Ce même centre d’accueil (non médicalisé) et notre EMA avions donc 2 solutions : le garder et lui donner une chambre ou le mettre dehors pour ne pas prendre sa responsabilité.
Il faut savoir à la fois être chaleureux et savoir garder de la distance pour ne pas se laisser submerger.
La plupart de ceux que l'on a rencontré gardaient le sourire et arrivaient à le communiquer malgré leur situation.
En une maraude on a vraiment le temps de voir pleins de choses et d'avoir une bonne vision du rôle du SAMU Social et du lien étroit qu'il entretient avec le milieu médical, j'en garderai un très bon souvenir.
On se rend compte de la grande diversité des personnes qui contactent le SAMU Social, de même que celles rencontrées dans la rue: ce qui m'a frappé, c'est que certaines de ces dernières personnes ont un salaire certes précaire mais stable et gardent un contact social important (contacts réguliers avec des habitants), mais ces personnes font partie malheureusement d'une grande minorité qui souhaite s'en sortir.
Même si sur le plan de la "médecine pure" cette garde au SAMU Social s'est avéré inexistant dans mon cas, je pense que cette garde est utile ne serait-ce que pour "garder les pieds sur terre" dans le reste de nos études puis dans notre pratique future.
Elle nous permet de garder les pieds sur terre, de faire preuve d'empathie et de tolérance, de ne pas oublier qu'un simple sourire et une poignée de main peuvent faire beaucoup de choses.
Celui-ci gardait des affaires d'un ami, et pour cette raison il a gentiment refusé notre proposition.
J'ai aussi pu assister à quelques habitués, qui pour certains en pousuivant leurs rêves n'ont pas forcément les moyens pour de s'offrir un logement, gardent tout de même le sourire devant nous et ne demandent pas plus qu'une petite soupe pour faire face à la nuit un peu fraiche.
En discutant quelques peu avec lui je suis stupéfait de remarquer que malgré le fait qu'il soit en situation irrégulière de puis plus de deux ans, malgré le fait qu'il vive dans la rue depuis tout ce temps, ce jeune gardait son air jovial et sa bonne humeur.
Je trouve que la répartition du temps des "activités" de la garde est bien : 2h de double écoute puis le reste du temps avec l'équipe mobile car je pense que c'est plus intéressant de voir réellement sur le terrain les actions du samu social (mais qu'il faut quand même garder un peu de double écoute !).
Enfin dans un deuxième temps je garderai à l'esprit l'importance de considérer ces personnes marginalisées du "monde de la rue" pour leur passé parfois très lourd et leur courage de continuer à essayer de s'en sortir et de se reconstruire.
Enfin dans un deuxième temps je garderai à l'esprit l'importance de considérer ces personnes marginalisées du "monde de la rue" pour leur passé parfois très lourd et leur courage de continuer à essayer de s'en sortir et de se reconstruire.
En ce qui concerne la garde en elle-même, j'en garderai un souvenir fort et ému.
Aujourd'hui je ne sais pas si il a effectivement garder les affaires de son compagnon de fortune.
Elle était revenue d'un coup à la vie et a voulu nous offrir en remerciement des bijoux en argent et corail qu'elle gardait dans ses sacs.
Pour ma part, elle a éclaircit une vision que je voulais garder floue - consciemment ou non : celle de tendre la main vers l'autre sans en avoir peur ...
Malheureusement, il y a un nombre très limité de places et l'écoutant avec qui j'étais m'a expliqué qu'il fallait parfois refuser des places à certaines personnes pour les garder pour des personnes plus vulnérables qui appellerait certainement après.
Ne pas se laisser aller à ce même cercle ça commence par prendre soin de soi, se respecter, prendre une douche régulièrement, laver ses affaires, bouger, lire, garder contact avec le monde.
Une autre personne était un jeune homme rencontré dans un foyer où nous emmenions plusieurs personnes, jeune homme qui avait fini par faire connaissance avec les équipes, qui réussissait à garder son humour et son optimisme malgré cette situation difficile.
L'assistance sociale a su gardé son calme et a pris le temps et le recul nécessaire pour prendre en main la situation en accordant à la femme quelques heures pour quitter les lieux et aller se mettre au chaud avec ses enfants sous peine qu'on les lui retirerait, après déjà plusieurs avertissements.
Avant la garde,je voyais les sdf comme des personnes alcoolisées,agressives,exclus de la société et n'ayant plus grand chose d'humain et je me gardais bien de croiser leur regard dans la rue.
Elles restent généralement en groupe pour leur sécurité et garder le moral.
L'un d'entre eux par exemple était en train de jouer aux cartes avec un habitué à la terrasse d'un café, un autre nous parlait de son ex, de comme c'était bien qu'ils s'entendent bien car c'était pas évident pour les couples séparés de garder de bon contacts, puis nous parlait de ses enfants...
Je garderai de cette nuit une très belle expérience humaine, où j'ai effectué des rencontres très enrichissantes avec l'équipe du SAMU social mais aussi avec les usagers, qui possèdent tous une histoire personnelle particulière.
Pour ne citer que quelques exemples de ce que m'a apporté cette expérience de confrontation à la réalité et d'interaction directe avec des personnes vivant dans la rue, je mentionnerais les points suivants : 1) l'impact émotionnel fort et marquant à long terme (en écoutant un jeune homme "tombé à la rue depuis très peu de jours" me raconter son histoire, sa situation, son désarroi à faire la manche pour la première fois, son épuisement à n'avoir trouvé le sommeil nulle part depuis 4 jours, etc...j'ai été profondément touchée, pour ne pas dire bouleversée, et j'ai le sentiment qu'un souvenir marquant comme celui-là, avec la charge émotionnelle qui y est associée, gardera longtemps -toujours ?
On leur parle parfois mal, mais ils gardent toujours le sourire et restent patients.
Je ne pensais pas que tous les appels seraient listés par personne pour permettre de garder une trace des demandes d’hébergement.
D’autre part, les rapports avec son mari n’étaient pas clairs, elle semblait être dans une situation de séparation familiale et souhaitait garder la discrétion à ce sujet.
Quand l'équipe est arrivée, ils étaient collés serrés les uns contre les autres pour se garder au chaud, à l'entrée d'un immeuble, pour se protéger de la fine pluie qui commençait à tomber; tandis que la grand-mère restait plus à l'extérieur.