Par exemple, laisser 2 femmes dont une enceinte de 7 mois dormir dans la rue car elles ne veulent pas dormir dans 2 centres différents.
Je n'oublierai jamais le regard de détresse d'une femme enceinte que l'on a du laisser.
J'ai été particulièrement frappé par le cas d'une mineure enceinte, vivant dans la rue avec son compagnon et son petit frère de quatre ans, par trois degrés, le tout sans presque parler un mot de français.
Premièrement, j'ai été très touchée par les appels lors de la double écoute, notamment par le nombre incalculable d'appels mais également par les profils: femmes enceintes, immigrés...
Nous avons été à la rencontre d'une femme enceinte de 7 mois qui dormais dans la rue.
L'homme avait signalé sa femme comme enceinte et vulnérable au 115.
Lors de la période de double écoute, j'ai été marquée par le fait que les 3 premières personnes qui ont appelé étaient plus jeunes que moi, dont un qui arrivait de Chine avec sa femme enceinte de 3 mois.
Lors de la double écoute du 105, je me suis rendue compte qu'un grand nombre d'appels venait de femmes enceintes, ou avec des enfants qui cherchaient un hôtel pour la nuit et qui devaient changer d'hôtel tous les quatre ou cinq jours.
Elle était enceinte, et ne le supportait plus.
Une femme enceinte appelait pour pouvoir dormir dans un centre, l'écoutante lui a proposé une place dans un centre, mais la jeune femme préférait dormir dehors plutôt que d'être séparé de son conjoint.
Lors de la double écoute, un appel m'a marqué: une femme de 28 ans avec 2 enfants en bas âge, et en attente d'un 3ème (enceinte de 5mois), arrivée de Russie il y a 3 semaines, cherchait un endroit pour dormir car venait d'être expulsée de Gare du Nord; On se rend vraiment compte de la demande et des conditions précaires dans lesquelles vivent des milliers de personnes.
Une des deux interventions consistait à héberger une femme enceinte et son enfant de 5 ans, en voyage depuis janvier pour arriver en France (passage par de multiples pays).
Les membres du Samu social sont obligés de refuser un nombre très important de demande d'hébergement y compris des demandes venant de femmes enceintes ou avec enfants ce qui m'a beaucoup attristé.
Cela m'a permis de me rendre compte que beaucoup de personnes demandent à etre logées, même des femmes enceintes, sans que le samu social puisse de fait leur trouver un abris transitoire.
Pour ma part je ne pense pas en être à la hauteur, je ne trouve pas assez de tolérance pour sourire à un père de famille roms qui préfère laisser sa femme(enceinte) et sa fille de 2 ans et demi dormir sur un trottoir par -1 degrés alors qu'ils ont une place d’hébergement dans les Yvelines, parce que la manche sur Paris lui rapporte plus par la présence d'une femme enceinte et d'un enfant en bas age ...
Je pense que le premier événement qui m'a marqué dans ce mini stage s'est déroulé lors de la douvle ecoute : il s'agissait d'une famille dans la rue, leur enfant avait 11 mois et la femme était enceinte... […] la femme était donc tombée enceinte lors de cette periode..
On a également pu trouver une place à trois familles : une femme enceinte, une femme seule avec un bébé d'un an et une petite fille de 8 ans, et un couple de jeunes roumains avec un enfant d'un mois. La femme enceinte seule a fuit la côte d'Ivoire avec son mari et a été emprisonnée en Libye alors qu'elle tentait de rejoindre l'Europe, elle a eu la chance d'être emprisonnée avec son mari ce qui lui a permis de ne pas être violée dans la prison, elle nous a confié que ses amies célibataires se faisaient violer régulièrement. Elle a pu fuir la prison enceinte de 8 mois mais son mari n'a pas pu la suivre et désormais elle est seule et enceinte en France.
Ca m'a permis de me rendre compte qu'il y avait aussi des jeunes, des personnes âgés, des enfants, des femmes enceinte,...
Ma garde au Samu a débuté par un appel de 45min d'une dame prétendant être enceinte afin de bénéficier d'avantages sur les logements pour la nuit, ce qui rappelle que les abus peuvent exister, même dans l'humanitaire.
Cette nuit fut très intéressante, tout d'abord la double écoute m'a permis de réaliser que les appels ne venaient pas seulement de personnes ayant besoin d'une place pour la nuit mais également de personnes en détresse sociale générale ayant parfois déjà un lieu où dormir mais ayant besoin de parler d'eux, ou de situations délicates (jeunes filles immigrées enceintes).
Malheureusement je n'ai pas toujours trouvé ces échanges très clairs, et les démarches administratives rendent la tâche très complexe : au cours de mon écoute, plusieurs femmes enceintes ont appelé, il leur était alors expliqué qu'elles devaient aller récupérer un certificat attestant leur grossesse puis le faxer au 115, la barrière de la langue et les difficultés de compréhension rendaient parfois ces échanges compliqués.
Ce fut très dur d'annoncer à une famille de réfugiés albanais avec un enfant et une femme enceinte qu'ils devront passer la nuit dans le froid.
On est au contact de personnes particulièrement démunies que l'on a pas l'habitude de cotoyer (un peu dans les hôpitaux quand même), je ne m'attendais pas à ce qu'ils soient aussi nombreux (même si on sait bien qu'il y a beaucoup de sans abris à paris) et surtout je ne m'attendais pas à trouver des personnes comme des étudiants, ou une fille de 17ans enceinte, un jeune qui cachait à ses parents qu'il était à la rue,.....
La mère était enceinte de 8 mois et demi et n'avait jamais vu de médecin.
J'ai pu voir les deux grands centres d'hébergements d'urgence de Paris, rencontrer des grands exclus, des jeunes récemment dans la rue, des prostitués (enceintes...)...
Une femme d'origine malienne enceinte de 8 mois débarquant en France à la recherche du progéniteur dont elle n'avait ni le numéro ni l'adresse...
24 mai 2011-18h- arrivée au samu social de paris- salle d'écoute du SSP, Manuela , 32 ans, enceinte de 3 mois ,appelle, voila la troisième nuit qu'elle passe dehors, notre seule aide apportée ce soir sera l'écoute, pas de bonne nouvelle quant à une place en foyer pour elle, ce soir sera une nouvelle nuit sans toit ...
On voit vraiment toutes les situations : de la femme enceinte seule qui n'a plus de personne chez qui rester, de la femme battue, de la famille qui dort dans la rue, des hommes très malades mais qui n'ont aucun endroit ou passer la nuit ou ceux qui se sont installés à un endroit...
Puis vers 2h du matin, on a reçu le signalement d'une jeune femme, d'origine Algérienne, enceinte de 6 mois.
Au niveau de la double écoute, j'ai été surprise par une écoute qui concernait une femme enceinte de 8 mois qui demandait un logement pour la nuit et qui a été refusé faute de place et parce qu'elle avait un visa touristique ce qui ne semblait pas du domaine de compétence du 115.
C'était une expérience très marquante pour moi - surtout les appels des jeunes femmes enceintes ou des mères ayant encore des petits enfants.
J'ai été particulièrement touchée par deux familles que j'ai rencontré dans la nuit et à qui nous avons pu trouver un hébergement d'urgence pour la nuit: une mère et sa fille de un an; un père, ses 3 enfants et sa femme enceinte.
De notre camion, nous avons aperçu un homme assis contre la barrière délimitant l'enceinte du Jussieu.
J'ai par ailleurs dû prendre mon courage à 2 mains pour ausculter la jambe de cette femme enceinte, le contexte étant absolument différent de ce dont j'ai eu l'habitude (pas de médecin, patient migrant après un voyage traumatisant et visiblement difficile physiquement, dans la difficulté pour se nourrir ou tenir au chaud son enfant...)