La garde commença par la double écoute du 115 où je fus surpris par le peu de places d'hébergement disponibles (5 places "femme" et 5 places "homme" ce soir-là). […] La nuit se poursuivit par la maraude où nous accompagnâmes en hébergement 2 familles rencontrées tantôt dans la rue, tantôt au service des urgences pédiatriques de l'hôpital Trousseau, ainsi que 4 personnes sans domicile isolées. Je pus également assister l'infirmière de notre équipe (EMA6) dans ses évaluations médicales au centre d'hébergement d'urgence Romain Rolland où nous accompagnions les personnes sans domicile.
Elle m'a permis de voir les conditions dans lesquelles vivent les SDF ainsi que d'avoir de vrais contacts avec eux, lors de la maraude, ou bien en les emmenant dans des centres d'hébergement. L'équipe m'a aussi permis de visiter le centre d'hébergement de Montrouge.
J'ai trouvé la double écoute intéressante, notamment la manière de traiter les dossiers d'hébergement pour une nuit du "pôle famille", concernant les couples. Certains hommes - certes rares - seraient prêts à accepter une place en hébergement au prix de laisser leur femme dans la rue. […] Avant la nuit au Samu Social, j'avais la conception naïve que le camion recueillait chaque personne démunie pour la conduire dans un hébergement. Lors de la tournée dans le camion, j'ai ainsi pu constaté que la plupart des arrêts se soldaient par une impossibilité à subvenir à la plupart des besoins : pas d'hébergement disponible pour la nuit, pas de vêtements d'enfant à proposer, juste du café, un sourire, et des conseils de redirection vers une assistance sociale et des centres fournissant nourriture, vêtements, et douches.
Nous avons aidé à plusieurs reprises des personnes qui vivaient à la rue, en leur donnant à manger, à boire, en leur donnant des couvertures, ou en cherchant un centre d'hébergement d'urgence pour eux. […] Ils m'ont fait visiter une chambre d'un centre d'hébergement d'urgence, et ont bien répondu à l'ensemble de mes questions. […] La double-écoute était également enrichissante, bien que difficile car généralement la capacité limitée des centres l'hébergement pousse à refuser beaucoup de personnes sans domicile.
Temps de double-écoute peut-être un peu long, car à cette horaire 18h-19h, ce sont souvent des gens qui appellent en avance car ils savent que la ligne est saturé avec beaucoup de temps d'attente et donc un risque de rater les places d'hébergement dès qu'elles seront disponibles à 19h15. […] Apparemment, les nuits sont plus ou moins stimulantes selon les arrondissements, j'ai personnellement été affecté dans le camion partant pour le 16e arrondissement réputé calme mais j'ai quand même pu voir toutes sortes "d'interventions" différentes: simple bonsoir à un usager connu, amener un usager dans un centre d'hébergement, s'arrêter pour donner un repas à des usagers qui ont la chance de nous voir passer, aller voir un signalement puis le rediriger soit en hébergement soit à l'hôpital.
Les personnes démunies se retrouvent donc parfois déçues par rapport à leurs attentes, notamment les familles pour lesquelles il y a très peu d'hébergement: par exemple un jeune couple avec un bébé d'1 an que nous avons rencontré dans la nuit, qui se voit proposer un café à la place d'un hébergement, la mère en pleurs devant nous.
Nous avons emmené seulement une personne dans un centre d'hébergement; les autres personnes rencontrées ne voulaient pas forcément d'hébergement.
La garde a commencé par une double écoute au 115 qui m'a perturbé sur plusieurs points : - le nombre aussi faible de places d'hébergement libres en centre - le refus d'hébergement avec écoutante expliquant qu'on ne peut pas proposer un hébergement plusieurs nuits d'affilée ou du moins, que ces personnes ne sont pas du tout prioritaires - le nombre de places d'hébergement plus faible attribué aux femmes. […] Nous avons du aller à l'encontre d'une famille, composée d'une mère et de ses deux enfants de 3 ans et 9 mois qui dormait dans la rue alors qu'il faisait vraiment très froid et qu'ils possédaient une place d'hébergement en hôtel. […] Cette garde ne m'a pas beaucoup plu, dans le sens où les conditions étaient difficiles (froid++), l'équipe un peu conflictuelle, et de m'apercevoir des failles réelles du système (refus d'hébergement, visite de certaines personnes parfois très expéditive..) mais elle reste utile et doit être préservée car les qualités humaines des médecins sont primordiales.
On a accompagné 3 personnes au centre d'hébergement de montrouge, il restait encore 18 places, j'ai trouvé cela dommage de refuser ces places aux personnes qui appellent le 115 tandis que lors de la maraude peu de personnes acceptent ces places d'hébergement.
SDF, mais des gens qui travaillent la journée, et qui n'ont pas d'hébergement pour la nuit.
Seulement 4 sur une douzaine, on accepté d'être emmenés dans un centre d'hébergement, uniquement des hommes. […] Le point négatif, le temps passé avec la personne se résume souvent à 5 minutes, une soupe, une bouteille d'eau lorsque la personne refuse d'aller en centre d'hébergement.
Au moment de ma garde au SAMU SOCIAL, s'achevait la période hivernale, signifiant moins de places d'hébergement disponibles pour autant de demandes. Les places partaient vite et la plupart des réponses données aux personnes appelant au 115 et sollicitant un hébergement étaient "nous n'avons pas encore de places disponibles veuillez rappeler dans 1 heure", "abritez vous dans une église ou un hôpital en attendant", sans aucune certitude que ces personnes ne dormiront pas une nouvelle fois, seule ou parfois avec toute une famille, dans la rue ou dans une gare. Pour ces personnes, la quête d'un endroit où passer la nuit est quotidienne (on reconnait tout de suite les habitués du Samu social, certains bien connus dans les centres d'hébergement, d'autres se jetant quasiment sous les roues du camion pour être sûrs qu'on ne les oublierait pas de la nuit...) et les solutions pour les aider ne sont que temporaires, dans l'urgence, alors qu'il faudrait agir en amont, trouver des solutions plus pérennes.
Nous avons discuté avec plusieurs SDF connus de l'équipe avec laquelle j'étais, accompagné deux sans-abris dans un centre d'hébergement d'urgence et rencontré un monsieur depuis peu dans la rue à qui nous avons proposé d'établir un dossier afin de le faire admettre dans un centre d'hébergement pour l'hiver.
Elle m'a aussi permis de voir que les moyens à disposition du Samu social sont assez limités (places d'hébergement, denrées alimentaires). Je garderai en mémoire un SDF passionné d'histoire et d'architecture qui nous racontait au cours de notre trajet jusqu'au centre d'hébergement la construction de plusieurs monuments parisiens.
Lors de la double écoute : Le Samu social de Paris reçoit la liste des places en hébergement disponibles pour la nuit à 19h12 précises, les personnes cherchant un logement pour la nuit le savent bien et appellent toutes en même temps, les premiers appelants auront une place et pas les autres... […] Lors de la maraude : Rencontre avec certaines personnes qui sont en d'incurie complet, très isolées, semblant en mauvais état général et parfois ne souhaitant pas venir avec nous pour avoir un hébergement pour la nuit.
Avant de venir à ma garde et au début de la double écoute du 115, on m'avait prévenu que les demandes d'hébergement étaient trop nombreuses comparé au nombre de places disponibles ; que certains SDF appelaient tous les jours mais qu'on ne leur accordait une place qu'au-delà d'un certain nombre de nuits passées dehors, pour que "ça tourne" et que ça ne soit pas toujours les mêmes qui dorment en hébergement. […] Ce soir il nous appelle pour une demande d'hébergement. Sur son profil, on voit qu'il a été plusieurs fois pris en charge par le Samu Social en passant quelques nuits en hébergement d'urgence, mais à chaque fois ça ne dure qu'une nuit avant de retourner à la rue. […] L'écoutante le met en attente et va voir son responsable : une place en hébergement stabilisé est disponible à la Boulangerie, c'est-à-dire une place sans limite de durée ou presque, afin de permettre à des personnes comme ce monsieur de se concentrer sur une recherche d'emploi et de logement. […] Bien que les conditions d'hébergement à la Boulangerie ne soient pas optimales (et le monsieur les connaît), on sent le soulagement de cet homme au téléphone, et son émotion également.
L horaire de cette écoute était très intéressant car à cheval entre les appels pour demande d hébergement et l attribution des quelques lieux disponibles. […] Pour conclure ma garde, j ai pu voir à quoi ressemble un centre d hébergement.
Le but de la maraude semble principalement de proposer un hébergement, car lorsqu'une personne le refuse, il y a peu de choses à lui proposer: on arrive vite à court de nourriture et on ne donne pas de couverture sur demande. Chaque véhicule maraude dans un secteur limité, mais les trajets vers certains lieux d'hébergement sont très longs, ce qui est assez fatiguant.
C'est celle d'un jeune de 23 ans qui a appelé le 115 pour trouver un hébergement d'urgence pour la nuit. […] Nous lui avons donnés RDV et sommes partis le chercher afin qu'il passe la nuit dans un centre d'hébergement adapté à son âge et à sa fragilité, ce qui malheureusement n'est pas toujours possible faute de place...
En double écoute du 115 on s'aperçoit du nombre important de demande, et de la difficulté de les satisfaire, il n'est pas forcément évident d'entendre dire que untel devra dormir dehors car il a déjà bénéficié de trois nuits en hébergement cette semaine. Le plus dur est peut être cependant de voir la difficulté qu'ont certaines familles, avec enfant plus ou moins âgés, pour trouver un hébergement, il est dur à comprendre qu'un homme de 25 ans pourra dormir au chaud mais que un bébé de 1 an devra dormir dehors car les hébergements ne sont pas fait pour les familles dans la majorité des cas...
On se rend compte de l’importance de la demande d’hébergement pour la nuit comparée aux places disponibles. […] J'ai aussi pu visiter l'hébergement Romain Rolland.
Les personnes qui font appel au SAMU social ont des profils différents (migrants ou pas, travailleurs ou pas, ayant un passé carcéral ou psychiatrique ou pas) et sont soit généralement dans la rue depuis peu et souhaitent un hébergement, soit sont généralement dans la rue depuis plus longtemps et refusent l'hébergement proposé pour la nuit, mais demandent un repas chaud, des vêtements...
Premier signalement de la soirée, un homme seul à accompagner dans un centre d'hébergement. […] Après de longues négociations, il ira finalement aux urgences avec les pompiers, son ami, en larmes au moment de le laisser partir, ayant quant à lui une place en centre d'hébergement.
Je ne m'attendais pas non plus à ce que les places en hébergement soient autant gérés en flux tendu. La maraude a été très calme en ce qui me concerne, avec peu de signalements, quelques discussions avec des habitués mais qui ne souhaitaient pas d'hébergement.
De plus, j'ai apprécié me sentir utile en aidant des familles ne serait-ce qu'une seule nuit en les amenant à un centre d'hébergement. Ce qui m'a moins plu concerne la double écoute au 115, ou du moins j'ai trouvé difficile le travail des écoutants qui doivent refuser aux sans abris une place en centre d'hébergement.
Nous avons vu plusieurs cas différents, variant d'une femme seule refusant une partie de l'aide proposée (car elle trouvait que le SAMU SOCIAL ne fournit pas assez de stabilité sur le long terme) à un couple expulsé de leur hébergement que nous avons pu déposer dans un centre pour la nuit. […] Cependant, ce que j'ai trouvé assez décevant durant cette garde, c'était l'aspect éphémère de la prise en charge puisqu'on leur fournit un hébergement pour seulement une nuit.
Cette garde au Samu Social m'a tout d'abord permis de connaître l'existence du 115 et des centres d'hébergement. J'ai trouvé cela très enrichissant de parler au personnes sans hébergement, comprendre comment elles en était arrivé là, ce qu'elles faisaient pour s'en sortir car c'est quelque chose que nous ne faisons jamais au quotidien.
Alors que l'écoutant voulait absolument lui trouver une place dans un hébergement pour qu'il ne perde pas son travail et puisse s'en sortir au plus vite, le coordinateur ne voulait pas lui donner cette place. […] Finalement après l'intervention d'un autre coordinateur ce jeune à eu une place en hébergement. […] Par ailleurs, j'ai été marqué par le peu de place disponible en hébergement par rapport au nombre d'appel.
Tout d'abord, la double écoute au 115 de Paris était très intéressante et touchante : honnêtement je ne pensais pas qu'il y avait autant de personnes à la recherche d'un hébergement. De plus cela m'a permis de découvrir le 115 ainsi que leurs façons d'attribuer un hébergement (selon la constitution de la famille par exemple). […] Lors d'un appel, l'interlocutrice a du refuser un hébergement par manque de place, cela m'a semblé difficile à entendre et à accepter.
Cette nuit a été très interessante, elle m’a permis de comprendre les problemes de place en centre d'hébergement et de voir quels sont les persones qui necessitent le plus des places Plusieurs moments on été marquant: - Quand durant la double écoute, on m’a dit que sur 150-200 appels par soirs, seulement une dizaine de places d’hébergement sont disponibles - un homme qui a appelé la regulation pour trouver une place dans le même centre que sa femme qui avait eu une place un peu plus tôt dans la soirée mais malheureusement il n’y avait plus de place pour lui. […] Même si les capacités de reponse aux besoins d’hébergement sont très limitées, on a l’impression que juste le fait d’avoir discuté avec ces personnes, de les avoir écoutées, leur avoir donné à manger et à boire est déjà beaucoup chez ces personnes parfois isolées
Globalement je garde un bon ressenti de cette garde qui m'auras surtout appris comment fonctionne tout ce milieu (SAMU social, centre d'hébergement etc...), avec ce système d'hébergement d'urgence assez précaire auquel je n'étais pas famillier. C'est ce qui m'as le plus surpris pendant cette garde, les centres auxquels nous sommes allés n'avaient même pas un draps pour les gens et ces derniers ne passaient qu'une nuit (moi qui pensait qu'une procédure d'hébergement plus longue était mis en place pendant les maraudes).
Il ne voulait pas d'hébergement pour la nuit. Par la suite nous avons permis à une famille roumaine arrivée en france récemment d'avoir un hébergement pour la nuit et un accès à un travailleur social le lendemain. […] C'était une nuit relativement chaude donc beaucoup des personnes que nous avons croisées ont refusé l'hébergement.
J'ai particulièrement été choque par le manque de moyen en terme d'hébergement.
On se rend compte du peu de place libre dans les centres d'hébergement.
Plus tard, quand je serais face à un patient sans abri je lui proposerai d'appeler le 115 en sachant ce qui se passe derrière que ça soit le nombre de demandes (chiffres qui m'ont interpellé 600 familles à la rue à Paris et en moyenne 6 accouchements par jour) et de dispositifs, les types de dispositifs (l'hébergement de nuit, le chapsa, l'hébergement de jour, les distributions de petit déjeuner) et la manière dont se fait la répartition.
Très instructif la maraude bien sûr et la discussion avec les sans-abris, mais aussi l'écoute du 115 en début de soirée et la visite d'un des centres d'hébergement du samu social... […] Par ailleurs, les équipes (équipe du camion, animateurs des centres d'hébergement, personnel du 115 et de la coordination) sont tous hyper sympa et à l'écoute...
J'ai visité un centre d'hébergement.
Le simple fait de parler permet c apporter du réconfort en plus des repas et des hébergement proposés.
Après quelques minutes j'apprends que cet homme est bien connu des équipes du SAMU SOCIAL qui l'aide régulièrement le soir pour trouver un hébergement la nuit. […] Après quelques coup de téléphone on trouva un hébergement pour le jeune homme. Quand au vieil homme à qui on servit une soupe chaude, celui ci refusa tout sorte d'hébergement.
Il fut également très intéressant de voir comment travaillaient les employés du SAMU SOCIAL, mais aussi ceux des centres d'hébergement.
La double écoute m'a permis d'apprendre les modalités d'hébergement.
On a pu visiter un centre d'hébergement ce a permit de mieux se rendre compte des conditions de vie.
Visite des foyers d'hébergement.
J'ai également pu visiter le centre d'hébergement Je trouve dommage cependant qu'il manque autant de place pour les femmes que l'on doit laisser dans la rue !
Malgré cela, j'ai été marquée par le manque de ressources disponibles pour aider les personnes faisant appel à eux; notamment le manque de places en hébergement d'urgence, saturés avec l'arrivée du froid, forçant les écoutants à "trier" les personnes en fonction de l'urgence de leur situation, alors que tous sont gravement en difficulté. Lors de la maraude, le fait d'aller, en équipe, à la rencontre de personnes exclues et de pouvoir leur proposer un repas chaud, une couverture voire un hébergement lorsque c'est possible m'a permis de me sentir utile et de ne plus détourner les yeux devant des situations terribles et pourtant banales.
Ils proposent également une place en centre d’hébergement pour la nuit pour qu’il puisse prendre un repas et ne pas dormir dehors. Une assistante sociale, présente à bord du camion, discute avec le SDF pour tenter de faire un point rapide sur sa situation et l’informe de la possibilité d’un entretien le lendemain avec une assistante sociale du centre d’hébergement si il passe la nuit là bas, dans la limite malheureusement du nombre de places disponibles.
J'ai adoré voir le fonctionnement d'un centre d'hébergement d'urgence (celui de Porte d'Orléans en l'occurrence). J'ai pu assister à l'hébergement d'un migrant ivoirien qui n'avait nul part où dormir pour la nuit.
La double-écoute permet de se rendre compte des situations sociales complexes et de la précarité de beaucoup d'individus, en contraste avec le nombres très (très très) réduit de places d'hébergement disponibles à Paris. […] La maraude permet d'être en contact direct avec les sans-domicile fixe, de comprendre le rôle du SAMU social et de réaliser encore plus le manque de solutions d'hébergement, de moyens et de ressources pour leur venir en aide.
Au cours de la nuit j'ai pu visiter différents centres d'hébergement, pour personne seule et pour les familles. La double écoute m'a moins plu dans le sens où c'était très frustrant de se rendre compte du nombre d'appels passés par rapport aux places disponibles dans les centres d'hébergement.
Des sans-abri venaient à notre rencontre parfois pour demander un hébergement pour la nuit, car elles n'arrivaient pas à joindre le 115 du fait d'une saturation téléphonique en période hivernale. […] Vêtu d'un pantalon troué, et ainsi obligé de placer sa main sur ce trou pour empêcher le passage du courant d'air, avec un set de table en guise de chaussure sur le pied droit, il aurait été ravi d'avoir un hébergement pour cette nuit. […] J'ai trouvé ça peinant de lui avoir dit non alors que nous avions pu proposer un hébergement pour des personnes qui avaient croisé notre chemin plus tôt dans la soirée et qui n'avaient pas une hygiène corporelle et un aspect physique aussi négligés que lui.
Nous avons maraudé dans le premier arrondissement, on m’avait prévenu de la présence de famille roumaines mais je ne m’attendais pas à voir beaucoup si ce n’est davantage de travailleur pauvres ; des personnes en situation de travail sans capacité d’hébergement. Nous avons rencontré en particuliers 2 amis d’enfance qui s’étaient retrouvés par hasard ; l’un qui venait de perdre son emploi, l’autre qui conservait un emploi précaire mais sans hébergement s’attendait à être renvoyé car il s’endormait sur son lieu de travail. Grace au SAMU social, ils ont pu trouver un hébergement d’urgence et être pris en charge pour trouver un logement plus pérenne.
On découvre le fonctionnement du SAMU social et on s’aperçoit, par exemple, que les centres d'accueil n'ont souvent rien d’accueillant et que de nombreux SDF préfèrent refuser un hébergement dans ces centres.
Nous sommes allés voir beaucoup d'habitués par exemple : Alain qui fait partie des personnes “en veille”, c’est un irréductible de la rue, refusant les centres d’hébergement!
Et j'étais agréablement surprise par certains qui se sont montrés très polis et même cultivés : un des SDF que nous avons vu habite dans la rue depuis plus longtemps que n'existe le Samu Social et est très bien connu par eux, nous sommes donc restés discuter longtemps avec lui, de politique, de littérature, etc, celui-ci refusant l'hébergement depuis un long moment maintenant. […] Nous avons aussi amener 5 SDF au centre d'hébergement de Romain Rolland, dont 4 qui se sont présentés tous les 4 ensemble, on leur a alors dit que pour avoir plus de chances d'avoir un hébergement pour la nuit il ne valait mieux pas qu'ils se présentent tous en même temps (car c'est rare d'avoir 4 places d'un coup et si par exemple on n'en a que 2 on ne leur dira pas et on leur donnera une réponse négative pour l'hébergement car sinon cela risquerait de créer des tensions si seulement 2 sur les 4 obtenaient une place par exemple) mais finalement par chance ils ont eu une place tous les 4! […] Nous en avons croisé au moins 4 autres pour lesquels malheureusement il n'y avait plus de places d'hébergement, nous leur avons donc distribué des soupes et boissons chaudes ou duvets.
J'ai également pu découvrir à quoi ressemble les centre d'hébergement et surtout les inégalités entre eux.
Hélas le samu social ne pouvait leur proposer un hébergement pour la nuit,ce que nous avons pu leur proposer c'était de passer un moment avec eux,une soupe chaude et du chocolat pour les enfants.
J'ai également pu visiter des centres d’hébergement.
J'ai pu visiter les foyers d'hébergement dont pareillement j'ignorais l'existence : ce sont des lieux au final assez accueillants avec un personnel à l'écoute.
La double écoute permet de mieux comprendre le fonctionnement du 115 et de la prise en charge des appels ( à savoir les conditions pour pouvoir attribuer un hébergement, le principe de recensement des sans-abris,etc. ). […] La différence aura été de découvrir les centres d’hébergement comme Romain Rolland.
Au final, on a pu leurs trouver une place en centre d'hébergement pour la nuit, les écouter, rigoler un peu avec eux et même chanter ensemble sur le trajet !! […] parfois, en prenant le temps, on peut arriver à (re-)créer du lien, même si la solution final d'hébergement pour une petite nuit n'est certainement pas satisfaisante.
Lors de notre maraude, nous sommes allés à la rencontre de nombreux usagers pour leur trouver un hébergement pour la nuit ou simplement discuter avec eux et leur demander ce qu'on pourrait faire pour eux. Beaucoup ont refusé la proposition d'hébergement car voulaient profiter du beau temps ( été ).
Nous avons pris en charge 2 d'entre eux pour les amener à un centre d'hébergement mais malheureusement l'information avait été mal transmise pour l'un des 2 sans abris que nous avons fait monter dans le camion puisque celle ci était en fauteuil roulant et la place disponible dans le centre d'hébergement n'était pas accessible aux personnes à mobilité réduite.
Les sans abris appellent pour un hébergement pour la nuit, et malheureusement certains sont confrontés a un manque de places lorsqu'ils appellent ,et sont donc obligés de rester dehors .. […] Lors de la maraude, nous avons transporté des sans abris dans certains centres d hébergement, j ai eu l occasion de visiter l un d'eux, qui ,apparemment, était relativement bien entretenu et organisé . On m a expliqué que dans d autres centres il y a beaucoup de lits dans la même pièce , et que du coup les conditions d'hébergement sont assez déplorables, avec des vols fréquents, ainsi que des disputes fréquentes entre les personnes .
Quant aux "nouveaux" on s'assure qu'à leur arrivée dans les centres d'hébergement tous les moyens soient mis en oeuvre pour que leurs besoins spécifiques soient pris en compte, allant même jusqu'au recours à des interprètes disponibles 24h/24. Et selon moi le besoin le plus important auquel répond le SAMU Social, est celui d'être entouré, que ce soit par le suivi au sein du service, ou bien par les personnes rencontrées dans les centres d'hébergement, car pour moi l'isolement est ce qui est le plus délétère pour une personne plus que l'absence de ressource. […] Par ailleurs j'ai été surprise d'entendre, lors de la double écoute, des personnes demandant un hébergement pour la nuit après avoir séjourné auprès de membres de leur famille proche habitant à Paris, car ces derniers étaient partis en vacances...
Nous comprenons rapidement qu'il recherchent tous les trois un centre d'hébergement pour passer la nuit. […] Après un appel de Laurence, travailleur social de l'équipe, le centre d'hébergement le plus proche, nous confirme qu'il y a de la place pour cette nuit. Centre d'hébergement, 1h le matin.
D'abord le contact avec les travailleurs sociaux de terrain, ensuite pour la découverte via des professionnels expérimentés du milieu de la rue, et enfin des filières d'hébergement d'urgence même si elles sont peu nombreuses.
Toutefois c’est assez frustrant de ne pas pouvoir les aider car les foyers d’hébergement sont vite complets.
Cela apporte une autre vision des gens sans abris, et nous montre que des hommes et des femmes ne changent pas de trottoir mais au contraire abordent les gens dans le besoin pour un café, une soupe ou bien un hébergement.
Je n'avais jamais eu d'expérience avec les maraudes, ni les centres d'hébergement et le samu social.
J'ai trouvé particulièrement enrichissante la visite des centres d'hébergement lors de la maraude.
Cette nuit de maraude était intéressante car j'ai pu découvrir 3 lieux d'hébergement et voir comment fonctionne le Samu Social.
L'équipe à été sollicitée toutes la nuit, sans interruption, pour des demandes d'hébergement ou simplement une boisson chaude. […] J'ai eu l'occasion de visiter des centre d'hébergement et de restauration et d'assister à des "évaluations".
Enfin, la découverte des centres d'hébergement permet de voir un peu où sont amenés les gens qu'on aide, comment se déroule leur hébergement et leur prise en charge.
Ils recevaient pas mal d'appel pour des demandes d'hébergement pour la nuit. […] Pas beaucoup de signalements cette nuit là, avec la chaleur les gens n'avaient pas forcément envie de passer la nuit en hébergement.
J'ai eu la chance de pouvoir suivre un usager du début à la fin : être à la double écoute de son appel qui a duré presque 1h, puis me retrouver dans le camion de maraude qui est allé dans son secteur, et donc de le rencontrer puis l'accompagner jusqu'à son hébergement. J'ai été très touchée - limite choquée - par les conditions d'hébergement pendant la période du plan grand froid (ma garde s'est déroulé le dernier soir du Plan Grand Froid) dans les gymnases et grand hangars, mais je trouve ça très important de s'être retrouvée face à la réalité des choses.
Il y avait beaucoup de respect, même quand les propositions d'hébergement pour la nuit étaient refusées.
La prise en charge des personnes rencontrées au cours de ma garde consistait essentiellement à la redirection vers des centres d'hébergement ou l'orientation vers des associations.
On est dans le camion, on écoute de la musique sur la route direction le centre d'hébergement Romain Rolland pour les quatre qui auront la chance de dormir sous un toit ce soir.
Nous l'avons donc aidé à trouver un hébergement dans un hôtel pour la nuit et le travailleur social qui effectuait la maraude l'a guidé dans ses démarches pour prendre contact avec une association pour femmes battues. […] J'ai donc vu la recherche d'hébergement ponctuel pour la nuit pour ces personnes mais l'équipe m'a informé que l'objectif n'était pas de les rendre dépendant d'eux mais de les aider à se réinsérer avec la présence de ces travailleurs sociaux sur les sites d'hébergement en journée, afin de leur permettre de retrouver une vie plus confortable mais ce n'était pas toujours facile.
La recherche d'hébergement d'urgence que ce soit au téléphone ou dans le camion, est une expérience enrichissante, malgré les formalités administratives parfois difficiles.
La double écoute m'a permis de comprendre les besoins et la détresse des gens à la rue , ainsi que les difficultés de placement dans les centre d'hébergement.
Cela change beaucoup dans l'approche des personnes qui espèrent une place en hébergement d'urgence en nous voyant arriver, mais malheureusement c'est aussi souvent source de grandes déceptions, le nombre de places étant très restreint.
Expérience intéressante, qui m'a permis de découvrir le mode de fonctionnement du Samu social et les modalités d'accès a un hébergement pour un sdf.
La soirée a commencé par la double écoute qui m'a permis de constater, à ma grande surprise, que les personnes appelant le 115, bénéficiaient d'un suivi social à travers l'historique des différents centres d'hébergement dont ils ont pu bénéficier ou leurs demandes non pourvues ou bien via les commentaires sur leur état de santé. […] Après la pause repas à 3h du matin, nous repartons faire un tour dans Paris pour proposer aux personnes qui le souhaitent, une couverture, une soupe, un café ou une oreille attentive, faute de place en centre d'hébergement d'urgence.
Il est possible de discerner dans la voix des gens l'angoisse de connaître le sort qui va les attendre la nuit: pouvoir dormir dans un centre d'hébergement ou... […] Les places en centre d'hébergement sont rapidement prises d’assaut, les places supplémentaires sont discutables avec la coordinatrice.
Par ailleurs, j'ai eu la chance de visiter plusieurs centres d'hébergement à Paris et en proche banlieue. A mon plus grand étonnement, les conditions d'hébergement étaient plutôt favorables.
Après de la pause de 1h00, l'équipe est sollicitée pour une hébergement d'urgence d'une famille de 4 personnes. […] Nous laissons la famille sachant que cette solution d'hébergement est plus que précaire.
Par exemple, nous avons visité un homme bien connu du samu qui refusait depuis toujours l'accueil dans les centres d'hébergement ou dans les lits médicalisés (qui lui étaient accessibles vu ses soucis de santé) parce qu'il était agoraphobe et qu'en même temps le fait d'entre seul (dans une chambre) l'angoissait aussi beaucoup. […] Lors de la maraude j'ai pu également visiter 2 centres d'hébergement, ce qui m'a permit de me rendre compte des conditions d'accueil et des moyens mis en place pour les usagers (qui très disparate selon les centres par ailleurs).
Et proposer des places d'hébergement qui sont bien vite remplies. Lors de la maraude, il pleuvait et toutes les places d'hébergement ont été attribuées très vite.
Ce qui m'a marqué durant la double écoute c'est que certaines familles avec plusieurs enfants en bas âge continuent à dormir dans la rue en raison du nombre encore insuffisant de places d'hébergement.
J'ai rencontré un homme qui préférait dormir dans la rue que d'aller dans l'un des centres d'hébergement en raison des nombreux vols et agressions qu'il avait subi là-bas.
Cette nuit m'a permis de comprendre l'organisation et la répartition des places dans les centres d'hébergement.
Peu de signalement et peu d'activité cette nuit là mais ce fût tout de même une belle expérience humaine d'aider les personnes en difficulté et de le conduire vers un centre d'hébergement afin qu'ils soient au chaud et qu'ils s'alimentent.
Les missions sont souvent compliquées car les places d'hébergement manque surtout passée la trêve hivernale.
En cette nuit froide et pluvieuse de février, nous avons quand même du laisser des SDF dans la rue du fait du manque de place dans les centres d'hébergement.
Les 2heures au service de double écoute ont été très dures, quasiment aucunes places d'hébergement même pour les familles avec enfants.
Ma plus grande surprise suite à cette garde reste la décision de l'État de réduire les moyens allouées à l'hébergement d'urgence.
Ce qui m’a plu : Aller voir les personnes, échanger, trouver une place dans un hébergement pour la nuit, expérience de l’equipe Ce qui ne m’a pas plu : assister à un réunion des salariés (1h)
Pendant la double écoute, l'écoutant est souvent obligé de refuser des gens n'ayant qu'un nombre de place d'hébergement très limité, surtout pour l'accueil des femmes.
Leurs missions sont l'accueil de personnes dans les centres d'hébergement , le don parfois de collations mais surtout de soutien auprès des personnes souvent ignorés par le reste de la population .
Les points négatifs de l'expérience : - La double écoute de 2h est assez longue compte tenu des discours qui sont souvent répétitifs ("absence d'hébergement, veuillez rappeler demain") […] Situation qui pourrait se comprendre car chacun mérite d'être mis à l'abri, cependant, ce n'est selon moi, absolument pas le rôle des urgences et des urgentistes de devenir un centre d'hébergement.......
Certaines personnes étaient vraiment enthousiastes en nous voyant, et très reconnaissantes quand on leur trouvait un hébergement au chaud pour la nuit avec un repas et de quoi se laver. Durant ma garde je suis vraiment passée par plein d'émotions : l'incompréhension au début des personnes refusant catégoriquement notre aide, la tristesse et la pitié envers certaines personnes qui nous racontaient comment ils en étaient arrivés à finir à la rue, tout ça contrastant avec la joie ressentie quand on les avait amenés au centre d'hébergement et qu'ils semblaient heureux d'être avec d'autres à déguster un repas chaud.
La double écoute concernait la plupart du temps des demandes d'hébergement ou des informations sur les points d'alimentation. […] En première partie de nuit, nous allions aux adresses indiquées suite aux coups de fil téléphoniques de la régulation : nous avons amené plusieurs sans abris dans des centres d'hébergement et juste parlé avec d'autres qui souhaitaient rester dans la rue.
G à 23h45 qui a appelé le 115 pour une demande d'hébergement en urgence : nous le retrouvons au métro Chateau d'Eau. […] Nous l'emmenons au centre d'hébergement du Samu Social de Montrouge.
J'ai trouvé que l'équipe de la maraude était motivée, et qu'elle avait l'air contente de recevoir des étudiants de médecine pour nous faire partager leur métier et nous expliquer les missions du samu social: principalement celle d'aider les gens à sortir de leur précarité (par exemple: ils ne distribuent pas de repas mais ils leur donne des adresses d'endroits où ils pourront manger, leur trouver un hébergement s'il y a de la place et leur conseiller de voir l'assistante sociale du centre pour essayer de trouver un logement à plus long terme). […] Sinon j'ai pu discuté avec un homme d'une cinquantaine d'année très aimable à qui on a pu proposé un hébergement en centre d'urgence qui à insisté pour y aller par ses propres moyens.
L'ASE ne voulait plus les prendre en charge et le samu social ne savait pas dans quel centre d'hébergement les placer car il est vrai que ceux ci ne sont pas adaptés à des adolescents. En effet, la veille ils avaient fui l'un des centres d'hébergement car ils avaient eu peur et avaient préféré dormir dans une bouche de métro.
Nous avons réussi à convaincre 4 ou 5 personnes en difficulté à venir en hébergement, en l’occurrence au centre de Montrouge. […] Le plus dur est probablement d'accepter leur choix de ne pas vouloir aller en hébergement et de dormir la nuit dehors, sans insister.
J’ai également trouvé intéressant de voir les dispositifs mis en œuvre pour aider les SDF, dont j’ignorais l'existence : bains douches publics, foyers d'hébergement, fonctionnement du 115, hébergements dans les hôtels, livrets d’adresses disponibles dans les mairies, etc. On constate également le manque de moyens, les équipes faisant le maximum malgré les très faibles moyens (notamment places d'hébergement).
En effet, le suivi des appelants, leur histoire ainsi que l’historique de leur hébergement, m’a réellement fait prendre conscience de l’immense précarité. Certaines personnes n’appelant par exemple que pour une avoir une trace dans leur dossier et pouvoir bénéficier d’une place d’hébergement dans les jours à venir seulement, et ce souvent pour une seule nuit.
J' ai ressenti son désarroi et également l' impuissance des écoutants devant ces situations notamment lorsqu'il il ne reste plus de places dans les centres d' hébergement. […] J'ai demandé à visiter l'une des chambres d'un foyer d' hébergement pour mesurer le confort qui reste précaire faute de moyens.
Je ne pensais pas qu'il y avait si peu de places en hébergement d'urgence et qu'autant de demandes étaient rejetées.
La personne qui m'a le plus touché est un homme qui nous attendait à 23h pendant la tournée pour lui trouver un hébergement.
Une découverte des condition d'hébergement proposé au personne sans abri qui sont tout simplement inhumaine.
S'il faut en retenir quelque chose, c'est sans doute que le SAMU social n'a pas pour vocation de sortir les gens de la misère, mais de leur proposer une aide uniquement temporaire (hébergement pour une nuit, soupe, couverture).
Après avoir visité des centres d'hébergement, je comprend que certaines personnes refusent d'y aller.
La première partie double écoute est assez frustrante du fais du manque de place d’hébergement et du peu de possibilité offerte aux appelants.
L'intérêt de cette garde est d'aller à la rencontre des personnes en situation de grande exclusion, parfois des familles, de leur proposer des accueils dans des centres d'hébergement d'urgence, de leur donner des soins d'hygiène, mais surtout de renouer le contact avec eux.
Malgré tout, trois SDF ont été pris en charge dans des centres d'hébergement d'urgence et de soin.
Il est intéressant de constater que ce sont aussi bien des individus seuls que des familles qui appellent le 115 pour trouver une solution d'hébergement pour une nuit ou plus. J'ai eu l'occasion d'écouter un "premier appel" d'une jeune femme isolée qui arrivait tout juste sur Paris sans logement, et que nous sommes ensuite allée chercher au cours de la maraude pour l'emmener dans un foyer d'hébergement pour femme où elle a pu passer la nuit.
J'ignorais qu'il existait des places réservées au samu et des places réservées à d'autres organisations dans les centres d'hébergement (je ne m'étais jamais posée la question, mais en y réfléchissant c'est logique). […] La situation qui m'a le plus marquée était lorsque dans le camion du samu, l'homme que l'on emmenait en centre d'hébergement m'a dit au décours de la conversation "on va partir en normandie avec ma femme et nos deux enfants pendant une semaine.
J'ai appris les critères qui faisaient qu'on octroyait une place d’hébergement à une personne et non pas à une autre. […] J'ai d'ailleurs pu aller voir dans la nuit un centre d'hébergement. […] Dommage que l'aide soit contingentée par les places dans les centres d'hébergement et qu'il faille un quota de nuits dehors pour mériter une place dans un de ces établissements.
- ça été très enrichissant pour moi, même si je m'en doutais, le profil type du sdf n'est pas du tout celui qui est véhiculé dans l'esprit commun : "alcoolique&incurique", bien au contraire cette nuit là j'ai pu rencontré des gens au profil complètement différent, du jeune homme fier qui refuse de parler à sa famille de son problème d'hébergement, à l'habitué de la maison qui "utilise" le samu social comme le taxi le ramenant à son hébergement de nuit, en passant par le refus de contact, le partage d'un café... […] Tous les intervenants que j'ai rencontré, à la fois dans les centres d'hébergement et dans mon EMA, ont été super accueillants, et j'ai vraiment passé une super nuit.
Un médecin a pour devoir de guérir toute personne quelque soit sa situation, plusieurs fois j'ai été l'externe d'un patient logeant dans les centres d'hébergement ou la rue. […] Il n'y a pas que le libéral ou l'hospitalier, de nombreux postes de gynécologue ou médecin généraliste sont en demande dans les centres d'hébergement. […] Aussi, on devrait d'avantage parler de tous ces postes vacants de médecin dans les centres d'hébergement.
Emmener un handicapé et un schizophrène au centre d'hébergement était également une belle première pour moi.
Ça a été très instructif de les voir gérer des situations délicates avec calme et respect, et j'ai pu me rendre compte de ce qu'étaient les centres d'hébergement.
La distribution de nourriture et de couvertures semble être un compromis pour le court terme mais une aide pour l'hygiène, l'hébergement et l'alimentation devrait être étendue car les centres sont éloignés en périphérie et difficile d'accès si on ne peut pas prendre .
J'ai beaucoup appris sur les incohérences des mesures administratives pour accéder à un centre d'hébergement (délai d'un mois, passage aux urgences pour accéder à un centre, obligation d'appeler tous les jours pour avoir une place...), les mécanismes d'exclusion, l'inaction politique face aux sans abris...
J'ai pu découvrir l'organisation des maraudes à travers Paris et du centre d'écoute 115 pour la répartition des logements ainsi que le suivi des personnes faisant la demande d'un hébergement.
J'ai cependant été surprise des moyens dont dispose le samu social, notamment le peu de place d'hébergement et le fait que ce n'est valable qu'une seule nuit, je pensais qu'il proposait des solutions plus durables.
Par exemple, j’ai rencontré une personne qui malgré la possibilité d’avoir un hébergement, revenait systématiquement au même endroit en nous disant qu’il avait peur que les autres associations ne le retrouvent pas à leur passage.
Les maraudes nous montrent les différentes manières d'aider ces personnes, en leur proposant un hébergement d’urgence pour la nuit, un repas ou des vêtements chauds, ou tout simplement en les aidant à renouer le dialogue avec la société et écouter les histoires qu’ils ont à nous raconter.
J'avais déjà fait une maraude avec La Croix Rouge donc j'ai retrouvé le même esprit, la différence c'est que le samu social prend en charge complètement les personnes en les emmenant dans un centre d'hébergement et en réalisant les "évaluations".
L'envie d'aider et l'altruisme des travailleurs contrastent vraiment avec le peu de moyens mis à disposition pour le SAMU Social et le nombre de places d'hébergement très limité par rapport à l'immense demande.
En particulier j'ai eu la chance de pouvoir suivre la démarche d'aide d'un usager (en double écoute puis au travers de l'équipe mobile d'aide (maraude signalement) puis au centre d'hébergement où j'ai pu assister à l'entretien entre la TS et l'usager. J'ai pu entrevoir les difficultés liées au manque de moyens à disposition du samu social (pas assez de places d'hébergement), à l'organisation du "système administratif" trop rigide, trop "catégorisant" qui peut être perçu comme menaçant voire "absorbant" pour certains exclus de la société qui, très au fait du fonctionnement des maraudes, préfèrent souvent s'en détourner au profil de leur indépendance et leur réseau propre, alors même que la mission et le dévouement des personnes travaillant en garde au samu social sont dirigés vers un seul but : l'aide inconditionnelle (en dehors de tout statut) et la réintégration du lien social et sociétal.
C'est tout le rôle du SAMU social par rapport à une misère que la plupart du temps on ignore pour se protéger: aller à la rencontre des plus démunis et leur offrir un hébergement (parfois), un café (souvent) ou une oreille attentive (tout le temps). […] D'autre part, elle permet de voir l'étendue et la complexité des aides sociales qui peuvent être apportées: aides d'états, aides pour la santé, pour l'alimentation, les possibilités d'hébergement, le rôle des associations telles qu'Emmaüs, la croix rouge, l'armée du salut...
Cependant j'ai pu noter un manque de moyens réel (deux centres d'hébergement pour hommes sur Paris, et un seul centre d'hébergement pour femmes) face à une demande importante (plus de 7000 demandeurs d'asile / nuit sur Paris) en dépit d'un système efficace (logement hôteliers, collaboration avec système associatif).
J'ai également été surprise par la possibilité/nombre d'hébergement qui est insuffisant face à une demande de plus en plus importante. […] L'équipe de nuit m'a également fait découvrir les différents lieux d'hébergement de ces personnes sans logement, comme l'établissement ROMAIN ROLLAND, dans quelles conditions est ce qu'ils sont accueillis, pris en charge.
Pour ensuite, dire a ces personnes ayant attendu souvent plus de 30 min, qu'il faut rappeller dans 15 min par manque de place dans les centres d'hébergement... […] On s'arrête, propose un hébergement pour la nuit, une soupe, des chaussettes, un duvet... Ce qui m'a frappé c'est le refus très fréquent d'aller en centre d'hébergement : Les conditions y sont très difficiles, les gens dorment très proches les uns des autres, il y a des vols quasi systématiquement, des bagarres...
J'ai effectué cette garde avec tous mes a priori en tête sur les "gens de la rue ": agressifs, pas propres, mal polis ,sans projets de vie ,ainsi que les idées que j'avais des centres d'hébergement :délabrés, dangereux. J'ai donc appris au cours de ma double écoute que le 115 permet l'accès aux centres d'hébergement dans des situations d'urgence. […] J'ai vu un centre d'hébergement où il est possible de se restaurer, se laver, se détendre ,dormir ainsi que de rencontrer un médecin et un travailleur social.
La nuit au SAMU SOCIAL fut intéressante dans la mesure où l'on pouvait entrer en contact avec les personnes défavorisées, isolées, et nécessitant de l'aide pour un hébergement et pour se nourrir ou même boire. Lors de la double écoute j'ai trouvé important le fait de tenter de répondre aux appels à l'aide de ces personnes bien que malheureusement par rapport au nombre de places disponibles pour un hébergement les moyens étaient très limités et souvent la réponse n'était pas celle à laquelle aspiraient ces personnes. […] Il est cependant dommage d'avoir des ressources limitées pour obtenir un hébergement, ne serait-ce que parce que certaines institutions refusent catégoriquement d'accueillir ces personnes qui sont pourtant des êtres humains comme nous tous, faute d'argent et d'institutions mis en place dans ce but, et malheureusement il reste difficile d'aider ces personnes qui sombrent très souvent dans l'alcool et qui utilisent le circuit du SAMU SOCIAL sur plusieurs années, parfois des dizaines, parfois jusqu'à leur décès.
Il y a des habitués, qui acceptent les repas et hébergement depuis plusieurs mois, des gens qui préfèrent rester dehors avec toutes leur affaires, des gens qui ont clairement besoin de soins medicaux.
C'était très triste de voir à quel point, une prise en charge en hébergement, ne pouvait être satisfaite que pour une partie des demandes.
J'ai visité 2 centres d'hébergement.
Cette garde fut très enrichissante sur le plan humain, très instructives sur le fonctionnement du SAMU social et des centres d'hébergement.
Ce n'est pas facile d'annoncer aux gens que l'on ne peut rien faire pour eux parce qu'il manque des places dans les centres d'hébergement .
La mission samu social tourne autour de l'hébergement des personnes sans-abri, que ce soit au téléphone au 115 ou dans le camion en signalement ou maraude.
Je me suis rendue compte que leur rôle n'est pas seulement de donner hébergement et nourriture, mais aussi et surtout d'être présents pour écouter et discuter avec des personnes, souvent très isolées.
Cette garde au Samu Social a finalement été une expérience plutôt intéresssante d'un point de vue humain, en allant à la rencontre des sans-abris et avec la possibilité de discuter, à la fois dans la rue, dans le camion, ou au sein des lieux d'hébergement.
Nous avons ensuite rencontré plusieurs personnes, majoritairement des hommes seuls, à la recherche d'un hébergement.
L'atelier double-écoute est un peu difficile, il faut prendre du recul sur des situations difficiles pour prendre des décisions très tranchée sur la suite de la prise en charge des gens, car les places disponibles dans les différents centres d'hébergement ne sont pas du tout adaptées à la demande.
J’ai trouvé cette expérience enrichissante, je n’avais jamais eu l’occasion de faire des maraudes auparavant et de côtoyer le milieu difficile de la rue la nuit ; je trouve que le travail des personnes travaillant au sein du samu social est admirable et qu’ils apportent beaucoup aux sans domiciles fixes, que ce soit en leur proposant un hébergement, un repas chaud ou juste de la compagnie.
Lors de la double-écoute, nous avons du décliner de nombreuse demandes d'hébergement en raison du très faible nombre de places disponibles (seulement 7 places pour homme au centre Romain Rolland par exemple).
La double-écoute s'est très bien déroulée et permet de comprendre le fonctionnement des centres d'hébergements, du public prioritaire sur l'hébergement, des différentes catégories de personnes sans-abris (familles avec enfants, personnes isolées, couples).
L'écoute du 115 est difficile, car les opérateurs répondent souvent négativement à des demandes d'hébergement de gens dans le besoin.
Des gens dans la détresse, qui peuvent rester toutefois exigeants sur leur lieu d'hébergement, beaucoup de personnes souriantes, gentilles.
En ce qui concerne la structure en elle même, j'ai trouvé que la double écoute est bizarrement pensée, avec des personnes en attente qui n'obtiennent pas d'hébergement alors qu'elles patientent depuis une heure juste parce qu'elles ont une minute d'avance sur le verdict des places disponibles dans les différents sites d'hébergement.
Les places dans les centres d'hébergement sont limitées et il y a souvent beaucoup d'appels. […] Le Samu Social transporte les personnes jusqu'au centre d'hébergement pour la nuit, peut donner des couvertures/café/eau/chaussettes/nourriture aux personnes en demande, informe, donne des premiers soins infirmiers.
Un signalement par un tiers est fait, l'équipe intervient dans la nuit pour la conduire en hébergement d'urgence et lui expliquer les démarches administratives et possibilités associatives dans son cas. […] Il est intéressant de connaître le fonctionnement du samu social, de pouvoir observer en double-écoute comment gérer les demandes et le relationnel, ou de voir dans les camions en intervention ce qu'il s'y fait, de comprendre comment le travailleur social et l'infirmière travaillent, et de rentrer en contact avec ces personnes en pouvant leur apporter quelque chose (vêtements, couverture, nourriture, hébergement).
Et des hommes et des femmes, dans la rue, plus ou moins forts, que l'on croit seuls, mais que la société n'oublie pas: leur nom, leur adresse, leur age, leurs nuitées en centre d'hébergement, leur repas, leur besoin... […] Et la solidarité des français: proposition d'hébergement à leur domicile, don d'un repas, don de vêtements, mise à disposition de leur salle de bain pour une douche...
L'histoire d'un homme qui courait après notre camion pour nous demander une place pour la nuit dans un centre d'hébergement m'a bouleversé , car malheureusement il n'y avait plus de place et nous lui avons donné un sac de couchage à la place , il était très inquiet de savoir ou dormir . Une autre histoire m'a aussi beaucoup touchée , c'était un jeune homme de 22 ans , à la rue , sorti d'un foyer de province ,qui tous les soirs se battait pour avoir une place dans le centre d'hébergement Romain Rolland .
D'une part j'ai pu comprendre le parcours d'un SDF pour trouver une solution d'hébergement pour la nuit pendant la maraude mais aussi grace à la double écoute j'ai découvert le travail difficile des travailleurs sociaux.
N'ayant pas fait ma garde pendant la période "hiver", le nombre de places d’hébergement était assez limité et nous avons du refuser beaucoup de personne lors de la double écoute, pas facile de dire non à un toit à quelqu’un qui dort dans la rue...
Pour la double écoute, ça devient moins intéressant après 18h30 car c'est le moment où on ne reçoit que des appels de personnes qui recherchent un centre d'hébergement pour la nuit.
J'ai aimé que cette garde me donne l'occasion de découvrir les différents centres d'hébergement, et de discuter avec les gens que nous y avons conduit.
On se rend compte que beaucoup de personnes appellent et malheureusement il y a parfois plus de places disponible dans les centres d'hébergement pour certains.
La seconde partie de garde (avec l'équipe mobile dans le camion) permet de se rendre compte du fonctionnement du samu social: signalements, maraude, visite des centres d'hébergement.
Cette activité d'aide aux personnes en difficultés a été particulièrement enrichissante car : 1) J'ai découvert une nouvelle manière d'aider autrui, qui diffère totalement du cadre hospitalier auquel nous sommes habitué, 2) Cela m'a permis d'avoir un réel échange avec certains des SDF que nous avons accompagné au centre d'hébergement, hors nous avons rarement l'occasion au quotidien de nous intéresser de près à ces personnes qui sont à la marge de la société.
Nous avons maraudé de 21h à 4 h du matin et avons recueilli près de 6 personnes pour un hébergement d'urgence.
Après chaque arrêt ne signifiait pas forcément une place d'hébergement, du coup les gens étaient tristes ou parfois en colère contre ça...
c'est véritablement effrayant de se rendre compte qu'il y a des familles entières à la rue, des migrants pour la plupart et qu'il y a de la place en centre d'hébergement pour à peine 10% d'entre eux.....
Les conditions de vie et d'hébergement précaire des sans abris sont un témoignage réaliste du vécu de centaines de personnes cherchant à s'intégrer.
Cette maraude permet de voir les différentes structures et les aides mises en places pour les sans abris, ça nous permet également de voir qu'on ne peut malheureusement pas régler tous les problèmes faute de place dans les centres d'hébergement.
Les membres du Samu social sont obligés de refuser un nombre très important de demande d'hébergement y compris des demandes venant de femmes enceintes ou avec enfants ce qui m'a beaucoup attristé.
L'équipe était très accueillante mais la nuit s'est limitée à récupérer les personnes signalées pour les emmener dans des centres d'hébergement, parfois sans même discuter avec elles.
Résultat nous l'avons emmené dans un centre d'hébergement où nous avons fait une brève évaluation sociale.
Elle sont rapidement obligées de devoir dire non aux personnes appelant pour un hébergement au vue de la quantité limité des places.
Selon moi, un réseau d'accompagnement pour sortir du cercle vicieux de la rue devrait être priviligié plutôt que la proposition, comme c'est le cas aujourd'hui, d'un hébergement d'urgence une nuit sur 5 dormis dehors.
J'ai été beaucoup touché par un groupe de trois hommes qui nous ont arrêté assez tôt, vers 21h, pour qu'on leur trouve un hébergement pour la nuit.
La double écoute était intéressante, j'ai d'ailleurs pu les aider pour un appel en tant qu'interprète pour une dame qui cherchait un hébergement pour la nuit.
Nous l'avons déposé en centre d'hébergement vers 1h30.
Le coup de feu de 19h15 pour les places dans les lieux d'hébergement montraient bien les difficultés sociales surtout pendant ce moment de grand froid.
J'ai également vu plusieurs centres d'hébergement d'urgence ce qui m'a permis de comprendre un peu mieux de quoi il s'agit.
La double écoute à cette heure ci concerne beaucoup des demandes d'hébergement pour la nuit, et on n'a pas trop de dialogue avec les appelants.
La nuit a été rythmée par de nombreux allers-retours vers les centres d'hébergement qui furent l'occasion de discuter avec des sans-abris dans le camion.
Je trouve juste dommage qu'il n'y ait pas plus de places d'hébergement pour la nuit, les haltes sont une bonne chose mais peu de personnes ont été prêtes à quitter leur duvet pendant la nuit pour une place où ils ne pouvaient pas dormir ...
Ce qui est dommage c'est le manque considérable de moyens : seulement 4 sacs de couchage a donné, peu de plats et surtout très peu de places d'hébergement.
Il y avait peu de personnes qui nous ont été signalées ce soir là, nous avons tout de même accompagné un homme qui nous a fait signe en nous voyant au centre d'hébergement de la porte d'Orléans, que j'ai pu visiter.
En parlant d'histoire, parmi ce qu'il y a de marquant c'est d'aller à la rencontre de personnes qui ne veulent pas forcément d'hébergement mais juste "discuter un peu"....
La double écoute m'a permis de mieux comprendre le processus d'hébergement d'urgences et du 115.
J'aurais personnellement du mal à leur annoncer (de nombreuses nuits d'affilé, pour certains) qu'aucun hébergement n'est disponible pour eux ...
Une pointe de colère et d'injustice de voir toutes ces personnes (seules ou familles) à qui l'on répond "pas de place dans un hébergement ce soir, rappelez demain".
Lors de ma double-écoute, nous avons surtout eu des appels de personnes demandant un hébergement pour la nuit, et malheureusement peu de demandes peuvent être satisfaites. […] Nous avons maraudé, amené des personnes aux centres d'hébergement.
Je suis arrivé vers 18h au standard du Samu où j'ai passé 2h environ en double écoute avec un standardiste, j'ai donc pu découvrir quelques-unes des situations fréquemment rencontrées (clochard "habitué" cherchant un centre d'accueil pour la nuit, femme avec jeune enfant se retrouvant à la rue soudainement et totalement désemparée qui trouveront finalement un hébergement en hôtel, appel de riverain pour apporter de l'aide un SDF qu'il a croisé), j'ai aussi pu découvrir l'organisation du standard, avec 2 "superviseurs" gérant les places disponibles dans les centres et hôtels. […] Dans l'ensemble, nous étions plutôt bien accueillis, j'ai été impressionné de voir le nombre de personnes que connaissait l'infirmière et l'assistante-sociale, nous n'avons emmené que 2 personnes dans des centres d'hébergement, beaucoup ne souhaitaient pas y aller (et les places étaient rares par ailleurs), nous distribuions donc des soupes chaudes et discutions.
Nous avons essayé de le réchauffer puis nous l'avons emmené dans l'un des centres d'hébergement pour la nuit.
Ce stage d'une nuit au SAMU SOCIAL m'a permis de découvrir l'organisation du soutien apporté aux personnes sans abri à Paris: le numéro 115 dont je ne connaissais pas l'existence avant ce stage, le fonctionnement des structures d'hébergement, l'aide apportée aux familles en situation de détresse, les différentes associations (ainsi que leurs missions) existant sur Paris..
Un point de vue plus médical serait souhaitable, comme assister aux consultations spécialisées pour SDF ayant lieu dans les centres d'hébergement.
J’ai pu discuter avec la travailleuse sociale et l’infirmière intérimaire, dont c’était aussi la première maraude, de leur condition de travail, de la difficulté pour les sans abris de trouver une place en centre d'hébergement d'urgence tous les soirs ou une place plus stable et des problèmes sociaux, psychiatriques et d'addiction qui s'accumulent chez ces personnes et compliquent le travail du 115.
Aussi on se demande si le système est bon comme cela, si n'offrir que des solutions temporaires (hôtel, hébergement) à des situations chroniques c'est vraiment rendre service...
Malheureusement, je n'ai pas eu l'occasion d'effectuer de maraude à cause des signalements réguliers mais surtout du temps de trajet entre la localisation des usagers et les centres d'hébergement où ils étaient transportés.
Ensuite nous nous sommes déplacés dans Paris parce qu'il y avait plusieurs signalements, j'ai pu ainsi voir comment agissait le SAMU social auprès des SDF, leur approche, leur manière d'aborder la conversation, de convaincre les gens de dormir dans un centre d'hébergement pour ensuite rencontrer une assistante sociale.
Lors de la maraude nous avons passé beaucoup de temps en camion, le plus souvent pour transporter une personne à un centre d’hébergement.
La mission du SAMU social est d'ordre de l'urgence notamment de la question de l'hébergement.
Concernant ma garde au SAMU SOCIAL de paris le 1er septembre 2017, j'ai tout d'abord pu écouter une travailleuse sociale de 18h à 20h qui orientait des sans abris en quête d'hébergement, les places d'hébergement étaient très limitées et fournies après 19h15 en fonction du nombre de nuit dehors, de l'existence ou non de pathologies chroniques chez le sans abris, et l'existence de danger immédiat pour la personne ou non. […] On a pu ramener en hébergement 4 hommes sans abris, un homme âgé suivi à Saint Anne avec un syndrome cardinal postérieur qui avait donc des difficultés à marcher, deux frères très alcoolisés mais très chaleureux, et un jeune homme de 22 ans avec des antécédents psychiatriques sous curatelle, très touchant, qui avait l'air très fatigué et déprimé. […] J'ai trouvé cette expérience intéressante, dans le sens ou je m'attendais à beaucoup plus d'agressivité de la part de ces personnes en détresse, qui avaient l'air très reconnaissantes de ce que leur fournissait le SAMU SOCIAL on pouvait voir beaucoup de solidarité entre eux, un homme âgé nous a dit de prendre le jeune qui l'accompagnait en hébergement quand il ne restait plus qu'une place par exemple.
J'ai eu la chance de trouver un hébergement à l'ensemble des personnes que nous sommes allés voir, je garde donc de cette nuit là un réel sentiment de fierté envers les intervenants, et je n'ai pas manqué de les remercier pour leur travail.
N'ayant pas trouvé de solution à son problème, les maraudeurs ont tenté de lui trouver une place d'hébergement dans un centre adapté.
Accueil très agréable. 2 choses m'ont particulièrement surprise pendant la double-écoute : -l'écart entre la demande d'hébergement et les places à pourvoir -la diversité des personnes appelant le 115 (personnes jeunes avec parfois un emploi, en cours de régularisation ou régularisées, ou à l'inverse des SDF qui sont depuis plus de 10 ans dans la rue...)
On se rend compte de la difficulté de vivre à la rue, pour la plupart de devoir attendre tous les soirs d’appeler le 115 ou d’attendre une maraude, dans l’espoir d’avoir une des minimes places qui reste dans un centre d’hébergement.
l'insertion en foyer d'hébergement lui sera t-elle bénéfique?
D'un autre côté, le fait qu'un seul centre d'hébergement pour femmes soit disponible est inquiétant surtout du fait que les dangers auxquels les femmes peuvent être exposés dans la rue sont plus nombreux.
Dommage qu'il n'est pas plus de moyens matériels pour pouvoir prendre plus de personnes nécessiteuses, et de ne pas aller plus vers les gens qui sont dans la plus grande précarité, même si le Samu social se veut être un hébergement d'urgence.
Cela m'a également permis de découvrir tout un monde qui m'était inconnu : les centres d'hébergement, les procédures sociales et administratives nécessaires pour obtenir le droit d'asile ou l'accès aux soins, ect.
Au fond, quelques nuits isolées par mois dans un foyer d'hébergement, c'est plus pour se donner bonne conscience que réellement utile pour aider les sans-abri...
La double écoute était vraiment intéressante j'ai beaucoup appris notamment sur les structures d'hébergement d'urgence propose aux sans abris, avant la garde je ne savais même pas ce que cetait le SAMU social c'est pour dire.
Le besoin de papiers d'identité, l'instabilité des conditions de vie, l'insécurité, l'alcool, le moral et le manque de places en hébergement forment un cocktail détonnant qui empêche toute possibilité d'amélioration et certaines personnes se retrouvent à appeler le 115 depuis près de 15 ans sans aucun changement de leurs conditions de vie. Lors des doubles appels, j'ai pu me rendre compte que les "critères" pour obtenir une des places (peu nombreuses) pour un hébergement pour la nuit sont : appeler aux alentours de 19h, ou être malade, ou se faire ramasser par un camion avant 23h.
Et pourtant, ce fut dur d'entendre l'écoutante du 115 répéter qu'ils n'avaient plus de place en centre d'hébergement aux appelants, tant de "demandes non pourvues". […] Que ce soit un bolino ou un café bien chaud, un duvet ou une paire de chaussette, une place en hébergement ou une simple discussion : le constat est clair, l'isolement est violent, le cercle vicieux de la rue est une menace, il faut s'en préserver.
A la fois un retour à la triste réalité du manque de places en hébergement d'urgence, illustré par le nombre de refus de l'opératrice du 115 aux nombreux appels d'usagers de la soirée; et la surprise de voir le sourire et la courage des gens rencontrés dans la rue (parfois toute une famille) qui tiennent le coup et sont reconnaissants du peu de réconfort que nous avons pu leur apporter en passant 5 minutes avec eux et en leur offrant un café.
La maraude était très intéressante, nous avons pu trouver un hébergement d'urgence à plusieurs sans abris, ce qui est satisfaisant.
D'abord le centre des appels qui reçoit les appels des personnes cherchant un centre d'hébergement pour la nuit.
Pendant la maraude, nous avons surtout vu des hommes +- jeunes dont certains ont pu être ramené en centre d'hébergement, passé minuit, bien souvent les usagers renoncent à y aller.
Il n’y avait plus de places en centre d’hébergement, et lorsque nous lui avons proposé de la nourriture, une boisson chaude ou un duvet, l’homme a refusé en nous répondant que nous devrions garder cela pour d’autres personnes qui en avaient vraiment besoin.
La maraude a commencé avec un signalement pour une femme isolée qu'on nous avons ramené pour la nuit au centre d'hébergement de nuit de porte d'Orléans.
La gratitude des personnes que nous rencontrons et que nous avons parfois la chance d'amener dans un centre d'hébergement d'urgence est très agréable.
Ce qui m'a le plus marquée, c'est le manque de places d'hébergement mises à disposition pour le samu social.
Elle m'a permis de mieux comprendre le fonctionnement du Samu Social ainsi que ses différentes missions (écoute, information, orientation, distribution denrées alimentaires, hébergement .... ).
J'ai été triste de me rendre compte que l'alcool étant omniprésent il était presque illusoire de vouloir les sortir de la, et qu'une soupe, un café ou une nuit dans un hébergement pourri est finalement la seule aide qu'on puisse leur offrir.
-Ascenseur émotionnel pendant la double écoute: de la joie à l'obtention d'une place dans un centre d'hébergement à la tristesse voir colère lors des refus.
Cette garde n'a pas été facile tout le temps : je prends pour exemple un jeune homme d'une trentaine d'année souhaitant rentrer à Montrouge (Centre d'hébergement du SS) et n'ayant pas de place.
De même, j'ai déjà eu à plusieurs reprises l'occasion d'être confronté à la vie dans la rue, et cette nouvelle confrontation ne m'a pas apporté beaucoup plus, en dehors de l'organisation du Samu social, du fonctionnement du 115 et de l'hébergement en région parisienne, ce qui me semble quand même suffisant pour justifier cette garde.
Tout d'abord la double écoute, temps ressemblant aux double-écoutes que l'on fait chez SOS amitié et CFCV, mais qui était surtout de la réponse aux demandes d'hébergement pour la nuit...
J'ai été étonnée par l'importance de la demande d'hébergement par les personnes sans domicile fixe et surtout par l'âge de celles-ci qui peuvent parfois être très jeunes...
Ils souhaitaient tous garder leur dignité, expliquant en partie les nombreux refus d'aller en centre d'hébergement.
Tout d'abord l'écoute des appels du 115 m'a fait prendre conscience de la difficulté pour les personnes sans domicile fixe de trouver un hébergement pour la nuit et celle des travailleurs sociaux d'apprendre à ce gens qu'ils devront dormir dehors faute de place...
Ce qui m'a le plus frappé c'est que la plupart ne veulent pas venir avec nous pour dormir au chaud pendant la maraude, généralement ils ont de quoi manger et se couvrir, aidés par les gens du quartier, durant la nuit une seule personne uniquement, qui avait très froid, a été conduit dans un centre d'hébergement.
Beaucoup de mes interrogations à propos des SDF ont trouvé leur réponse auprès de la travailleuse social du standard, de l'équipe du camion et de la visite de deux centres d'hébergement.
C'était aussi l'occasion de visiter un centre d'hébergement d'urgence et de voir comment se réalisait la répartition des places.
Nous avons raccompagnés un SDF dans un foyer d'hébergement.
Une fois sur le terrain, il a cependant été possible de trouver un hébergement aux 2 familles que nous avons rencontrées.
Nous avons rencontré plusieurs personnes dans le besoin et notamment des familles à qui nous avons fournis des repas et boissons chaudes, mais qui ne souhaitaient pas d’hébergement pour la nuit (pour des raisons diverses) .
En effet, j'ai trouvé ça interessant de découvrir les centres d'hébergement dans lesquels ils dorment la nuit.
Au-delà de leur apporter à manger et de leur proposer une place en centre d'hébergement, ils entretenaient un véritable lien social, voire une certaine amitié.
Pendant la maraude nous avons été voir des SDF qui nous avaient été signalés, nous leur avont trouvé une place en hébergement et nous les y avons emmèné.
J'ai pu voir que les places d'hébergement sur Paris était précieuses mais je m'interroge sur la pertinence des orientations téléphoniques et sur le manque de lien entre les équipes du 115 et les services d'urgences médicales.
La nuit au SAMU Social s'est bien déroulée et a été très enrichissante : j'ai pu à la fois écouter l'appel des personnes en détresse et sans hébergement pour la nuit mais également interagir physiquement avec les "usagers" (nom donné à ces personnes sans abri).
J'étais vraiment très choquée du nombre de gens qui appelaient le 115 tous les jours, et surtout du manque de places d'hébergement que le SAMU social était en mesure de proposer, par rapport à la demande.
Lors de la maraude nous n'avons pas eu beaucoup de signalement, j'ai vu peu d'usager mais j'ai quand même pu en accompagner un dans un centre d'hébergement, il était endetté et en pleine procédure judiciaire.
Ce qui semble le plus positif pour la personne prise en charge est la relation humaine, l'écoute, le repas, l'hébergement ...
En effet, il existe bien des centres pour loger la plupart des personnes cependant quand on voit la qualité de l'hébergement à La Boulangerie, on comprend pourquoi tant de monde préfère rester dans le froid au lieu de s'entasser dans un local insalubre et non sécurisé.
Les deux premiers groupes que nous rencontrons ont la chance de trouver un hébergement pour la nuit.
Nous avons réussi, après une bonne heure de dialogue avec un sans abris, à l'emmener dans un centre d'hébergement d'urgence pour la nuit.
Au final on a vraiment l'impression d'apporter une aide concrète à ces personnes, que ce soit sur l'échange social de premier abord avec la discussion et le café, que ce soit sur les propositions de prise en charge des problèmes médicaux, que ce soit sur l'accompagnement des démarches administratives ou finalement que ce soit concernant le but final d'une solution d'hébergement pour la nuit.
Après quelques soupes chaudes ou chocolat apportés aux personnes isolées aussi bien qu'aux familles, nous avons suivi les divers signalements pour amener quelques personnes jusqu'à des centres d'hébergement pour la nuit.
La diversité des appels peut être surprenante et suscite à chaque fois une émotion différente, telle que de la peine avec une touche de colère lorsque les places manquent aux centres d'hébergement et parfois un sentiment partagé lors de l'annonce d'une possible place alors qu'on sait que le même combat des places aura lieu le lendemain. […] Le passage aux différents Centres d'hébergement est aussi très enrichissants et très touchants.
Les signalements et la maraude : Tout simplement incroyable, une capacité à établir le contact, une poignée de main, de l'affection mais pas de pitié, un café chaud, une soupe, éventuellement une place en centre d'hébergement pour la nuit pour les plus fragiles, ou pas... car les places sont chers dans les centres d'hébergement de qualité, et à Paris il n'y en a guerre.
C'était une nuit assez "mouvementée" selon mon équipe : nous avons eu plusieurs signalements que nous avons emmené en centre d'hébergement d'urgence, puis nous avons effectué des maraudes dans le 5e et 6e arrondissement de Paris. […] Cela m'a donné envie de me renseigner davantage sur les modalités nécessaires afin de faire des consultations de médecine générale dans les centres d'hébergement d'urgence pour mon exercice médical futur.
On peut regretter que cet aspect ne soit pas davantage préservé, qu'il n'y ait pas un camion du moins qui y soit exclusivement dédié, car bien souvent, un simple duvet ou une soupe seront aussi importants qu'un hébergement et d'aucuns n'auront pu appeler faute de téléphone, ou faute de force physique et de volonté à se manifester. […] J'ai été étonnée de voir que tous ne souhaitaient pas toujours rejoindre un centre d'hébergement pour la nuit, habitant réellement là où ils campent et habitués à endurer le froid à un point peu concevable.
Lors de la double écoute, mon écoutante a été vraiment très gentille avec moi et m'a bien accueillie, elle a toujours été très professionnelle et à l'écoute de la personne au bout du fil mais j'ai bien compris qu'elle était désabusée d'un système où ils reçoivent toujours plus d'appels, toujours plus de situation de détresse avec de plus en plus de familles et aucun moyen d'y faire face car il y a de moins en moins de place dans les hébergements de nuit et qu'ils doivent trier qui est prioritaire pour un hébergement de nuit. […] Je suis tombée sur une équipe également sympa et accueillante, qui fait vraiment attention aux SDFs croisés dans la rue mais à qui également elle ne peut proposer parfois qu'une boisson chaude ou une soupe et aucune place en centre d'hébergement pour la nuit.
Lors de la double écoute, mon écoutante a été vraiment très gentille avec moi et m'a bien accueillie, elle a toujours été très professionnelle et à l'écoute de la personne au bout du fil mais j'ai bien compris qu'elle était désabusée d'un système où ils reçoivent toujours plus d'appels, toujours plus de situation de détresse avec de plus en plus de familles et aucun moyen d'y faire face car il y a de moins en moins de place dans les hébergements de nuit et qu'ils doivent trier qui est prioritaire pour un hébergement de nuit. […] Je suis tombée sur une équipe également sympa et accueillante, qui fait vraiment attention aux SDFs croisés dans la rue mais à qui également elle ne peut proposer parfois qu'une boisson chaude ou une soupe et aucune place en centre d'hébergement pour la nuit.
Lors de la double écoute, mon écoutante a été vraiment très gentille avec moi et m'a bien accueillie, elle a toujours été très professionnelle et à l'écoute de la personne au bout du fil mais j'ai bien compris qu'elle était désabusée d'un système où ils reçoivent toujours plus d'appels, toujours plus de situation de détresse avec de plus en plus de familles et aucun moyen d'y faire face car il y a de moins en moins de place dans les hébergements de nuit et qu'ils doivent trier qui est prioritaire pour un hébergement de nuit. […] Je suis tombée sur une équipe également sympa et accueillante, qui fait vraiment attention aux SDFs croisés dans la rue mais à qui également elle ne peut proposer parfois qu'une boisson chaude ou une soupe et aucune place en centre d'hébergement pour la nuit.
Lors de la double écoute, mon écoutante a été vraiment très gentille avec moi et m'a bien accueillie, elle a toujours été très professionnelle et à l'écoute de la personne au bout du fil mais j'ai bien compris qu'elle était désabusée d'un système où ils reçoivent toujours plus d'appels, toujours plus de situation de détresse avec de plus en plus de familles et aucun moyen d'y faire face car il y a de moins en moins de place dans les hébergements de nuit et qu'ils doivent trier qui est prioritaire pour un hébergement de nuit. […] Je suis tombée sur une équipe également sympa et accueillante, qui fait vraiment attention aux SDFs croisés dans la rue mais à qui également elle ne peut proposer parfois qu'une boisson chaude ou une soupe et aucune place en centre d'hébergement pour la nuit.
Lors de la double écoute, mon écoutante a été vraiment très gentille avec moi et m'a bien accueillie, elle a toujours été très professionnelle et à l'écoute de la personne au bout du fil mais j'ai bien compris qu'elle était désabusée d'un système où ils reçoivent toujours plus d'appels, toujours plus de situation de détresse avec de plus en plus de familles et aucun moyen d'y faire face car il y a de moins en moins de place dans les hébergements de nuit et qu'ils doivent trier qui est prioritaire pour un hébergement de nuit. […] Je suis tombée sur une équipe également sympa et accueillante, qui fait vraiment attention aux SDFs croisés dans la rue mais à qui également elle ne peut proposer parfois qu'une boisson chaude ou une soupe et aucune place en centre d'hébergement pour la nuit.
Lors de la double écoute, mon écoutante a été vraiment très gentille avec moi et m'a bien accueillie, elle a toujours été très professionnelle et à l'écoute de la personne au bout du fil mais j'ai bien compris qu'elle était désabusée d'un système où ils reçoivent toujours plus d'appels, toujours plus de situation de détresse avec de plus en plus de familles et aucun moyen d'y faire face car il y a de moins en moins de place dans les hébergements de nuit et qu'ils doivent trier qui est prioritaire pour un hébergement de nuit. […] Je suis tombée sur une équipe également sympa et accueillante, qui fait vraiment attention aux SDFs croisés dans la rue mais à qui également elle ne peut proposer parfois qu'une boisson chaude ou une soupe et aucune place en centre d'hébergement pour la nuit.
Lors de la double écoute, mon écoutante a été vraiment très gentille avec moi et m'a bien accueillie, elle a toujours été très professionnelle et à l'écoute de la personne au bout du fil mais j'ai bien compris qu'elle était désabusée d'un système où ils reçoivent toujours plus d'appels, toujours plus de situation de détresse avec de plus en plus de familles et aucun moyen d'y faire face car il y a de moins en moins de place dans les hébergements de nuit et qu'ils doivent trier qui est prioritaire pour un hébergement de nuit. […] Je suis tombée sur une équipe également sympa et accueillante, qui fait vraiment attention aux SDFs croisés dans la rue mais à qui également elle ne peut proposer parfois qu'une boisson chaude ou une soupe et aucune place en centre d'hébergement pour la nuit.
Elle m’a donné énormément d’explications sur les appels, l’hébergement des personnes en difficulté … Aux alentours de 20h, je suis allé à la réunion d’équipe, dans laquelle un briefing sur les signalements de personnes en difficulté a été fait, et où j'ai été présenté au reste de l'équipe. […] Nous lui avons proposé de l’emmener au CHU (centre d’hébergement d’urgence) Romain Rolland pour passer la nuit, ce qu’il a accepté avec joie.
Cette garde m'a permis de mieux connaître les différentes ressources dont on dispose pour aider les personnes en grande détresse sociale, notamment l'existence de nombreux centres d'hébergement, ce qui m'était jusqu'alors assez étranger.
De plus l'équipe avec laquelle je suis partie en maraude était très sympathique, je me suis sentie bien intégrée et ils m'ont expliqué tout le fonctionnement du SAMU social, de la double-écoute jusqu'aux centres d'hébergement.
De discuter avec eux, de comprendre leur mode de vie, pourquoi ils refusent les soins parfois ou même l'hébergement, de visiter les foyers dans lesquels ils peuvent dormir.
On reçoit un signalement d'un homme qui ne souhaite pas d'hébergement pour la nuit, mais juste que le SAMU SOCIAL passe le voir, pour un café peut être, ou une soupe, ou juste discuter.
Notamment lors de la visite de "la boulangerie" : Un centre d'hébergement qui ressemble plus à une bétaillère qu'à une structure pour personnes humaines : Aucun travailleur social ou personnel médical; seuls quelques agents de sécurité, qui font régner l'ordre de façon non conventionnelle.
Au cours de ma garde j'ai eu l'occasion de voir et de visiter plusieurs lieux d'hébergement qui sont proposés aux gens de la rue et c'est probablement la première fois que j'ai écouté ainsi que parlé à des personnes vivant sur la rue.
et pourtant, si certains acceptent d'aller pour une nuit dans des centres d'hébergement, d'autres refusent de peur de s'y faire voler et demanderont davantage un sac de couchage (que certains se feront voler la nuit suivante).
D'une part, il m'a donné un aperçu de l'activité du SAMU social bien plus variée et complète, qu'une simple distribution de nourritures, couvertures ou hébergement d'une nuit aux personnes sans abris.
Cette nuit au Samu sociale m'a été très bénéfique dans le sens qu'elle m'a permis de prendre réellement conscience des difficultés que rencontrent les sans-abris dans leur quotidien, que ce soit la violence, les vols ou les problèmes pour trouver un hébergement pour la nuit.
Ils m'ont même donné envie de faire partie de l'une de ces équipes et je me suis promis de faire des vacations en tant que médecins plus tard dans les centres d'hébergement.
Nous n'avons pas rencontré d'enfants ce soir-là, mais des hommes tout autant en difficulté, isolés, à qui nous avons "le luxe" de pouvoir proposer un repas et un hébergement, si précaires soient-ils.
J'ai pu découvrir les conditions dans lesquelles sont accueillis les sans abris notamment en visitant un centre d'hébergement d'urgence à Montrouge.
Lors de la double écoute, j'ai été étonnée et triste de voir le nombre de refus d'hébergement en raison du nombre limité de places (25 places qui partent en 10 min à peine pour un centre par exemple), alors que tout le monde mérite une place au chaud et un endroit correct pour dormir et réaliser ses soins d'hygiène.
Malheureusement, en ce moment, il est quasiment impossible de trouver une place dans un centre d'hébergement.
Le manque de places dans les structures d'hébergement force à prioriser les demandes.
Cette garde a commencé par la double écoute qui m'a fait prendre conscience de la quantité de personnes en demande d'hébergement pour la nuit et de l'âge parfois élevé de plusieurs couples à la rue, avec des problèmes de santé.
J'ai aussi été touchée par ces nombreux appels de personnes demandant un hébergement pour la nuit, alors qu'il n'y a que très peu de places disponibles.
Beaucoup de personnes ne savent pas qui appeler en cas de besoin d'hébergement ou en tant que témoin d'une personne ayant besoin d'aides.
Tout d'abord la double écoute qui m'a permis de comprendre là système de fonctionnement des foyers d'hébergement et la dure tâche des personnes qui doivent accepter ou bien refuser les appels de détresse.
Cependant, à partir de 19 h (soit la moitié du temps de la double écoute), appels de personnes "habituées" qui ne parlent pas réellement d'eux, mais qui savent que c'est à cette heure là qu'ils peuvent avoir une place d'hébergement dans un centre pour la nuit. […] Je ne suis donc pas allée dans un centre d'hébergement, et je n'ai pas pu vraiment m'entretenir avec des sans abris..
Je suis de nature curieuse et ouverte à tout, mais à 4h30 du matin, dans le froid depuis 30 min avec l'infirmière, la travailleuse sociale et l'ambulancier, à essayer de convaincre un sdf de venir avec nous au centre d'hébergement alors qu'il ne veut pas en entendre parler, puis finir par se faire copieusement insulter n'est pas vraiment ce que j'appelle une expérience enrichissante... […] J'ai cependant appris avec étonnement que beaucoup de sdf refusent d'aller en centre d'hébergement, ce que j'ai eu du mal à comprendre.
Je me suis confrontée aux réalités auxquelles les gens de la rue se trouvent chaque jour, les difficultés qu'elles peuvent rencontrer pour trouver un hébergement. […] Or le nombre de places en hébergement est extrêmement faible de 7 à10 places maximum par nuit pour un nombre exponentielle de demande.
Nous avons passé beaucoup de temps avec lui afin de lui trouver un hébergement.
D'abord le tri entre les différents appels, les familles prise en charge à part et les autres puis les horaires auxquels il est nécessaire d'appeler en fonction de l'hébergement qu'on désire.
J'ai eu la chance de pouvoir visiter deux centres d'hébergement différents, Montrouge et la Boulangerie, et de pouvoir les comparer.
Des cas qu'un étudiant en médecine voudrait envoyer aux urgences sont seulement mis dans un centre d'hébergement avec une consultation chez le médecin pour le lendemain matin : "Ne pas essayer de jouer les Zorros" d'après l'équipe, à trop vouloir en faire on arriverait à rien (l'attente trop longue aux urgences ferait partir le patient et il ne serait pas soigné).
J'ai été touchée de voir à quel point les équipes du samu font le maximum pour trouver les meilleurs hébergement possibles.
Les missions du SAMU social sont multiples: - permettre aux sans abris de passer la nuit dans un centre d'hébergement, - leur fournir les coordonnés d'associations distribuant gratuitement des denrées alimentaires, - leur apporter des soins médicaux de premiers secours et les orienter si besoin dans des structures médicales
Cette rencontre m'a beaucoup touchée, elle a refusée d'aller dans un hébergement disant que ce n'était pas sa place et ce fut très dur de repartir en la laissant seule sous cette abri-bus.
J'ai vu de tout: des sdf qui ne voulaient pas d'aide, d'autres avec qui on pouvait parler des heures et il y en avait même un qui a pleuré car on lui a permit de trouver un hébergement pour la nuit..!
D'abord faire la double écoute permet de rapidement comprendre l'organisation des places en centre d'hébergement d'urgence.
Après cela, nous avons apporté de l'aide à plusieurs SDF en leur offrant des boissons chaudes ainsi qu'un hébergement pour la nuit dont une famille constituée d'une mère et de son enfant qui m'ont particulièrement touchée par leur courage malgré toutes les violences qu'elles ont pu subir durant leur parcours migratoire et leurs nombreux rendez-vous médicaux en conséquence de celles-ci.
Aller au contact des gens vivant dans la rue, les écouter leur parler, tenter de trouver une place d'hébergement le cas échéant...
Ils ont finalement décidé d'appeler la BSPP car plus aucune place d'hébergement n'était disponible pour cette nuit (avec beaucoup de réticence car apparement les relations sont apparement assez tendues avec les pompiers).
Je parle non seulement de la misère des personnes dans la rue mais également de la misère du SAMU Social pour trouver des places d'hébergement, qui sont à la fois extrêmement limitées et pas forcément adaptées (beaucoup préfèrent dormir dans la rue que dans ces foyers insalubres et parfois dangereux : bagarres, vols ...). […] On a trouvé quelques places d'hébergement, donné quelques boissons/couvertures. […] Ils sont la représentation de la bonne conscience de la société, histoire de dire "on n'est pas des animaux, si un homme dort dehors on lui propose un hébergement dans la mesure du possible et 2-3 bricoles".
Tout d'abord, j'ai effectué la double écoute et j'ai découvert comment les fonctionnaires recueillaient les demandes d'hébergement, puis la coordination et l'attribution ou non de places dans les centres. […] Elle a accepté facilement de nous rejoindre, elle parlait peu français mais j'ai pu avoir une petite conversation avec elle le temps d'arriver au centre d'hébergement.
Au final, cette garde a été formatrice, j'ai pu découvrir quelles étaient les possibilités d'hébergement pour les sans abris, de la boulangerie à Romain Rolland, et du nombre de demandeurs d'un abri malgré le faible nombre de place.
J'ai été tout d'abord déconcertée par le nombre d'appel au 115 et le si peu de place dans les centres d'hébergement, qui est vraiment dérisoire par rapport à la demande.
Je pense notamment à une personne âgée que l'on a rencontrée, dans une situation très difficile depuis plus de trois ans, mais très digne et indépendante, refusant la moindre aide (un hébergement, ce qui en fonction des cas peut se comprendre, mais même une boisson chaude ou une couverture).
Mm si les moyens et les solutions du samu social sont insuffisantes puisqu'en général ce n'est que pour une nuit ou il n'y a plus de p lace pour un hébergement ils apportent du baume au coeur malgré toute cette pauvreté. ..
(très peu de place est disponible en hébergement par rapport à la demande).
La partie écoute téléphonique était paradoxalement pour moi la plus intéressante bien que ce soit la plus courte ou on apprend un peu les systèmes d'hébergement et leur fonctionnement .
Je pense que le Samu social joue un rôle très important en ce qui concerne la possibilité de réinsertion sociale des personnes se retrouvant obligés de dormir dans la rue pour diverses raisons, qu'ils soient au chômage ou non, en situation régulière ou non : les maraudes et les différents services d'hébergement, centres de bains-douches, distribution de repas, accueil de jour et lits infirmiers permettent un suivi de ces personnes et semblent leur apporter des solutions pour les sortir de leur situation précaire et permettent de se préoccuper de leur santé.
Nous avons également été à la rencontre de ceux qui s'étaient déjà aménager un semblant de lit préférant la rue aux centres d'hébergement d'urgence, qui leur a laissé un goût amer suite à une mauvaise expérience.
Pendant la maraude c'est la même chose qui m'a frappé , le profil des gens qu'on a aidé à trouver une place dans un centre d’hébergement , des hommes et des femmes de 19 à 40 ans propres , bien habillés , très polis ( même ceux qui étaient un peu alcoolisés ) Ce fut une expérience de plus qui m'a permis de réaliser pendant une nuit la détresse dans laquelle ces gens peuvent vivre, les demandes très variés et la difficulté des travailleurs du samu social tant matérielle qu'humaine .
Lors de la double-écoute, le téléphone n'a cessé de sonner, et difficile de refuser parfois un hébergement car les places ne sont pas assez nombreuses (ou les gens dehors trop nombreux...).
Un verre de soupe, un hébergement pour la nuit, un entretien avec l'assistant social, un autre avec l'infirmière.
La visite du centre de Montrouge a été un plus pour moi afin de réaliser combien les conditions de l'hébergement d'urgence était difficile.
Peut être parce que toutes les solutions pour ces individus, qui étaient connus du Samu Social, avaient déjà été explorées ou que tous les moyens d'hébergement étaient pourvus cette nuit là.
J'ai beaucoup de respect pour les personnes engagées dans le Samu social, leur travail peut parfois être dur (par exemple, lorsque les sans abris apprennent qu'ils n'auront pas de place dans un hébergement pour la nuit, et qu'ils se mettent en colère), mais c'est un travail utile et humain.
J'ai trouvé la double écoute très interessante mais également très frustrante car la plupart des personnes appelant le 115 sont à la recherche d'un hébergement d'urgence pour passer la nuit, or le nombre de places disponibles est bien évidemment limité et toute la difficulté réside donc dans la prise de décision quant à la qualité de prioritaire de l'appelant.