Au premier abord j'avais des appréhensions quant au contact avec les personnes que nous allions voir, qui pour moi ne voulaient pas forcément être aidées Finalement en étant entourée d'une équipe qui a l'habitude on comprend vite que l'important c'est le respect de l'autre, qui qu'il soit, et c'est une valeur fondamentale à notre exercice médical Deux situations m'ont marquée : Une femme qui ne voulait pas qu'on l'aide et qui visiblement avait un peu peur de nous; en discutant avec l'équipe on se rend compte que c'est assez fréquent qu'elles refusent de l'aide du fait qu'elles subissent énormément de violences dans la rue et sont donc fermées sur elles-mêmes.
C'est terrible de savoir qu'ils peuvent passer des heures au téléphone pour essayer de joindre quelqu'un au 115, qui finalement (à condition qu'ils arrivent à les joindre) a de fortes chances de leur répondre qu'ils n'ont pas de place pour eux pour la nuit, d'autant plus que la nuit de ma garde était la première nuit vraiment froide de la saison, et qu'il pleuvait toute la nuit.
Finalement j'aurai pu être ce jeune homme.
Après une bonne demi-heure de négociation, il a finalement accepté.
Finalement, peut-être bien que leur vraie mission c'est de sauvegarder l'humanité de ces personnes sans domicile, vivant en pleine rue et pourtant souvent ignorées de tous.
L'on m'a expliqué que ce genre de situation serait finalement assez fréquent, tandis que certaines personnes sans soins à faire occuperaient souvent des places de LHSS (témoignage de personnes qui y auraient déjà travaillé)...
Finalement le Paris que je parcours dans toute sa hauteur est à la fois familier et nouveau, ses habitants nocturnes semblent rompus à la dureté de la rue.
Pas très différents de nous finalement, on ne sait pas ce que la vie nous réserve.
Je n'ai finalement pas vraiment fait de double ecoute mais ce n'est pas grave.
Nous avons aussi rencontré une dame âgée qui au premier abord était très réticente, et méfiante vis-à-vis de notre équipe puis finalement très en demande d’aide voire désespérée par sa propre situation.
Finalement le SAMU social a réussi à lui trouver une place dans un centre pour familles, mais malheureusement cette solution n'était que très transitoire, pour deux ou trois nuits tout au plus.
Je suis arrivé vers 18h au standard du Samu où j'ai passé 2h environ en double écoute avec un standardiste, j'ai donc pu découvrir quelques-unes des situations fréquemment rencontrées (clochard "habitué" cherchant un centre d'accueil pour la nuit, femme avec jeune enfant se retrouvant à la rue soudainement et totalement désemparée qui trouveront finalement un hébergement en hôtel, appel de riverain pour apporter de l'aide un SDF qu'il a croisé), j'ai aussi pu découvrir l'organisation du standard, avec 2 "superviseurs" gérant les places disponibles dans les centres et hôtels.
Finalement, le plus étonnant dans cette rencontre fut peut-être cet instantt où elle nous a demandé si nous n'avions pas froid au moment où la pluie commença à tomber, alors que elle vivait dans sa voiture...
C’est dans un esprit convivial que l’on a ensuite commencé la maraude : en se rendant sur le lieu d’un signalement pour recueillir une personne précise, nous en avons finalement accueillies quatre par la même occasion.
Cette garde du SAMU Social a d'abord été pour moi l'occasion d'une rencontre avec un monde que je connaissais finalement peu : celui de la rue. […] C'est aussi l'occasion de créer du lien, au travers de discussions, souvent chaleureuses, parfois crûes, à la mesure d'un environnement violent : il fait moins de 5°, l'alcool est très présent, et finalement peu de SDF auront un lit cette nuit Le hasard de cette garde nous a également emmené dans un hôpital pour y récupérer un patient, l'occasion d'assister aux regards désapprobateurs de mes collègues d'un soir quant aux commentaires déplacés, voir méprisants, des infirmières de garde, pressées de voir ce si gênant patient enfin s'en aller.
J'ai eu beau aller à cette garde à reculons, j'ai finalement vraiment apprécié cette nuit et je trouve ça intéressant pour notre formation en tant que futurs médecins mais aussi pour nous même.
A travers leur vie aux parcours bien différents, j'ai pu remarqué a quel point finalement l'homme délaissé de manière général recourait aux besoins les plus fondamentaux: manger, dormir, avoir chaud, et qu'à eux seuls, ils suffisaient à remplir une journée.
D'abord hésitant, il a finalement accepté.
Finalement en lui expliquant qu’on va venir avec le véhicule, il lâche calmement mon bras et retourne en zigzagant sur le boulevard en direction de son arrêt du bus où il avait stocké ses affaires.
Finalement vers 21h45, je suis partie dans le camion avec une équipe vraiment très sympa et dynamique.
L'infirmière a plutôt bien réagi même si elle était réticente à ce que je l'examine - ce que je ne comprend pas, les pompiers avaient finalement besoins de beaucoup plus d'informations et j'avais l'habitude de ce genre d'examens après un stage en Urgences-Réanimation - il faudrait peut être sensibiliser les infirmières à nous encourager à travailler ensemble.
Ca a été très fort, et je pense que beaucoup de gens mériterait de faire une soirée de maraude, pour se rendre compte qu'il est finalement facile "de passer de l'autre côté" et que ce ne sont pas seulement les marginaux qui se retrouvent dans la rue.
Finalement on a trouvé une place pour 3 d'entre eux , le 4eme préférant rester dans sa voiture ce soir là .
Elle refuse qu'on s'approche tous ensemble et c'est finalement l'infirmière qui va lui parler.
Finalement, j'ai beaucoup aimé cette expérience qui va être d'une grand apport pour moi au niveau personnel et professionnel.
pourquoi nous laisser espérer en nous demandant de rappeler dans 1h30, puis encore dans 1h30, pour finalement nous annoncer qu'il n'y a plus de place?
En plus, je pense que comme la plupart des gens, j'avais certains préjugés à propos de ces personnes en situation de grande exclusion et même si je n'ai eu qu'un petit aperçu de ce que l'on peut voir au cours d'une maraude, cette garde m'a finalement montré que ces personnes, malgré leur situation précaire, restent très abordables et respectueuses si on leur montre ne serait-ce q'un tout petit peu d'intérêt.
On l'a finalement retrouvé sur son banc, on l'a amené au centre ou l'infirmière lui a soigné sa plaie, et j'ose espérer qu'il a au final pu récupérer sa nouvelle prothèse.
J'avais une certaine appréhension a la proximité dans le camion avec les personnes qu'on rencontrerait la nuit dernière, et je me suis finalement rendue compte qu'elle était infondée car les personnes que nous ramenons sont toutes avec des profils très différents (de la personne qui a eu des soucis familiaux et n'a plus de ressources, au professeur d'anthropologie dont le salaire ne permet rien, a la personne qui ne souhaite pas nous suivre pour X raison...) et tous, étaient très ouverts à la discussion, jamais agressif, toujours dans l'écoute.
Ce qui m'a déplu finalement, c'était les conditions ( mais comment se plaindre face a ce qu'on voit).
C'est une chose de savoir qu'il ne faut pas dépasser cette ligne entre vie personnelle et vie privée, c'en est une autre que d'être confrontée à la tentation de la franchir, de ne finalement pas le faire et de pouvoir réfléchir à cela à froid par la suite. 3) l'indispensable rôle de l'équipe, des échanges horizontaux et verticaux avec des homologues, des collègues aux compétences différentes, des supérieurs ou des superviseurs m'est apparu tout à fait criant dans un contexte difficile comme celui du 115.
Nous avons aussi amener 5 SDF au centre d'hébergement de Romain Rolland, dont 4 qui se sont présentés tous les 4 ensemble, on leur a alors dit que pour avoir plus de chances d'avoir un hébergement pour la nuit il ne valait mieux pas qu'ils se présentent tous en même temps (car c'est rare d'avoir 4 places d'un coup et si par exemple on n'en a que 2 on ne leur dira pas et on leur donnera une réponse négative pour l'hébergement car sinon cela risquerait de créer des tensions si seulement 2 sur les 4 obtenaient une place par exemple) mais finalement par chance ils ont eu une place tous les 4!
Je rentrerai finalement à pieds depuis Austerlitz, un nouveau jour se lève pour la ville, pour la rue.
Ils connaissent bien leur métier et il est difficile, donc finalement je pense qu'ils gèrent bien.
L’un des sans abris que nous avons pris dans l’EMA nous a raconté une partie de son histoire, c’était très émouvant car c’est là que l’on comprend que finalement à tout moment notre vie peut basculée, que l'on peut se trouver isolé et finir dans la rue.
Finalement à 4h30 on retourne au QG, et on dîne.
Finalement, la famille devait reprendre le train le lendemain pour rentrer à Rennes.
Finalement, impossible de la faire venir.