Malgré tout, cette nuit m'a permis de découvrir un autre aspect de la prise en charge des personnes et de me donner un autre regard vis-à-vis des personnes sans abri.
Au stage précédent j'étais au SMUR , stage que j'ai adoré et le fait de faire du SAMU social en plus, j'ai trouvé que c'était comme un complément et j'ai pu voir un autre aspect de SAMU.
Pour ce qui est de l'aspect humanitaire, je n'ai pas été très surpris, c'est ce à quoi je m'attendais.
Au final, c'est une expérience enrichissante, qui éclaire sur un aspect de la société, masqué le plus souvent.
On voit un aspect différent de l’hôpital de leur fonction ce qui permet de mieux comprendre la diversité de fonction des différents membre d'une équipe médicale.
Cependant, ce que j'ai trouvé assez décevant durant cette garde, c'était l'aspect éphémère de la prise en charge puisqu'on leur fournit un hébergement pour seulement une nuit.
Cette nuit au SAMU social de Paris m'a fait découvrir deux aspects du monde médical que je ne connaissais pas.
J'ai trouvé ça très formateur de pouvoir suivre l'aspect social de la prise en charge.
Nous avons aussi été confrontés à des personnes refusant une aide plus poussée comme des soins médicaux en centre et qui d'une certaine manière préféraient continuer à vivre dans l'exclusion par perte d'espoir sûrement, c'est l'aspect le plus difficile à accepter.
Ayant effectué 8 mois de stage militaire à la BSPP (pompiers de Paris) par le passé, et sortant d'un stage au SMUR Pitié, j'ai le sentiment d'avoir abordé la problématique médico-sociale de la rue par ses différents aspects et points de vue, ce qui me confère une impression paradoxale d'impuissance face à cette problématique : quel que soit l'intervenant, il semble quasi-impossible de résoudre la question. […] Aujourd'hui encore, je ressens un antagonisme plutôt qu'une connivence entre ces deux aspects du soutien à la rue.
Possibilité de moyens d'interventions et d'aides limitée Enfin, un aspect agréable de la maraude : "redécouvrir" paris de nuit
De manière général l'aspect social de la prise en charge des patients est quelquechose que nous avons peu l'occasion d'aborder dans nos stages hospitaliers (assistante sociale travaillant seule dans son bureau).
J'ai ainsi pu voir différents aspects de cette prise en charge.
C'est bien de s'ouvrir sur l'aspect "travail social" mais nous forcer à faire une garde DE NUIT (il y a des maraudes le jour!)
Cette expérience apprend à considérer des aspects nouveaux de notre exercice professionnel, et pas seulement le versant médical.
Ici nous retrouvons des personnes, étrangères ou françaises, jeunes âgées, qui essaient de se débrouiller tous les jours pour trouver de la nourriture et surtout un logement, d'un point de vue hospitalier nous ne voyons que l'aspect malade et en état d'ébriété.
Cette garde au samu social a été intéressante sous plusieurs aspects: en ce qui concerne la maraude, elle permet d'appréhender d'une autre manière les personnes SDF, d'un peu les comprendre et surtout d'en avoir moins peur; en tout cas ceux que j'ai croisé ont été plutôt agréables et toujours reconnaissants de ce qu'on a pu faire pour eux.
Sinon, l'aspect qui m'a le plus surpris, bien que je m'y attendais, était l'apparition rapide des SDF des que nous nous arretions en camion.
Je pense que cette garde est très intéressante pour les étudiants en médecine car c'est un aspect social qu'on ne rencontre que très partiellement pendant nos études, lorsqu'on a par exemple un patient sans abri.
Cependant je n'ai pas vu d'aspect "médical".
En résumé, deux aspects opposés: de l'admiration pour la compétence et l'efficacité de ce SAMU, capable d'agir véritablement pour aider les gens, de façon concrète - mais aussi une impression de n'être capable d'aider qu'une infime partie de ceux qui en auraient besoin, et de n'avoir un impact qui ne peut rester, au niveau du Samu Social, que la durée d'une nuit.
En effet, aller à la rencontre des clochards, leur parler, les écouter et les prendre en charge pour les amener dans les différents hôtels du 115 sans préjuger ni de leur état ni de leur aspect nous fait réaliser la chance qu’on a d’avoir un toit sur la tete.
Je trouve cette garde très intéressante car elle nous montre, une fois de plus, un aspect des actions sociales que nous n'avons pas l'occasion de vivre autrement.
J'ai trouvé ça peinant de lui avoir dit non alors que nous avions pu proposer un hébergement pour des personnes qui avaient croisé notre chemin plus tôt dans la soirée et qui n'avaient pas une hygiène corporelle et un aspect physique aussi négligés que lui.
Cette garde m'a permis de de voir plusieurs aspects du SAMU SOCIAL, d'abord avec la double-écoute du 115 puis avec la maraude.
La maraude en elle même constitue un autre aspect du travail social.
On peut regretter que cet aspect ne soit pas davantage préservé, qu'il n'y ait pas un camion du moins qui y soit exclusivement dédié, car bien souvent, un simple duvet ou une soupe seront aussi importants qu'un hébergement et d'aucuns n'auront pu appeler faute de téléphone, ou faute de force physique et de volonté à se manifester.
A titre personnel je ne retiens que des aspect positifs de cette nuit au samu social.
C'est vraiment cet aspect de la garde qui m'a choqué, de voir à quel point les personnes peuvent être changées par la rue, qu'elles puissent se sentir en insécurité dans des lieux que nous considérons comme "chaleureux".
Mais en fait, on ne nous présente quasiment pas le Samu Social en dehors de l'aspect pratique de la garde (horaires, lieux, déroulement...) et je pense qu'inconsciemment, j'avais beaucoup d'à priori à ce sujet.
Sur un autre aspect des écoutes en revanche, lorsqu'il s'agit de prendre en charge une personne encore inconnue du service du Samu Social, des membres du personnel m'ont expliqué les conditions dans lesquelles le Samu répond aux demandes de logement.
Et au-delà de l'aspect médical, l'équipe avec qui j'étais m'a autorisé à m'impliquer et d'agir concrètement avec eux, parler avec les patients, donner mon avis sur leur état (voire même, me DEMANDER mon avis, moi, un novice non formé!!)...