Seul point négatif : l'horaire de fin, le SAMU peut vous poser a Paris vers 3h du matin et quand on habite pas Paris c'est pas très pratique !
Ils font très attention à l'intérêt qu'on porte à ce qu'ils font et ce qu'on pense, aux questions qu'on se pose. 1er appel, un SDF qui avait froid.
Ceci est un peu cru certes mais cela représente quand même bien le questionnement des équipes qui ont conscience de ne pas sauver le monde et qui se posent parfois des questions quant à l'intérêt réel de leurs efforts.
Ce sont des questions que je me suis posée à la suite de cette garde...
On a parlé ensemble de chaque appel, j'ai pu posé mes questions.
La double écoute commence, je saisis de suite le problème majeur: trouver un toit pour dormir ce soir; Nous avons de la chance de ne pas nous poser cette question, cependant, et il ne faut pas l'ignorer, pour certains c'est un combat quotidien, encore aujourd'hui en 2012.
Je ne remets pas en cause l'utilité de cette garde mais peut être devrait il avoir une sorte de "préparation" pré-garde avec des gens du SAMU social qui pourraient nous en expliquer le déroulement et à qui on pourrait poser nos questions et surtout un moment où on pourrait faire un retour de notre ressenti d'une autre façon que par mail.
On m'a d'abord expliqué le fonctionnement du SAMU social en détails et j'ai pu poser toutes les questions que je voulais.
L'équipe avec qui j'ai maraudé était très sympathique, ce qui m'a permis de poser toutes les questions qui me venaient à l'esprit au cours de la nuit.
La double écoute du 115 au début de la garde permet de poser le décor avant d aller dans les camions .
Les fois ou j'avais des questions a poser, ils répondaient sur un ton nonchalant, et je me sentais diminuée dans leurs réactions à des questions qui leur paraissaient évidente alors que je m'intéressais a eux et à leur travail social.
Dès mon arrivée, je fus accueillie avec le sourire, immédiatement intégrée à l'équipe, tout me fut expliqué dans les détails, sans que j'aie à poser la moindre question. […] On ne pose pas de questions indiscrètes. […] Et dans ce qu'ils disent, il y a souvent les réponses aux questions personnelles que j'aurais aimé poser.
Il faisait très froid et il pleuvait beaucoup et la question que je me suis posé en frisonnant alors que j'étais dehors depuis même pas 5 min était : mais comment font t'ils ??
L'équipe a pris des photos des lieux pour signaler cela : en effet, la porte de sa chambre est forcée (chambre apparemment payée 800€/mois par l'Etat français), sans serrure, avec des SDF qui dorment par terre à l'intérieur, plus de douche car cassée, une seule chaise cassée, des matelas avec des champignons de moisissure posés par terre, une odeur nauséabonde, des murs prêts à s'effondrer devant l'humidité des lieux...
De plus, cela m’a appris à mieux comprendre comment s’exprimer face à des situations de vie très difficiles, de façon posée et aidante.
Bref j'ai pu partager un peu avec l'équipe soignante de la soirée, ils étaient tous très ouverts à m'expliquer quel été leur rôle au sein de cette mécanique, les difficultés posées etc etc.
Une conversation plus posée et tranquille put commencer avec la femme. Elle se posa sur le matelas, et tout en nous parlant, elle commença à manger toutes sortes de produits dont le mélange ne nous parut pas très sain : des filets de poulet crus trempés dans de la moutarde, des olives dans un bocal à la propreté plus que douteuse, des chips, bonbons, et pop-corn, le tout mélangé ensemble à même le trottoir et ses affaires plus que sales.
Malheureusement parfois, impuissante, quand on ne trouve aucune place pour quelqu'un qui ne demande pas souvent mais qui ce soir là a réellement besoin d'un endroit où dormir, pour quelqu'un de calme, poli, qui n'a jamais posé de problème dans les centres d'accueil.
Après 30 secondes de réflexion, on se dit que bien sûr il ne serait pas sorti de Ste Anne s'il était dangereux et l'équipe ne nous aurait pas mise à l'arrière à côté de lui, mais si ces inquiétudes avaient pu être anticipées avant dans un petit entretien, on ne se poserait même pas ces questions.
Mais sur le moment je n'ai pas posé cette question au personnel du Samu sur leur point de vue quant à l'efficacité des écoutes.
On lui a également expliqué comment se rendre le lendemain dans un centre d’accueil sur Paris pour se poser un peu et rencontrer une assistante sociale.
L'équipe était très accueillante et très gentille, assez protecteurs envers moi et surtout enclins à répondre à toutes les questions que je pouvais me poser sur leur travail.
Elles m'ont invité à poser des questions mais lorsque j'en posais elles feignaient ne pas avoir entendu, seul le chauffeur me répondait et elles ponctuaient simplement les réponses de commentaires hautains et vexants.
Ensuite, j'ai posé beaucoup beaucoup de questions, je faisais quand meme des petites blagues, et ça c'est décoincé.
Seulement il n’a nulle part où poser ses affaires lorsqu’il part au travail car les consignes sont pleines.