J'ai quand même beaucoup apprécié la proximité des travailleurs sociaux avec les usagers, et le fait de pouvoir moi-même leur parler tout en ayant l'impression de pouvoir leur proposer des solutions (ce qui est impossible dans la vie de tout les jours, j'ai toujours trouvé frustrant de voir des sdf sans pouvoir faire grand chose).
Nous avons Fait celle " de signalement du 10 et 19 e " , mais nous avons de nombreuses fois ete interpelés par des sdf qui voyaient le camion passer .
Cependant nombreuses sont ces personnes qui refusent l'aide du samu social pour de diverses raisons, dont certaines à cause du manque de sécurité au sein même des locaux du samu social (vol, aggressions entre sdf).
Le reste de la nuit a été calme, nous avons offert de la nourriture à quelques sdf que nous avons rencontrés mais il ne s'est rien passé d'exceptionnel.
J'ai été en stage en hépatologie avec beaucoup de sdf hospitalisés, ce fut intéressant de parler à des travailleurs sociaux, de voir la difficulté de trouver des hébergements libres et notamment des lits infirmiers, et aussi, de voir ce que les patients deviennent à la sortie de l'hospitalisation.
Nous croisons souvent des personnes sdf dans la rue et malheureusement dans notre vie de tous les jours nous n'y prêtons pas forcément attention.
Je n'avais pas vraiment d'idée sur le quotidien, les moyens de se débrouiller et les attentes des sdf et j'attendais de cette garde pas mal de réponses (qui seraient positives). […] Certes il existe un suivi social, mais qui me parait dérisoire quant aux autres difficultés que peuvent rencontrer les sdf.
D'un point de vue strictement médical (on ne se refait pas, surtout en période de partiels) il est particulièrement inquiétant de voir à quel points les sdf peuvent avoir des pathologies potentiellement graves (dans ma garde j'ai vu : erysipèle, problèmes psychiatriques, mal perforant plantaire, état de mal épileptique chez un épileptique connu et alcoolique) et non prises en charge. […] Enfin, j'ai pu voir un centre d'hébergement pour sdf.
La maraude m'a permis d'entrer en contact avec des sdf, de parler avec eux, cependant j'ai trouvé que nous faisions en fait pas mal le taxi: le nouveau centre la boulangerie nous demandant de leur ammener pas mal personne qui n'était pas du tout aux mêmes endroits de paris et pas sur notre lieu de maraude ce qui n'était pas du tout intéressant car il s'agissait uniquement de les transporter.
On se rend compte que ce public n'est en fait pas une entité que unique que l'on classe un peu trop rapidement sous le terme "sdf" dans une observation (et qui sous-entend tout un champ lexical : isolement, solitude, absence de droits, de travail...) , mais qu'il s'agit de personnes dont les situations sociales, familiales, et même professionnelles diffèrent de l'une à l'autre.
Cela permet aussi de constater que beaucoup de sdf sont français , qu'ils sont jeunes et qu'ils ne sont pas responsables de leur condition ( peu de toxico, beaucoup de tristes histoires de vie ). […] Cela nous permet aussi d'avoir une autre approche de la misère que l'on peut voir dans les services hospitaliers , peut être mieux l'appréhender, avoir un meilleur contact avec les sdf que l'on sera amené à prendre en charge en tant que futur médecins. […] On sent donc une réelle volonté de s'attaquer au problème mais rapidement , on comprend qu'une politique qui va privilégier l'urgence " des grands casses" très difficilement réinsérables ,au détriment des "nouveaux sdf" souvent jeunes que la rue n'a pas eu le temps de détruire et qui sont eux facilement réinsérables et qui sans aide passeront rapidement dans l'autre catégorie de "grands casses" est une politique inadaptée.
Cette nuit fut très instructive, j'en garderai un très bon souvenir et je serai à l'avenir bien plus attentif aux sdf qui m'entourent.
Pendant la nuit, j'ai eu la chance de découvrir ce qui se cache derrière quelqu'un qui est sdf, j'ai pu surmonter les barrières ( odeurs, salleté...) et au fil des heures, je me sentais utile, j'examinais certains patients à la demande de l'infirmière pour valider son avis de les transférer à l'hôpital en urgence, j'écoutais attentivement ce que disent les gens, dont un homme qui malgré son état ce jour, était un grand poète et ne cessait de chanter et de réciter certains de ses poèmes pendant le transfert dans un établissement d'acceuil.
: -cela permet de mieux comprendre la situation de nombreux sdf que l'on croise régulièrement en stage au SAU, -j'ai eu l'occasion d'assister à des prises en charges variées (transport simple / consult. infirmière + place en foyer médicalisé / maraude / distribution de nourriture et de vêtements ou couvertures), -l'équipe dans les bureaux autant que sur le terrain est habituée à encadrer des observateurs, et très accueillante, une remarque : au lieu de nous faire lire au début de la garde le carnet réalisé pour les externes (le genre qu'on aimerait recevoir au début de chaque stage), pourquoi ne pas le fournir avant par mail ?
Les gens travaillant au SAMU social connaissent la plupart des sdf et le lieu où ils vivent, ils sont vraiment impliqués, s'intéressent réellement aux personnes et tentent toujours de les orienter vers des assistants sociaux et des organismes pouvant les aider.
J'ai appris comment il fallait se positionner par rapport au sdf.
Nous avons sillonné le 19e arrondissement de Paris pour proposer un peu d'aide et de soutient aux sdf.
J'ai vu de tout: des sdf qui ne voulaient pas d'aide, d'autres avec qui on pouvait parler des heures et il y en avait même un qui a pleuré car on lui a permit de trouver un hébergement pour la nuit..!
J'avais une image dans ma tête plutôt d'un sdf "errant" dans la ville.
Ce qui m'a marqué le plus c'est qu'ils connaissent les sdf qui sont dans la rue depuis longtemps et il y a un réel contact qui me semble être indispensable pour des gens qui sont complètement désocialisés et pour qui cet échange sera peut-être le seul de la journée !
Peu de renseignements nous sont donnés sur les sdf en général et l'étendue de cette population : famille d'immigrés, personnes avec le RSA, travailleurs...
L'équipe m'a bien intégré, chaque membre m'a raconté des expériences personnelles qu'ils avaient vécu au samusocial et j'ai eu des contacts avec des patients sdf qui m'ont vraiment touchés.
J'avais beaucoup d'appréhension pour cette garde, ayant déjà vécu de mauvaises expériences personnelles avec certains SDF (insultes dans la rue, sdf violents rencontrés pendant mon stage au SMUR).
On a reçu un signalement pour Un usager sdf les cheveux en batailles les lunettes sales qui ne se déplace plus se nourri par des dons de passants.
On a reçu un signalement pour Un usager sdf les cheveux en batailles les lunettes sales qui ne se déplace plus se nourri par des dons de passants.
On a reçu un signalement pour Un usager sdf les cheveux en batailles les lunettes sales qui ne se déplace plus se nourri par des dons de passants.
le sdf était gêné et désolé d en être arrivé là.
L'expérience m'a appris pour mon futur travail médical, de prendre en compte toutes les difficultés de la prise en charge du patient sdf, à savoir la relation psychologique, bienveillante avant tout, la résolution des problèmes de la rue qu'ils soient énoncés ou non, l'intérêt d'un examen complet comprenant les pieds, bien souvent dans un état infectieux ou diabétique extrême, et la prise en charge des dépendances.
Le désir des sdf est toujours respecté, alors on le laisse sur son morceau de rue et propose la place en foyer au suivant.
Cela m'a permis d'observer une approche différente vis à vis des sdf et plus globalement des personnes en difficulté sociale .
(j ai d'ailleurs pu visité le centre de montrouge) Au début je ne savais pas trop quoi leur dire, mais finalement le contact a pu s'établir et j ai aimé parler avec eux dans un autre contexte qu'aux urgences externe/patient sdf (par exemple, parler de johnny hallyday à l'arriere de la camionnette!)
Et aussi et heureusement, par la rencontre d'autres ames qui font sentir la votre un brin fluette (la je parle de certains sdf) C'est pourtant, une impression bien pathétique qui survit aux jours qui passent en oubliant cette nuit et ces .
Déjà avant d'arriver sur le lieu de la première personne, on s'approchait d'un autre homme sdf, désespéré car il n'y avait plus rien dans les poubelles Franprix.
J'ai été choquée de voir à quel point on peut vite devenir sdf et à quel point c'est difficile de s'en sortir même quand on fait tout pour.
On a passé pas mal de temps avec un sdf qu'on nous avait signalé en début de soirée, une fille de mon âge sortant tard de son boulot l'avait vu et avait appelé pour la 1re fois le 115.
Le samu social est un peu dénigré dans le milieu hospitalier, je pense au souvenir d'un sdf amené aux urgences de neuro chir qui fut très mal accuilli, mais aussi a de nombreux autres exemple, cette garde m'a permis de vraiment comprendre ce qu'est le samu social et de m'en faire ma propre idée.
Ainsi l'incurie n'est-elle peut-être pas une fatalité, et l'on peut alors réfléchir à proposer à chaque patient sdf d'"arrêter", exactement de la même manière qu'on propose à chaque patient tabagique d'arrêter.
J'ai bien aimé discuté avec les sdf, l'assistante social faisait très bien son travail en conseillant les structures correspondantes à chaque cas pour TOUTES les personnes.
Le lendemain soir, j'ai repensé à tous ces sdf que j'avais rencontrés et j'ai ressenti comme une pointe de frustration.
En particulier, quand un sdf en hypothermie grave a refusé de nous suivre pour aller à l'hôpital, et qu'il a fallu que les pompiers, le "forcent" à monter dans le camion (en fait, j'avais l'impression d'être moins gênée que les membres de l'équipe par cela, peut-être parce que je suis "habituée" aux urgences, à voir occasionnellement des personnes contentionnées, quand elles sont trop agitées pour accepter les soins, qu'elles arrachent leur perfusions... etc...)
- ça été très enrichissant pour moi, même si je m'en doutais, le profil type du sdf n'est pas du tout celui qui est véhiculé dans l'esprit commun : "alcoolique&incurique", bien au contraire cette nuit là j'ai pu rencontré des gens au profil complètement différent, du jeune homme fier qui refuse de parler à sa famille de son problème d'hébergement, à l'habitué de la maison qui "utilise" le samu social comme le taxi le ramenant à son hébergement de nuit, en passant par le refus de contact, le partage d'un café...
Ce n’est pas facile dans la vrai vie d’aborder un sdf.