J'ai été tout d'abord déconcertée par le nombre d'appel au 115 et le si peu de place dans les centres d'hébergement, qui est vraiment dérisoire par rapport à la demande.
(très peu de place est disponible en hébergement par rapport à la demande).
Par rapport à la double écoute: on se rend compte à la fois qu'il y a de nombreuses solutions aux problèmes sociaux, mais en conséquence des attentes disproportionnées de la part par exemple d'étranger qui viennent en France, pensant immédiatement pouvoir être intégrés.
Parfois cette aide semble dérisoire par rapport aux situations de ces hommes et de ces femmes, mais elle permet de rendre la vie dehors un peu peu plus supportable.
Mon sentiment par rapport à cette garde est partagé, j'ai trouvé qu'il était important voire nécessaire d'y participer pour réaliser le rôle d'un tel organisme et l'engagement du personnel travaillant.
J'ai l'impression que les personnes qui travaillent au Samu social ont un rapport plus conscient et actif par rapport à la culture. […] Il y a l'idée que la culture est bien relative, qu'il n'y a pas de supériorité d'une par rapport à une autre, ni de postérité de l'une par rapport à l'autre selon une évolution progressiste des idées.
Par ailleurs, j'ai été marqué par le peu de place disponible en hébergement par rapport au nombre d'appel.
Ce type d'apriori peut influencer le comportement des soignants : cela crée inconsciemment un manque d'empathie et fini par provoquer un regard différent par rapport aux autres patients.
Malheureusement, le nombre de places est très insuffisant par rapport à la demande et d'autant plus pour une ville comme Paris.
Initialement, j'étais assez sceptique par rapport à la garde au samu social.
C'est tout le rôle du SAMU social par rapport à une misère que la plupart du temps on ignore pour se protéger: aller à la rencontre des plus démunis et leur offrir un hébergement (parfois), un café (souvent) ou une oreille attentive (tout le temps).
Elle soulève néanmoins des questions par rapport à la réintégration dans la société de gens marginalisés et à l'organisation actuelle du recueil social.
De plus, elle nous permet de rester plus humble par rapport à notre condition, ce qui manque à certains étudiants particulièrement en médecine .
On m'avait dit que c'était la partie la moins intéressante, peut être (par rapport à la maraude; par exemple, la travailleuse sociale avec qui j'étais m'enviait de partir en maraude), mais ce n'était pas du tout ennuyeux.
Un autre point corrélé au dernier m'a marqué, c'est le nombre de place par rapport au nombre de demandant, juste ahurissant.
Je pense que très rarement dans notre petite vie tranquille (du moins par rapport à la leur) on se remet autant en question sur les différents niveaux sociaux, la valeur de l'argent, la valeur d'un toit sur la tête et d'avoir de quoi s'alimenter correctement.
ps : Les équipes de maraude étaient froides au début, je ne sais pas ce qui s'est passé avec les précédents observateurs, mais je pense qu'ils ont eu plus de préjugés envers nous que j'ai dû briser, par rapport aux hypothétiques miens envers les personnes en détresse.
Cette expérience permet de retourner à notre pratique médicale, de la questionner, de la critiquer, afin de tenter de mieux comprendre notre rôle par rapport aux personnes en situation de détresse sociale.
J'ai donc cru comprendre que le SAMU social amène seulement les SDF aux foyers (qui est déjà pas mal, mais quand même très restreint par rapport à ce à quoi je m'attendais).
L'équipe avec qui j'étais était très sympathique, chacun des membres de l'équipe m'expliquait des choses, et on pouvait échanger avec eux sur nos ressentis par rapport à cette nuit-là.
Pour ma part, je connaissais déjà le principe des maraudes auparavant et je m'étais poser la question d'y participer (enfait c'était trop lourd par rapport à mon emploi du temps), du coup j'étais motivée et j'ai voulu le montrer dès le début pour bien être intégrer à l'équipe et pas subir ma nuit au fond du camion.
Cette garde permet de comprendre quelle est sa vision de la vie en générale, ses centres d'intérêt et ses activités quotidiennes, quel est son ressenti par rapport à sa situation et son regard sur les gens qui ne vivent pas dans la rue.
Un peu dommage, par rapport à tout ce que nous pourrions leur apporter aussi bien humainement que matériellement, où par ailleurs peu de duvets ont été distribués.
Lors de la double écoute j'ai trouvé important le fait de tenter de répondre aux appels à l'aide de ces personnes bien que malheureusement par rapport au nombre de places disponibles pour un hébergement les moyens étaient très limités et souvent la réponse n'était pas celle à laquelle aspiraient ces personnes.
Selon moi c'est une non assistance à personne en danger par rapport à un jeune de 30 ans en bonne santé relative à qui on autorise le fait de dormir dans un endroit chaud.