J'ai pu saisir, par exemple, l'ampleur des dégâts que cause l'alcool et la solitude.
Le SAMU social reste un très beau métier, dont l'importance ne doit, selon moi, pas etre remise en cause.
En effet, lors de la double écoute, beaucoup d'appel aboutissaient à des refus à cause du manque de place dans les centres d'accueil.
Je pense que cette nuit est intéressante du fait qu'elle touche directement notre esprit d'ide à l'autre et de nécessité de se sentir concerné et impliqué dans cette cause.
La double écoute s'est déroulée sans événement atypique, les appelants ont reçu pour la plupart une place en centre pour la nuit, de même dans le camion, la plupart des personnes demandant une place ont pu en avoir une, mis à part quelque uns à cause d'un manque de place dans les centres.
À cause du nombre de place très limité à la fin de l’hiver, on ne peut proposer un foyer qu’à un petit nombre. […] Mais aussi beaucoup de frustration car le travail qui a été fait cette nuit sera à recommencer demain, à cause d’un système que je trouve mal fait et trop compliqué (même la travailleuse sociale ne comprenait pas comment étaient attribuées les places !!).
On est parfois confronté à des situations dramatiques, parfois sans cause médicale, ce qui nous permet d'apprendre comment aider des personnes dans le besoins autre que par le fait de les traiter.
J'ai découvert le Samu Social : je ne savais pas que des équipes, entièrement dévouées à cette cause, tournaient toutes les nuits.
L'image de cette soirée qui restera ancrée dans ma mémoire est celle d'un homme passant sa nuit dans une cabine téléphonique, le ventre dilaté par l'ascite, la saleté de son corps, sa détresse et ses paroles exprimant la cause de son refus d'aide : avoir le sentiment de contrôler sa vie et ne pas être dépendant.
Malheureusement, je n'ai pas eu l'occasion d'effectuer de maraude à cause des signalements réguliers mais surtout du temps de trajet entre la localisation des usagers et les centres d'hébergement où ils étaient transportés.
Cependant nombreuses sont ces personnes qui refusent l'aide du samu social pour de diverses raisons, dont certaines à cause du manque de sécurité au sein même des locaux du samu social (vol, aggressions entre sdf).
En revanche j'ai été frappé par le nombre de personnes que l'on ne peut pas prendre en charge à cause du manque de place dans les refuges disponibles et du nombre de demandes au 115 (le 115 est vraiment surchargé).
Lors de la maraude on a rencontré un SDF qui a été sympathique toute la soirée et lorsqu'on est arrivé à l'accueil des lits infirmiers, il s'est braqué à cause d'un infirmier indélicat.
Voir les moyens employés pour aider des gens à avoir une place où dormir le soir, la générosité et la bonne humeur des équipes du samu social, se rendre compte que beaucoup de gens sont en grande détresse tous les jours a cause de leur situation précaire...
Pour le froid, mais pas seulement ; à cause des autres sans abris qui rôdent et n'hésitent pas à agresser les plus faibles pour leur prendre le peu qu'ils ont, pour des questions de santé, d'hygiène - les sans abris que nous avons ramenés en camion jusqu'au foyer Romain Rolland nous ont demandé au moins 5 fois s'ils allaient pouvoir faire une lessive.
Ce qui m'a vraiment marqué c'est le nombre de personnes qui viennent à la rencontre du samu social pour demander un logement pour la nuit, et malheureusement se voit refuser pour cause de manque de place dans les centres.
J'ai particulièrement été touché par l'histoire d'un jeune syrien d'une vingtaine d'années que nous avons pris en charge, qui a perdu toute sa famille à cause des évènements dans son pays, et qui est venu en France pour s'en sortir, seul, sans aucune connaissance de la langue et n'ayant aucun contact sur place.
J'avoue ne pas avoir d'attirance particulière pour la cause des SDF mais cette garde nous permet au moins de découvrir les structures et les gens qui s'occupent d'eux.
Je suis personnellement très sensible au côté humain de notre futur travail et cette garde permet de se rendre compte de la misère dans laquelle vivent quelques personnes et de nous sensibiliser à leur cause.
(Je tiens à préciser que je n’ai pas pu assister au briefing avant la maraude pour cause de réunion syndicale)
D'autre part, j'ai pu constaté le manque de moyens attribués à cette cause.
Ne pas pouvoir répondre à leur détresse à cause du manque de moyen était vraiment une frustration.
Je trouve que la prise de risque pour des étudiants n'est pas négligeable même si c'est pour la bonne cause.
La garde au Samu Social permet de remettre en cause les aprioris sur les personnes défavorisées et sans domicile, que nous sommes souvent amenés à soigner à l'hôpital, et avec qui nous avons parfois tendance à être mal à l'aise.
Il y avait par exemple une famille Russe qui était dehors depuis plus d'un mois, dont les enfants étaient très malades à cause du froid, on a du leur annoncer que cette nuit ils resteraient dehors.