J'ai été particulièrement frappé par le cas des migrants venus de pays en guerre (Syrie, Afghanistan) qui sont en de plus en plus nombreux.
Je trouve qu'on a de la chance d'avoir dans notre pays une organisation qui s'occupe de ces problèmes et qui permet aux défavorisés de ne pas se sentir totalement abandonnés.
Cela m'a aussi permis de constater avec désolation qu'encore de nos jours dans un pays comme le nôtre il n'existe toujours pas assez de place pour héberger dignement tous les sans abris.
Celle ci est d ailleurs bien plus importante a paris que dans certains pays dits en voie de developpement.
En conclusion je trouve que cette garde OBLIGATOIRE (et devrait le rester) est une excellente initiative, et permet de prendre conscience de ce qu'est vraiment la misère dans un pays "développé"...
J'ai pris conscience de la difficultés de certains personnes (migrants notamment) de trouver un repas et un logement, alors même que ces personnes sortent d'une période très difficile (fuite de leur pays en guerre, etc).
Malgré cela, elle fut forte et décida de fuir son pays pour venir vivre en France.
Heureusement que le SAMU SOCIAL et d'autres apportent cette aide précieuse à toutes ces personnes qui ne devraient pas, si une volonté politique réelle le permettait, dormir à la rue dans un pays comme le notre.
Une des deux interventions consistait à héberger une femme enceinte et son enfant de 5 ans, en voyage depuis janvier pour arriver en France (passage par de multiples pays).
J'ai beaucoup apprecié cette garde qui a pu m'ouvrir les yeux sur certains aspects de notre beau pays dont j'etais consciente mais auxquels je n'avais jamais été confrontée réellement : un gros travail reste à faire pour l'hebergement et j'espere que nous arriverons à ce qu'un jour plus personne en France ne passe la nuit dehors .
Un appel m'a particulièrement frappé et le fait d'en avoir discuté avec l'écoutant m'a fait prendre conscience que beaucoup de personnes, notamment des femmes fuient leur pays, mais une fois en France elles rencontrent des problèmes d'un autre ordre pour trouver un endroit où loger et se retrouvent souvent violentees par des hommes.
Ce soir la, j'ai rencontré pleins de gens venant de pays différents avec des histoires différentes.
Nous avons rencontré 4-5 personnes démunis dans la nuit, tous au profil différent (sexe, âge, pays d'origine) mais en détresse.
Un palestinien de 27 ans me disait "j'ai traversé 20 pays, regarde mon visage, regarde comme j'ai l'air vieux.
J’ai pu rencontrer un migrant, déjà passé par plusieurs pays avant la France.
La double écoute m'a, à travers le sens auditif, fait ouvrir les yeux sur la réalité des immigrés, qui débarquaient dans un pays étranger ou ils devaient faire avec une nouvelle langue et de nouvelles règles, souvent seuls perdus et ayant le SAMU social pour seul repère.
J'ai bien sûr honte de mon pays, honte de la façon d'accueillir ces êtres humains.
J'ai particulièrement été touché par l'histoire d'un jeune syrien d'une vingtaine d'années que nous avons pris en charge, qui a perdu toute sa famille à cause des évènements dans son pays, et qui est venu en France pour s'en sortir, seul, sans aucune connaissance de la langue et n'ayant aucun contact sur place.
Après plusieurs minutes d’appel, pendant lesquelles il a expliqué à l’ecoutant la situation qui l’a poussé à fuir son pays, celui-ci lui demande son âge.
Cela m'a permis de me mettre dans la peau d'un migrant qui a tous quitté, son pays, sa famille pour espérer mieux ailleurs.
Certaines situations rencontrées sont dramatiques (notamment situations de migrants fuyant les violences de leur pays et arrivant en France sans rien) et m'y confronter en vrai m'a fait prendre conscience de la réalité du quotidien de ces personnes et de leur courage, bien plus que lorsqu'on aborde le sujet à la télévision ou dans les journaux.
Lors de la double écoute, j'ai eu l'occasion d'entendre les cas de personnalités très variées, mais celle qui m'a particulièrement marquée était celle d'un adolescent provenant d'un pays d'Afrique arrivé le jour même à Paris par une française dans le cadre d'une adoption.
A la rencontre de cet univers caché, on se prend alors à penser que c'est un tout autre pays que l'on visite, fait de contrastes gênants.
Le nombre important d’appel m’a fait prendre conscience et rappelé que bien que la France soit considérée comme un « pays riche », nombre de ses habitants vivent des situations précaires et que de nombreux efforts restent à faire.
Néanmoins je pense qu'il est important pour un pays développé, et malgré un contexte de crise économique, d'aider et d'assister ces grands exclus.
Au total, expérience plutôt enrichissante (déjà effectué une expérience similaire dans un pays en développement), personnel sympathique qui répond aux questions avec plaisir, mais nuit calme, il ne s'est pas passé beaucoup de choses.
M.G, vient d'un pays quelque part en Europe, il avait de grosses responsabilité dans son pays en ce qui concerne la lutte contre la corruption et le crime au niveau institutionnel, ses actions l'ont obligé à fuir précipitamment à bord de sa voiture, voiture poursuivie par une autre voiture avec des intentions beaucoup moins louables, toujours est-il que la course poursuite associé à des coups de feu ont fatalement évolué vers le carambolage.
G, face à cette solitude, décide rapidement de quitter le pays pour un avenir meilleur...
Certains cherchaient leur famille, d'autres avaient quitté leur pays il y a plusieurs années.