Je trouve que cette garde est très importante d'une part sur le plan humain parce qu'elle nous apprend à aborder des personnes qui (même si on a du mal à se l'avouer) peuvent parfois nous faire peur ; et d'autre part sur le plan professionnel puisque l'on est assez souvent amenés à rencontrer parmi les patients des personnes dans le dénuement, et cette expérience permet de mieux comprendre leurs conditions de vie et leur devenir à la sortie de l'hôpital.
Ayant été de stage aux urgences, j'ai parfois vu des sans abris amenés par le SAMU social ou les pompiers.
Nous avons discuté avec des sans abris des rues de Paris, redirigé un monsieur dans un parcours de soin, tenté de convaincre un couple qui avaient une place en centre d'accueil d'urgence, amené dans ce même centre 4 messieurs.
Elles m'ont également expliqué les différentes situations qu'elles pouvaient rencontrer et les différentes pathologies de la rue qu'elles étaient amenées à soigner.
Nous avions aussi prevu de recuperer un homme, en cours de traitement pour la gale, pour l'amener dans un foyer pour la nuit.
Le samu social est un peu dénigré dans le milieu hospitalier, je pense au souvenir d'un sdf amené aux urgences de neuro chir qui fut très mal accuilli, mais aussi a de nombreux autres exemple, cette garde m'a permis de vraiment comprendre ce qu'est le samu social et de m'en faire ma propre idée.
Ce travail de la nuit, dans le froid, et qui passe inaperçu aux yeux des gens (et surement que j'aurai fait pareil avant) est en fait très important : cela permet d'entretenir des liens, d'offrir un peu d'évasion aux gens, de chaleur aussi (par les cafés, les thés, les discussions) J'ai été marqué par la gentillesse et la sympathie des maraudeurs, par leur écoute, par l'affection qu'ils portent à certaines personnes, le fait qu'ils se tiennent au courant des gens les plus "connus" du SAMU, qu'ils prennent des nouvelles des personnes qu'ils ont amené.
Enfin, étant en stage aux urgences au moment de la garde, ça a été l'occasion de savoir dans quelles conditions ont été trouvé/ aidé les sans-abris qui sont amenés à l'hôpital chaque jour et surtout chaque nuit pour se faire soigner et/ou pour dormir au chaud ...
Un de ses amis connu par le centre et qui a déjà un logement s'est porté volontaire pour l'amener jusqu'à son centre.
L'infirmière de mon equipe à pu m'expliquer son rôle et les actes qu'elle peut être amené à faire.
L'infirmière de mon equipe à pu m'expliquer son rôle et les actes qu'elle peut être amené à faire.
L'infirmière de mon equipe à pu m'expliquer son rôle et les actes qu'elle peut être amené à faire.
L'infirmière de mon equipe à pu m'expliquer son rôle et les actes qu'elle peut être amené à faire.
L'infirmière de mon equipe à pu m'expliquer son rôle et les actes qu'elle peut être amené à faire.
Nous avons maraudé, amené des personnes aux centres d'hébergement.
Après 10 minutes, nous lui avons demandé de se remettre debout afin de l'amener dans le camion, mais il n'a pu faire plus d'un pas avant de reperdre connaissance.
On l'a donc amené dans une structure avec une prise en charge adaptée à son cas où il y a des infirmières pouvant changer ses pansement et permettant au monsieur de se reposer un peu.
Ces derniers étaient très intéressants, chacun avec sa propre histoire l'ayant amené dans la rue.
J'ai pu visiter les nouveaux locaux, qui sont vraiment très bien aménagés, ce qui amène de nombreuses personnes à ne vouloir plus venir qu'à Romain Rolland.
Ces discussions m'ont amené à réfléchir à l'utilité, au rôle, et aux évolutions possibles de cet organisme.
J'ai donc cru comprendre que le SAMU social amène seulement les SDF aux foyers (qui est déjà pas mal, mais quand même très restreint par rapport à ce à quoi je m'attendais).
Bilan de la soirée : 5 personnes amenées dans un centre, plus d'une dizaine de café distribués et une vingtaine de rencontres et de discussions et surtout un nombre incalculables de blagues, de rires et de fous rires avec l'équipe mais aussi avec les hébergés qui nous ont rejoint dans le camion.
De même j'ai trouvé un peu "frustrant" le fait de ne pas pouvoir aider ceux qui, bien que malades, ne pouvaient pas recevoir plus de soins que les soins infirmiers de base (leur état de santé ne semblant pas nécessiter de les amener aux urgences), faute de vraie présence médicale dans les centres avant la journée (où la plupart de ceux qui en ont besoin n'iront pas après leur nuit...).
J'aurais aimé discuter avec eux pour connaitre les raisons qui les ont amené dans la situation dans laquelle ils sont actuellement, malheureusement nous n'avions pas de temps et puis ce serait trop long de raconter tout une vie en 15 min de trajet.
Et en gros, nous avons papoté toute la soirée, rejoints par certains SDF qui montaient dans le camion pour que nous les amenions vers l'endroit où dormir et qui discutaient avec nous.
On l'a finalement retrouvé sur son banc, on l'a amené au centre ou l'infirmière lui a soigné sa plaie, et j'ose espérer qu'il a au final pu récupérer sa nouvelle prothèse.
Nous avons aussi amener 5 SDF au centre d'hébergement de Romain Rolland, dont 4 qui se sont présentés tous les 4 ensemble, on leur a alors dit que pour avoir plus de chances d'avoir un hébergement pour la nuit il ne valait mieux pas qu'ils se présentent tous en même temps (car c'est rare d'avoir 4 places d'un coup et si par exemple on n'en a que 2 on ne leur dira pas et on leur donnera une réponse négative pour l'hébergement car sinon cela risquerait de créer des tensions si seulement 2 sur les 4 obtenaient une place par exemple) mais finalement par chance ils ont eu une place tous les 4!
On a ensuite amené plusieurs personnes dans les différents centres d'hébergement.
De même que le travail du chauffeur ne se limite pas au transport, celui des infirmières et des travailleurs sociaux ne se limite pas aux soins de base, c'est un véritable travail de nursing (toilette complète pour plusieurs personnes que l'on a amenées au centre, habillement, etc.) et de réconfort.
On a pris avec nous deux autres personnes, que l'on a amené dans deux centres différents.
Mais bon j'étais avec une équipe très sympa qui m'a expliqué pas mal de choses sur le fonctionnement du 115 et dans la nuit nous avons pu amener un sans-abri dans un foyer que l'on m'a fait visiter.
Cela nous permet aussi d'avoir une autre approche de la misère que l'on peut voir dans les services hospitaliers , peut être mieux l'appréhender, avoir un meilleur contact avec les sdf que l'on sera amené à prendre en charge en tant que futur médecins.
Ensuite lorsque l'on a récupérés des SDF pour les amener au centre j'ai été invité à m'asseoir tout au fond du camion.
on les amène à Romain Rolland, on va faire la toilette à l'un d'eux, on prend en rdv une jeune immigrée, des rencontres à chaque fois très touchantes et empreintent d'un respect mutuel et de beaucoup de chaleur.
J'ai également découvert le revers de la médaille, la négligence avec lequel les partenaires du Samu social pouvaient prendre en charge ceux qu'il leur amène.
Nous avons amené deux migrants au centre Romain Rolland et leur avons proposé un repas.
Je me demande souvent ce qui peut amener quelqu'un à se désocialiser, à passer ses nuits dans la rue pendant quelques jours puis quelques mois puis quelques années.
Nous avons alors appris (difficilement en raison du taux d'alcool élevé dans le sang) que son "copain" était venu la voir à l'hôpital pour lui amener des bières qu'ils avaient bu.
Livret d'information à lire (lequel devrait être disponible pour les étudiants avant la garde, car il explique très bien et donne des conseils quant à ce qu'il faut amener et ce qu'il faut faire qu'il serait bon de connaître au préalable).
Frustration aussi lorsque les usagers nous parlent des foyers dans lesquels on les amène.