On s'est d'abord arrêté à un hôpital psychiatrique récupérer une dame qui devait être hospitalisée en LHSS, ce qui m'a permis de visiter la structure et tout simplement de connaître son existence.
Ok, quand on se balade dans Paris, on voit malheureusement des SDF à chaque coin de rue, ça fait mal au coeur mais ça s'arrête là.
Ok, quand on se balade dans Paris, on voit malheureusement des SDF à chaque coin de rue, ça fait mal au coeur mais ça s'arrête là.
Certains reconnaissent le camion, l'arrêtent pour demander à manger , des vêtements , une place pour dormir ou simplement pour discuter un peu, car le but des maraudes n'est pas juste l'aide alimentaire ou matérielle mais aussi le maintient d'un lien social.
Notre camion ne tarde pas à s'arrêter, Elisa, 23 ans, le visage marqué, les joues creusées nous demande une soupe chaude ...
Cette nuit a été très riche en nouvelles expériences : par exemple, s'arrêter devant trois quadragénaires originaires de Roumanie sous le pont d'Austerlitz, leur serrer la main, s'asseoir sur leur matelas à leur demande, partager un café avec eux, discuter de politique, de football, de sujets aussi déconnectés les uns des autres, c'est cela qui m'a permis de me rendre compte que ces gens sont comme nous, ont peut être été nous avant de terminer dehors.
Je n'ai pas réussi à trouver le sommeil en rentrant chez moi et je n'arrête pas d'y repenser...
Après ces deux heures de double écoute je me suis juré que j'arrêterai de me plaindre pour un rien.
A notre échelle, nous ne pouvons pas grand chose pour permettre à ces personnes de dormir au chaud, par contre, nous avons la possibilité de nous arrêter, de discuter avec eux, de leur donner quelque chose de chaud à manger.
Il n'arrêtait pas de nous remercier de toute cette bonne nourriture chaude qu'on lui avait donnée, qu'il n'avait pas mangé depuis 3 jours et qu'il n'avait pas mangé chaud depuis plusieurs mois.
On s'est arrêté boulevard Rochechouart dans le 18e.
Nous nous sommes arrêtés une quinzaine de fois je pense.
On arrête le camion, on s'approche de lui, on se présente, c'est apparemment un "habitué" du samu social mais pas dans ce quartier là.
On s'arrête on va à leur rencontre, une femme une habituée du SAMU SOCIAL et un homme inconnu.
Parmi les personnes pour lesquels nous nous sommes arrêtés cette nuit : un couple qui n'a pas voulu se rendre au centre Romain Rolland (Porte d'Orléans) car ne voulait pas être séparé (dortoir homme /dortoir femme), Mr D, probablement schizophrène en rupture de traitement que nous avons emmené à Saint Anne, Mr K diabétique à plus de 6g/ dL de glycémie que nous avons transporté aux urgences de Bichat, Mr S en fauteuil roulant et son ami que nous avons conduit au centre Romain Rolland.
Et à chaque fois qu'on s'arrêtait pour leur en donner, on leur proposait, s'il le souhaitait et sous réserve de places, une place d'hébergement dans un centre pour la nuit, beaucoup refusent de s'y rendre.
On s'arrête, propose un hébergement pour la nuit, une soupe, des chaussettes, un duvet...
Même si bien sur nous nous arrêtons volontiers sur le chemin pour distribuer un café ou tout simplement discuter, prendre des nouvelles des gens qui pour la plupart sont bien connus par les équipes du SAMU !
- Pourquoi arrêter brutalement les aides de l’ASE dès que l’enfant à 18 ans ?
- Pourquoi arrêter brutalement les aides de l’ASE dès que l’enfant à 18 ans ?
Au final, cette garde a été très intéressante, je connaissais le Samu Social de nom mais je ne savais pas ou commençait et ou s'arrêtait on champ d'action.
On lui propose de s'arrêter.
Il y en avait quelques uns sur son corps et il ça le démangeait jusqu'au sang : "Monsieur arrêtez de vous gratter s'il-vous-plaît, regardez vous saignez".
La camionnette s’arrête : un homme mal couvert dort sous le métro de la ligne 6.
Il n'y a pas grand monde dans les rues, et quand nous nous arrêtons pour aller voir les gens, tous sont endormis, nous les laissons tranquille.