Dès le début de la maraude, nous avons reçu un signalement pour une dame de 70 ans qui était dans un refuge pour mise à l'abri sans aide paramédical disponible sur le lieu. […] Et c'est en entendant cette dame raconter son histoire, que j'ai pris conscience des limites de notre système. […] Et c'est là qu'une dame ayant travaillé toute sa vie, avec la plupart de sa famille décédée bascule dans la précarité.
Nous récupérons une dame au nord de paris qui a réussi à décrocher un bon pour une nuit dans une structure de logement sociale. […] Et je me rends compte très rapidement que c'est en allant vers cette dame que je tirerai des fruits de cette expérience. […] Je dit au revoir avec un pincement au coeur à une dame radieuse à l'idée de dormir au chaud et de pouvoir profiter d'une douche.
La coordination demande a l'équipe de présenter à la dame la possibilité d'aller dans un CPOA pour une évaluation psychiatrique et sinon de l'emmener dans un centre pour la nuit dans lequel elle pourrait voie un médecin le lendemain matin. A notre arrivée la dame est souriante, accueillante, elle a l'air heureuse de retrouver l'équipe qu'elle connait. […] Nous passons devant la dame quelques centaines de mètres plus loin mais comme elle ne nous fait pas signe, l'équipe décide de ne pas s'arrêter. […] : si l'on s'était arrêté lorsqu'on a re-croisé cette dame, l'équipe aurait pu lui proposer la place en centre qui lui était réservé mais elle ne demandait à ce moment plus rien.
J'ai été un peu déçue du comportement de certains employés qui riaient (pas mechamment) devant une dame en grande détresse qui ne comprenait pas le français.
Un fait marquant de cette garde est la rencontre de l'équipe avec une dame de 68 ans, sous un abri bus, SDF depuis le moi d'avril, retraitée, parisienne qui a été expulsée de son appartement car elle n'arrivait plus à payer son logement avec sa petite retraite. Cette dame restait très propre, très coquette et on n'aurait jamais dit qu'elle était SDF mais plutôt qu'elle vivait dans le 16ième...
Vers 21h la maraude commence, et nous tombons dans les embouteillages parisiens. 1h30 plus tard nous arrivons à peine sur les lieux, une dame d'une vingtaine d'année en situation irrégulière a fait appel au SAMU social s'étant faite violer la nuit dernière dans la rue.
Pareil durant la double écoute la dame avec qui j'étais étais très investie et elle faisait preuve d'une grande patience avec les gens qui appelaient !
La double écoute était intéressante, j'ai d'ailleurs pu les aider pour un appel en tant qu'interprète pour une dame qui cherchait un hébergement pour la nuit.
Cette dame était vraiment touchante, je n'étais pas dans la maraude qui était dans son arrondissemnt mais j'aurais bien aimé.
La dame n'était pas connue de l'équipe et nous avons donc parlé avec elle de sa vie pour mieux la connaître.
C'était une dame de 65 ans avec un passé et une histoire incroyable. […] Cette personne était en détresse totale quand nous l'avons récupéré à la Cité des Dames, et l'entretien que nous avons eu avec elle était touchant. J'ai trouvé remarquable la prise en charge de l'équipe pour cette dame que nous avons emmené à Romain Rolland.
Ma garde au Samu a débuté par un appel de 45min d'une dame prétendant être enceinte afin de bénéficier d'avantages sur les logements pour la nuit, ce qui rappelle que les abus peuvent exister, même dans l'humanitaire.
Bien que ce fut une soirée et une nuit particulièrement chaude après une magnifique journée ensoleillée, nous avons rencontré et discuté avec un certain nombre de personnes sans domicile, allant du jeune allemand lisant sur un coin de trottoir au migrant sans papiers installé dans une cabine téléphonique au fond d'une impasse en passant par une dame d'origine russe écoutant de la techno à fond et sans réelle envie de discussion...
Une intervention m'a touché , quand on a emmené une dame au foyer du musée du Louvre pour qu'elle y passe la nuit, elle a été accueilli très chaleureusement et celui qui l'a accueilli lui a dit qu'elle pouvait rester la nuit suivante et qu'elle fêterait noël avec eux , elle était tellement émue.
Durant la nuit, nous avons eu uniquement un seul signalement, une dame très drôle, un peu paniquée à l'idée de dormir sous la pluie et qui fait l'objet d'une veille par le SAMU social.
Nous avons donc amené cette dame aux urgences de Cochin où j'ai pu voir d'un autre angle l'accueil que le personnel soignant réserve aux sans domicile fixe.
Il y a eu une dame qui, à la suite de violences conjugales, pour fuir, s'est retrouvée à la rue.
Comme j'étais dans le camion qui s'occupait des signalements, j'ai pu assister au placement de cette dame qui, quand elle n'a pas de place dans un centre, doit passer ses nuits à l'aéroport pour dormir.
Lors de la maraude nous avons ramassé une dame d'une soixantaine d'année ancienne instit qui à ka suite de problèmes de santé à été longtps hospitalisée, a perdu son logement, est sortie de l'hopital pour aller vivre chez ses enfants, puis ses enfants partis en vacances elle s'est retrouvée dehors sans argent et sans appartement, c'était assez bouleversant de voir la détresse de cette femme qui avait une situation plutot correcte et du jour au lendemain n'avait plus rien.
On nous a signalé des personnes se trouvant dans des situations très variées: un homme qui avait été incarcéré jusqu'à récemment, une dame jeune qui ne parlait que l'anglais, un autre homme vivant dans la rue depuis plusieurs années et victime de vols et d'agressions physiques...
Le signalement venait d'un anonyme pour une dame âgée de 58 ans couchée par terre sur le trottoir en tenue de printemps (sandales, jupe longue).
Parmi tous ces nombreux appels, il y a eu une dame qui a particulièrement marqué notre attention. Il s’agissait d’une dame qui avait quitté son pays natal depuis 3 ans avec ses deux enfants qui étaient âgés de moins de 2 ans. […] Nous sommes partis en maraude, en première partie, nuit aux alentours de 21h30 et nous avions donné rendez-vous à cette dame près d’un magasin.
Celle qui m'a marquée a été une petite dame de presque 70 ans, vivant dans la rue depuis des années et très courageuse...
Elle a été adressée une première fois aux urgences par Médecin du Monde et amenée par les Pompiers à l’Hôpital Saint-Antoine pour malaise sur une hyperkaliémie à 9 (selon la dame), elle a été dialysée en urgence dans le service de réanimation médicale et est sortie le jour même avec une prescription de Kayexalate et une autorisation de délivrance de ce médicament par la pharmacie de l'hôpital.
On s'est d'abord arrêté à un hôpital psychiatrique récupérer une dame qui devait être hospitalisée en LHSS, ce qui m'a permis de visiter la structure et tout simplement de connaître son existence.
Je me souviens aussi d'un appel téléphonique : une dame venait d'être expulsée du logement dans lequel elle vivait depuis 3 mois avec ses enfants de 15 et 8 ans scolarisés.
Je me souviens aussi d'un appel téléphonique : une dame venait de se faire expulser du logement dans lequel elle vivait depuis 3 mois avec ses enfants de 15 et 8 ans scolarisés.
Une dame nous a, par exemple, longuement parler de ces différentes expériences qu'elle a vécues au cours de ses treize années de vie dans la rue.
Mais cette nuit là, le quai de l'Hôtel de ville ou le parvis de Notre Dame me sont apparus sous un angle différent, dérangeant. […] Et me voir passer devant eux, en la place des passants du parvis de Notre Dame ce soir là, m'a profondément touché.
L'histoire qui m'a le plus marqué est celle d'une dame, ingénieure en bâtiment dans son pays d'origine qui vit dans la rue et qui nous raconte son histoire avec le sourire, elle a refusé la place en centre d'accueil et a demandé seulement un café et le nécessaire de toilette.
Mais après le brief auquel je n'ai pas assisté, hormis la fin pour me donner un trinôme, qui n'était pas motivé à me former, me transmettre ce pourquoi ils font ce si dur métier, tant psychologiquement que physiquement avec les horaires décalés J'ai été dans le 16 ème avec une infirmière peu contente d'être là, une assistante sociale malade et un ambulancier qui n'écoutait que sa musique latino, qui ne se donnait même pas la peine de descendre du camion avec nous 3 dames qui allions offrir quelques denrées et un peu de réconfort aux Sdfs, loins d'être tous bien attentionnés, violents ou dragueurs.
Nous avons aussi rencontré une dame âgée qui au premier abord était très réticente, et méfiante vis-à-vis de notre équipe puis finalement très en demande d’aide voire désespérée par sa propre situation.
À peine arrivés, nous sommes pris à part, par un des régulateurs du centre, pour une dame qui ne se sent pas bien.