D'un point de vue plus égoïste, cette expérience permet de réfléchir tout simplement au confort de vie dans lequel nous évoluons et que tout le monde n'a pas la chance d'avoir.
Certains, deviennent des habitués, et nous leur rendons j visite simplement pour prendre de leur nouvelles, savoir si tout va bien.
Certains reconnaissent le camion, l'arrêtent pour demander à manger , des vêtements , une place pour dormir ou simplement pour discuter un peu, car le but des maraudes n'est pas juste l'aide alimentaire ou matérielle mais aussi le maintient d'un lien social.
Une nuit d'hébergement, un repas chaud le soir et un petit déjeuner le matin ou bien une paire de gants et un café ou simplement une oreille tendue sont certainement trop peu en comparaison de leur besoin mais sûrement bien plus que des regards méprisants, des insultes ou des préjugés non mérités dont sont victimes au quotidien ces sans abris que personne n'ose regarder droit dans les yeux, d'humain à humain.
Les équipes sont très sympathiques, je regrette simplement le manque d'informations au préalable fournies sur les différentes formations suivies par les métiers qui constituent l'équipe (notamment le métier d'éducateur social et les nuances inter-professionnelles dans la catégorie des travailleurs sociaux).
Tout simplement.
J'aimerais simplement faire remarquer une chose.
J'ai eu l'occasion d'entendre (lors de la double écoute au 115), puis de rencontrer des gens, de 20 à 60 ans, parfois possédant des diplômes, qui ont travaillé, et qui ont simplement "tout perdu" rapidement.
Cette double écoute m'a également montrée que le role des personnes recevant les appels etait non seulement de trouver un logement mais aussi de prendre des nouvelles, de s'enquérir des problèmes de santé ou tout simplement de parler...
Mais j'ai eu la chance pour ma part de faire ma maraude avec une infirmière qui était la depuis très longtemps et qui n'avait rien perdu de sa gentillesse, amabilité et chaleur réconfortante envers les sans abris que nous prenions en charge ou avec qui nous allions simplement discuter.
Je les considérais pas comme des SDF simplement, j'ai appris leur nom, leurs histoires, leurs habitudes, on échange des sourires, une poignée de main, on prend un café.
Cela m'a permis de porter un autre regard sur ces personnes vivant en marge de la société : ce sont des personnes qui nous entourent au quotidien mais on tendance à disparaître ou se fondre dans la masse à la lumière du jour, ou alors auxquelles on ne prête simplement pas attention...
Pour quelques instants la distance était abolie, on n'était simplement deux humains.
Tout simplement merci pour cette expérience.
Les signalements et la maraude : Tout simplement incroyable, une capacité à établir le contact, une poignée de main, de l'affection mais pas de pitié, un café chaud, une soupe, éventuellement une place en centre d'hébergement pour la nuit pour les plus fragiles, ou pas...
Nous sommes allés dans le 20ème arrondissement de Paris, à la recherche de personnes en difficulté, qui auraient besoin d’être hébergées pour la nuit, d’un contact humain, ou simplement d’un café.
Puis lors de la maraude, j'étais assez méfiante, je n'osais pas aller vers les SDF au début, car j'avais une certaine appréhension, peur de ne pas savoir quoi leur dire, peur qu'ils soient agressifs, peur de les déranger dans leur chez-soi, puis au fil de la nuit, j'ai vu que c'était des gens, remplis de gentillesse et de courage,qui ne se plaignaient pas, malgré tous les maux qui leur tombaient dessus, ils acceptaient leur sort, simplement.
Le personnel aidant du Samu Social peut par le bias d'adresse, de conseils ou simplement d'écoute aider les SDF mais cela ne procurent pas une stabilité au long terme.
Même si je pense que les lignes téléphoniques d'aide et de conseil (SOS Amitié, CFCV...) permettent d'apporter de l'aide aux gens, le fait de les rencontrer, de les accompagner dans des centres, de leur donner à manger, à boire ou même simplement de discuter avec eux permet de rendre l'action beaucoup plus concrète.
J'avais bien en tête les camions qui sillonnent les rues de paris la nuit pour proposer une place la nuit, une couverture , un café ou tout simplement venir au contact des gens pour leur parler un peu, en revanche j'ai découvert l'existence des centres de jours avec toute l'assistance médicale, juridique, sociale qu'ils offrent.
J’ai été particulièrement choquée par la situation des femmes sans-abris ; elles sont bien moins touchées par la précarité que les hommes, c’est pourquoi les centres d’accueil leur réservent bien moins de places, et celles-ci sont donc rapidement prises, d’autant plus que le nombre de femmes dans la rue est actuellement en augmentation… C’était vraiment très dur de devoir annoncer à de petites mamies de 70 ans qu’elles allaient devoir passer la nuit dehors, par le froid qu’il faisait, car il n’y avait tout simplement plus de places pour elles… En résumé, c’est une expérience que je recommande à tous, elle permet d’ouvrir les yeux sur la misère qui existe dans notre société, réputée pourtant pour sa puissance économique.
L'aide peut simplement consister en un café, une soupe, ou un repas chaud s'ils n'ont pas mangé de la journée, mais aussi des vêtements et sous-vêtements ou encore un duvet.
La double écoute nous permet d'être confronté aux gens qui doivent appeler le 115 pour trouver un abri la nuit, aux gens qui sont défavorisés et appellent pour avoir du soutien, de l'aide pour trouver où dormir, où manger, où se laver, ou simplement, où être écouté.
Cette expérience va me marquer, j'en suis sûre, pour le restant de mes études, de ma carrière médicale et de ma vie privée, tout simplement.
J'ai cependant été frustré de voir que nombre de demande n'aboutissaient pas et stupéfait de comprendre au téléphone que des familles passaient littéralement leur journée entière à tenter de joindre le 115, sursaturé d'appels, comme on le leur demande dans le seul vague espoir de voir leur dossier priorisé, ils deviennent esclaves du système destiné à les aider, ne pourraient ils pas simplement se signaler via une application plutôt que d'appeler sans espoirs pour la nuit qui vient?
Enfin, il existe tout simplement un problème de financier , qui ne risque pas de se résoudre en cette periode de crise .
Elles m'ont invité à poser des questions mais lorsque j'en posais elles feignaient ne pas avoir entendu, seul le chauffeur me répondait et elles ponctuaient simplement les réponses de commentaires hautains et vexants.
On repart pour un peu de maraude après une pause assez tardive, de nouvelles rencontres marquantes, de ceux qui font signes au camion pour obtenir un café ou un sac de couchage à ceux qui ne veulent pas être dérangés ou encore certains qui veulent simplement discuter un petit peu.
Il y a particulièrement une réponse qui était touchante car quand il a été dit à cette femme qu’elle ne pourrait pas être hébergée, elle a simplement dit « d’accord, je comprends, merci.
En deuxième partie de nuit, après avoir pris « dîner » aux alentours de 2h du matin, nous avons patrouillé jusqu’à 5h dans toutes les rues du secteur où nous étions affecté à la recherche d’une situation inhabituelle chez des personnes n’ayant pas d’endroit où dormir et nécessitant une prise en charge spécifique ou tout simplement créer un contact humain.