J'aurais aimé rencontré des situations plus diverses comme se rendre à St Anne pour quelqu'un avec un trouble psychiatrique, afin de se trouver de l'autre côté du "tableau", en face des médecins.
La ville à côté de la ville, les parisiens à côté des parisiens : puisque les signalisations étaient données à des numéros de logement défini, mais ce n'était pas les résidents de ces logements qu'on venait visiter...
Un deuxième moment qui m'a marqué est peut-être cette femme qui pleurait à côté d'une station de métro car elle était épuisée...
Sur le côté pratique, le siège du samu social n'est pas forcément pratique d'accès en transports...
Le plus dur c'était de savoir que malgré notre passage, malgré les efforts fournis pour que CETTE nuit ils ne dorment pas dans le froid, qu'ils aient un repas chaud et de quoi se laver, que malgré tout ça, demain tout redeviendrait comme avant, leur lieu de vie serait toujours ce vieux canapé sur le trottoir, ou ce banc à côté du supermarché...
Le contact humain est retrouvé, sans trop de complexe des 2 côtés.
J'ai aussi trouvé un contraste surprenant entre la richesse d'un côté (j'ai effectué ma maraude dans les beaux quartiers de Paris) et la pauvreté.
-Du côté des camions: proposer du gel hydroalcoolique aux externes après avoir serré toutes ces mains
Et je m'imaginais, en m'y rendant, que je ne ferais qu'aller parler aux nombreux gens qui dormaient dans le rue, vous savez ceux qu'on évite en faisant un pas de côté.
Après une nuit comme ça, on voit aussi un côté très différent, celui des SDF, des personnes à la rue, et je pense que ça nous permet de comprendre un peu mieux leur vie quotidienne et donc de la prendre en charge d’une meilleure façon en tant que soignant mais aussi en tant qu’humain dans la vie de tous les jours.
J'ai très bien été accueillie sur place et ai effectué la double écoute avec intérêt, au côté d'un "écoutant" sympathique, ouvert et désireux de me faire comprendre le système, qui, m'était jusqu'alors inconnu.
La garde au SAMU SOCIAL est une exérience humaine sans égal, et doit être poursuivie le plus longtemps possible pour faire découvrir aux étudiants les milieux défavorisés et un côté de la ville de Paris que l'on ne connaît pas.
Cet esprit se retrouve dans le côté solidaire avec les dialogues avec les sdf, la proposition de soupes chaudes, utiles a -5°.
C'est aussi frustrant car on ne peut pas vraiment être à ses côtés et certaines sont en danger (une mère de 19ans avec un bébé de 3 semaines sans logement pour la nuit en février par exemple).
J'ai vu beaucoup de côtés que je ne n'imaginais pas aussi fréquent lorsque l'on vit dehors notamment la violence, les vols, les agressions sexuelles envers et entre les sdf.
Je suis reconnaissante d' avoir pu participer à la maraude et d' avoir pu établir un contact avec des personnes malheureusement trop souvent mises de côté et qui ont beaucoup à partager, de pouvoir leur serrer la main et simplement discuter pour leur montrer qu'ils ne sont pas seuls et qu'ils peuvent compter sur le Samu social dans le cadre notamment des veilles.
Mais c'est tout à fait normal, les discussions parlent sur des personnes qu'on ne connaît pas et l'on est pas encore familier avec le milieu, ça reste un peu dur de rester concentré et d'écouter même si l'on est avec tout les autres et pas mis de côté. C'est assez sympa d'ailleurs de ne pas être mis sur le côté même si l'on est d'aucune utilité pour le briefing.
J'ai trouvé cette garde au samu social particulièrement riche d'un point de vue humain: d'un côté avec l'équipe de la maraude, avec laquelle j'ai pu discuter de leur travail, de leurs expériences avec certains sdf, de la manière dont ils appréhendaient les rencontres et de l'autre avec les personnes rencontrées dans la rue ou dans le camion pendant les transports.
Honnêtement, j'ai un grand respect pour le travail des gens du samu social, marqué par un professionnalisme exceptionnel tout en ne pas oubliant le côté humain.
Et l'humour est au rendez-vous, tant du côté des appelants que des interlocuteurs !
J'ai trouvé cette expérience très humaine et gratifiante, un côté social empli de gentillesse de la part des travailleurs au Samu Social. […] Nous passons à côté d'eux en détournant le regard et parfois même notre chemin car, sans doute sommes-nous gênés de cette misère humaine et sociale que nous ne comprenons pas, que nous ne connaissons pas.
Nous avons eu affaire à des personnes totalement différentes, qui n'hésitent pas non plus de leur côté à engager des discussions enrichissantes, et ces personnes là nous racontaient parfois que leur vie était bien plus pleine de surprises, de voyages qu'il n'y parait.
Je suis arrivée plutôt réticente de par le côté "Obligatoire" et "Validant" de cette garde, qui embrume son véritable objectif selon moi.
On se sent tellement favorisé à côté !
La nuit à côté commencé par un tour des personnes qui devaient être hébergée dans les différents centres disponibles.
Il y a eu un côté aussi médical, dans le conseil de structures adaptées et le changement d'un pansement.
Nous l'écoutons, assis, à côté d'elle, et essayons de la réconforter.
On ne connait pas leur histoire et la conversation est limitée au côté technico-pratique de la demande d'hébergement = solution temporaire à un problème insolvable, ils rappelleront demain, puis après demain, puis ..... […] Au final, à mesure que la nuit avance, les personnes que l'on rencontre sont de plus en plus alcoolisés et les échanges perdent alors tout intérêt, c'est une sorte de discours de sourd entre des clochards en état d'ébriété sur la voie publique, et nous - un peu comme pendant les gardes aux urgences, mais en moins bien car il n'y a pas le côté médical (suture de plaie ou suivi médical de l'alcoolisation chronique).
Et enfin une femme qu'on a retrouvée pendant la maraude, dont la fille avait des troubles sévères du comportement et venait d'être emmenée en Centre Médico Psychologique sans demander l'avis de sa mère (pourtant sa tutrice) ou même prévenir celle ci qui était pourtant dans la salle à côté.
Cette expérience est importante pour la pratique médicale à mon sens pour éviter la stigmatisation des sans abris à l’hopital dans le sens où j’ai déjà vu des soignants laisser de côté pendant plus longtemps ce type de population, leur permettant d’avoir accès à une prise en charge peut être de moins bonne qualité.
Ca a été très fort, et je pense que beaucoup de gens mériterait de faire une soirée de maraude, pour se rendre compte qu'il est finalement facile "de passer de l'autre côté" et que ce ne sont pas seulement les marginaux qui se retrouvent dans la rue.
Par exemple: je suis assise à l'arrière du camion, à côté du monsieur que nous sommes allés chercher à Sainte Anne (avec Saint-Anne on pense tout de suite "psychiatrie"), suis-je sûre que ce monsieur ne va pas s'en prendre à moi?"
En dernier j'ai vu un sans-abri qui venait d'Europe de l'Est (beaucoup de SDF viennent d'ailleurs de ce côté d'Europe) qui était dans un état vraiment désastreux (il était pourtant assez jeune), qui buvait sa vodka au goulot, et qui à côté de ça était également très poli avec nous, il avait une lésion importante et très douloureuse de la fesse gauche (suite à une injection qu'il s'était faite dans la fesse) nous avons donc décidé de le transporter aux urgences de Bichat (où nous n'avons pas été particulièrement bien accueillis d'ailleurs).
Il aura fallu que je m'accroupisse à leurs côtés, pour voir mon monde de leur point de vue.
Et du côté passant, on se rend compte que beaucoup regardent du coin de l'oeil et détournent le regard quand ils se sentent observés, la société de la curiosité avide et du spectacle, et certaines personnes nous racontent qu'elles se font haranguer par les gens ivres "Hé, les clochards !".
C'est à mon sens largement faisable, tant du côté des étudiants que de celui des équipes du SAMU (qui peuvent gérer deux étudiants par soir par exemple).
Les jurons fusèrent de chaque côté, les menaces, et même quelques coups.