur fait plaisir!
J'ai rencontré des personnes admirables qui m'ont fait découvrir leur passion pour le social.
L'équipe a été absolument formidable,mais surtout c'est quelque chose d'unique que d'entendre les appels de personnes qu'on fait semblant de ne pas voir pendant la journée..
Je ne sais pas si je suis tombé avec une équipe exceptionnelle ou si toutes sont comme ça, mais j'ai de l'admiration pour ces personnes qui vont au secours (pas dans le sens héros,mais sans aucun moyen ou presque, d'où mon admiration!)
Dans cette ville nous voyons tous tous les jours des jeunes, des vieilles personnes se reveiller ou s'endormir dans le métro.
Ce qui m'a le plus frappé c'est que la plupart ne veulent pas venir avec nous pour dormir au chaud pendant la maraude, généralement ils ont de quoi manger et se couvrir, aidés par les gens du quartier, durant la nuit une seule personne uniquement, qui avait très froid, a été conduit dans un centre d'hébergement.
On peut difficilement imaginer ce que vivent ces personnes tous les jours ( entre le froid,la violence de leur situation) et le fait d'entrer dans leur intimité ne serait ce qu'une nuit nous oblige à beaucoup d'humilité .
Néanmoins, c'est dommage que leur prise en charge ne s'inscrive pas dans la durée, on propose à ces personnes dans le besoin une nuit à l'abri, mais on ne les aide pas vraiment à prendre conscience du fait qu'elles doivent se prendre en main, réagir!
Nous ne nous rendons pas forcément compte de la détresse de ces personnes qui vivent dans les rues...
Ca m'a fait pensé que ça peut arriver à tout le monde, et que les sans-abri ne sont pas forcément juste des personnes qui n'ont rien fait dans leur vie.
Il nous a permis de voir comment s’organisait une équipe, comment gérer et aider des personnes en difficulté.
Ce fut une expérience enrichissante, j'ai appris de nouvelles choses et un peu plus sur les mesures sociales proposées aux personnes en situation précaire et la façon dont celles ci sont mises en place en pratique.
De voir des enfants dormir dehors par 4*C, des personnes en condition de mobilité réduite ne pas être acceptées dans certains foyers.
Nous avons rencontré plusieurs personnes dans le besoin et notamment des familles à qui nous avons fournis des repas et boissons chaudes, mais qui ne souhaitaient pas d’hébergement pour la nuit (pour des raisons diverses) .
Cette garde m’a permis de réaliser à quel point l’action du samu social est remarquable et nécessaire mais aussi à quel point les moyens aujourd’hui ne sont pas suffisants au vu du nombres de personnes à la rue qui contraste avec le nombre de places très restreint dans des centres d’hebergement.
Il était surprenant de voir s'afficher le nombre d'appel pris par ces quelques personnes au téléphone.
Les personnes rencontrées dans la rue étaient pour certaines très touchantes et cela m'a permis de réviser le regard que je portais sur elles.
Cette expérience est enrichissante et permet de voir les moyens mis en place pour aider les personnes dans le besoin.
Elle m'a aussi permis de venir au contact de personnes que je n'ai pas l'habitude de rencontrer, et de dépasser certaines appréhensions à leur égard.
Seulement 2 personnes (un homme très alcoolisé et une jeune femme avec son enfant) sont montés dans le camion afin d'être amenés dans un foyer.
Par ailleurs, dès que le camion s'est arrêté il y eut un afflux de personnes qui sont venues réclamé cafés, eaux etc et nous avons été à cours très rapideent Certains sans grande amabilité d'ailleurs..
J'ai beaucoup aimé les maraudes, leur rôle est indispensable même si la solution magique n'existe souvent pas elle permettent un lien (souvent très apprécié) avec les personnes les plus isolées.
Il a énormément plu cette nuit et des personnes habituellement difficile à convaincre de venir avec nous ont accepté pour au moins faire des lessives.
Certaines choses devraient nous etre indiquées comme le fait que les maraudeurs serrent la main systématiquement à toutes les personnes qu'ils rencontrent.
On y rencontre des jeunes, des personnes âgées, chacun.
J'ai eu l'occasion de marauder dans mon quartier et donc d'aller voir des personnes que je croise au quotidien sans avoir jamais discuté avec eux mis à part un bonjour.
Je suis à l'affût de personnes "vivant dans la rue" . […] Jusque là ces personnes" travaillent" et n'ont pas besoin de notre aide. […] Il dit qu'il a tes eu de la chance, il n'a jamais fait de mal à personne et les gens sont chouettes avec lui. […] Parce que toutes ces personnes que nous avons croisées cette nuit ont un jour eu une maison et une vie plus classique.
Tous ont leur place dans le centre et nous devons dire non, à contre coeur, à plusieurs personnes, qui dès que le camion reste trop longtemps à un endroit, affluent pour savoir s'il est possible de venir. On sent que derrière chaque personne que l'on rencontre il y a une histoire, parfois terrible, dure, et les quelques mots que l'on peut échanger nous font réaliser la chance que nous avons. […] Les autres personnes que nous devions examiner sont parties se coucher, dommage... […] A deux heures du matin après 12 heures de jeune je réalise que j'ai faim, je me demande ce que ressentaient ces personnes que nous avons laissé derrière nous.
L'un d'eux a dit une phrase qui m'a marquée : "il faudrait quand même pas que les personnes dont le travail est d'aider les gens dans la précarité se retrouvent eux même en situation précaire", ce qui me semblent important, parce qu'en les écoutant, en effet, ils ne donnaient pas l'impression de disposer d'avantages sociaux importants, même si je ne connais pas du tout la réalité de leur métier. […] Pour moi cette garde doit être maintenue dans les années à venir, autant pour la double écoute que pour la maraude, et je me considère chanceuse d'avoir rencontré la totalité des personnes que j'ai vu pendant la garde.
D'autres appels sont plus répétitifs, ce sont des personnes habitués du 115, qui attendent toute la journée pour une place la nuit. […] J'ai pu visiter les nouveaux locaux, qui sont vraiment très bien aménagés, ce qui amène de nombreuses personnes à ne vouloir plus venir qu'à Romain Rolland.
Pour ma part je n'étais pas affecté à un camion, mais au centre d'accueil pour les personnes en mauvaise santé à l'hospice Saint Michel de Saint Mandé. […] Pour la partie organisation, là bas personne ne m'attendait réellement, ils étaient "plus ou moins au courant" mais ne savaient pas qui, quoi ou pourquoi.
Lors de la double écoute, mon écoutante a été vraiment très gentille avec moi et m'a bien accueillie, elle a toujours été très professionnelle et à l'écoute de la personne au bout du fil mais j'ai bien compris qu'elle était désabusée d'un système où ils reçoivent toujours plus d'appels, toujours plus de situation de détresse avec de plus en plus de familles et aucun moyen d'y faire face car il y a de moins en moins de place dans les hébergements de nuit et qu'ils doivent trier qui est prioritaire pour un hébergement de nuit. […] Je n'ai pas été satisfaite du peu que l'on a proposé à toutes ces personnes en détresse dans la rue.
Lors de la double écoute, mon écoutante a été vraiment très gentille avec moi et m'a bien accueillie, elle a toujours été très professionnelle et à l'écoute de la personne au bout du fil mais j'ai bien compris qu'elle était désabusée d'un système où ils reçoivent toujours plus d'appels, toujours plus de situation de détresse avec de plus en plus de familles et aucun moyen d'y faire face car il y a de moins en moins de place dans les hébergements de nuit et qu'ils doivent trier qui est prioritaire pour un hébergement de nuit. […] Je n'ai pas été satisfaite du peu que l'on a proposé à toutes ces personnes en détresse dans la rue.
Lors de la double écoute, mon écoutante a été vraiment très gentille avec moi et m'a bien accueillie, elle a toujours été très professionnelle et à l'écoute de la personne au bout du fil mais j'ai bien compris qu'elle était désabusée d'un système où ils reçoivent toujours plus d'appels, toujours plus de situation de détresse avec de plus en plus de familles et aucun moyen d'y faire face car il y a de moins en moins de place dans les hébergements de nuit et qu'ils doivent trier qui est prioritaire pour un hébergement de nuit. […] Je n'ai pas été satisfaite du peu que l'on a proposé à toutes ces personnes en détresse dans la rue.
Lors de la double écoute, mon écoutante a été vraiment très gentille avec moi et m'a bien accueillie, elle a toujours été très professionnelle et à l'écoute de la personne au bout du fil mais j'ai bien compris qu'elle était désabusée d'un système où ils reçoivent toujours plus d'appels, toujours plus de situation de détresse avec de plus en plus de familles et aucun moyen d'y faire face car il y a de moins en moins de place dans les hébergements de nuit et qu'ils doivent trier qui est prioritaire pour un hébergement de nuit. […] Je n'ai pas été satisfaite du peu que l'on a proposé à toutes ces personnes en détresse dans la rue.
Lors de la double écoute, mon écoutante a été vraiment très gentille avec moi et m'a bien accueillie, elle a toujours été très professionnelle et à l'écoute de la personne au bout du fil mais j'ai bien compris qu'elle était désabusée d'un système où ils reçoivent toujours plus d'appels, toujours plus de situation de détresse avec de plus en plus de familles et aucun moyen d'y faire face car il y a de moins en moins de place dans les hébergements de nuit et qu'ils doivent trier qui est prioritaire pour un hébergement de nuit. […] Je n'ai pas été satisfaite du peu que l'on a proposé à toutes ces personnes en détresse dans la rue.
Lors de la double écoute, mon écoutante a été vraiment très gentille avec moi et m'a bien accueillie, elle a toujours été très professionnelle et à l'écoute de la personne au bout du fil mais j'ai bien compris qu'elle était désabusée d'un système où ils reçoivent toujours plus d'appels, toujours plus de situation de détresse avec de plus en plus de familles et aucun moyen d'y faire face car il y a de moins en moins de place dans les hébergements de nuit et qu'ils doivent trier qui est prioritaire pour un hébergement de nuit. […] Je n'ai pas été satisfaite du peu que l'on a proposé à toutes ces personnes en détresse dans la rue.
Lors de la double écoute, mon écoutante a été vraiment très gentille avec moi et m'a bien accueillie, elle a toujours été très professionnelle et à l'écoute de la personne au bout du fil mais j'ai bien compris qu'elle était désabusée d'un système où ils reçoivent toujours plus d'appels, toujours plus de situation de détresse avec de plus en plus de familles et aucun moyen d'y faire face car il y a de moins en moins de place dans les hébergements de nuit et qu'ils doivent trier qui est prioritaire pour un hébergement de nuit. […] Je n'ai pas été satisfaite du peu que l'on a proposé à toutes ces personnes en détresse dans la rue.
En effet aux urgences et dans notre pratique futur on sera peut être en contact de personnes sans domicile fixe ou venant de milieux très défavorisés.
Bref, une belle expérience humaine avec l'equipe et les personnes rencontrées dans la rue mais le sentiment d'avoir à remplir une baignoire qui fuit.
Je ne connaissais pas non plus l'existence des centres d'acceuil et d'hébergements pour SDF : le centre Romain Rolland est neuf et tout à fait adapté à l'acceuil de ces personnes, au contraire de la Boulangerie qui nécessite une remise à neuf, une utilisation des 2 étages abandonnés situés au dessus du rez de chaussé et une amélioration des conditions d'hébergements des SDF.
On ressent beaucoup de chaleur, beaucoup d'humanité à travers tous ses hommes et femmes, aussi bien les travailleurs sociaux que les personnes précaires.
Je suis très contente d'avoir fait cette garde au SAMU social ce ne connaissais pas le fonctionnement des services d'accueil des personnes défavorisées ni le rôle exact du samu social.
En pratique, ce sont des personnes sans emploi et sans ressource, sans attache ni lien social mais pas seulement et c'est ce qui m'a frappée cette nuit-là.
On ne se doute pas du nombre de personnes sans abri, toute classe sociale confondue.
On se rend finalement compte qu'il y a déjà beaucoup d'aides mises en place pour les personnes les plus démunies dans la ville de Paris, et même si cela reste insuffisant, je ne pensais pas qu'il en existait autant.
Je n'imaginais pas du tout l'organisation qui était derrière la gestion des places dans les foyers de personnes défavorisées.
On découvre cet homme barricadé dans une cabine téléphonique pour que personne ne puisse le déloger, emmitouflé sous des couvertures.
Notamment lors de la visite de "la boulangerie" : Un centre d'hébergement qui ressemble plus à une bétaillère qu'à une structure pour personnes humaines : Aucun travailleur social ou personnel médical; seuls quelques agents de sécurité, qui font régner l'ordre de façon non conventionnelle.
On m'avait initialement informé sur le grand isolement social des SDF, sur les difficultés de communiquer avec eux parfois, pour ma part je n'ai rencontré au cours de cette nuit que des personnes contentes de pourvoir discuter avec nous.
J'ai été surpris par le nombre de personnes dans cette situation, mais également (sans préjugé aucun) par le fait que l'immense majorité ne soit pas d'origine française.
Sous prétexte que c'est un SDF, que c'est le samu social, ou pour toute autre raison qui m'échappe de la part de soignants -dont j'estime désormais faire partie-, on nous a regardés comme des bêtes de foire et personne ne semblait se soucier de ce nouveau patient.
Certes je comprends que les chambres du centre sont prévues pour une seule personne avec un seul lit pour une nuit, mais entre entasser une mère et son bébé de 2 mois dans un lit ou juste un adulte bien portant, le choix fait m'a quelque peu surprise.
C'était assez gratifiant de pouvoir apporter notre aide, qui j'ai pu m'en rendre compte, ne se limite pas à une soupe ou à un café mais surtout à un dialogue indispensable à la lutte contre l'isolement de ces personnes qui préfèrent souvent rester seules.
Le numéro du 115 était constamment saturé et nous n'avons malheureusement pas pu trouver de place pour tout le monde mais ce que je retiendrais surtout, c'est le courage des équipes qui affrontent la détresse au quotidien et la gentillesse de toutes les personnes que nous avons rencontré.
Je trouve cette expérience très enrichissante, en effet de rencontrer des personnes qui travaillent dans ce domaine et qui savent comment réagir enrichit notre pratique.
J'ai beaucoup apprécié la facon dont les équipes travaillaient ensemble, la bonne humeur entre l'infirmier, le travailleur social et le conducteur, qui tous les trois, étaient très à l'écoute des personnes rencontrées durant la maraude qui avaient parfois vraiment besoin de discuter.
Enfin, j'ai pu me rendre dans une structure d'accueil où on a pu échanger longuement avec une personne connue de l'équipe, et ainsi mener un véritable entretien personnalisé.
Enfin si il était besoin de le rappeler mais ça permets vraiment de voir la misère humaine qui peut exister juste en bas de chez nous d'un peu plus près encore et de voir la personne sans abris à laquelle on est parfois confronté aux urgences, à l'hopital directement dans son "lieu de vie", son quotidien.
J'ai découvert que beaucoup de liens peuvent se créer entre les équipes de maraudes et les personnes que l'on est ammené à rencontrer, c'était le cas de celle avec qui j'ai passé la nuit : elle connaissant le nom et une grande partie de l'histoire des peronnes accueillies, écoutées, nourries...
Les médecins d’astreinte ont refusé d’accueillir cette personne dans leurs centres (où il n’y avait pas de médecin de garde, seulement un(e) infirmier(e)).
Leur rapport avec les personnes rencontrées au cours de la nuit était très humain, plein de compréhension et sans le moindre jugement.
Expérience très enrichissante au niveau social, change la perspective et le regard que 'loin peut porter sur les personnes sans domicile fixe et que que la société peut nous faire voir de manière péjorative mais également grande remise en question sur soi même et sur la chance que nous avons de ne serait ce qu'avoir un toit ou dormir la nuit au chaud.
C'était intéressant d'entendre les échanges entre les appelants et la personne qui leur répondait.
Malheureusement avec la pluie nous n'avons croisé qu'une dizaine de personne à qui nous avons offert des cafés.
Les 2 femmes qui m'encadraient m'ont vraiement mise à l'aise et m'ont bien guidée sur comment réagir et se comporter face à des personnes en face desquelles on peut finalement assez vite perdre ses moyens et se sentir démuni.
On sait tous que certaines personnes ne mangent pas à leur faim en France.
J'ai été étonné de voir comment avec des gestes très simples nous pouvons égayer la soirée de ces personnes.
Plus que leur apporter des plats chauds, plus que les conduire d'un bout à l'autre de Paris, le Samu social contribue aussi à restaurer l'humanité de beaucoup de personnes!
Certaines situations rencontrées sont dramatiques (notamment situations de migrants fuyant les violences de leur pays et arrivant en France sans rien) et m'y confronter en vrai m'a fait prendre conscience de la réalité du quotidien de ces personnes et de leur courage, bien plus que lorsqu'on aborde le sujet à la télévision ou dans les journaux.
Les gens travaillant au SAMU social connaissent la plupart des sdf et le lieu où ils vivent, ils sont vraiment impliqués, s'intéressent réellement aux personnes et tentent toujours de les orienter vers des assistants sociaux et des organismes pouvant les aider.
Maraude très instructive sur le plan de la relation qu'on peut avoir avec une personne démunie.
On se rend compte de l'isolement des personnes et de la difficulté pour eux d'être pris en charge sur le plan santé, que ce soit par la précarité financière, ou par l'isolement lui-même qui fait que certains sans-abri qui pourraient accéder à des soins refusent.
Vers 3 heures du matin, au centre d'hébergement, on est dans une salle avec notre dernière personne SDF avant la pause. […] L'homme SDF est Iranien et ne parle pas français, et la personne de l'équipe de maraude ne parle pas anglais.
Chaque camion est constitué de 3 personnes : une infirmiere, une assistante sociale et un chauffeur, les camions s'organisent par arrondissement. […] Ils vont en priorité voir les personnes dites en signalement ie ayant appelé le 115 pour avoir de l'aide.
J'ai beaucoup aimé la double écoute, ça permet de voir comment le système du samu social fonctionne, les personnes triées en "famille", "isolées" etc, les difficultés qu'ont certaines familles à être hébergées, (si elles ont des enfants scolarisés, la difficulté et l'impossibilité pour eux d'être proche de leur école), les quelques abus aussi parfois (des enfants qui grandissent jamais par exemple), des appelants qui se permettent de refuser leur place car elle a été réservée dans un centre qui ne leur convient pas... […] En tant que première expérience sur le terrain: la première personne qu'on a rencontrée a jetée la soupe qu'on lui a préparée et est partie sans dire au revoir, autant dire que ça commençait bien.
Un médecin a pour devoir de guérir toute personne quelque soit sa situation, plusieurs fois j'ai été l'externe d'un patient logeant dans les centres d'hébergement ou la rue. […] Le travail des équipes est remarquable, car ils arrivent à détecter les histoires cachées de chacun au delà de ce que la personne décide de raconter, de déformer ou non.
Parmi les personnes pour lesquels nous nous sommes arrêtés cette nuit : un couple qui n'a pas voulu se rendre au centre Romain Rolland (Porte d'Orléans) car ne voulait pas être séparé (dortoir homme /dortoir femme), Mr D, probablement schizophrène en rupture de traitement que nous avons emmené à Saint Anne, Mr K diabétique à plus de 6g/ dL de glycémie que nous avons transporté aux urgences de Bichat, Mr S en fauteuil roulant et son ami que nous avons conduit au centre Romain Rolland. La précarité de ces personnes et la diversité de leurs profils m'ont beaucoup marquée.
Nous n'avons pas rencontré beaucoup de sans-abris dans l'arrondissement où nous avons maraudé, mais malgré tout j'ai trouvé que la reconnaissance des quelques personnes que nous avons aidées faisait vraiment chaud au coeur.
J'ai vite été choquée de constater l'importance du nombre d'appel à l'aide des personnes sans abris avec malheureusement si peu de places vacantes dans les foyers.
J'ai été particulièrement impressionnée par la qualité des infrastructures mises à disposition pour les personnes " en détresse ", ainsi que les services qui leur étaient proposés ( restauration, cours de langue etc. ) .
J'ai appris qu'on pouvait a la fois se déplacer a la demande des personnes mais aussi s'arrêter spontanement lorsqu'on voit un SDF seul.
Les deux parties proposées sont autant enrichissantes l'une que l'autre: la double-écoute, parfois très émouvante (notamment quand des enfants appellent), rend compte de la détresse psychologique des sans-abris; la maraude, de 21h a 3h du matin, avec un chauffeur, un infirmier et un travailleur social, est également enrichissante dans la mesure où elle nous oblige à approcher les SDF et à leur parler, alors que spontanément il est vrai que ce ne sont pas forcément les personnes vers qui nous nous dirigeons dans la vie quotidienne.
Le temps n'est pas compté et on prend le temps de discuter avec chacune des personnes.
Et puis aussi, j'ai ressenti le soulagement de voir l'équipe arriver à convaincre quelques personnes de se faire héberger.
Ce que je retiens de cette histoire c'est qu'il n'y a pas de stéréotype de la personne dans le besoin et qu'il faut être attentif à la misère cachée, notamment à l’hôpital.
Elle m'a montré un autre point de vue sur des personnes rejetées, à l'écart de la société.
S'intégrer à une équipe composée d'un(e) infirmier(e),d'un travailleur social et d'un conducteur cotoyant au quotidien les personnes sans abris fut également enrichissant.
Etant en stage d'externat aux urgences, j'ai été amenée à rencontrer et soigner des personnes vivant dans la rue mais sans forcément prendre le temps d'échanger avec elles.
D'un point de vue humain, le contact avec des personnes d'un milieu précaire à été une révélation.
Ils sont juste là pour aider, et seulement si les personnes le souhaitent.
De 18 à 20h, la double écoute permet d'écouter les gens parler de leurs problèmes et c'est là que l'on se rend compte le peu d'argent que certaines personnes peuvent gagner et les contraintes que sont les démarches pour toucher les différentes allocations.
Finalement nous avons rencontré un certain nombre de personne souriantes et qui ne se plaignaient absolument pas de la rue, une femme de la 50aine m’a même rétorqué « il faudrait qu’un stage obligatoire d’une semaine soit fait pour tous les jeunes pour qu’ils apprennent la vie !
Même si ce n'est pas évident et assez fatiguant, ça reste une très bonne expérience de partir à la rencontre de ces personnes très démunis surtout en hiver.
J'ai commencé par la double-écoute pendant 1h30, c'était vraiment très intéressant d'entendre ce que les personnes dans la rue disaient et de se rendre compte du manque de moyen du samu social qui ne peut pas répondre à autant de demandes qui le souhaiteraient.
Les personnes qui travaillent au SAMU social font preuve d'une incroyable humanité et empathie face aux SDF, trop souvent ignorés par la société.
La garde s'est terminée à 6 heures après un débriefing et le remplissage des fiches des personnes amenées en refuges.
L'équipe était très sympathique et jeune, de même que toutes les personnes à qui nous sommes venus en aide, qui étaient très reconnaissants.
Pluridisciplinarité de la prise en charge : personnes seules, hommes, femmes, familles.
En arrivant au Samu Social, j’ai pu faire de la double écoute avec une écoutante, présente depuis 2 ans, qui m’a très bien expliqué le fonctionnement de cette double écoute ainsi que les histoires de chaque personne qui nous appelait. […] Pouvoir être en contact avec des personnes en grande exclusion sociale, discuter avec eux, avec les travailleurs sociaux, les infirmières, échanger avec eux, partager leurs anecdotes fut très intéressant aussi bien d'un point de vue personnel que pour un futur professionnel de santé.
J'ai effectué par le passé du travail social mais je n'ai jamais été aussi proche des personnes nécessiteuses. […] Je sentais que les personnes étaient rapidement mises en confiance en notre compagnie.
C'est la première personne que j'ai vue lors de ma maraude. […] J'ai pu comprendre les différentes missions du Samu Social en discutant avec le chef de la base, les écoutant(e)s, chaque personne de l'équipe de maraude (l'éducatrice m'a expliqué les différents types d'aide qui existaient, la demande d'asile etc... l'infirmière m'a parlé des pathologies les plus courantes rencontrées et le chauffeur avait pleins d'anecdotes à me raconter sur les opérations les plus compliquées).
Concernant le double appel, j'imaginais que le 115 s'occupait uniquement de trouver un logement pour les sans-abris pour la nuit, je ne m'attendais pas à avoir autant d'appels de personnes sans papiers ayant besoin de conseils.
J'ai fait de belles rencontres, qui soulignent le besoin de nombreuses personnes d'être écoutées, d' échanger avec leurs interlocuteurs, leur besoin d'un peu d'humanité bien plus que d'une boisson chaude ou un repas.
Une personne m'aura particulièrement marquée, c'était une femme, mariée pendant dix ans à un homme qui la battait, ses quatre enfants placés.
Ensuite, sur le plan social, on se rend vite compte que les sans-abris sont nombreux et peuvent être partout, même dans les quartiers les plus aisés, Et enfin, au niveau de la prise en charge, tout les cas sont différents, donc toutes les prises en charge également, il faut savoir prendre du recul un moment pour prendre la meilleure décision pour chaque personne que l'on rencontre et qui a besoin d'aide, sachant qu'il faut aussi respecter la décision de certains qui refusent notre aide.
En effet, nous avons rencontré des personnes sur notre route, ce qui nous a retardé.
Je suis et je resterai toujours admirative de l'équipe avec qui j'étais ainsi que toutes les personnes que j'ai rencontrées .
Signalement : « appel d’une personne non déclarée sans--abri afin de prévenir l’institution de la présence d’un sans--abri dans l’espace public ».
J'ai découvert les différents visages de la précarité, du jeune de 19 ans venu en France pour une vie meilleure, à la personne âgée de 62 ans alcoolisée , en passant par le trentenaire cumulant petits boulots payés au black pour essayer de sortir la tête de l'eau.
J'ai bien aimé cette nuit au samu social car l'équipe avec qui j'étais considérait vraiment les sans-abri comme des personnes égales aux autres sans sentiment de pitié, simplement là pour les aider, tout en étant conscient de leur situation, en essayant de les tirer vers le haut.
Elle m'a permis notamment de mieux appréhender les disparités des situations des personnes trouvées dans la rue, de mieux me rendre compte de la réalité du terrain et ainsi prendre la mesure de l'impact de la politique sociale actuelle.
La double écoute est le moment où on tente d'imaginer l'autre, cette personne qui demande de l'aide.
Cette nuit m'a permis d'être confrontée de près à la réalité de la vie quotidienne de certains et de réaliser que la rue n'accueille pas seulement des hommes sans emploi, sans papiers, imbibés d'alcool, mais aussi des jeunes de mon âge, qui sont en formation ou parfois même travaillent, dont personne ne sait qu'ils n'ont pas de toit pour dormir, car ils le cachent.
Tout d'abord, la double écoute nous met indirectement en contact avec des personnes habituées à appeler, d'autres moins habituées, ou encore en grande détresse psychologique.
Cela permet également de découvrir des personnes que l'on a trop peu souvent l'occasion de rencontrer: les SDF d'une part, si semblables en apparence, mais diamétralement opposés lorsque l'on creuse un tant soit peu; les membres du SAMU SOCIAL d'autre part qui ne comptent pas leur temps et s'arrêtent dès que l'occasion se présente, afin de rencontrer des nouveaux arrivants dans le monde de la rue ou simplement pour échanger quelques mots avec une connaissance de longue date, dans le but d'en savoir plus sur son passé.
La nuit avance, on dépose les personnes dans différents foyers.
Une des personnes rencontrées représentait un exemple d'échec de prise en charge médicale : elle ne parlait que bengali et n'était pas couverte par la CMU, on lui avait donné un traitement aux urgences d'un hopital parisien, mais elle ne savait pas de quoi il s'agissait et ne pouvait pas se payer des médicaments.
Forcement je n'étais pas très enthousiaste à l'idée de faire une garde à s'occuper exclusivement de personnes SDF.
Je pense que je serai beaucoup plus compréhensive face à ces patients dans le milieu médical suite à cette garde (même si je l'étais déjà et que je n'avais pas d'aprioris avant la garde) En une phrase ce que j'ai retenu de cette garde : Peu importe son apparence extérieure, dernière cette personne il y a un être humain.
À son arrivé en France, seul, sans sa mère restée au Cameroun, il a d'abord vécu chez une personne pour qui il effectuait des travaux.
Il était faible, maigre, très fatigué, il nous a raconté qu'il avait une place en hôtel mais n'y faisait jamais ses nuits, il n'y retournait que le jour parce qu'il avait peur de ce sentiment d'isolement, d'être tout seul face à 4 murs, de n'avoir personne à qui parler.
Même si nous faisons face à des situations sociales difficiles tous les jours à l'hôpital, rencontrer ces personnes dans la rue est très différent.
Je trouve que cette expérience est enrichissante sur le plan humain, car elle nous permet d'avoir un vrai contact avec les personnes défavorisées vivant dans la rue.
J'ai trouvé que le manque de place était un véritable problème avec de nombreuses personnes appelant en soirée à qui on ne trouve pas de logement pour la nuit.
Aucun intérêt sur le plan humain, ne favorise en rien notre aptitude à l'écoute, mais exacerbe plutôt notre indignation vis à vis des personnes qui profitent d'une solidarité sociale dont ils ne se rendent pas compte de la valeur et qui estiment que tout leur est du alors qu'ils ne sont même pas français et ne parlent pas notre langue. […] Au final, à mesure que la nuit avance, les personnes que l'on rencontre sont de plus en plus alcoolisés et les échanges perdent alors tout intérêt, c'est une sorte de discours de sourd entre des clochards en état d'ébriété sur la voie publique, et nous - un peu comme pendant les gardes aux urgences, mais en moins bien car il n'y a pas le côté médical (suture de plaie ou suivi médical de l'alcoolisation chronique). […] tenu négligemment par sa propriétaire, trop occupée à fumer son cannabis pour se soucier de la sécurité - dans leur cas, les échanges concernaient des demandes d'hébergement d'urgence; peu d'échanges et de discussion donc centrées sur la personne, sur son histoire, etc.
On était en hiver, je m'attendais à pouvoir aider beaucoup de personnes. Mais alors qu'en double écoute j'ai eu l'impression de réellement pouvoir faire avancer les choses,trouver des places d'hébergements et orienter les gens; j'ai été très déçu par la maraude, même si l'équipe était très sympathique et qu'ils m'ont tout de suite mis à l'aise, j'ai eu l'impression d'être très peu productif, nous n'avons rencontré que 10 personnes en difficultés, et seules 5 ont accepté notre aide.
Ce qui m'a le plus marqué par contre c'est la parcourt et le stratégie nécessaire pour toute ces personnes qui sont dehors et qui cherche chaque jour un lit pour dormir.
Ces personnes semblent aimer ce qu'elles font et arrivent à le transmettre.
Quelle déception de devoir dire "non" à des personnes appelant à la recherche d'une chambre pour la nuit.
Pour commencer, la double écoute m'a montré que des hôtels étaient à la disposition des plus démunis, en particulier des familles, et que le samu social prenait le temps de parler avec chaque personne malgré le fort nombre d'appels (probablement la partie la plus intéressante de la garde mais je n'ai rien appris de nouveau) Par la suite, pendant la maraude, j'étais assis à l'arrière de façon quasi-constante auprès de SDF ivres (dont un était tellement odieux et agressif qu'on a du s'arrêter pour le faire descendre) que l'on devait ramener dans des centres d'hébergement et, à part stimuler mon odorat avec des odeurs révolutionnaires et craindre pour ma sécurité, cette partie était totalement inutile et devrait être supprimée car elle n'apporte absolument rien.
J'ai passé une très agréable soirée, et s'il est vrai que l'oeuvre du SAMU SOCIAL "ne sauve personne" comme un étudiant a pu le dire à Nathalie, leur travail est assurément utile à tous.
Le personnel du SAMU très sympathique, à mon écoute, j'étais considéré comme un membre de l'équipe Pour moi qui n'ai pas vraiment eu l'occasion de faire de l'aide humanitaire, ce fut une expérience enrichissante, notamment sur la notion de l'esprit d'équipe mais également sur le plan social avec les personnes en difficulté Voilà pas vraiment de point négatif sur ce stage, si ce n'est que n'étant pas parisien et finir à 4h du matin c'est un peu la galère pour rentrer Et puis Paris la nuit, c'est beau...
Une discussion de 10 minutes et un café sont parfois les seules choses qu'on peut apporter à une personne sans-abri qui refuse un hébergement pour une nuit et c'est ici que se situe, je pense, le principal intérêt de cette garde.
Il avait été signalé lors du staff de 20h qu'une personne sans logement avait quitté son lit infirmier plus tôt que prévu mais que sa place lui restait réservée pour 24h.
Cette expérience est très enrichissante, et montre clairement que si chacun y mettait un peu du sien, on arriverait à obtenir un soutien d'autant plus conséquent aux personnes dans le besoin.
Cette rencontre m'a montré à quel point un petit geste, un sourire, un chant, un regard respectueux pouvaient apporter à une personne en telle situation de précarité.
J'ai été frappé par l’extrême pauvreté de certaines personnes dans la rue, et j'étais contente de pouvoir leur apporter une aide à la fois matérielle (de quoi se nourrir, de quoi se chauffer).
La plupart des personnes ramenées sont ivres mais il y avait un SDF qui était plus intéressant, le premier, qui a travaillé au CERN et qui avait été ami de Chaptal.
J'ai découvert des personnes passionnées par leur métier, et qui sont parvenues à me transmettre cette passion.
Mon camion s’étant vu attribuer le quartier autour de la Pitié, je croise parfois les personnes rencontrées au cours de la maraude.
Ceci rendait les conditions de mission difficiles et nous mettait d'autant plus face au désarroi des personnes que nous avons croisées lors de la maraude.
Pendant la maraude, globalement, pas eu de problème avec personne, même si au début j'étais un peu gêné et je savais pas trop où me placer, mais après ça allait mieux, et jsuis tombé sur une équipe au top.
Après de la pause de 1h00, l'équipe est sollicitée pour une hébergement d'urgence d'une famille de 4 personnes.
Expérience qui m'a fait m'inquiéter pour l'humanité devant la misère intellectuelle et sociale des personnes croisées dans la rue au fil des appels.
Au fil de nos pérégrinations nous tombons sur une personne dont nous tairons le nom, je n'ose même pas dire son origine ... […] (nous appellerons cette personne M.G).
A la nostalgie d'y retourner, s'ajoutait l'excitation de croiser éventuellement des gens que je connaitrais, mais je n'ai croisé personne. […] Je n'ai croisé personne, pas vraiment ; juste des inconnus qui n'ont plus de fonctions dans la société sinon celui de la figuration mendiante, tel ce mobilier urbain que vous et moi n'utilisons plus ; une cabine téléphonique, une fontaine dont l'eau, gelée, ne coule plus depuis les mois d'été.
Le fait d'aller spontanément vers ces personnes souvent très démunies les poussent à se confier à nous, et nous montrent très souvent leur gratitude, comme cet homme dont je me rappelle qui était à la rue depuis bien longtemps, sortant de prison depuis peu sans espoir de réinsertion compte tenu de son état de santé, et qui nous a raconté toute son histoire les larmes dans les yeux et nous a remercié de notre écoute tout le temps du trajet pour un centre d'hébergement.
A l'issue de la garde, on se rend compte de l'aide que l'on peut apporter mais aussi du nombre de personnes dans des situations vraiment précaires dont l'on n'a finalement pas vraiment conscience.
Je pense qu'en tant que futur soignant cette double écoute est très enrichissante aussi bien d'un point de vue pratique ( je ne connaissais pas avant cette garde le 115 ) que humain (cela m'a permis de mieux comprendre les personnes qui se rendent aux Urgences pour trouver un abris pour dormir ) .
Je me suis aussi rendue compte que certaines personnes demandeuses au 115 ne ressemblaient pas forcément physiquement aux sdf que nous voyons tout le temps dans Paris.
La double écoute est aussi intéressante mais j ai trouvé ca un peu court, car souvent les dialogues avec des personnes ne parlant pas tres bien le français font prolonger les conversations ce qui fait qu au total, on ne peut en entendre que 2, 3..
L'équipe était très sympathique et disponible avec tout le monde, cette expérience m'a aussi permis de mieux comprendre le fonctionnement du SAMU social, de comprendre quelles sont les personnes a qui ont propose un hébergement pour la nuit, une prise en charge médicale...
Je n'ai pas eu la "chance" de voir des personnes à la rue demandant de l'aide mais c'était tout de même une expérience enrichissante et nouvelle pour moi.
Au téléphone les gens racontent plus facilement leur histoire, l'entendre m'a permis d'humaniser ces personnes qui faisaient partie du paysage quotidien et qu'on avait fini par oublier.
Le samu social aide par plusieurs moyens les sans abris: ils apportent un contact social par les lignes telephoniques et les maraudes systématiques et ils fournissement des informations visant à l'automie de la personne comme les lieux de prise en charge médicale gratuite, les lieux de restauration et les adresses d'assistants sociaux.
C'est également intéressant de discuter avec ces personnes qui nous racontent leurs histoires et nous explique parfois la raison pour laquelle elles se trouvent à la rue aujourd'hui.
La première chose marquante est le refus de certaines personnes et la violence des propos de certains.
-La double-écoute : très intéressant, la personne que j'observais était très disponible.
Nous avons réussi à convaincre 4 ou 5 personnes en difficulté à venir en hébergement, en l’occurrence au centre de Montrouge.
Lors de la maraude, j'ai également été extrêmement touchée notamment par deux personnes : la première était un homme d'une cinquantaine d'année vivant seul sur le trottoir alors qu'il a des enfants avec un logement ( a t-il eu honte de leur avouer a situation ou a t-il une famille sans coeur qui le laisse dormir dehors?).
Enfin la maraude, essentiellement effectuée dans le onzième arrondissement et aux alentours de Bastille (un cartier que je connais bien), à constitué un vrai moment de partage, tant avec l'équipe du Samu qu'avec les personnes que nous avons tenté d'aider.
Ces personnes, parmi les plus exclus de notre société, qui n'ont pas de toit, pas d'argent ou si peu, pas d'autre temps que le ici et maintenant, mais qui reste dignes et humaines.
Il n'y pas de solutions miracles, juste des aides quotidiennes par des équipes qui reviennent à la charge tous les jours pour donner un toit, à manger, une écoute à des personnes qui sont tellement marginalisées maintenant qu'on dirait qu'elles font parti du décor.
J'ai été très touchée par quelques personnes que nous avons aidées cette nuit-là et qui, le temps d'un trajet, m'ont appris sur leur expérience, sur leur vie, leurs épreuves.
Elle m'a ensuite confié qu'elle a tout fait pour leur trouver une place dans le centre d'hébergement de La Boulangerie, hangar de 300 personnes abîmées par la rue, pour qu'ils comprennent que la rue n'est pas une blague.
Cette claque en pleine face fait du bien : Revenir à la réalité, et essayer d’appréhender ces personnes si proche de nous dans les faits, mais si peu considérés en réalité, dans leur quotidien, et les aider à notre échelle.
Lors des maraudes, certaines personnes sont agressives, d'autres extrêmement reconnaissantes, d'autres encore indifférentes, mais toutes se protègent contre un monde sauvage extérieur dont aucun de nous n'avons connaissance.
Mon expérience a été mouvementée par des personnes violentes, mais le samu social a géré la situation d'une main de maître, je ne me suis jamais sentie en danger.
En effet, au travers de plusieurs discussions avec les intervenants du SAMU social, il m'apparait important de traiter une question assez sensible "La défiance qu'ont le SAMU social et les personnes défavorisées vis à vis de l'hôpital".
Cela m'a permis d'observer une approche différente vis à vis des sdf et plus globalement des personnes en difficulté sociale .
J'ai commencé par la double écoute de 18h à 20h qui permettait de comprendre comment était organisé le service d'appel, la répartition des places dans les centres d'hébergement, qui appelle, dans quelle situation sont les personnes..
Je suis reconnaissante d' avoir pu participer à la maraude et d' avoir pu établir un contact avec des personnes malheureusement trop souvent mises de côté et qui ont beaucoup à partager, de pouvoir leur serrer la main et simplement discuter pour leur montrer qu'ils ne sont pas seuls et qu'ils peuvent compter sur le Samu social dans le cadre notamment des veilles.
Ce sont souvent les mêmes personnes qui appellent (le record pour ce soir : Mr M, enregistré depuis 1997 et passant son 1800ème appel). […] De même que le travail du chauffeur ne se limite pas au transport, celui des infirmières et des travailleurs sociaux ne se limite pas aux soins de base, c'est un véritable travail de nursing (toilette complète pour plusieurs personnes que l'on a amenées au centre, habillement, etc.) et de réconfort.
La rencontre avec des personnes de différents vivant dans le grand dénuement de la rue a, j'en ai déjà le sentiment, profondément modifié mon rapport à ceux-ci. […] Je pensais à mon sujet ne pas avoir d'à-priori concernant ces personnes vivant dans la rue mais, je suis un peu honteux de l'avouer, j'ai le sentiment de n'avoir réellement palpé leur humanité commune à la mienne que pour la première fois hier.
Le SAMU S ne peut obliger quelqu'un à se faire hospitaliser, meme si la personne fait un épisode de dépression aigue et n'est pas dans un état pour décider toute seule. […] Si un particulier appelait pour le même problème chez une autre personne il serait pris en charge directement, mais là comme c'est le SAMU SOCIAL qui appelle ils peuvent dire ce qu'ils veulent ils ne seront pas écoutés de la même manière.
Ces arguments étaient notamment qu'un jeune de 19 ans n'avait pas sa place au SAMU social surtout s'il avait un travail car le SAMU social concernait en priorité les "grands cassés" c'est à dire les personnes plus âgées et sans travail.
Or c'est une chose essentielle d'intégrer que la personne qui sollicite notre aide en tant que professionnel de santé, fait parti d'un univers qui lui est propre et qui ne peut être négligé.
Garde très intéressante humainement, on se rend compte de la mission du SAMU Social qu'est la tentative de réinsertion des personnes en difficultés par la création de lien (de façon différente que les Restos du Coeur par exemple).
On a eu des appels de personnes seules, de familles (nombreuses) et de couples.
Cette nuit au SAMU social m'a fait comprendre quelles sont les difficultés des personnes vivant dans la rue : le froid, la faim, le manque de place dans des établissements où passer la nuit, ...
J'ai eu l'occasion de côtoyer des personnes qui vivent dans une grande précarité, certaines s'accrochant au lien social, ayant encore des projets et d'autres totalement isolées, n'ayant plus la force ou l'envie de communiquer.
J'ai trouvé cette garde au samu social particulièrement riche d'un point de vue humain: d'un côté avec l'équipe de la maraude, avec laquelle j'ai pu discuter de leur travail, de leurs expériences avec certains sdf, de la manière dont ils appréhendaient les rencontres et de l'autre avec les personnes rencontrées dans la rue ou dans le camion pendant les transports.
Tout d'abord, la double écoute au 115 de Paris était très intéressante et touchante : honnêtement je ne pensais pas qu'il y avait autant de personnes à la recherche d'un hébergement.
Déjà avant d'arriver sur le lieu de la première personne, on s'approchait d'un autre homme sdf, désespéré car il n'y avait plus rien dans les poubelles Franprix.
C'est très aléatoire ce choix je trouve, et ça nous donne un aperçu de la complexité et du nombre de personnes dans le besoin.
Très bon accueil de la part de l'équipe, se sont des personnes remplis d'experiences aussi bien professionnelles que personnelles, diverses et variées, des parcours différents et des vies parfois atypiques, consacrées majoritairement à l'humanitaire.
Se rappeler de la misère sociale et de la réalité du quotidien que vivent tant de personnes qu'on croise dans la rue...
Premièrement je tiens à dire que j'admire tout le monde qui y travaille quotidiennement, ce n'est vraiment pas un métier facile qui nécessite du courage et une forte empathie envers toutes les personnes rencontrées pendant la nuit.
C'était une nuit relativement chaude donc beaucoup des personnes que nous avons croisées ont refusé l'hébergement.
J'ai été très bien accueilli par tout l'équipe du SAMU social, que ce soit lors de la double écoute ou lors de la maraude, toutes les personnes que j'ai rencontrées étaient à l'écoute de mes question et m'expliquaient au fur et à mesure les diverses situations que nous avons rencontré, je tiens donc à les remercier.
J'ai cependant apprécié de passer dans un CHU et de pouvoir voir les gens qui y sont et l'entretien " assistante sociale " avec un personne que nous avions amenée.
De plus il est vraiment agréable de passer une nuit avec cette équipe très humaine et adorable aussi bien avec les personnes rencontrées pendant la garde qu'avec la petite externe timide et pas très à l'aise par moments ...
Cette garde au SAMU social m'a paru utile dans le sens où j'ignorais complètement les possibilités de prise en charge des personnes vivant à la rue.
Cette garde a été très enrichissante, humainement et intellectuellement, et me fait porter un tout autre regard sur les personnes auxquelles le SAMU social vient en aide.
Ma garde a commencé par une double écoute très instructive avec une professionnelle qui m'a bien expliquée comment fonctionnait le 115, quelles personnes avaient le droit ou pas à un hébergement d'urgence, quelles étaient les limites de ce système ...
C'est à ce moment que l'on se rend compte de la réalité de la vie et des besoins des personnes pauvres, surtout avoir une place où dormir.
C'est toujours pour moi une expérience intéressante qui outre le fait de nous apprendre à engager la conversation avec des personnes SDF, nous remet les pieds sur Terre, et nous apprend un peu d'humilité.
Par pur esprit de d'hummanité, il nous indiqua également l'emplacement d'une autre personne : il s'agissait d'un vieillard seul, le visage et le corps marqués par des années passées dans la rue.
Ca a été finalement une agréable surprise de voir que les aides mises en place pour eux sont quand même assez nombreuses, mais j'ai été très surprise par le fait que la plupart des personnes rencontrées pendant ma garde ont refusé toute forme d'aide, pour un hébergement pour la nuit mais aussi pour une soupe ou un sac de couchage!
En effet, elle nous permet d'apprendre à parler et à écouter les personnes dans le besoin, ce qui nous sert dans les différents stages.
Ca m'a permis aussi d'aborder différemment ces personnes en difficulté, et d'avoir l'impression de pouvoir un peu mieux comprendre leurs difficultés.
Elle lève également tous les préjugés que l'on peut avoir sur les personnes vivant dans la rue.
Cette nuit m'a permis de me rendre compte que le samu social agissait pour le bien de personnes rejetées de la société, déjà car ils ont perdu leur travail ou autre mais aussi par les gens autour.
La nuit s'est très bien passée, les trois personnes avec qui je suis montée dans le camion étaient très sympathiques et m'ont expliqué beaucoup de choses sur leur travail et la façon dont se déroulait habituellement les nuits.
Or, le camion du samu social n'est pas equipé pour transporter les personnes dans cette situation: nous avons donc rappelé les pompiers et attendre qu'ils le prennent en charge pour l'emmener à l'hopital.
Les personnes travaillant au samu social m'ont impressionné par leur gentillesse et leur patience: ils essayent parfois pendant plusieurs dizaines de minute de convaincre un SDF d'aller à l’hôpital s'il y a quelque chose qui ne va pas ou d'aller dans un centre d’hébergement pour qu'il puisse manger, se doucher et dormir au chaud.
Chaque personne que j'ai rencontré a vraiment pris le temps de m'expliquer sa vision du samu social.
Je suis moi même investie dans une asso qui vient en aide aux personnes sans logements et j'attendais beaucoup de cette garde, et j'en ai rien appris, j'étais déprimée et en plus de ça j'ai du me payer un Uber car lâchee à 4h sans être ramenée, je me sentais bien seule dans ce hangar de camions hors de Paris.
J'ai pu prendre conscience du nombre de personne qui attendaient chaque jour un nouveau lieu pour dormir et éviter de passer la nuit dans le froid (bref, prise de conscience). 1 heure plus tard, après le staff, j'ai été affecté à une équipe de "maraude", tout s'est bien passé, la plupart des sans-papiers que nous sommes allés voir ont été emmené à Montrouge pour leur fournir un lit et un repas.
Le bureau de l'assistante sociale au fond du couloir ne sera plus un lieu inconnu ou l'on envoie les patients crados, partagé entre l'espoir idiot qu'une magicienne va les rendre normaux et la certitude qu'ils ne voudront pas, mais le lieu de travail d'une personne aussi essentielle au soin que le premier labo pharmaceutique : comment soigner une tuberculose chez un patient en errance, sans notion de la date ou de l'heure, incapable de prendre des cachets à heure fixe, ...
La rencontre de toutes ces personnes qui travaillent la nuit pour apporter leur aide aux plus démunis.
La réponse est trop souvent négative et malgré la distance du téléphone, on sent la déception de la personne au bout du fil et c'est déchirant.
Ainsi les équipes, composées pour la majorité d'un conducteur, d'un travailleur social et d'un infirmier, se répartissent avec précision les rues parisiennes, tout en gardant un contact permanent entre elles et avec le centre dans le but de venir en aide au plus de personnes.
Quant aux personnes dans le besoin rencontrés cette nuit-là, je ne les oublierai pas.
Cette dernière m'a fait découvrir que l'équipe qui maraude forme de véritables liens avec les personnes démunies en les aidant de manière itératives ou même dès le premier contact parfois.
Nous avons maraudé dans le premier arrondissement, on m’avait prévenu de la présence de famille roumaines mais je ne m’attendais pas à voir beaucoup si ce n’est davantage de travailleur pauvres ; des personnes en situation de travail sans capacité d’hébergement.
La personne qui me reçoit dans les service d'appel est excellente !
J'ai déjà rien qu'avec la double-écoute pu me rendre compte de la difficulté à la fois des appelants (les personnes en détresse) et des appelés (les écoutants ...). […] Je parle non seulement de la misère des personnes dans la rue mais également de la misère du SAMU Social pour trouver des places d'hébergement, qui sont à la fois extrêmement limitées et pas forcément adaptées (beaucoup préfèrent dormir dans la rue que dans ces foyers insalubres et parfois dangereux : bagarres, vols ...).
J'étais assez enthousiaste à l'idée de cette garde, d'aller à la rencontre des personnes défavorisées, de leur apporter un peu de chaleur humaine mais à vrai dire j'en suis ressortie assez dubitative.
Cette rencontre m'a permis de comprendre à quel point les troubles mentaux peuvent isolés les personnes, et à quel point il est important d'écouter les gens qui vivent dans la rue, car c'est la meilleure façon de leur venir en aide.
Étrange situation que celle-ci dans la nuit à Paris dans un coin de rue sentant mauvais, ou un SDF proposait ses services pour discuter en italien pour aider deux hommes à trouver un foyer pour la nuit, alors que lui même allait rester dehors pour la nuit et qu'aux yeux de la société il n'est utile pour personne.
Je pense que toutes personnes devrait passer au moins une nuit au SAMU SOCIAL, quel que soit l'âge, quelle que soit la profession et le milieu de vie, cela changerait beaucoup des mentalités actuelles.
Alors SAMU social, formez une partie des personnes de la rue qui quotidiennement nous interpellent en demandant un travail!
J'ai adoré découvrir le SAMU Social, car je n'avais jamais fait de maraudes pour l'instant, et j'aime aider des personnes fragiles (je suis responsable bénévole de 2 épiceries solidaires "par et pour étudiants" cette année).
Bref grosse déception Heureusement que nous avons recueilli en fin de garde un sans abri proche de l'hypothermie, j'ai eu le petit sentiment qu'on a au moins permis à cette personne de retrouver un peu de confort et de dignité et j'ai enfin vu l'utilité d'une infirmière professionnelle et toute l'humanité qui aurait dû nous parcourir tout au long de cette garde
Vivant à Paris, je suis tous les jours confrontée dans la rue à des personnes sans abris.
Puis vint le moment de la maraude, et la, quel révélation ce fut que de rencontrer ces gens, parler avec ces personnes que l'on croise tous les jours dans les rues de Paris sans y preter attention, se rendre compte de leur souffrance ..
J'ai été particulièrement marquée par 3 personnes rencontrées : Une appelante tibétaine qui ne pouvait pas avoir de place cette nuit là, parce qu'elle était jeune, en bonne santé et qu'elle avait déjà dormi à l'abri les nuits précédentes, critères rédhibitoires pour obtenir un lit.
On est d'abord introduit en douceur par les personnes qui reçoivent les appels.
Cela nous permet de prendre conscience qu’il y a une part non négligeable de personnes démunies vivant en exclusion dans des conditions inadaptées et cela nous enseigne l’empathie qui ne peut pas s’apprendre dans les ouvrages médicaux mais plutôt sur le terrain dans l’école de la vie, qui est celle où l’on apprend les plus belles et les plus grandes leçons. […] En deuxième partie de nuit, après avoir pris « dîner » aux alentours de 2h du matin, nous avons patrouillé jusqu’à 5h dans toutes les rues du secteur où nous étions affecté à la recherche d’une situation inhabituelle chez des personnes n’ayant pas d’endroit où dormir et nécessitant une prise en charge spécifique ou tout simplement créer un contact humain.
Tout de suite, je me suis senti appartenir à l’équipe - j’emploierai d’ailleurs la première personne du pluriel. […] Tentative fragile parfois vaine tant la situation des personnes que nous aidons est précaire.
En effet, ce sont des personnes engagées, fortes dans leurs convictions, pour un travail très altruiste et désintéressé.
Nous allons donc les chercher, ce qui donne à la mission un air de taxi, mais nous arrivons à aller au devant d'autres personnes qui n'ont rien demandé, conformément au principe initial du Samu social : aller vers ceux qui ne demandent même plus d'aide.
pour répondre aux coups de fil, un ton parfois trop désagréable (attention, pas de la part de toutes les personnes, certaines sont restées adorables lors de conversations qui m'auraient faite craquer, j'en ai conscience aussi), mais surtout : un système à revoir en profondeur !!!! […] Les personnes recrutées pour répondre au téléphone le sont notamment sur leurs connaissances en langues étrangères, m'a-t-on d'ailleurs expliqué. Ce qui n'a pas empêché la personne que j'ai écoutée répondre au téléphone pendant ma double écoute, et qui avait notamment été recrutée sur son niveau d'italien, d'avoir recouris à un interprète (son niveau ne lui permettait de toute évidence pas de faire autrement)...
Alors comme de toute façon la personne a l’air de dormir sous ses cinq sacs de couchage, que ça pu et qu’on voit la bouteille de rouge à coté, on passe son chemin. […] Et on se rend compte que les profils et les vies sont variés, que ces personnes ne sont pas toutes « psychotiques » ou « délinquantes », quelques fois oui mais ce n’est qu’une minorité.
Alors qu'il faisait la manche et que personne ne lui prêtait attention, une petite fille de 5 ans environ à dit à son papa "Papa regarde, le monsieur il doit avoir froid", son père ne réagissant pas, elle à tendu au jeune son écharpe rose qui l'a remerciée mais lui a dit qu'il ne pouvait pas l'accepter qu'il fallait qu'elle la garde pour qu'elle n'attrape pas froid.
Les personnes sont de tout âge, certains ont 70 ans et cela fait deja 15 ans qu'ils sont dans la rue, et d'autres ont 18 ans et dorment dehors.
Je me suis rendue compte aussi de deux facettes de la société : - une terrible : nous tous qui ne daignons pas adresser un regard aux SDF (comme je le disais précédemment, beaucoup par culpabilité de ne rien faire pour pouvoir les aider, mais je sais que d'autres personnes portent aussi un jugement de valeur sur eux), des pickpockets qui OSENT voler le peu qui reste aux plus démunis, et le manque de moyens dont nous disposons pour proposer une vraie prise en charge à long terme (nombre incroyable de "demandes non pourvues" lors de la double-écoute, frustration de l'équipe mobile face au manque de réactivité de leur hiérarchie
- plus objectivement le rôle d'observateur est complètement dépassé pour des personnes qui sont externes depuis 2 ans déjà : > d'une part parce qu'observer sans pouvoir mettre en pratique est rarement productif surtout au cours d'une expérience si fugace (sur ce point il aurait donc été plus intéressant de laisser l'externe établir le contact avec des usagers connus réputés n'étant pas des cas délicats) ; > d'autre part compte tenu que nous interagissons depuis 2 ans avec des patients dans le cadre des stages, nous avons déjà côtoyé des patients en situations précaires ou d'abord délicat.
Celui ci consiste à donner des nouvelles de certaines personnes connues des équipes, à faire la liste des gens à aller chercher et à répartir les équipes dans les camions.
L'écoutante le met en attente et va voir son responsable : une place en hébergement stabilisé est disponible à la Boulangerie, c'est-à-dire une place sans limite de durée ou presque, afin de permettre à des personnes comme ce monsieur de se concentrer sur une recherche d'emploi et de logement.
je n'arrive pas à comprendre comment ces gens qui m'apparaissaient tout à fait sympathiques, responsables, avec de la famille pouvaient se retrouver à devoir dormir dehors ( très loins des alcooliques chroniques ou des sans papiers ne parlant pas français qui constituaient le tableau fictif que je me faisais des personnes sans domicile fixe) Enfin l'attitude des équipes , leur bienveillance, leur simplicité et la facilité avec laquelle ils vont vers ces gens m'a vraiment impressionnée, je sais que pour moi le contact était beaucoup plus difficile je ne me sentais pas à l'aise et ne savais pas trop ou me placer, que dire à ces hommes et ces femmes qui ont un mode de vie si éloigné du mien, pour qui la réalité n'est pas la même.
C’est dire l’ampleur de la demande, et le nombre de nécessiteux dans la région parisienne… J’ai par ailleurs une grande admiration pour les personnes répondant à ces appels, dont le travail d’écoute et de compréhension des demandes formulées est souvent difficile (usagers en état d’ébriété, barrière linguistique… ).
Les personnes que nous avons rencontré étaient en tout cas ravi de nous voir.
Puis nous ramenâmes 5 personnes, 3 qui y allèrent à pied (le centre étant à 500 mètres) et 2 qui prirent la voiture avec nous pour des questions de vertiges et de canne. […] Nous fîmes ensuite un petit tour et emmenâmes encore deux personnes de la rue vers les centres avant de rentrer.
Je finirai par citer ce qui a été, pour moi, les points forts et les petits bémols de cette garde: POSITIF: - La découverte qu'il existe un système d'aide et de "recensement" des SDF et des personnes faisant face à des difficultés sociales, ainsi que la découverte des principales missions et des grandes lignes de l'organisation du Samu Social.
La famille Russe : MH : Appel du 115, signalement d’une famille de migrants russes 5 personnes, 2 adultes, 3 enfants devant les urgences pédiatriques de Cochin.
Ces personnes font un travail très difficile et parfois frustrant, et l'humanisme qu'ils conservent à travers toutes sortes d'épreuve est une véritable leçon pour les futurs médecins que nous sommes !
Mais je pense que personne n'arrive vraiment à se faire une idée précise de ce que cela représente.
La travailleuse social et l'infirmière lui ont alors réexpliqué le fonctionnement du Samu Social et le fait qu'on ne pouvait pas forcer une personne à recevoir des soins.
De plus, la qualité intrinsèque de ces refuges est très variable : quand certains proposent des chambres de 2-3 personnes, un personnel qualifié, les services d'assistantes sociales, d'autres se résument à d'immenses dortoirs de 300 places où violences et vols sont monnaies courantes.
Chaque personne dans le besoin est différente, et le Samu Social s'adapte à chacun.
Il y a une réelle humanisation de ces personnes qui se retrouvent pourtant (et parfois depuis longtemps) au ban de la société.
Le premier enseignement à l'issue de la garde est la diversité des personnes que l'on rencontre. […] Une équipe c'est 3 personnes: un chauffeur, un infirmier et un travailleur social.