pour ebaucher un debut de projet d'une autre vie (ne serait-ce qu'en discuter) à l'exception d'une rencontre avec une femme sans abris, dans la rue depuis "seulement" 1 an et n'ayant pas encore perdu tout espoir de "s'en sortir".
A un moment de la nuit, nous étions sortis du camion pour parler à une sans-abri sur une place exposée au vent, le chauffeur de mon EMA me demanda très sincèrement si j'avais froid.
Comment va s’en sortir Robert monté à l’arrière du camion et qui aurait voulu faire chirurgien ?
Plus vite on sort, mieux c'est ", " Aux urgences, on les (les SDF " patienter des heures pour qu'à la fin ils partent ".
Malgré le froid GLACIAL, sortir du camion avoir un premier contact apporter une soupe chaude un café un duvet, ce sont des choses simples mais qui font toute la différence à mon sens .
Que les personnes qui se retrouvent à la rue ont souvent eu un ensemble de problèmes accumulés, une sorte d'engrenage infernal où se mêlent l'argent, la famille, le travail, les maladies notamment les addictions, et qu'ils ont souvent essayé de s'en sortir au début.
Dans ce foyer, ambiance très chaleureuse : une femme me prend sous le bras et me montre ses cahiers d'écriture, me parle de sa condition, de son désir de s'en sortir.
Inconsciemment, je me suis identifié, et en discutant avec lui j'ai compris que la spirale infernale qui mène à la rue, peut toucher n'importe qui; et qu'il est extrêmement difficile d'en sortir.
J'ai l'âme apaisée comme un corps après l'effort, un de ces états d'âme qui suivent les situations riches d’expériences et d'émotion nouvelles; De celles qui vous étonnent, qui vous dégoûtent parfois, bref qui vous sortent de vous même à grands coups de pieds dans le derrière.
beaucoup de rencontre, qui pour quelques une, on été très touchantes: rencontre et dialogue ouvert avec les personnes; on se rend compte de la difficulté de leur situation, la difficulté d'en sortir également, ainsi que la pénibilité de vivre chaque jour dans l'angoisse de ne pas trouver un endroit ou dormir....
On se rend compte aussi que certains ne cherchaient qu'un interlocuteur avec qui discuter, pour sortir un peu de leur isolement complet.
J'ai été choquée de voir à quel point on peut vite devenir sdf et à quel point c'est difficile de s'en sortir même quand on fait tout pour.
Elle sortait trop tôt de l'hôpital, nous ne comprenions pas pour quelle raison, et nous nous inquiétions de son sort. […] Tous deux se tiraient mutuellement par le fond, malgré toutes les tentatives qu'elle avait essayée pour s'en sortir.
Je ne m'en sortirai certainement pas mieux à leur place..
Et ils s'abandonnent a leur propre sort.
En général il perdait son emploi après quelques mois car le rythme était trop dur à suivre avec le fait de vivre dans la rue et il n'arrivait pas à sortir de ce "cercle vicieux".
Il est certain que nous pourrions faire mieux pour ceux qui ont la volonté de s'en sortir et qui se sont laisser entraîner malgré eux dans cette descente aux enfers.
Il s'agissait d'une jeune femme qui s'était retrouvée à la rue après la perte de son emploi, le départ de son ami, et le rejet de sa famille, et qui se débattait tant bien que mal pour essayer de s'en sortir et de loger par-ci par-là chez des amis qui acceptaient de l'héberger pour quelques nuits Finalement, l'arrivée du samu social n'a pu lui permettre uniquement d'être hébergée dans un centre pour la nuit, mais ne sera sans doute pas suffisant pour l'aider à se faire employer et pouvoir mener une vie comme avant.
En me disant que j'avais de la chance d'avoir été au bon endroit au bon moment et d'avoir pu m'en sortir.
Un cas qui m'a marqué : Mr D, 72 ans qui venait d'être hospitalisé 3 semaines en médecine interne, est sorti avec "RAD avec traitements et examens complémentaires à programmer en ville", et une radio pour suspicion de fracture programmée dans 1 mois.
Peut-être serait-il plus bénéfique de ré-allouer une petite partie des budgets du 115 (c’est-à-dire des foyers d’urgence pour 1 nuit) vers un accompagnement plus long terme de ces enfants après 18 ans qui sont engagés dans des études et qui veulent s’en sortir ? […] Conditionner ces derniers à une volonté affichée de « s’en sortir » ?
Peut-être serait-il plus bénéfique de ré-allouer une petite partie des budgets du 115 (c’est-à-dire des foyers d’urgence pour 1 nuit) vers un accompagnement plus long terme de ces enfants après 18 ans qui sont engagés dans des études et qui veulent s’en sortir ? […] Conditionner ces derniers à une volonté affichée de « s’en sortir » ?
Aller à la boulangerie n'est pas vraiment ce qui va les sortir de la galère cette nuit, mais ils sont heureux de partager un café, une soupe, une petite conversation et les scores du match Paris-Marseille de cette nuit là.
Il s'agissait d'un patient égyptien sorti d'un service psychiatrique depuis plusieurs jours, sans domicile et en rupture de traitement (volés?
Je trouve ce point là assez paradoxal car le samu social se dit aider les gens, mais finalement ne les embauchent pas parce qu'ils sortent de la rue...
Enfin dans un deuxième temps je garderai à l'esprit l'importance de considérer ces personnes marginalisées du "monde de la rue" pour leur passé parfois très lourd et leur courage de continuer à essayer de s'en sortir et de se reconstruire.
Enfin dans un deuxième temps je garderai à l'esprit l'importance de considérer ces personnes marginalisées du "monde de la rue" pour leur passé parfois très lourd et leur courage de continuer à essayer de s'en sortir et de se reconstruire.
Le seul moment gênant a été quand j'ai sorti mon smartphone pour lui montrer une photo, et qu'elle a dit " ah oui c'est pratique c'est trucs quand même..."
Je sors de cette soirée assez chamboulée par ce que j'ai vu et ça m'a donné un nouveau regard sur les personnes vivant dans la rue.
La deuxième est un SDF, qui pour des raisons médicales (non contrôle de son diabète) n’a pas pu être accepté au CHU de RR, et qui, dans un mouvement de désespoir, sorti une fourchette de sa sacoche assurant qu’il allait tenter de mettre fin à ses jours dans la nuit, tout en faisant rouler son fauteuil roulant en plein milieu de la route « pour en finir » et s’en faire renverser une voiture .
Pour conclure, cette nuit a vraiment été une bonne expérience humaine, pendant laquelle on réalise l’importance de cette prise en charge par le Samu Social et l’intérêt qu'il représente pour toutes ces personnes dans le besoin qui veulent réellement s’en sortir ou qui souhaitent juste avoir un repas et dormir au chaud le temps d’une soirée.
J'ai été "choquée" de me rendre compte que les moyens de s'en sortir existent mais sont très insuffisants.
J’ai pris conscience du très faible nombre de places disponibles dans les centres d’herbergrment d’urgence ainsi que dans les herbergements en hôtel pour famille alors que malheureusement le nombre de familles avec des enfants très jeunes, à peine sortis de maternité qui ne peuvent pas avoir de place est important.
Au-delà de ces récits quasiment identiques, j'ai remarqué l'extraordinaire difficulté pour "s'en sortir".
Surtout ils ont mis 20-30 minutes entre le moment où ils ont remarqué une saturation en oxygène a 82% et le moment où ils ont sorti le masque à oxygène....
J'ai aussi constaté que les démarches à faire pour se sortir de la rue ne sont pas si faciles et que ce n'est pas forcément juste un choix ou un abandon de vie mais surtout une accumulation de difficultés et un engrenage assez rapide.
LA travailleuse sociale lui demande pourquoi il n'est pas dans son quartier habituel, et là sa voix se met à trembler et de ses yeux sortent des larmes.
Après 30 secondes de réflexion, on se dit que bien sûr il ne serait pas sorti de Ste Anne s'il était dangereux et l'équipe ne nous aurait pas mise à l'arrière à côté de lui, mais si ces inquiétudes avaient pu être anticipées avant dans un petit entretien, on ne se poserait même pas ces questions.
Ensuite, serrer la main, parler, se laisser raconter leur histoire par des gens qu'on ne regarde habituellement pas dans la rue (par culpabilité de ne rien faire pour pouvoir les aider), m'a fait prendre conscience de toute leur humanité, chacun avec leur vécu, leurs petits tracas, leurs peurs, leur volonté de s'en sortir...
Il remercie plusieurs fois l'écoutante et promet de se donner les moyens de s'en sortir, maintenant.
Et, pendant que la travailleuse sociale le questionnait, il commence à sortir son argent de son manteau.
La partie maraude est plus insolite, plus intéressante, même si c'est un peu difficile de partir pour une nuit blanche dans le froid glacial d'une nuit d'hiver, alors que l'on sort de garde de réa et que l'on n'a pas dormi depuis 26h.
Il n'est pas évident de sortir de notre vision de l'autre pour appréhender l'autre tel que sa situation exigerait.