En regardant l'état de ses pieds on se rend compte qu'il y a un pansement sous la chaussette qui est collée à son pied.
Je pense que cette garde doit rester obligatoire, en tant que futur médecin, afin de garder les pieds sur terre.
Une autre femme SDF qui était atteint de gangrène humide de l'avant pied essayait, elle, de se soigner avec du paprika en application local...
Il neigait cette nuit là, et certain SDF désoeuvré dormait sous la neige, abrité d'un parapluie et un sac de couchage, l'un était pied nu en manteau sur un trottoir, d'autres étaient abrités sous un porche, et pourtant, beaucoup refusaient l'aide du SAMU social.
Étant amputé des deux pieds, il possède un fauteuil lequel est cadenassé à une grille dont il n'a plus la clé.
C'est complètement différent de ce que l'on fait dans les services de médecine, où il y a beaucoup de technique, de rationnel, de distance vis à vis du patient, lors des maraudes:on échange, de personne à personne sur un pied d'égalité et c'est ce qui fait que c'est plus humain.
En particulier, nous sommes allés voir une femme qui avait une plaie douloureuse au pied.
Personnellement je dois avouer que j'y allais un peu avec des pieds de plomb mais en sortant je ne regrettais absolument pas de m'être motivé !
Ils étaient trois, allongés au pied d'une agence bancaire, deux hommes et une femme.
Je suis parti au Samu social un peu les pieds devant, regrettant qu’on m’impose une garde de plus alors que mon stage en contient déjà beaucoup...
Il a refusé d'être conduit à l'hôpital (plaie infecté au niveau du pied) car pour lui c'était un équivalent de prison ou il se retrouvait privé de liberté.
Je me souviens de 2 personnes SDF qui étaient pied nu (-10°) et voulaient une paire de chaussette, l'équipe n'a pu donner qu'une seule paire de chaussette pour les 2 "à partager" car il n'y en avait pas assez.
Quand on découvre un clochard pieds nus dans ce froid , notre regard diffère spontanément et notre volonté, notre motivation a l'amener dans un centre est immense .
.) : Arrivée avant 18h, j'ai attendu 40-45 minutes avant de commencer la double écoute; Je n'ai pas participé au briefing de 20h car cela ne nous a pas été proposé; avant de partir en camion, pause cigarette et boisson de 30-40 minutes à nouveau pendants lesquelles j'étais totalement ignorée; dans le camion, pas de proposition de monter à l'avant, on m'a fait signe de m'installer à l'arrière et ne m'a quasi pas parlé de la nuit; pendant les interventions à pied, j'étais à nouveau laissée à l'écart.
Plus tard on trouve un matelas au pied d'un immeuble quasi neuf on décide de lui ramener on voit que ça lui a fait plaisir il avait l'air fatigué a dit qu'il l’aménagerait demain.
Plus tard on trouve un matelas au pied d'un immeuble quasi neuf on décide de lui ramener on voit que ça lui a fait plaisir il avait l'air fatigué a dit qu'il l’aménagerait demain.
Plus tard on trouve un matelas au pied d'un immeuble quasi neuf on décide de lui ramener on voit que ça lui a fait plaisir il avait l'air fatigué a dit qu'il l’aménagerait demain.
Même si sur le plan de la "médecine pure" cette garde au SAMU Social s'est avéré inexistant dans mon cas, je pense que cette garde est utile ne serait-ce que pour "garder les pieds sur terre" dans le reste de nos études puis dans notre pratique future.
Elle nous permet de garder les pieds sur terre, de faire preuve d'empathie et de tolérance, de ne pas oublier qu'un simple sourire et une poignée de main peuvent faire beaucoup de choses.
., une personne sans abri bien connu par les maraudeurs, qui chantait à tue tête en allant vers sa place de foyer pérenne, ainsi que du premier contact avec un autre sans abri qui nous a raconté toute sa vie et qui, avant de se faire soigner les pieds, est allé se doucher et se préparer et est revenu tel une rockstar avec des cheveux tout brossé.
L'expérience m'a appris pour mon futur travail médical, de prendre en compte toutes les difficultés de la prise en charge du patient sdf, à savoir la relation psychologique, bienveillante avant tout, la résolution des problèmes de la rue qu'ils soient énoncés ou non, l'intérêt d'un examen complet comprenant les pieds, bien souvent dans un état infectieux ou diabétique extrême, et la prise en charge des dépendances.
Serrer leurs mains gelées, voir leurs pieds nus sur le trottoir, sentir leur odeur pendant 6h, les aider à porter leurs bagages qui contiennent toute leur vie.
Un petit fragment de vie "normale" qui le rattache au monde qui court à ses pieds, trop vite pour lui.
Mardi, il sera amputé de tout le pied gauche.
J'ai l'âme apaisée comme un corps après l'effort, un de ces états d'âme qui suivent les situations riches d’expériences et d'émotion nouvelles; De celles qui vous étonnent, qui vous dégoûtent parfois, bref qui vous sortent de vous même à grands coups de pieds dans le derrière.
Mais comment y remédier, peut être en se penchant les problèmes de fond qui jettent dans la rue à coups de pieds et de misères, chaque jour de nouvelles existences.
Cette femme adossée au pied du Sacré coeur ou cet homme emmitouflé sans abri depuis une vingtaine d'années dont l'expérience de la rue leur a forgé une expérience/sagesse hors du commun, m'ont donné une autre image de ces personnes en détresse.
Je suis resté époustouflé par la visite que l'on a rendue à un petit monsieur de 81 ans, avec presque 50 ans de rue derrière lui, quelques sacs d'affaires, une barbe grise d'acteur, un vieux pardessus, des chaussures amputées de moitié, et des jambes et pieds en bien mauvais état, mais qui fonctionnent encore.
C'est toujours pour moi une expérience intéressante qui outre le fait de nous apprendre à engager la conversation avec des personnes SDF, nous remet les pieds sur Terre, et nous apprend un peu d'humilité.