Donc une expérience à conseiller à tous, vraiment, Il faut y aller sans attendre quelque chose de particulier, on reçoit beaucoup dans l'échange et les conversations avec les sans-abris, qui sont souvent disponibles et contents de parler à quelqu'un qui s'intéresse à eux.
Le SAMU social est une expérience un peu particulière: non seulement parce qu'elle n'est pas vraiment " médical " mais surtout parce qu'elle représente un atelier plutôt humanitaire et qui est un peu en opposition avec les autres ateliers.
Pour un étudiant en médecine, je pense que c'est important de rencontrer cette population particulière, qui, en tant que patient, est plus difficile à gérer, sur le plan social et médical, et souvent vraiment malade.
Cela permet de voir d'un autre oeil les gens qui sont dans la rue, si un jour, sûrement, on est confronté à ce genre de personne à l'hôpital ; Car il faut adopter une tout autre approche par rapport à notre pratique courante, car ce sont des gens qui, à la différence de la majorité des personnes, n'attachent pas une attention particulière à leur santé.
Le debrief fut plutôt court car il n'y a pas eut de problème particulier la veille, le régulateur coordinateur m'a présenté à l'équipe et a reparti les EMA.
Plus qu'un simple engagement citoyen, ou une volonté "associative", c'est clairement un métier qui nécessite des qualités particulières.
Par la suite nous sommes partis en maraude mais la nuit était très calme et nous n'avons pas eu de signalement particulier.
C'est toujours un contact particulier ; mais de façon très étonnante, un grand nombre nous accueille en souriant, discutant voire même plaisantant.
J'ai été aussi agréablement surprise de voir que ce sont eux qui appellent le 115 en majorité et pas des particuliers, ce qui témoigne à nouveau d'un véritable climat de confiance qui a nécessité j'imagine des années pour être établi.
L'expérience sociale en soi ne m'a rien fait ressentir d'inhabituel ou de particulier, pour qu'un peu on se balade dans Paris et qu'on prenne le métro, on est déjà bien habitué à fréquenter et parler avec des gens en situation de détresse sociale et la contribution des maraudes au SAMU sociale m'a paru très peu significative (comme dit plus haut les gens sont hébergés quelques heures à peine, sans réel confort, puis reparte dehors pour plusieurs jours/semaines) hormis éventuellement les duvets et vivre donnés.
Mon expérience au samu sociale la nuit dernière fut un peu particulière car j'ai travaillé dans ce lieu en tant qu'écoutante en 2014-2015.
N'ayant jamais maraudé auparavant, je suis arrivée au centre du Samu Social sans aucune attente particulière.
Nous allons voir les signalements qui peuvent être fait par des particuliers ou par les personnes en demande.
Cette personne ne faisait preuve d'aucune once d'agressivité et j'ai trouvé fascinant la prise en charge et la patience particulière dont l'équipe à fait preuve.
Cette personne ne faisait preuve d'aucune once d'agressivité et j'ai trouvé fascinant la prise en charge et la patience particulière dont l'équipe à fait preuve.
Nous avons rencontré en particuliers 2 amis d’enfance qui s’étaient retrouvés par hasard ; l’un qui venait de perdre son emploi, l’autre qui conservait un emploi précaire mais sans hébergement s’attendait à être renvoyé car il s’endormait sur son lieu de travail.
Arrivés à sa voiture, je procède à un examen de ses jambes, qui ne retrouve rien de particulier à part quelques contusions.
C'est une garde qui peut donner envie de s'impliquer davantage pour tenter d'améliorer la situation des sans-abris, même si je pense que c'est un domaine d'action parmi les plus particuliers qui existent, et qui peut en rebuter plus d'un.
En effet, on comprend la difficulté qu'ont les personnes à joindre un écoutant, la problématique du nombre d'hébergements limités, du roulement, des conditions particulières selon lesquelles sont logées les personnes.
Le lieu est un très beau bâtiment mais très mal entretenu, le personnel est assez débordé (comme partout me direz-vous), le médecin est présent 4 matinées par semaine, et ne vois pas tous les patients (qui sont eux même assez particuliers).
Le tableau de la vie parisienne la nuit était assez particulier vu du camion,entre les fêtards totalement ivres qui déambulent dans les rues,les bobo qui sirotent un dernier verre en terrasse et les sdf qui essayent de commencer leur nuit,on peut voir que les plus à blâmer ne sont pas ceux qu'on peut penser au premier abord.
L’équipe discute donc entre elle, ce qui est très sympathique, mais n’apporte pas grand-chose de particulier.
Je garderai de cette nuit une très belle expérience humaine, où j'ai effectué des rencontres très enrichissantes avec l'équipe du SAMU social mais aussi avec les usagers, qui possèdent tous une histoire personnelle particulière.
Si un particulier appelait pour le même problème chez une autre personne il serait pris en charge directement, mais là comme c'est le SAMU SOCIAL qui appelle ils peuvent dire ce qu'ils veulent ils ne seront pas écoutés de la même manière.
C'est sous un jour nouveau que j'ai pu aborder le monde de la rue, et c'est fort de ce vécu que j'espère pouvoir un jour pratiquer une médecine plus humaine et compréhensive à l'égard de ces patients si particuliers que sont les sans-abris
La rue, c'est un lieu de vie pour les usagers, et c'est étonnant de voir les différentes manières de l'appréhender, d'utiliser l'espace, de choisir un lieu particulier.