Une seule certitude, si je me retrouvais dans pareille situation je souhaiterais ardemment que l’on me mette une balle dans la nuque plutôt que de me tendre une couverture
Ayant déjà participé, dans le cadre de mon lycée, à une association semblable, appellée " Maison dans la Rue", qui consiste à acceuillir et servir le petit déjeuner aux sans -abris, cette garde au SAMU social n 'a pas été d'une grande découverte pour moi ; cependant j 'en garde un très bon souvenir, et souhaite souligner notamment une situation qui m 'a particulièrement fait réfléchir.
Une femme, sûrement énervée par l'attente interminable, nous insulte et nous finissons par lui souhaiter une bonne soirée et raccrocher.
J'aurais souhaiter pouvoir faire cette garde à un autre moment car j'étais alors très fatigué.
Durant cette nuit j'ai pu découvrir l'association 115, avec son organisation et le dévouement de ses professionnels qui avec peu de moyens tentent de mettre à l'abri les personnes les plus vulnérables, et avoir un peu plus d'informations sur les différents problèmes que rencontrent les sans abris, malheureusement j'ai aussi encore une fois pu voir le mépris de certains professionnels de la santé et du social pour les étudiants en médecine, qui ne souhaitaient pas faire partager leur quotidien ni leur expérience. C'est pourquoi je pense que rendre cet atelier obligatoire est une mauvaise idée, car cela donne l'impression à certains professionnels du 115 que nous sommes là uniquement par obligation, de plus ces professionnels ne souhaitent probablement pas avoir d'étudiants tous les jours ce qui les pousse a être désagréable, et toute la promotion étant obligée de passer, on se retrouve avec des dates qui ne sont pas idéales (lendemain de conf et veille de 2e jour de stage).
Je souhaite bon courage à toute l'équipe du SAMU Social.
Certaines personnes souhaitaient dormir au chaud et d'autres avaient envie de boire quelques choses de chaud ou avoir un duvet.
Dans l'ensemble, nous étions plutôt bien accueillis, j'ai été impressionné de voir le nombre de personnes que connaissait l'infirmière et l'assistante-sociale, nous n'avons emmené que 2 personnes dans des centres d'hébergement, beaucoup ne souhaitaient pas y aller (et les places étaient rares par ailleurs), nous distribuions donc des soupes chaudes et discutions.
Il souffrait du ventre (depuis environ 3 jours) et souhaitait qu'on le transporte à l'hôpital.
L'infirmier lui a demandé si elle ne désirait pas voir un médecin spécialiste de la psychologie, ou de la psychiatrie, mais la femme n'a pas souhaité quitter son véhicule...
Il venait de se fait virer du squat où il logeait et souhaitait trouver un logement pour continuer de s"entretenir" afin de finir sa formation à Carrefour où on lui avait promis un cdd.
Une place lui était réservée dans l'établissement Romain Rolland, mais l'homme en question ne souhaitait pas nous suivre puisqu'il attendait un véhicule de la croix rouge qui devait l'emmener dans un autre centre d'accueil plus proche.
Peut-être serait-il possible de permettre aux étudiants qui le souhaitent de venir faire des maraudes via un partenariat entre la faculté et le SAMU social ou d'autres maraudes de quartier ?
Un coup de fil plus tard une place est trouvée, malheureusement madame ne souhaite pas retourner dans ce centre et préfère encore rester dehors.
Malgré cela nous avons quand même pu aller à la rencontre d'une dizaine de personnes tout au long de la nuit, bien que la moitié seulement n'aient souhaité aller dans des centres pour la nuit : le fait de ne pas pouvoir aider ces derniers au-delà d'une soupe ou d'une couverture, était d'ailleurs assez "dur", surtout pour ceux qui semblaient malades.
le retour devrait pouvoir s'effectuer entre minuit et 2h du matin (soit par les propres moyens de l'étudiant, soit par la maraude) pour ceux qui le souhaitent, faute de quoi c'est extrêmement pesant... (1h30 de sommeil en plus tout de même !)
Et à chaque fois qu'on s'arrêtait pour leur en donner, on leur proposait, s'il le souhaitait et sous réserve de places, une place d'hébergement dans un centre pour la nuit, beaucoup refusent de s'y rendre.
La petite fierté que j'ai eu, c'est d'avoir amener un jeune homme de 25 ans qui ne souhaitait pas de notre aide et disait ne plus avoir confiance dans le 115 à prendre un café avec nous, puis une soupe, puis un bolino, et de fil en aiguille nous l'avons amener à nous accompagner jusqu'à un centre d'hébergement où il a pu dormir au chaud, alors que l'on s'apprêtait à céder à son refus et reprendre la route.
J'avais une certaine appréhension a la proximité dans le camion avec les personnes qu'on rencontrerait la nuit dernière, et je me suis finalement rendue compte qu'elle était infondée car les personnes que nous ramenons sont toutes avec des profils très différents (de la personne qui a eu des soucis familiaux et n'a plus de ressources, au professeur d'anthropologie dont le salaire ne permet rien, a la personne qui ne souhaite pas nous suivre pour X raison...) et tous, étaient très ouverts à la discussion, jamais agressif, toujours dans l'écoute.
Aucune femme ne devrait rester sans protection dehors si elle souhaite s'abriter.
Je leur souhaite beaucoup de courage et je les remercie de nous accueillir dans leurs maraudes.
Alors que nous nous apprêtions à repartir un homme a sollicité Sophie : ce monsieur avait une plaie au niveau de la jambe dont Sophie s'était occupée il y a 2 semaines, et il souhaitait qu'elle regarde à nouveau, et refasse le pansement.
D’autre part, les rapports avec son mari n’étaient pas clairs, elle semblait être dans une situation de séparation familiale et souhaitait garder la discrétion à ce sujet.
Lui il travaille dans la restauration, il a son gamin chez ses parents, et tout ce qu’il souhaite pour 2012 c’est un logis pour vivre avec lui.
.), donner un café chaud, un bolino une soupe, distribuer les rares pulls que nous avons et accompagner les gens qui le souhaitent dans des foyers si toutefois il y a des places.