La barrière de la langue rend souvent les conversations difficiles.
C’etait la première fois que j’ai pu avoir une conversation avec un sdf, connaitre sa vie, ce qu’il l’a amener dans la rue.
On porte un autre oeil sur ces personnes après avoir eu un minimum de conversation avec eux.
Une rencontre m'a marquée : un homme d'une quarantaine d'année à la conversation riche et intéressante.
J'étais à l'arrière tandis que l'équipe était à l'avant du véhicule, donc pendant plusieurs heures je ne pouvais pas participer à leur conversation.
On change notre vision des choses, on ne se rend pas compte de la réalité, et jamais je n'aurais pensé avoir de conversations avec les sans abris que je rencontrerais sur mon chemin.
C'est une expérience qui a été très enrichissante, elle m'a permis de voir que l'on pouvait aider les personnes par un autre biais que la médecine : par parfois une simple conversation, l'apport de vêtements ou d'un repas chaud.
C'est toujours pour moi une expérience intéressante qui outre le fait de nous apprendre à engager la conversation avec des personnes SDF, nous remet les pieds sur Terre, et nous apprend un peu d'humilité. Je trouve cette garde importante pour des futurs médecins car on peut (pour une fois) avoir un point de vue beaucoup plus social que scientifique et recentrer l'humanité du patient dans sa globalité au centre de la conversation plutôt que de se focaliser sur ses pathologies individuelles.
Nous avons été amenés à appeler les pompiers pour un sans abris qui a présenté une crise d'épilepsie durant notre conversation avec lui et nous avons conduit à l'hôpital une femme présentant des troubles psychiatriques suite à une longue discussion avec mise en confiance vis-à-vis du samu social.
Essayer d'engager une conversation, de comprendre les circonstances, de connaître leur ressenti...
Je me suis rendu compte du réconfort que peut apporter un peu de soupe et un brin de conversation.
C'était un monsieur très triste, qui est rentré dormir à l'auberge en ayant le grand sourire aux lèvres après 3 h de conversation avec l'équipe.
Je pense particulièrement à l'un d'eux, un homme très soigné : rasé de près et qui paraissait en bonne condition physique, ayant la conversation facile.
Aller a la rencontre des personnes seules dans la rue dans le froid pour leur apporter une boisson chaude, une couverture, une conversation et parfois un toit pour la nuit, ce sont des choses simples mais cela permet d'améliorer le quotidien des gens qui en ont besoin.
Quand à la double écoute, j'étais en "front" c'est à dire que tous les appels étaient transférés vers des travailleurs sociaux et je ne Suivais pas le reste de la conversation.
En effet, je n'avais jamais eu l'occasion de faire de la double écoute, et malgré le fait que se soit assez passive dans le sens où nous ne pouvons pas intervenir dans la conversation ou donner notre avis, j'ai particulièrement apprécié prendre le temps d'écouter les gens et de comprendre la difficulté bien réelle auquelle ils sont confrontés.
Ensuite nous nous sommes déplacés dans Paris parce qu'il y avait plusieurs signalements, j'ai pu ainsi voir comment agissait le SAMU social auprès des SDF, leur approche, leur manière d'aborder la conversation, de convaincre les gens de dormir dans un centre d'hébergement pour ensuite rencontrer une assistante sociale.
J'ai réellement apprécié m'assoir avec eux pour partager quelques minutes de conversation autour d'un café.
Je n'ai pas pu avoir une seule conversation avec les gens qu'on ramenait dans le camion tant ils délirent et sont bouffés par l'alcool.
Prompts à engager la conversation avec eux, leur donner autant d'adresses utiles que de sourires et d'encouragements.
Lorsque l'on a récupéré le premier usager il s'est installé à côté de moi et je n'étais pas rassurée, mais finalement au fur et à mesure de la discussion lors du trajet nous avons discuté énormément, sur de nombreux sujet et un deuxième usager s'est joint à la conversation.
Cette longue conversation avec Mme X m'a fait découvrir les conflits du cameroun, les difficultés de perdre un emploi précaire, la solidarité des exclus… Un vrai voyage social.
Donc une expérience à conseiller à tous, vraiment, Il faut y aller sans attendre quelque chose de particulier, on reçoit beaucoup dans l'échange et les conversations avec les sans-abris, qui sont souvent disponibles et contents de parler à quelqu'un qui s'intéresse à eux.
Tout le monde est très sympa, rigole et engage rapidement la conversation.
Un premier contact pas tout à fait évident avec la première passagère, peur de tomber dans la banalité de mes propos… Finalement, après une première conversation échangée, je me détends.
La partie de nuit dans le camion permet de rompre les tabous, je n'ai jamais vraiment été repoussée à l'idée d'entamer la conversation avec des personnes qui vivent dans la rue, avec une hygiène qui repousse souvent au premier abord, et il m'était déjà arrivé souvent de discuter ce qui permet d'assimiler le fait que ce sont des gens tout ce qu'il y a de plus normal.
Certains sont difficilement capables de tenir une conversation normale et parlent tous seuls.
La double écoute était très intéressante, il y avait une vraie conversation entre l'appelant et les personnes de la régulation.
La double écoute est aussi intéressante mais j ai trouvé ca un peu court, car souvent les dialogues avec des personnes ne parlant pas tres bien le français font prolonger les conversations ce qui fait qu au total, on ne peut en entendre que 2, 3..
Mais ce ne sont hélàs que des solutions de l'instant, immédiates : un lit pour dormir, un café, une conversation, une paire de chaussette, un sac de couchage...
J'ai l'impression que cette conversation à remonté le moral à certains d'entre eux.
La situation qui m'a le plus marquée était lorsque dans le camion du samu, l'homme que l'on emmenait en centre d'hébergement m'a dit au décours de la conversation "on va partir en normandie avec ma femme et nos deux enfants pendant une semaine.
Le professionalisme dans l'organisation des prises d'appel et dans les conversations téléphoniques des agents prenant les appels ainsi que leur sollicitude pour les appelants m'a particulièrement marqué.
Mais aussi quelques appels de personnes nouvelles ou d'histoires entendues dans les conversations des régulateurs. […] Notre TS réussit à faire rire une roumaine, avec son roumain approximatif, notre infirmière engage la conversation avec un inventeur italien, on rencontre un jeune homme qui s'est retrouvé à la rue suite à un interdit bancaire.
Aller à la boulangerie n'est pas vraiment ce qui va les sortir de la galère cette nuit, mais ils sont heureux de partager un café, une soupe, une petite conversation et les scores du match Paris-Marseille de cette nuit là.
Il me parait important en effet qu'outre l'aide matérielle apportée, une véritable discussion s'engage minimisant ainsi l'exclusion de la personne, qu'il s'agisse de la situation actuelle vécue ou bien même de sujets de conversation divers.
Ca a en effet remis une barrière de niveau de vie entre elle et moi, qui étais là mais qui avait tout ce dont j'avais besoin et surtout un chez moi où rentrer à la fin de cette conversation.
Concernant la double écoute, de 18h à 20h, tout le monde cherchait un endroit où dormir, alors les conversations qui en découlaient étaient très brèves, ce que je regrette un peu (Nom, prénom, date de naissance, pas de place rappelez plus tard !)