Arrivée là bas, j’ai participé à l’écoute active, et j’avoue avoir été un peu chamboulée, tellement d’appels et si peu de places. Tellement de gens qui ont besoin d’aide et si peu de moyens à notre disposition.
Elle permet d'avoir un autre regard sur les sans abris que celui qu'ont certains médecins des urgences ("encore un sdf qui a picolé") Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait autant de refus de soins, je pense notamment à un homme qui avait tellement d'ascite qu'il n'arrivait plus à marcher et était dyspnéique au moindre effort
Au final, j'ai eu l'impression de n'être qu'un taxi tellement notre capacité d'aide était limitée.
C'était un moment vraiment enrichissant dont je me souviendrai, car il fait ouvrir les yeux sur les choses simples de la vie que chacun de nous peut réaliser chaque jour pour aider un peu plus ces personnes, que j'ai aussi appris à découvrir : certaines sont violentes tellement la détresse les a atteints, il est alors difficile de les aider, mais d'autres sont, malgré tous ces malheurs qui leur sont arrivés, tellement attachants, ils ne demandent qu'à parler, ils ont pleins de choses à raconter, ils sont gentils, ils nous aident à ouvrir les yeux sur les choses importantes dans la vie.
Nous avons vu des situations de terribles isolements où l'intervention était compliquée mais tellement utile que c'en était très gratifiant.
Nous avons vu des situations de terribles isolements où l'intervention était compliquée mais tellement utile que c'en était très gratifiant.
J’ai pu etre confronté à une réalité, que certes on peut voir tous les jours, mais qui en participant de manière tellement active me montre qu’on peut vraiment faire la différence, faire quelque chose pour aider.
Cette nuit au SAMU social n'est pas tellement formatrice mais sensibilise beaucoup sur les conditions de vie précaires et à ce titre mérite d'être maintenue.
Ce numéro, le 115, représente tellement d'espoir pour ces personnes là!
On sillonne tout Paris pour apporter quelque chose de chaud, dans les meilleurs cas une nuit au chaud et des fois discuter, on fait des rencontres fortes avec des gens tellement courageux qu'à côté on n'ose même pas penser au froid qu'on ressent nous-mêmes...
Je suis restée jusqu'au bout de la nuit alors qu'ils m'ont proposé de me ramener plus tôt, tellement ils m'ont mis à l'aise, et étaient à l'écoute de toutes mes questions.
Pour ma part, j'ai décidé sans hésiter à continuer les maraudes avec mon équipe jusqu'à épuisement tellement j'ai trouvé ça fascinant.
Le monde que j'ai découvert semble tellement loin bien que tout à côté.
Une intervention m'a touché , quand on a emmené une dame au foyer du musée du Louvre pour qu'elle y passe la nuit, elle a été accueilli très chaleureusement et celui qui l'a accueilli lui a dit qu'elle pouvait rester la nuit suivante et qu'elle fêterait noël avec eux , elle était tellement émue.
On voit Paris d'un autre oeil, un oeil tellement différent que l'on se pose par moment pendant la garde si c'est vraiment à paris que l'on se trouve!
Ces personnes sont parfois tellement marginalisées, tellement transparentes aux yeux de tous qu'elles ne parviennent plus à se sentir à l'aise dans les endroits courants de la société.
Elle était tellement contente qu'elle en avait les larmes aux yeux: elle m'a expliqué que ça faisait des années qu'elle cherchait une assistante sociale, et qu'elle n'arrivait pas à en trouver!
On se sent tellement impuissant quelque part.
Cela m'a beaucoup appris, notamment vis à vis de l'abord et du premier contact avec une personne issue d'un milieu tellement défavorisé et différent de notre quotidien, qu'on ne sait souvent pas comment s'y prendre pour ne pas braquer ou heurter la personne.
Les enfants avaient l'air tellement fatigués...
Pour commencer, la double écoute m'a montré que des hôtels étaient à la disposition des plus démunis, en particulier des familles, et que le samu social prenait le temps de parler avec chaque personne malgré le fort nombre d'appels (probablement la partie la plus intéressante de la garde mais je n'ai rien appris de nouveau) Par la suite, pendant la maraude, j'étais assis à l'arrière de façon quasi-constante auprès de SDF ivres (dont un était tellement odieux et agressif qu'on a du s'arrêter pour le faire descendre) que l'on devait ramener dans des centres d'hébergement et, à part stimuler mon odorat avec des odeurs révolutionnaires et craindre pour ma sécurité, cette partie était totalement inutile et devrait être supprimée car elle n'apporte absolument rien.
et certaines personnes sont tellement isolées qu'ils appellent uniquement pour discuter , pour avoir 10 min de compagnie alors que pour la plupart ils ont des familles mais qui les ont abandonnés .
Les difficultés des gens de la rue sont tellement variées, tant par rapport à la langue que par rapport à une sorte de tabou que les gens s'imposent et qui les empêchent de s'ouvrir à l'aide que les associations essaient de leur apporter.
Ce qui était un peu triste c'était de se dire que c'était juste un dépannage pour une nuit et que le lendemain ce sera sûrement la même galère mais les gens sont tellement contents en général.
La garde au SAMU Social de Paris a été une expérience enrichissante d'un point de vu relationnel et pas tellement sur le plan des soins ce qui n'était pas le but escompté.
Il n'y pas de solutions miracles, juste des aides quotidiennes par des équipes qui reviennent à la charge tous les jours pour donner un toit, à manger, une écoute à des personnes qui sont tellement marginalisées maintenant qu'on dirait qu'elles font parti du décor.
J'ai beaucoup apprécié faire cette nuit, on se rend compte qu'il y a tellement de gens dans la rue, on est loin d'imaginer combien... […] ils étaient tellement contents ils ne semblaient pas y croire et j'étais contente pour eux.
Cela m'a fait prendre conscience que notre métier est tellement chronophage qu'on ne prend plus le temps de se poser pour lire un livre, méditer, penser à autre chose qu'à la médecine et s'ouvrir l'esprit aux autres arts.
L'équipe le connait bien, mais à l'arrivée tout le monde hésite, il a perdu tellement de poids...
Je ne suis pas prête d'oublier cette maraude, moment tellement éloigné de mon quotidien, on passe à un autre niveau, celui de la rue.
Je me suis rendu compte que la plupart se sont tellement éloignés d'une vie sociale, d'une autonomie et de la réalité, que jamais ils ne pourront se réintégrer normalement.
La seule réserve que j'émets est le faite que je suis restée derrière dans le camion pendant toute la nuit et donc je ne pouvais pas tellement parler avec la TS et l'IDE par ailleurs très gentilles et passionnées.
Cela m'a permis de me rendre compte de la complexité d'accueillir ces gens dans le besoin, de la nécessité de plus de renfort, de plus de logement, de plus d'aide car tellement de familles ont ni toit ni de quoi se nourrir.
Maurice était tellement content, on lui avait déjà refusé un sac de couchage car il était "trop propre" mais il nous a expliqué que sa dignité n'avait pas de prix, même celui d'un sac de couchage.
On se sent tellement favorisé à côté !