- Pour ma part, un accueil très mitigé par l'une des intervenantes qui a dit haut et fort "super... encore un étudiant en médecine quoi.... c'est agaçant de devoir chaque jour répéter les mêmes choses"
D'autre moments forts ont été de devoir donner une douche à un sans abri avec une aide soignante, l'entretien avec un roumain qui ne parlait pas français mais qui semblait très heureux qu'on s'occupe de lui (et qui nous a offert un ballon de foot à la fin), celui avec un jeune schizophrène aussi qui s'était fait viré de chez lui et avait du arrêté ses études mais qui semblait vouloir s'en sortir, reprendre ses études, trouver un travail...
L'expérience humanitaire est d'autant plus forte qu'il faisait très froid ce soir là (5 degré environ) .
Fort heureusement, il existe des gens comme ceux du samu social à l'écoute, d'une patience et d'une bienveillance infinie qui mérite tout notre respect.
La maraude reste le temps fort de cette garde : les équipes (la mienne en tout cas) étaient très accueillantes.
Cette garde a été une expérience fort enrichissante, l'occasion de comprendre l'action du SAMU social sur le terrain, accompagner et aider les gens dans le besoin.
Je tire une très bonne impression de cette nuit, forte enrichissante sur le plan personnel et social.
Les moments forts de la nuit ont été les rencontres avec certains "habitués" du 115 qui avaient tissés des liens d'amitiés avec l'équipe et retrouvaient leurs amis au centre de Montrouge.
C'est terrible de savoir qu'ils peuvent passer des heures au téléphone pour essayer de joindre quelqu'un au 115, qui finalement (à condition qu'ils arrivent à les joindre) a de fortes chances de leur répondre qu'ils n'ont pas de place pour eux pour la nuit, d'autant plus que la nuit de ma garde était la première nuit vraiment froide de la saison, et qu'il pleuvait toute la nuit.
Premièrement je tiens à dire que j'admire tout le monde qui y travaille quotidiennement, ce n'est vraiment pas un métier facile qui nécessite du courage et une forte empathie envers toutes les personnes rencontrées pendant la nuit.
Enfin j'ai trouvé que les maraudes sont une étape vraiment forte sur le plan humain, cela à permis de prendre conscience de la diversité des sans domicile fixe, ainsi j'ai été choqué de voir des personnes de mon âge par exemple, ou encore des personnes très âgé, qui semble pourtant avoir des ressources.
Il s'est mis pleurer, de fort mentalement qu'il se disait.
J'ai découvert beaucoup d'amour, j'ai appris qu'on pouvait tisser des liens forts avec des gens alors qu'ils croisent qu'un bref moment nos vies.
En ce qui concerne la garde en elle-même, j'en garderai un souvenir fort et ému.
Et là, j'ai espéré et j'espère encore très fort que la réalité se rapproche au plus de son rêve à l'avenir.
Il y a eu beaucoup de rencontres, toutes aussi chaleureuses les unes que les autres, et j'ai pu constater que la misère et la solitude n'épargnent personne : homme, femme, jeune, âgé, français ou étranger, tous sont égaux dans cette condition, et fort heureusement tous sont égaux quand on leur vient en aide.
Nous n'avons vu que peu d'usagers ce soir là, mais le gâteau que j'avais fait a été fort apprécié, et ils m'ont ramené chez moi à 5H.
La maraude constitue un moment fort de la soirée où la bonne humeur règne à bord du camion.
En effet, ce sont des personnes engagées, fortes dans leurs convictions, pour un travail très altruiste et désintéressé.
Je pensais, jusqu'à cette nuit, que je les voyais bien les gens dans la misère qui errent : "c'est ceux qui sont assis, qui mendient", ou "c'est ceux qui sentent un peu fort"...
Ca a été très fort, et je pense que beaucoup de gens mériterait de faire une soirée de maraude, pour se rendre compte qu'il est finalement facile "de passer de l'autre côté" et que ce ne sont pas seulement les marginaux qui se retrouvent dans la rue.
Ils ont la chance de pouvoir s'appuyer sur un fort réseau associatif.
Elle m’a permis de prendre conscience de ce qu’était la vie dans la rue et de découvrir les structures qui interviennent dans cette urgence sociale avec ses points forts et ses limites.
Je m'attendais un peu à ce que je ressentirais en sortant de cette nuit : je suis admiratif du travail des personnes du 115 mais je ressens aussi personnellement une forte frustration à l'idée que ce combat est perdu d'avance : en effet qui s'intéresse au sort des SDF?
Je finirai par citer ce qui a été, pour moi, les points forts et les petits bémols de cette garde: POSITIF: - La découverte qu'il existe un système d'aide et de "recensement" des SDF et des personnes faisant face à des difficultés sociales, ainsi que la découverte des principales missions et des grandes lignes de l'organisation du Samu Social.
On comprend vite les failles du système mais aussi ce qui le rend fort : le personnel qui s'investit énormément , les sommes engagées par les pouvoirs publics .
C'est sous un jour nouveau que j'ai pu aborder le monde de la rue, et c'est fort de ce vécu que j'espère pouvoir un jour pratiquer une médecine plus humaine et compréhensive à l'égard de ces patients si particuliers que sont les sans-abris
Mais c'est une association , et c'est sans doute cette liberté et cette autonomie qui rend cette association forte.
Après une nuit forte en émotion je rentre chez moi, avec la certitude d'avoir tout donné et beaucoup reçu.
C'est vraiment quelque chose de fort.