Seul le chauffeur était agréable, les 2 autres semblaient juste préoccupée par ce qu'elles avaient fait le week-end précédent, j'ai juste eu droit à quelques clichés de l'étudiant en médecine qui n'a soit disant jamais vu de personne en précarité.
En ce qui concerne la structure en elle même, j'ai trouvé que la double écoute est bizarrement pensée, avec des personnes en attente qui n'obtiennent pas d'hébergement alors qu'elles patientent depuis une heure juste parce qu'elles ont une minute d'avance sur le verdict des places disponibles dans les différents sites d'hébergement.
Au final, l'équipe m'a déposé chez moi juste avant qu'ils aillent manger, sur le coup de 1h30 (merci!).
Je ne dis pas que j'ai été traumatisée par cette garde, bien au contraire, mais je dis juste que retourner chez soi, dans son petit lit douillet après avoir maraudé et rencontré des gens qui dorment à même le sol, cela peut quelque peu déstabiliser....
On se sent utile même si c'est juste pour discuter, offrir un café, un repas chaud ou quelques vêtements.
Normalement, la maraude ne prend pas en charge les mineurs et on les emmène juste au commissariat...
Ce n'est donc pas juste de la disttibution de nourriture ou de vêtements.
En effet pour moi, tout le monde mérite sa nuit dans un lit, et même si le SSP essaie d'être le plus juste et le plus impartial possible, le jugement personnel intervient toujours un peu, et on répond alors qu'il n'y a plus de place pour la nuit à un homme jeune et dans la rue depuis quelques mois pour ensuite dire oui à une femme plus âgée dont la situation de précarité remonte à des années et qui , connaissant le système, arrive très bien à faire du chantage affectif aux écoutants.
Ce qui m'a troublé par la suite, une fois l'appel terminé, fût d'imaginer cette maman et son enfant en total désarroi dans la rue, et dont la perspective d'une possible nuit à l'abri venait tout juste d'être réduite à néant... […] Les enfants vêtus de leurs habits et manteaux étaient vaguement enveloppés dans une grande couette, et commençaient tout juste à rejoindre le pays des rêves...
Un autre point corrélé au dernier m'a marqué, c'est le nombre de place par rapport au nombre de demandant, juste ahurissant.
Car il ne s'agît pas juste de pourvoir aux besoins fondamentaux d'une personne mais de réellement faire acte de présence humaine.
Obligee de payer un taxi pour rentrer Donc payer pour faire une garde ou on ne vous attends pas où tout le monde fait grise mine et où on se retrouve à 3 femmes pour parler à des sans abris parfois non connu potentiellement dangereux Je ne m'attendais pas à ça et je suis terriblement déçue J'ai bien compris le manque cuisant de moyen mais je m'attendais à une équipe plus chaleureuse et un échange entre professionnel Med et paramédicaux pour faire évoluer l'image qu'on se fait des urgences et medecins et moi à l'inverse du samu social Je suis septique sur l'intérêt de cette garde et sur notre participation Surtout qu'on vous envoie avec une équipe qui maraude dans un quartier où il y a peu de sans abri plutôt que de vous mettre avec une équipe qui maraude dans les quartiers touristiques bondés de sans abri, du coup on voit pas le fond du travail juste le haut de l'iceberg...
Pour conclure, cette nuit a vraiment été une bonne expérience humaine, pendant laquelle on réalise l’importance de cette prise en charge par le Samu Social et l’intérêt qu'il représente pour toutes ces personnes dans le besoin qui veulent réellement s’en sortir ou qui souhaitent juste avoir un repas et dormir au chaud le temps d’une soirée.
On se sent pendant cette nuit à la fois terriblement impuissant et quand même extrêmement utile dans certains cas (pas moi qui était juste là en observatrice mais l'équipe en génral).
Pas par désintérêt , juste par manque d'occasion et d'information .
Enfin des personnes qui réalisent qu'il existe, qu'il ne fait pas juste partie du mobilier urbain.
A 2 jours des partiels, j'étais contente d'être rentrée tôt chez moi (avant le retour au centre pour dîner), j'ai beaucoup plus apprécié ma garde et j'en garde un bien meilleur souvenir que si j'avais dû marauder toute la nuit (surtout au vu de ce que je dis juste au-dessus, ce sentiment d'impuissance, de non-construction réelle), et l'idée d'en refaire une à distance des examens ne me rebute pas.
Il s'agissait de deux jeunes migrants tout juste âgés de 18 ans.
comment les parents peuvent laissé errer leur enfant, juste pour une dispute ?
C'était juste frustrant de ne pas pouvoir faire plus , on sentait vraiment qu'on était limités.
Ils on juste dit qu'elle "gênait"...
- un monsieur nous a juste remercier de l'avoir écouté
Pour finir, je dirais qu'il serait plus juste de proposer ce stage sur la base du volontariat et non de le rendre obligatoire pour tous les D2 car cela relève de l'absurdité et que tout le monde n'a pas forcément envie de devoir rester toute la nuit à marauder pour ensuite devoir prendre le RER le matin pour ceux qui habitent loin par exemple, et certains n'auront pas forcément l'envie d'être confronté à ce genre de milieu non plus bien qu'il reste capital de saisir l'importance de ce type d'aide social et humanitaire.
Ce stage d'une nuit au Samu Social de Paris est, à mon avis, un très gros plus dans notre apprentissage même si avant d'y aller, j'étais surtout agacée de devoir la faire (juste après les partiels, une garde de plus ne m'a pas vraiment fait sauter au plafond...) et sûrement un peu stressée.
SAMU SOCIAL : Je commence par le seul point négatif de cette garde pour terminer par tous les points positifs : le fait qu'il n'y ait pas de chambre d'externe ou juste un lit pliant dans un coin !
Je n'ai croisé personne, pas vraiment ; juste des inconnus qui n'ont plus de fonctions dans la société sinon celui de la figuration mendiante, tel ce mobilier urbain que vous et moi n'utilisons plus ; une cabine téléphonique, une fontaine dont l'eau, gelée, ne coule plus depuis les mois d'été.
L’équipe a eu la gentillesse de me déposer devant chez moi après la pause, non sans oublier de recouvrir d’un duvet un monsieur dormant sur une bouche d’aération, juste dans ma rue.
L'équipe ont su respecter ce silence, ils savent drôlement bien s'y prendre, et ce n'est pas chose simple de trouver la juste distance.
Je veux juste dire que même chez les "clochards" les plus endurcis, les violences sexuelles sont une réalité, point sur lequel j'ai été très surprise.
Les histoires entendues en double écoute au 115 juste avant la maraude me reviennent et j'imagine les tragédies qui ont poussées chaque personne à se retrouver dans la rue.
De ma maigre expérience d'externe je remarquerai juste qu'une prise en charge par les structures sociale adaptées comme le samu social couterait moins cher à la société qu'une absence de prise en charge faute de moyen puisque celle ci sera faite dans un deuxième temps faute de mieux et de manière plus onéreuse , par les services des urgences hospitalières de l'aphp.
Nous les appelons par leur prénom, ou leur nom, nous leur serrons la main sans artifice et leur offrons une place dans un foyer ou peut-être juste un bol de soupe, une bouteille d'eau ou un café chaud.
Je pense qu'on a un contact avec la misère à l'hôpital et à travers les voyages humanitaires de deuxième année de médecine, peut être que juste essayer de nous expliquer ce qu'est l'expérience au SAMU SOCIAL plus en détail plutôt que de rendre l'enseignement obligatoire rendrait l'expérience beaucoup plus agréable pour ceux qui ont envie d'y aller.
Juste avant nous un homme lui a donné 50€.
Le temps passe tellement vite que je ne peux faire de double écoute, on doit vite aller au briefing de 20 h, juste le temps pour un café et de discuter avec une étudiante de Science Po, qui vient faire la même chose que moi.
Il en a marre de ces roumains (d’autres diront polonais, africains… ) qui ont droit à des aides alors que lui il est français et il a juste le RSA pour survivre.
Un regard franc, sans sentiment de pitié, sans a priori, un regard "juste" que nous, futurs praticiens, devrions tous avoir. […] Elles nous apportent même le plus important: une expérience humaine intense, un regard "juste" sur autrui, une réalité sociétale loin des a priori, elle nous rappellent aussi nos limites.