Il nous alerte à propos de son ami, qui n'est "pas bien". […] Après de longues négociations, il ira finalement aux urgences avec les pompiers, son ami, en larmes au moment de le laisser partir, ayant quant à lui une place en centre d'hébergement.
Quelques poignées de main après, nous apprenons qu'elle revient du Portugal où elle aurait passé les six derniers mois, chez une amie. […] Femme d'ici et de là-bas, amie d'un jour ou pour toujours, son histoire ne s'écrit pas, elle seule la connait.
On comprend pourquoi ils ne veulent 0as tous retournez a leur ancienne vie (nouveaux amis , quartirr , etc)
Tous les deux sont devenus amis dans la rue et le sont restés depuis 10ans et leur entraide m'a beaucoup touchée.
Une des choses m'ayant le plus marquée a été l'histoire d'un jeune garçon qui devait avoir mon âge, en conflit familial et à la recherche d'emploi, essayant de se faire loger par des amis à droite et à gauche mais se retrouvant souvent à la rue..
Il s'agissait d'une jeune femme qui s'était retrouvée à la rue après la perte de son emploi, le départ de son ami, et le rejet de sa famille, et qui se débattait tant bien que mal pour essayer de s'en sortir et de loger par-ci par-là chez des amis qui acceptaient de l'héberger pour quelques nuits Finalement, l'arrivée du samu social n'a pu lui permettre uniquement d'être hébergée dans un centre pour la nuit, mais ne sera sans doute pas suffisant pour l'aider à se faire employer et pouvoir mener une vie comme avant.
Un de ses amis connu par le centre et qui a déjà un logement s'est porté volontaire pour l'amener jusqu'à son centre. Ce qui m'a marqué c'est l'aide apporté par cet ami qui a su me montrer que tout le monde est prêt à aider ceux dans le besoin.
Les témoignages vont du vieux monsieur qui vient perdre son ami de la rue à la patiente aux troubles pyschiatriques en passant par l'homme reconnaissant et remerciant "pour tous ceux qui ne disent pas merci".
Chaque soir, elle se débrouille seule pour essayer de trouver un endroit ou dormir via les différentes associations ou via des amis de son lycée.
On débute cette garde par la double écoute très intéressante car nous montrant un public faisant appel au 115 que l'on ne rencontre pas forcément dans la rue et qui ne sont pas des grands exclu, ex un jeune de 18 ans en conflit familial étant sur Paris depuis peu et a cours de plan pour dormir chez des amis.
J'étais déjà aller à la rencontre de SDF lorsque j'étais au lycée pour distribuer de la nourriture avec des amis.
Lors de la maraude, j'ai été étonné que beaucoup de SDF refusent d'aller passer la nuit dans un foyer au chaud et préfere rester dans leur sopts habituels avec leurs amis.
On les voie entre amis, se parler, s'entraider, se raconter les dernière nouvelles.
Le nombre de femme qui se font héberger par des "amis" contre faveurs, et les gens qui se font expulser de chez eux sans raisons.
Pendant ma nuit au SAMU Social, nous avons rencontré un homme qui vivait dans la rue, et qui s'était réveillé un matin a coté de son meilleur ami décédé dans la nuit, il a cherché du réconfort auprès de l'équipe, et il en a trouvé.
Elle était pendant un temps hébergée chez sa meilleure amie, mais les parents de cette dernière lui ont fait comprendre qu'elle était restée trop longtemps.
Il nous explique qu'il est venue dans le 14eme pour l'enterrement d'un de ses meilleurs amis, un ancien militaire comme lui avec qui il vivait dans la rue qui à 54 ans a été retrouvé mort de froid la semaine dernière. Ce monsieur était venu à son enterrement pour honorer d'un dernier salut militaire son ami qui d'après lui aurait du partir comme un combattant mais la rue ne lui aura pas laissé cette honneur.
Cette garde est intéressante, elle permet de s'ouvrir l'esprit et de changer beaucoup d'idées recues sur les SDF: beaucoup d'entre eux sont très jeunes (a peine 20 ans), en rupture complète avec leurs familles, d'autres plus âgés sont arrivé dans la rue après un événement imprévu qu'ils n'ont pas réussi a surmonter malgré des années passées bien intégrées socialement (un travail, une famille, des amis...).
Mr C, qui vient d'assister à la sanglante tentative de suicide de son ami, sous les arcades de la rue de Rivoli, a un lit pour ce soir.
Tant par interêt personnel que par les retours de mes amis médecins sur l'expérience.
C’etait par exemple le cas d’une jeune femme de 20 ans qui venait d’être mise à la rue par son amie.
C’etait touchant car il n’osait pas accepter la place pour ne pas laisser ses amis.
Au début, j'appréhendais beaucoup le déroulement de cette garde, car un ami m'a raconté qu'il s'était beaucoup ennuyé et qu'il n'avait trouvé aucun intérêt à sa nuit passée au Samu social.
J'avais certaines appréhensions provenant de l'opinion de plusieurs amis de promo, selon lesquels l'expérience était sans grand intérêt et globalement une perte de temps.
Même désespéré il y a une grande solidarité et ils ne sont pas prêts à abandonner leur ami, leur chien, leurs affaires pour une place en foyer.
Je pensais avoir beaucoup de choses à dire de mon expérience au SAMU Social, autour de moi tous mes amis en parlé chaleureusement et avec entrain, j'avais préparé cette évaluation avant de partir à ma garde.
La plupart des personnes ramenées sont ivres mais il y avait un SDF qui était plus intéressant, le premier, qui a travaillé au CERN et qui avait été ami de Chaptal.
Ce qui m'a le plus marqué est l'isolement de ces personnes qui se retrouvent sans famille, et sans amis sur qui compter, mais aussi l'implication de l'assistante sociale qui à chaque fois posait des dizaines de questions, parvenait à se faire une idée à peu près claire de la situation et proposait plusieurs solutions à court et à long terme pour la personne, le tout en moins de 10 minutes.
Mais dehors on pouvait ressentir toutes les difficultés que peuvent avoir les sans abri, comme le lieu à chercher, les amis à ne pas avoir pour raisons de sécurité, l'argent pour trouver de quoi manger au moins une fois par jour, et surtout les téléphones pour joindre le samu social qui peut trouver un hébergement d'urgence, au jour le jour.
Il s'agissait d'un jeune homme de 19 ans qui se retrouvait à la rue pour la première fois sans aucun ami ni aucune famille qui ne pouvait l'héberger et qui venait de trouver un CDI dans la restauration.
Les moments forts de la nuit ont été les rencontres avec certains "habitués" du 115 qui avaient tissés des liens d'amitiés avec l'équipe et retrouvaient leurs amis au centre de Montrouge.
Celui-ci gardait des affaires d'un ami, et pour cette raison il a gentiment refusé notre proposition.
En s'en allant avec nous dans le camion,dans un dernier moment de bonté, le jeune homme laissa ses dernières couvertures de survie à son viel ami d'un jour.
Les médecins qui travaillent en partenariat avec le Samu Social sont souvent retraités et sont pour certains des amis personnels du Dr Emmanuelli.
Mais à notre arrivée, il etait couché avec ses deux amis, eux aussi forcement contaminés par la gale, donc le traitement etait a recommencer.
Malheureusement, je me suis aperçue qu'on ne pouvait pas aider tout le monde, en effet, au bout d'un moment dans la nuit, il ne restait qu'une place en hébergement dans un centre et on a croisé 2 amis qu'on ne pouvait pas séparer donc on leur a donné des sacs de couchages, de la soupe et un café mais on n'a pas pu leur trouver un lieu pour dormir la nuit...
Nous avons rencontré en particuliers 2 amis d’enfance qui s’étaient retrouvés par hasard ; l’un qui venait de perdre son emploi, l’autre qui conservait un emploi précaire mais sans hébergement s’attendait à être renvoyé car il s’endormait sur son lieu de travail.
Et puis de temps à autre, dans ce récit, il nous racontait des bribes de sa vie : sa technique pour écarter les rats consistant à placer des morceaux de pain de part et d'autre de son couchage pour les attirer, son malheur que le quai du métro ait été rétréci pour des travaux car lui et ses amis n'avaient plus suffisamment d'espace pour y dormir...
Nous avons mauraudé dans des lieux qui m'étaient familiers, dans le 13ème arrondissement, aussi ai-je été surprise de voir nombre d'entre eux se manifester à l'approche du camion, héler les travailleurs sociaux, infirmiers et chauffeurs comme de bons amis et entretenir une conversation, obtenir un peu de réconfort en étant considérés comme des personnes normales et non pas comme faisant partie du décor de Paris.