C'est un décor qui est vraiment différent de l'hôpital et tout aussi (voire plus) demandant de connaissances.
Très bonne expérience qui m aidera a être un meilleur médecin voire une meilleure personne.
La majorité des usagers n'étant pas les grands isolés, mais un groupe hétéroclite de femmes, d'hommes , d'enfants voire même de familles entières, avec un travail ou non, avec ou sans papiers. […] La nécessité de faire une garde au samu social pour un futur médecin est indéniable, voire même pour n'importe quel citoyen.
Très belle expérience, très émouvante, qui je pense, devrait être rendue accessible voire obligatoire pour tous ( médecin et surtout non médecin ) pour sensibiliser les gens.
On découvre un monde qu'on ne connait pas assez et qu'on a tendance à oublier voire ignorer.
Parfois en famille, avec des enfants voire des nourrissons (1 mois pour le plus jeune de cette nuit) ils demandent simplement une nuit au chaud, ce que l'on peut rarement leur fournir par manque de place.. Je pense que c'est important de voir et de comprendre cela en tant que futurs medecins, notamment car beaucoup de sans domiciles fixe sont amenés aux urgences (notamment par le SAMU social) et renvoyės dans la rue le lendemain voire le soir même, et pour qui davantage pourrait être fait.
Mon sentiment par rapport à cette garde est partagé, j'ai trouvé qu'il était important voire nécessaire d'y participer pour réaliser le rôle d'un tel organisme et l'engagement du personnel travaillant. […] La place dans les hébergements sont rares et manquent, c'est humainement difficile de passer sa nuit à expliquer aux SDF qu'on peut leur servir un café, discuter un peu, mais ne pas leur proposer de place où dormir (parce qu'ils y ont déjà dormi 6 jours plus tôt par exemple) Voire dans le pire des cas, ce sont les sans abris qui refusent certains hébergements car les conditions y sont trop difficiles (vol, violence..)
C'est extraordinaire de voire que nous avons pu amener du réconfort, tant au niveau de l'alimentation (café, soupe), qu'au niveau du moral aux personnes rencontrées!
C'est un aspect de la médecine a ne pas négliger selon moi, voire indispensable quand on voit le nombre de SDF et toutes les pathologies qu'ils ont.
Je comprends cependant pourquoi c’est important, maintenir un lieu social avec un SDF peut lui permettre par la suite de faire des démarches administratives pour essayer de le sortir de cette situation, voire même juste le faire accepter d’aller en foyer pour la nuit.
Elle correspond à une immersion dans un monde que l'on ne fait qu'effleurer d'habitude, et par lequel j'ai toujours été intriguée, voire même attirée.
Cette garde fut enrichissante sur le plan humain, en effet à l’hôpital la plus grande place est faite pour l'urgence et ses soins, l'aspect social étant laissé pour l'après voire abandonné.
Au-delà de leur apporter à manger et de leur proposer une place en centre d'hébergement, ils entretenaient un véritable lien social, voire une certaine amitié.
En effet, la démarche du SAMU social va dans un sens opposé à celui qu'ont la plupart des personnes au quotidien, qui consiste plutôt en l'ignorance voire l'exclusion de ces personnes, alors que ce soir-là, nous sommes justement à leur rencontre, dans un but d'échange.
Cette nuit a été très instructives, étant alors en stage aux urgences de la pitié salpêtriere et recevant chaque nuit plusieurs sans-abris, j'ai appris à les regarder d'une nouvelle manière, et ainsi mieux communiquer voire discuter avec eux, et les conseiller etc...
Lors de la maraude, le fait d'aller, en équipe, à la rencontre de personnes exclues et de pouvoir leur proposer un repas chaud, une couverture voire un hébergement lorsque c'est possible m'a permis de me sentir utile et de ne plus détourner les yeux devant des situations terribles et pourtant banales.
C'est une occasion d'échanger avec des travailleurs sociaux, ce qui personnellement ne m'est jamais arrivé en stage, et que je trouve vraiment utile (voire indispensable!).
En effet, en mission on se rend compte de la chance qu’est le samu social pour les personnes à la rue, que cette institution constitue un potentiel tremplin voire une motivation pour se ressaisir dans sa vie.
J'ai réalisé avec la double écoute que tous les jours des gens voire des familles se battent pour trouver ne serait-ce qu'un abris pour passer la nuit.
Cette relation est indispensable pour l'orientation vers des professionnels de la santé et l'accès aux aides sociales voire une éventuelle réinsertion sociale.
Sur ce point ce n'était pas très agréable voire vexant.
J'ai souvent été choquée par l'indifférence voire le mépris des gens dans la rue ou dans le métro lorsqu'un sans-abri leur adresse la parole.
Bref, c'est à continuer, voire à approfondir.
Et à chaque fois, de la part des appelants : déception, résignation voire colère et insultes. […] A l'annonce de cette place, le monsieur nous fait répéter, il s'agit d'une place pour plusieurs jours, plusieurs semaines voire plusieurs mois?
La double-écoute peut se montrer assez frustrante car le nombre d'appel dépasse amplement les capacités d'accueil et il est assez difficile d'accepter de laisser des personnes voire parfois des familles entières sans abri ni protection pendant plusieurs jours.
En médecine, beaucoup de personnes sont issues de milieux aisés voire très aisés.
il s'agit d'une expérience très enrichissante qui devrait être vécue par tous les étudiants en médecine (voire plus) car c'est une belle leçon d'humilité.
Aucun médecin n'était présent, ce que chacun trouvait regrettable (voire dommageable).
C'est toujours un contact particulier ; mais de façon très étonnante, un grand nombre nous accueille en souriant, discutant voire même plaisantant.
La double écoute était aussi instructive que la maraude, voire plus.
Ce qui m'a le plus marqué a été l'acceuil que l'on recevait des gens de la rue et qui était vraiment bon; ils nous attendaient ,étaient contents de recevoir cette visite alors que je m'attendais plus à de la distance voire de l'agressivité.
J'ai pu entrevoir les difficultés liées au manque de moyens à disposition du samu social (pas assez de places d'hébergement), à l'organisation du "système administratif" trop rigide, trop "catégorisant" qui peut être perçu comme menaçant voire "absorbant" pour certains exclus de la société qui, très au fait du fonctionnement des maraudes, préfèrent souvent s'en détourner au profil de leur indépendance et leur réseau propre, alors même que la mission et le dévouement des personnes travaillant en garde au samu social sont dirigés vers un seul but : l'aide inconditionnelle (en dehors de tout statut) et la réintégration du lien social et sociétal.
Par ailleurs, je me suis rendu compte que les sans abris n'étaient pas que des gens sales, bourrés toute la journée voire dangereux.
Une expérience dont découle également un sentiment d'impuissance voire d'accablement, face à une misère que le samu social ne semble pouvoir prendre en charge que de façon "palliative" et quelque part, que de façon "superficielle".
Bref j'ai trouvé que c'était une vraie leçon de vie, très formatrice et qu'on devrait pouvoir rendre accessible au volontariat plus d'une garde dans toute notre formation car il y a largement la place pour 2, 3 voire 4 étudiants au centre du SAMU social.
Nous avons aussi rencontré une dame âgée qui au premier abord était très réticente, et méfiante vis-à-vis de notre équipe puis finalement très en demande d’aide voire désespérée par sa propre situation.