La maraude est une expérience inoubliable, les équipes qui s'occupent de nous, sont a notre écoute, nous explique leur métier, il font un travail admirable
La double ecoute n'était pas formatrice, les coordinateurs téléphoniques ne souhaitaient pas s'occuper de moi.
Concernant le double appel, j'imaginais que le 115 s'occupait uniquement de trouver un logement pour les sans-abris pour la nuit, je ne m'attendais pas à avoir autant d'appels de personnes sans papiers ayant besoin de conseils. […] Elle connaissait le nom de beaucoup de SDF que l'on croisait par hasard dans la rue, ainsi que les emplacements habituels de chacun même lorsque ceux-ci n'étaient plus occupés.
Comme beaucoup d'autres externes ( j'imagine ), le patient SDF n'est pas celui dont je préfère m'occuper lorsque je on suis de garde aux urgences où que ce soit. Forcement je n'étais pas très enthousiaste à l'idée de faire une garde à s'occuper exclusivement de personnes SDF.
Je trouve qu'on a de la chance d'avoir dans notre pays une organisation qui s'occupe de ces problèmes et qui permet aux défavorisés de ne pas se sentir totalement abandonnés.
Cette nuit au samu social m’a beaucoup plu, en commençant par la double écoute, un appel m’a marqué : celui d’une femme de 18 ans à la rue avec son bébé sans aucune ressource pour s’en occuper.
Très bonne garde, on s' occupe très bien de nous, on se sent très bien intégré.
Il faut une sacré dose d'élan de solidarité pour s'occuper de ces personnes dont l'avenir semble parfois très sombre.
Quelle joie de se rendre compte que ce sont des personnes aimees, connues par le samu social pour la plupart, suivies et non des gens anonymes qui occupent les trottoirs !
Nous avions maraudé dans le 6ème arrondissement et nous occupions du 5, 6, 7, 13 et 14ème arrondissements lors des signalements.
Cela permet aussi de se rendre compte de la difficulté à s'occuper de sdf qui sont la plupart du temps alcoolisés, et insultent les gens du samu social, autant dire pas toujours de reconnaissance mais c'est important que des gens le fassent car les sdf restent malgré tout des humains à traiter comme tels.
On n'avait pas grand chose à leur proposer à part l'adresse d'une asso qui s'occupe de roumains..
Et quand enfin nous sommes tombés en face d'une personne nécessitant réellement une aide, on m'a dit "ah non il ne nous a pas appelé, on ne s'en occupe pas".
J'ai passé la première heure de ma garde avec le coordinateur qui s'occupe de la répartition des usagers dans les différents centres d'hébergement pour personne en situation de précarité. J'ai été frappée de constater que même lorsqu'on s'occupe des plus démunis, il y a toutes sortes de critères à remplir pour avoir droit à une place au chaud pour la nuit.
Ce soir là on s'est occupé d'un monsieur SDF courageux avec le grand désir de s'en sortir.
Ils parlaient chacun une langue différente mais arrivaient quand même à me communiquer ( anglais, ou autres ) et on sentait qu’ils s’occupaient les uns des autres notamment d’un point de vue de santé.
L'équipe de nuit qui s'est occupée de moi était très agréable, toujours à l'écoute, ce fut un plaisir.
Le manque de moyen pour accueillir et s'occuper de ces personnes est assez flagrant : il y a peu de place dans les centres, et celui que j'ai vu était assez vétuste.
Lors de ma maraude, nous nous sommes occupés d'un homme à mobilité réduite dont le principal problème était la perte du chargeur de son fauteur roulant et la décharge de sa batterie de fauteuil.
Pour l'étape camion : on a peu marauder, on a rapidement eu des signalements qui nous ont occupés le reste de la nuit.
On s’occupait des signalements qu’il y avait sur 2 arrondissements.
Le SAMU Social m'est apparu comme à part, dans le sens où il s'occupe de personnes dont personne ne veut en entendre parler.
Dès les premiers contact dans la rue je me rends compte que parmi les plus démunis il existe de nombreuses personnalités; tandis que certains nous font de grand signe pour qu'on viennent s'occuper d'eux en nous remerciant, d'autres semblent plus fatalistes et préfèrent ne rien savoir.
Cette nuit m'a donc permis de découvrir toute l'organisation du samu social et je dois dire que j'ai été agréablement surpris par les moyens mis en oeuvre pour s'occuper des SDF.
J'avoue ne pas avoir d'attirance particulière pour la cause des SDF mais cette garde nous permet au moins de découvrir les structures et les gens qui s'occupent d'eux.
La garde commence par une double écoute au 115, l'une des personnes appelantes était un monsieur d'une quarantaine d'années cherchant un logement à long terme en pleure au téléphone ne pouvant pas s'occuper de ses deux filles diabétiques (diabète très mal équilibré), sa femme en dépression.
Il préférait rester dehors pour s'occuper de son ami plutôt que de dormir au chaud.
Un grand merci à l’équipe du camion où j'étais qui se sont très bien occupé de moi, ont répondu a toutes mes questions et surtout qui font leur travail de façon admirable.
On s'est vraiment bien occupé de moi !
Pendant cette nuit, j'étais dans l'équipe qui s'occupait des signalements, c'est à dire que dès qu'on nous signalait une personne dans la rue, il fallait aller avec le camion à sa rencontre.
Mon équipe mobile était composé d'une IDE et d'une AS qui ne m'ont pas trop considéré, heureusement Maxime (alias Max) , le chauffeur, était là pour s'occuper de moi et tout m'expliquer, sans quoi la nuit aurait été longue et pénible.
Comment peut on retrouver une situation stable, même avec tous les bons conseils du monde, quand la journée entière est occupée à se poser la question : où manger, où dormir?
Comme j'étais dans le camion qui s'occupait des signalements, j'ai pu assister au placement de cette dame qui, quand elle n'a pas de place dans un centre, doit passer ses nuits à l'aéroport pour dormir.
Il nous a remercié à la fin d'avoir pris le temps de discuter avec lui et de s'être occupé de lui
A l'issue de cette nuit, je me rends compte que ce n'est pas vraiment le cas, que des personnes s'occupent des plus démunis avant nous et après nous, et que notre métier n'est qu'une toute petite facette de cette prise en charge sociale et humaine.
Cela m'a fait "très plaisir" de pouvoir prendre du temps et de m'occuper de ces gens, que l'on voit malheureusement de plus en plus de nos jours dans les rues.
Je n'oublierais pas le sourire de cette homme dont nous nous occupions pendant une maraude, lorsqu'un voisin qui le connaissait bien, est venu prendre de ces nouvelles.
D'autre moments forts ont été de devoir donner une douche à un sans abri avec une aide soignante, l'entretien avec un roumain qui ne parlait pas français mais qui semblait très heureux qu'on s'occupe de lui (et qui nous a offert un ballon de foot à la fin), celui avec un jeune schizophrène aussi qui s'était fait viré de chez lui et avait du arrêté ses études mais qui semblait vouloir s'en sortir, reprendre ses études, trouver un travail...
A l'inverse, certaines personnes isolées n'appellent pas, ou n'appellent plus car la ligne est toujours trop occupée.
Il résulte quand même une frustration à la fin de cette garde : tant de gens à s'occuper et des moyens toujours insuffisants, un public parfois difficile à approcher, un sentiment d'impuissance.
Discussion entre l'infirmier et la TS sur l'adaptation aux différentes situations et la constance qu'il faudrait peut être avoir dans la manière de s'occuper de chacun.
Il est utile pour les étudiants en médecine de se retrouver de l'autre coté, celui du samu social, et non celui des urgences ou des pompiers, qui rechignent parfois a s'occuper des SDF.
Pour finir, j'ai été surprise de voir à quel point les maraudes prennent du temps pour s'occuper des personnes démunies.