Une première experience tres enrichissante; Je n'avais jamais silloné les rues de Paris ainsi: apporter de l'aide; accepter le refus de l'aide; discuter de tout et de rien; rentrer dans une maison sans mur, ni porte, ni fenetre...
J'ai beaucoup appréciée cette expérience au sein du Samu Social, ce qui m'a le plus étonné étant le refus de certaines familles ou SDF d'accepter un logement pour la nuit, préférant rester dehors malgré le froid.
La nuit avait été très intéressante car j'ai pu constater que beaucoup de personnes sont dans le refus de recevoir des aides.
Le souvenir le plus marquant restera, malheureusement, cette situation plus qu'aberrante et inadmissible aux urgences d'un hôpital privé de Paris : refus de prise en charge de patients graves, maltraitance, exclusion et refus d'orientation vers un CH de l'aphp.
Elle permet d'avoir un autre regard sur les sans abris que celui qu'ont certains médecins des urgences ("encore un sdf qui a picolé") Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait autant de refus de soins, je pense notamment à un homme qui avait tellement d'ascite qu'il n'arrivait plus à marcher et était dyspnéique au moindre effort
En effet, lors de la double écoute, beaucoup d'appel aboutissaient à des refus à cause du manque de place dans les centres d'accueil.
Je me suis senti à la fois utile et impuissant notamment face à certains refus d'assistance.
Les refus étant dus à de la méfiance pour certains, et à un refus d'aller dans certains centres pour d'autre. La petite fierté que j'ai eu, c'est d'avoir amener un jeune homme de 25 ans qui ne souhaitait pas de notre aide et disait ne plus avoir confiance dans le 115 à prendre un café avec nous, puis une soupe, puis un bolino, et de fil en aiguille nous l'avons amener à nous accompagner jusqu'à un centre d'hébergement où il a pu dormir au chaud, alors que l'on s'apprêtait à céder à son refus et reprendre la route. […] En effet, la principale cause de refus de notre aide en maraude ou en double écoute était le manque de sécurité dans certains centres (violence, vol...)
Ce qui a été le plus dur c’est de sentir que malgré la douleur et le froid on a pu essuyer enormément de refus de mise a l’abri et la difficulté de malgré tout respecter leur choix.
Malheuresment j'ai evidamment assisté à des refus de prise en charge parcque manque de place.
L'image de cette soirée qui restera ancrée dans ma mémoire est celle d'un homme passant sa nuit dans une cabine téléphonique, le ventre dilaté par l'ascite, la saleté de son corps, sa détresse et ses paroles exprimant la cause de son refus d'aide : avoir le sentiment de contrôler sa vie et ne pas être dépendant.
Et leur refus d'accepter l'aide peut laisser perplexe.
Que ce soit par la double écoute ou dans la rue avec l'équipe mobile, les difficultés sociales de ces personnes s'expriment de manières variées: par le refus de toute aide, l'agressivité, mais majoritairement par la sollicitude, la gentillesse, ou encore l'humour.
Les foyers sociaux semblent être des lieux où le confort est très supérieur à celui de la rue mais où l'insécurité et le vol font loi, ce qui explique le refus des personnes à aller dans ces lieux.
D'autres encore finissent par ne plus solliciter le 115 à cause de nombreux refus ou d'un retour à la situation initiale le lendemain après avoir eu une place pour la nuit dans un foyer.
A la fois un retour à la triste réalité du manque de places en hébergement d'urgence, illustré par le nombre de refus de l'opératrice du 115 aux nombreux appels d'usagers de la soirée; et la surprise de voir le sourire et la courage des gens rencontrés dans la rue (parfois toute une famille) qui tiennent le coup et sont reconnaissants du peu de réconfort que nous avons pu leur apporter en passant 5 minutes avec eux et en leur offrant un café.
J'ai d'abord été surpris par le refus de certains SDF qui ont refusé de quitter leur "chez-eux", cela m'a amené à réfléchir sur le libre-arbitre et l'importance de ne pas juger les gens sur leurs choix.
Et pour la double écoute, le nombre de demande frise le nombre de refus.
-Ascenseur émotionnel pendant la double écoute: de la joie à l'obtention d'une place dans un centre d'hébergement à la tristesse voir colère lors des refus.
Ils souhaitaient tous garder leur dignité, expliquant en partie les nombreux refus d'aller en centre d'hébergement.
Je voyais dans leur refus essentiellement de la politesse. […] Même si ce n'est pas un refus de manger, c'est quand même un refus de quelque chose et il faut en tenir compte. Si nous ne tenions pas compte du refus, nous imposerions à l'autre ce qu'on pense être des bénévolences, nous violerions la liberté de l'autre à avoir leur propre opinion sur leurs propres intérêts.
J'ai été marquée par l'énergie déployée par les écoutants, malgré le nombre de refus d’hébergement qu'ils étaient contraint d'exprimé par le nombre limité de places. […] Comprendre les différents enjeux, ressentir les difficultés des usagers, et des travailleurs face à des nuits froides, pluvieuses, des refus de prise en charge de certains services d'urgence, du mépris de nombreuses personnes envers ceux qui n'ont pas de domicile est essentiel au sein de nos études.
Lors de la double écoute, j'ai été étonnée et triste de voir le nombre de refus d'hébergement en raison du nombre limité de places (25 places qui partent en 10 min à peine pour un centre par exemple), alors que tout le monde mérite une place au chaud et un endroit correct pour dormir et réaliser ses soins d'hygiène.
J'étais étonné de voir qu'il y avait autant de refus.
Le luxe d'une nuit de répit n'est accordé qu'aux plus fragiles Parfois ce n'était pas eux qui se heurtaient à un refus, mais nous.
La garde a commencé par une double écoute au 115 qui m'a perturbé sur plusieurs points : - le nombre aussi faible de places d'hébergement libres en centre - le refus d'hébergement avec écoutante expliquant qu'on ne peut pas proposer un hébergement plusieurs nuits d'affilée ou du moins, que ces personnes ne sont pas du tout prioritaires - le nombre de places d'hébergement plus faible attribué aux femmes. […] Cette garde ne m'a pas beaucoup plu, dans le sens où les conditions étaient difficiles (froid++), l'équipe un peu conflictuelle, et de m'apercevoir des failles réelles du système (refus d'hébergement, visite de certaines personnes parfois très expéditive..) mais elle reste utile et doit être préservée car les qualités humaines des médecins sont primordiales.
Les nouveaux appelant s'énervent et ne comprennent pas qu'on ne puisse pas leur donner une place, les habitués quand à eux ne s'opposent pas à ces refus, c'est leur quotidien..
J'ai encore du mal a comprendre cette attitude de refus mais j'ai accepté qu'on ne pouvait pas les forcer a venir avec nous .
Aller voir les gens, être dans le contact, proposer toute l'aide que l'on peut apporter, même si parfois il faut faire face à des refus...
Tout d'abord lors de ma double écoute j'ai été particulièrement choquée par le nombre de refus, notamment des familles, dû au manque de places.
Espoir car j'ai pu me rendre compte à la fois sur la double écoute et le terrain l'espoir des défavorisés d'être accueilli à tout prix dans un centre; le refus suite à des fautes de place me faisait la plupart du temps de la peine.