Soigner des patients sans domicile fixe m'a fait me sentir utile envers cette catégorie de personnes défavorisées. […] En effet, le principe du SAMU social n'etant pas de soigner ces personnes et l'hôpital n'ayant pas assez de moyens pour accueillir plus de monde on se trouve face à une situation compliquee. Le SAMU social doit tout mettre en oeuvre pour soigner ces personnes ce qui à mon sens dévalorise l'hôpital.
etc, les corps pour ensuite apprendre à les soigner, apprendre à ausculter les gens - c'est à dire leur situation, leur passif - est également une base essentielle pour apprendre à les soigner - dans leur entièreté cette fois, gens et non plus corps. […] Le bureau de l'assistante sociale au fond du couloir ne sera plus un lieu inconnu ou l'on envoie les patients crados, partagé entre l'espoir idiot qu'une magicienne va les rendre normaux et la certitude qu'ils ne voudront pas, mais le lieu de travail d'une personne aussi essentielle au soin que le premier labo pharmaceutique : comment soigner une tuberculose chez un patient en errance, sans notion de la date ou de l'heure, incapable de prendre des cachets à heure fixe, ... sans soigner aussi - un peu - son isolement, son exclusion - vraie cause de sa tuberculose, d'ailleurs...?
Une autre femme SDF qui était atteint de gangrène humide de l'avant pied essayait, elle, de se soigner avec du paprika en application local...
Je ne pensais pas un jour devoir soigner des ulcères aux jambes en pleine rue chez une personne refusant tous les soins...
C'était une expérience humaine formidable, nous avons suivi un SDF de la rue j'usqu'à un centre sociale, nous lui avons fait prendre une douche et nous lui avons soigné une plaie.
De plus, cela permet de réaliser que la médecine humanitaire ne se limite pas à partir à l'autre bout du monde pour soigner des personnes victimes de conflits ou de catastrophes naturelles.
De plus, le samu social est souvent impuissant face à des SDF, installés avec toutes leurs affaires dans la rue, qui refusent de les laisser pour aller se faire soigner dans un centre ou à l'hôpital.
La priorité des personnes précaires ne semblait pas être de remédier ou de soigner une éventuelle douleur physique ou psychologique mais plutôt d'y échapper en les camouflant ou les étouffant.
Dans notre métier nous seront tous amené à soigner des patients sans domicile.
Je pense particulièrement à l'un d'eux, un homme très soigné : rasé de près et qui paraissait en bonne condition physique, ayant la conversation facile.
En résumé, garde très utile pour rappeler que l'on ne soigne pas des maladies mais des gens dans toute leur complexité, et que la portée du mot Santé ne s'arrête pas aux murs de l'hôpital!
Il permet aussi de voir ou en sont les personnes dans leur volonté de sortir de la rue par l'acquisition de papier et aussi leur donner des adresses ou manger et ou se soigner
Si je travaille aux urgences et qu'un sdf se présente ou est amené, je saurai mieux comment le soigner.
J'ai trouvé ça vraiment formateur et je change la vision que j'ai de ces personnes que je serai amenée à soigner pour sûr.
J'admire le rôle de l'infirmier qui prend soin des SDF dans les logements, qui s'occupent de les laver et de soigner les blessures.
Mieux les connaître, pour mieux les soigner.
Pour une majorité des personnes prises en charge par le SAMU social, on a l'impression de soigner leur mal-être sanitaire et social de manière palliative plus que curative.
J'étais réticent au départ, à propos de cette fameuse garde et finalement, je trouve qu'elle a été très importante pour notre cursus afin de nous sensibiliser, d'une part à la détresse de certaines personnes (plus nombreuses que l'on peut le penser), que l'on peut être amené à soigner/rencontrer plus tard lors de notre exercice médical, mais aussi des moyens mis en places pour nous aider à les conseiller et surtout les aider le plus possible.
Des cas qu'un étudiant en médecine voudrait envoyer aux urgences sont seulement mis dans un centre d'hébergement avec une consultation chez le médecin pour le lendemain matin : "Ne pas essayer de jouer les Zorros" d'après l'équipe, à trop vouloir en faire on arriverait à rien (l'attente trop longue aux urgences ferait partir le patient et il ne serait pas soigné).
Etant en stage d'externat aux urgences, j'ai été amenée à rencontrer et soigner des personnes vivant dans la rue mais sans forcément prendre le temps d'échanger avec elles.
Ce stage de nuit est une bonne opportunité afin de voir une autre facette de situations inhérentes à nos études de médecine, nous avons bien sûr été confrontés, à l'occasion de stages hospitaliers à cette population mais sans savoir ce qu'il advenait d'eux à leur sortie, comment est-ce qu'ils faisaient pour continuer à se soigner, à bénéficier d'un suivi régulier.
J'ai trouvé assez choquant comment des gens avec des antécédents médicaux lourds (notamment un homme amputé, en fauteuil roulant, insuffisant respiratoire chronique et avec de multiples facteurs de risques cardiovasculaires devant prendre un traitement lourd) puissent vivre dans la rue et cela pose la problématique : comment soigner correctement ses personnes si à la sortie de l'hôpital le patient n'a ni logement, ni entourage et est en marge de la société?
La garde au Samu Social permet de remettre en cause les aprioris sur les personnes défavorisées et sans domicile, que nous sommes souvent amenés à soigner à l'hôpital, et avec qui nous avons parfois tendance à être mal à l'aise.
., une personne sans abri bien connu par les maraudeurs, qui chantait à tue tête en allant vers sa place de foyer pérenne, ainsi que du premier contact avec un autre sans abri qui nous a raconté toute sa vie et qui, avant de se faire soigner les pieds, est allé se doucher et se préparer et est revenu tel une rockstar avec des cheveux tout brossé.
A l'hôpital il n'est pas rare de rencontrer des SDFs, même si souvent ils sont réfractaires aux soins, leur seule présence à l’hôpital prouve qu'il cherche encore à se soigner.
Chez ces personnes qui vivent dans la rue, et celles qui y travaillent : car la beauté de la chose est là, dans ce qui nous rassemble, soignants (et j'y inclue le SAMU social) et soigné.
Cette femme doit attendre d'être en France depuis trois mois pour espérer bénéfice de l'aide médicale d'état, en attendant elle n'a aucun moyen pour se soigner.
A nous de les soigner évidemment, mais aussi de leur redonner confiance en un système dans lequel ils ne croient plus souvent depuis de nombreuses années.
Car la médecine est un milieu où on essaye de soigner les maladies des personnes mais parfois une simple soupe fait bien plus de bien qu'une hospitalisation.
Atteint d'épilepsie il ne se soignait plus depuis longtemps..
Elles m'ont également expliqué les différentes situations qu'elles pouvaient rencontrer et les différentes pathologies de la rue qu'elles étaient amenées à soigner.
Ce qui m’a étonné surtout, parce que je n’en m’attendais pas à cette approche, c’est le fait de laisser les gens tranquille quand ils dorment, même s’ils ont été « signalés », avec nos réflexes de futurs médecins on aurait plutôt envie de vérifier que la personne est plus pub moins en bonne santé et e qu’il faut faire pour la soigner, c’est vrai que dans notre domaine on fini par s’éloigner de la question centrale qui est de prendre soin de la personne et se préoccuper donc plus de ses attentes et d’en son confort plutôt que de ses besoins « physiologiques » qui en fin de compte pour la personne ne recouvre souvent que peu d’importance.
Enfin, étant en stage aux urgences au moment de la garde, ça a été l'occasion de savoir dans quelles conditions ont été trouvé/ aidé les sans-abris qui sont amenés à l'hôpital chaque jour et surtout chaque nuit pour se faire soigner et/ou pour dormir au chaud ...
D autre part, nombreux sont ceux qui refusent de se faire soigner, on m a dit qu un des SDF ne voulait pas se faire transporter dans un établissement avec prise en charge médicale , parce qu il avait peur de ne pas retrouver sa "place" en revenant s il partait .
Le parallèle d'ailleurs peut être largement fait avec l'hôpital où l'on doit s'efforcer de ne pas seulement soigner des pathologies mais des malades (ce qui n'est pas toujours évident en pratique).