Le mauvais coté de la garde reste de loin le trajet a faire de Paris et évidemment, quoique triste soit-il, avoir contact avec des gens incuris.
Enfin, ça m'a permis d'avoir pour la première fois un contact direct avec les sans-abris, de discuter avec eux, voir dans quelles conditions ils vivent, et me rendre compte par les faits de la prise en charge sociale qu'on offre aux démunis (et qui est soit disant je pense très mauvaise) en ile de france.
C'était très intéressant de rencontrer les SDF dans leur lieu de vie plutôt que de les voir seulement de l'angle biaisé des urgences où nous accueillons ceux qui sont dans le plus mauvais état.
C'était un coup d'oeil furtif dans ce monde du Social mais qui m'a semblé suffisant pour se faire une idée , un souvenir , ni bon ni mauvais, mais dont on se souviendra !
Je trouve cette nuit utile dans le cadre des études de médecine car en les rencontrant, on se rend compte que ce sont des personnes chaleureuses qui ne demandent qu'à être aidées ce qui peut aider à lutter contre la mauvaise image que ceux-ci ont auprès du personnel de santé.
Lors de la maraude, nous sommes souvent allés sur des lieux de signalement où il n'y avait personne au final, donc beaucoup de temps perdu en voiture, avec le mal des transports du à la mauvaise conduite de la conductrice.
Lors de la maraude : Rencontre avec certaines personnes qui sont en d'incurie complet, très isolées, semblant en mauvais état général et parfois ne souhaitant pas venir avec nous pour avoir un hébergement pour la nuit.
Certains trop passif et une mauvaise organisation avec les étudiants dans la même équipe pendant plusieurs nuits de suite.
Aucune connaissance médicale n'est requise pour faire la garde, la mettre en P2 avant les gardes aux urgences seraient judicieux : en effet aux urgences on a une très mauvaise vision des personnes dans la rue.
Les infirmiers m'ont egalement relaté des annecdotes revelant le mauvais accueil que ces personnes en situation de precarité pouvait beneficier aux urgences des hopitaux (renvoyees sans soins pour des plaies septiques sur materiel d'osteosynthese par exemple).
En somme, c'était, pour moi, un mauvais moment à passer.
Cette nuit m'a donné envie d'aider les sans-abris, contrairement au mauvaises experiences que j'ai pu avoir aux urgences de l'hôpital.
La communication est souvent difficile: un mauvais réseau, des bruits parasites, un français approximatif, et parfois une autre langue.
", rapportait un membre de l'équipe du Samu Social juste après m'avoir expliqué que certains services d'urgence voyaient d'un mauvais oeil la présence des sans-abris parmi leurs patients.
J'espère sincèrement me le rappeler le jour où je serai de garde aux urgences et où je regarderai un SDF alcoolisé, qui sent mauvais, qui vient de partir,..
Un des hommes que l'on a pris en charge était en très mauvais état, couvert de selles et d'urine, sans chaussures ...
Avec le contexte de grève et de mauvais temps j'ai malheureusement assisté à très peu de signalements, mais cette nuit m'a quand même été intéressante et utile, bien que le fait qu'elle soit obligatoire même en cas de jour férié ou week-end me semble un peu excessif sachant qu'on a déjà beaucoup d'autres gardes selon les services.
Nous avons également été à la rencontre de ceux qui s'étaient déjà aménager un semblant de lit préférant la rue aux centres d'hébergement d'urgence, qui leur a laissé un goût amer suite à une mauvaise expérience.
C'est bien triste, d'autant que l'espoir est dans le mauvais camp...
Par contre, la nourriture est vraiment mauvaise (la moins chère possible produite par Sodexo), mais ce n'est pas pire que celle de l'hôpital où parfois seule la couleur permet de distinguer les aliments.
Il sortait de 6 ans d’incarcération et avait quitté la région pour se couper de ses mauvaises fréquentations.
J'avais beaucoup d'appréhension pour cette garde, ayant déjà vécu de mauvaises expériences personnelles avec certains SDF (insultes dans la rue, sdf violents rencontrés pendant mon stage au SMUR).
Cela peut donc être difficile pour les écoutants et les maraudeurs de ne pouvoir offrir qu'un café ou une soupe à des personnes qui vont être contraints de passer la nuit dehors alors que la météo est très mauvaise.
On est habitué à examiner les gens et traiter le problème médical et pour une fois ce fut l'occasion d'apporter des soins différents, se heurter à des situations ou certains sont totalement réfractaires à toute aide extérieure malgré un mauvais état de santé.
Certains co-externes m'avaient parlé d'une mauvaise ambiance avec les équipes qui n'appréciaient pas les étudiants en médecine, mais je suis tombée sur une équipe formidable qui m'a très bien accueillie.
Effectivement, en arrivant à ses portes, on a l'impression d'être devant un pénitencier, il n'y a pas de travailleurs sociaux, aucun accueil, seulement des vigiles qui les regardent d'un mauvais oeil.
J'ai beaucoup apprécié aller sur le terrain, l'Equipe Mobile d'Aide avec qui j'étais, bien qu'un peu distante au départ (à cause de mauvaises expériences passées avec certains externes), a répondu à toutes mes questions, et au fur et à mesure de la nuit, a su rendre la nuit très agréable.
Je suis resté époustouflé par la visite que l'on a rendue à un petit monsieur de 81 ans, avec presque 50 ans de rue derrière lui, quelques sacs d'affaires, une barbe grise d'acteur, un vieux pardessus, des chaussures amputées de moitié, et des jambes et pieds en bien mauvais état, mais qui fonctionnent encore.