La nuit débute avec l'équipe de l'EMA 6; chargé de répondre aux appels des 4 secteurs de Paris et être une aide pour les autres équipes sans faire de vraie maraude.
Cette nuit d'observation m'a permis d'être à leur (vrai) contact pour la première fois et de comprendre plus sincèrement leur situation.
La relation est avec les SDF est totalement différente de celle qu'on peut avoir au quotidien (des personnes pauvres dans la rue qui demandent de l'argent grosso modo), en tant que SAMU social on est du bon côté, la relation est beaucoup plus vraie, et on voit au delà de cette réduction simpliste.
La double écoute était très intéressante, il y avait une vraie conversation entre l'appelant et les personnes de la régulation.
C'était une nuit enrichissante, permettant de se rendre compte des vraies situations de détresse sociale.
Je m'attendais à une dimension plus psychologique de la prise en charge du samu social pour ces personnes, mais c'est vrai qu'il est très difficile de trouver une solution durable pour ces personnes en difficulté.
L'ASE ne voulait plus les prendre en charge et le samu social ne savait pas dans quel centre d'hébergement les placer car il est vrai que ceux ci ne sont pas adaptés à des adolescents.
Cela parait évident mais il est vrai que l'on comprend d'autant mieux le plaisir de retrouver son lit après une nuit pareille.
Enfin la maraude, essentiellement effectuée dans le onzième arrondissement et aux alentours de Bastille (un cartier que je connais bien), à constitué un vrai moment de partage, tant avec l'équipe du Samu qu'avec les personnes que nous avons tenté d'aider.
Cette nuit a été une vraie expérience au contact de ceux qui en ont le plus besoin.
Vraie question.
J'ai pu observer également qu'il y avait un vrai suivi des personnes et ce, dès le premier appel, avec la constitution d'un dossier à leurs noms.
Finalement, peut-être bien que leur vraie mission c'est de sauvegarder l'humanité de ces personnes sans domicile, vivant en pleine rue et pourtant souvent ignorées de tous.
Néanmoins il apparaît aussi clairement que ceci ne peut être vrai pour tous, qui se retrouvent dans cette situation par leur excès et dont tout l'argent du monde ne pourrait régler leurs problèmes si ce n'est pas une overdose de bière.
C'est vrai que j'avais un à priori plutôt péjoratif en pensant que cet organisme jouait "juste" aux "resto du coeur" en version nocturne...
Bref j'ai trouvé que c'était une vraie leçon de vie, très formatrice et qu'on devrait pouvoir rendre accessible au volontariat plus d'une garde dans toute notre formation car il y a largement la place pour 2, 3 voire 4 étudiants au centre du SAMU social.
Leurs équipes font vraiment un travail formidable, et ce avec énormément d'entrain, d'implication et de bonne humeur, et c'était un vrai plaisir d'être si rapidement intégrée dans une équipe toujours ravie de me montrer ou de m'expliquer des choses.
De plus, cela ne permet pas d'assister aux éventuels cours de l'après-midi (parce que quand on arrive chez soi à 7h après une longue nuit, on n'a pas forcément envie de repartir à la fac quelques heures plus tard); et enfin, c'est parfois une vraie galère de prendre les transports en commun si tôt le matin pour aller de banlieue à banlieue.
sans soigner aussi - un peu - son isolement, son exclusion - vraie cause de sa tuberculose, d'ailleurs...?
Ces centres ont été une vraie leçon de vie pour moi, tout comme le contact des équipes avec les personnes dans le besoin.
Ce qui m’a étonné surtout, parce que je n’en m’attendais pas à cette approche, c’est le fait de laisser les gens tranquille quand ils dorment, même s’ils ont été « signalés », avec nos réflexes de futurs médecins on aurait plutôt envie de vérifier que la personne est plus pub moins en bonne santé et e qu’il faut faire pour la soigner, c’est vrai que dans notre domaine on fini par s’éloigner de la question centrale qui est de prendre soin de la personne et se préoccuper donc plus de ses attentes et d’en son confort plutôt que de ses besoins « physiologiques » qui en fin de compte pour la personne ne recouvre souvent que peu d’importance.
La joie qu'il a éprouvé à ce moment était réellement touchante et on sentait que c'était un vrai rayon de soleil dans sa galère!
Pour la maraude avec le camion j'ai été assignée dans le 16eme arrondissement et il est vrai que notre nuit a pour le coup été peu mouvementée.
N'y aurait il pas d'autres solutions comme leurs trouver un vrai logement?
J'ai réfléchis : mais oui, dites à ceux nés avec une cuillère en argent ou en or dans a bouche, de le faire ,obligeons les personnes aisées à côtoyer les vrais personnes qui ont besoin d'aide.
Anne qui s'est construit un petit chez-elle sous un porche d'immeuble, avec un vrai matelas, un peu abrité.
J'ai découvert qu'en plus de leurs rôles d'écoute, d'aide et d'orientation, il permet de maintenir un vrai lien avec les personnes isolées et éviter leur retrait de la vie sociale.
est témoin d'une profonde blessure intérieure et pour certains de vrais troubles psychologiques.
De même j'ai trouvé un peu "frustrant" le fait de ne pas pouvoir aider ceux qui, bien que malades, ne pouvaient pas recevoir plus de soins que les soins infirmiers de base (leur état de santé ne semblant pas nécessiter de les amener aux urgences), faute de vraie présence médicale dans les centres avant la journée (où la plupart de ceux qui en ont besoin n'iront pas après leur nuit...).
Je me suis rendue compte aussi de deux facettes de la société : - une terrible : nous tous qui ne daignons pas adresser un regard aux SDF (comme je le disais précédemment, beaucoup par culpabilité de ne rien faire pour pouvoir les aider, mais je sais que d'autres personnes portent aussi un jugement de valeur sur eux), des pickpockets qui OSENT voler le peu qui reste aux plus démunis, et le manque de moyens dont nous disposons pour proposer une vraie prise en charge à long terme (nombre incroyable de "demandes non pourvues" lors de la double-écoute, frustration de l'équipe mobile face au manque de réactivité de leur hiérarchie
Ils tenaient a prouver qu’ils s’occupaient bien de leurs chiens et je crois que c’est vrai, ils avaient l’air en bonne forme.
Je remarque qu'il n'y a aucun jugement, aucun à priori et plus que tout une vraie envie d'aider ces personnes en difficultés.
Son histoire est-elle vrai ?
J'ai compris une fois descendu du camion que la vraie mission était d'en embarquer certains pour les emmener dans les hôtels du 115, une chaine d'hôtels parisiens dont aucun ne se trouve dans Paris.
L'équipe du camion, en revanche, était très sympathique et je leur ai trouvé une vraie utilité : ce sont eux qui maintiennent le contact avec les personnes qui vivent dans la rue.
Il ya une vraie aide fournie, mais souvent ce sont des pathologies psychiatriques qui font que les personnes se trouvent dans la rue, il ya une souffrance difficile à traiter quand les personnes ne sont pas un danger pour elles mêmes dans l'immédiat et ne peuvent pas être hospitalisées contre leur gré malgré leur grande souffrance.
L'équipe était vraiment très bien, mais c'est vrai que c'est particulièrement avec Audrey que j'ai pu longuement discuter !
Ce n’est pas facile dans la vrai vie d’aborder un sdf.
La question du recours aux interprètes est un pur scandale. 26 euro (Monsieur Duguet, vous comprendrez j'espère que je fasse le choix de ne pas accorder « euro » parce que je considère qu'une vraie politique d'harmonisation européenne consiste à permettre que ce mot désignant notre monnaie reste identique dans toutes les langues européennes, et qu'il ne soit donc pas transformé en « euros » au pluriel en français, en « euri » en italien, en « euren » en allemand, ou que sais-je encore...
Il est vrai que nous pénétrons moins loin dans l'intimité des malades mais cette problématique se rapproche à mon sens de notre pratique là encore. 2.2 Un sentiment de frustration Les aberrations sont nombreuses et créent un sentiment de révolte à chaque fois: un traiteur a voulu donner les excédents frais de la journée aux Samu Social.