Malheureusement, en raison de la pluie et du froid, de nombreux appelants s'étaient abrités dans des lieux auxquels nous n'avions pas accès, et nous n'avons donc pas trouvé ce monsieur.
Mon expérience au samu sociale la nuit dernière fut un peu particulière car j'ai travaillé dans ce lieu en tant qu'écoutante en 2014-2015.
L'équipe de nuit m'a également fait découvrir les différents lieux d'hébergement de ces personnes sans logement, comme l'établissement ROMAIN ROLLAND, dans quelles conditions est ce qu'ils sont accueillis, pris en charge.
Lorsque j'ai suivi l'équipe mobile, que j'ai trouvée très dynamique et motivée, nous sommes allés chercher plusieurs personnes ayant été signalées pour les conduire dans les lieux d'hébergement, que j'ai pu visiter et qui ne sont pas tous des endroits agréables.
Autrement dit, il serait plus juste de raccompagner chez eux tous les étudiants quelque soit leur lieu d'habitation.
J'ai pu prendre conscience du nombre de personne qui attendaient chaque jour un nouveau lieu pour dormir et éviter de passer la nuit dans le froid (bref, prise de conscience). 1 heure plus tard, après le staff, j'ai été affecté à une équipe de "maraude", tout s'est bien passé, la plupart des sans-papiers que nous sommes allés voir ont été emmené à Montrouge pour leur fournir un lit et un repas.
Ils n'ont eu aucun respect envers la personne: tutoiement et infantilisation, tirages brutaux par les vêtements pour le mettre dans le camion, la "cheffe" des pompiers qui soupire quand elle arrive sur les lieux et voit que c'est un sans-abri par terre...
Malheureusement, je me suis aperçue qu'on ne pouvait pas aider tout le monde, en effet, au bout d'un moment dans la nuit, il ne restait qu'une place en hébergement dans un centre et on a croisé 2 amis qu'on ne pouvait pas séparer donc on leur a donné des sacs de couchages, de la soupe et un café mais on n'a pas pu leur trouver un lieu pour dormir la nuit...
Nous avons rencontré en particuliers 2 amis d’enfance qui s’étaient retrouvés par hasard ; l’un qui venait de perdre son emploi, l’autre qui conservait un emploi précaire mais sans hébergement s’attendait à être renvoyé car il s’endormait sur son lieu de travail.
J'ai compris les différentes solutions que l'on pouvait proposer pour l'hébergement, les lieux de restauration, les démarches sociales et administatives etc...
Action souvent doublée par des associations à heures et lieux fixes et très efficaces.
Je pense que le moment le plus intéressant fut lorsque j'ai visité l'hébergement de Montrouge, le coordinateur du lieu m'a fait visiter les chambres, le local médical, la salle pour manger, la salle de repos.
J'ai été marquée par l'implication des membres de l'équipe qui connaissaient déjà la plupart des personnes que l'on nous signalait, les reconnaissant en entendant le lieu où ils devaient se situer, et connaissant pour chacun leurs caractéristiques, habitudes ...
Ils répondent à eux 3 les demandes des sans abris, qui méritent vraiment CONSIDERATION +++ Une fois sur les lieux et en contact des gens c'est là que la GROSSE CLAQUE arrive...
la maraude fut pour moi donc peu intéressante à mon gout: il s'agissait plutôt d'un moyen de transport pour des personnes en difficultés entre leur lieu habituel et un centre pour dormir, peu d'échange.
C’est dans un esprit convivial que l’on a ensuite commencé la maraude : en se rendant sur le lieu d’un signalement pour recueillir une personne précise, nous en avons finalement accueillies quatre par la même occasion.
Lieux : Camion, Rue, Foyers. […] La rue, c'est un lieu de vie pour les usagers, et c'est étonnant de voir les différentes manières de l'appréhender, d'utiliser l'espace, de choisir un lieu particulier.
Ils se réchauffent un peu sur le trajet qui les mène à la Boulangerie, ce lieu que je ne verrai pas et qu'on me décrit comme un hangar où les lits superposés s'alignent aussi loin que porte le regard.
Nous avons mauraudé dans des lieux qui m'étaient familiers, dans le 13ème arrondissement, aussi ai-je été surprise de voir nombre d'entre eux se manifester à l'approche du camion, héler les travailleurs sociaux, infirmiers et chauffeurs comme de bons amis et entretenir une conversation, obtenir un peu de réconfort en étant considérés comme des personnes normales et non pas comme faisant partie du décor de Paris.
Savoir que l'hôpital n'est pas le seul lieu où ils peuvent s'abriter est plutôt rassurant.
Appel de la régulation par l’IDE qui nous indique le lieu de foyer où il passera la nuit.
Le lieu est un très beau bâtiment mais très mal entretenu, le personnel est assez débordé (comme partout me direz-vous), le médecin est présent 4 matinées par semaine, et ne vois pas tous les patients (qui sont eux même assez particuliers).
L'assistance sociale a su gardé son calme et a pris le temps et le recul nécessaire pour prendre en main la situation en accordant à la femme quelques heures pour quitter les lieux et aller se mettre au chaud avec ses enfants sous peine qu'on les lui retirerait, après déjà plusieurs avertissements.
C'est vraiment cet aspect de la garde qui m'a choqué, de voir à quel point les personnes peuvent être changées par la rue, qu'elles puissent se sentir en insécurité dans des lieux que nous considérons comme "chaleureux".
Le camion patrouille toute la nuit dans son secteur (3-4 quartiers voisins), soit en se rendant sur un lieu indiqué par un appel au 115, soit en avançant au hasard, ou encore en se rendant chez les "habitués", les SDF connus de l'équipe qui ont établi leur campement dans la rue.
Mais en fait, on ne nous présente quasiment pas le Samu Social en dehors de l'aspect pratique de la garde (horaires, lieux, déroulement...) et je pense qu'inconsciemment, j'avais beaucoup d'à priori à ce sujet.
Tous aux portes, au ban du lieu, en banlieue.
Arrivés là-bas, Sophie m'a fait visiter le lieu et m'a expliquée les différents services proposés.
J'ai pu rapidement visiter les lieux de ce centre d'hébergement, avec quelques explications de l'IDE, et j'ai trouvé cela génial que ce genre de centre puisse exister, qu'il puisse être gratuit pour ceux qui en ont besoin, et surtout qu'ils soient de grande qualité, avec des repas correctes, un respect de l'intimité, une séparation hommes/femmes, une salle audiovisuelle, des douches/toilettes individuelles, un jardin...
On commence par les signalements, 3/4 sont présents aux lieux indiqués, stupéfaite par la diversité des rencontres, toutes touchantes à leur manière et qui bouleversent les a priori sur les "clauchard", il y a de tout, plus de femmes que ce que l'on imagine, des jeunes, des immigrés, des français pure souche, des gens qui vivent volontairement à la rue, des handicapés...
- Beaucoup de très très bonnes choses dans le social en France, on a beaucoup de chance et on ne le dit pas assez : des locaux très corrects, la dévotion des employés, toutes les activités proposées dans les centres d’accueil urgence pour une nuit ou de stabilisation à plus long terme (sport, concerts et autres… tout gratuit), les « super » duvets offerts, beaucoup de moyens en général, même si tout le monde se plaint tout le temps… - 2 populations de bénéficiaires : ceux demandeurs souvent très (trop) exigeants, et ceux qui ne veulent pas et vers qui on doit aller et dont certains refusent les foyers (des gens ravagés par l’alcool, la plupart très éduqués et intelligents : un ancien radiologue, un fils d’avocat s’exprimant parfaitement bien… ) car ils ne pourront pas revenir sur leur lieu de vie après (les foyers sont end dehors de Paris) ==> organiser des retours le rendement matin ?
- Beaucoup de très très bonnes choses dans le social en France, on a beaucoup de chance et on ne le dit pas assez : des locaux très corrects, la dévotion des employés, toutes les activités proposées dans les centres d’accueil urgence pour une nuit ou de stabilisation à plus long terme (sport, concerts et autres… tout gratuit), les « super » duvets offerts, beaucoup de moyens en général, même si tout le monde se plaint tout le temps… - 2 populations de bénéficiaires : ceux demandeurs souvent très (trop) exigeants, et ceux qui ne veulent pas et vers qui on doit aller et dont certains refusent les foyers (des gens ravagés par l’alcool, la plupart très éduqués et intelligents : un ancien radiologue, un fils d’avocat s’exprimant parfaitement bien… ) car ils ne pourront pas revenir sur leur lieu de vie après (les foyers sont end dehors de Paris) ==> organiser des retours le rendement matin ?
Il rampait au sol et doucement se dirigeait vers le milieu de la route, lieu de passage des voitures.
La répartition dans les camions est faite, les lieux des maraudes aussi; nous irons donc dans le Nord vers Barbès pour commencer !
Ils quitteront le lieu à 10h demain.
Le manteau bleu Samu Social est l'état "professionnel" qui nous autorise à aborder les gens et encore pas partout (on ne peut pas entrer dans le metro, dans les lieux privés, on ne peut pas aborder les gens sous les tunnels, dans les parcs, dans les gares etc.), donner un café chaud, un bolino une soupe, distribuer les rares pulls que nous avons et accompagner les gens qui le souhaitent dans des foyers si toutefois il y a des places. […] Dès qu'on leur annonce ces lieux, ils paraissent désillusionnés, certains refusent même et préfèrent rester dans la rue.