Pour finir, j'ai été surprise de voir à quel point les maraudes prennent du temps pour s'occuper des personnes démunies.
De plus, ils ne s'occupent pas seulement des "SDF" mais aussi des personnes en situation précaire momentanément, ou de jeunes qui se retrouvent à la rue pour la nuit.
L'on m'a expliqué que ce genre de situation serait finalement assez fréquent, tandis que certaines personnes sans soins à faire occuperaient souvent des places de LHSS (témoignage de personnes qui y auraient déjà travaillé)...
Le jeune avait été refusé par la croix rouge pour le logement faute de preuve de sa minorité et il s'est donc retrouvé à la rue, on l'a emmené au commissariat qui n'a pas voulu s'en occuper...
Nous avons rencontré une famille au tout début de notre ronde, une mère s'occupait de deux de ses enfants pendant que son mari et les deux autres faisaient la manche plus loin afin de pouvoir dîner.
La dernière personne dont nous nous sommes occupé avait un an de moins que moi et vivait dans la rue en étant seropositive.
Au niveau de la maraude, j'ai été un peu déçue, le premier point négatif étant que j'étais à l'arrière du camion pendant la majeure partie de la maraude (les 3 places à l'avant étant occupées par les membres de l'équipe) et que cette distance ne favorisait pas les échanges avec l'équipe.
En tout cas, un grand merci pour la personne qui s’est occupé de moi pendant la double écoute, et à mon équipe de maraude qui a été vraiment génial !
Cette expérience ne peut être que bénéfique (tout du moins pour ceux qui acceptent d'ouvrir leur esprit), et dorénavant lorsque je devrai m'occuper d'un patient SDF, je connaitrai mieux ses besoins, ses attentes.
Ils connaissent tous le monde, les personnalités, les habitudes de chacun, et c'est assez rassurant de savoir qu'il existe au moins un service pour s'occuper d'eux car ils en ont besoin...
"L'hiver sera rude, ils seront moins nombreux en avril et puis de toute façon, depuis quand les gouvernements s'occupent-ils des gens qui meurent?
J'ai pris part par la suite au briefing de 20h, pendant lequel j'ai su avec quelle équipe j'allais marauder : EMA 5, nous devions nous occuper des arrondissements 18, 19 et 20.
Après cette introduction nous avons été affecté à des bénévoles qui s'occupaient de la permanence du 115.
En revanche, j'ai entraperçu cette nuit quelques raisons qui peuvent faire qu'on tienne le coup dans ce métier : déjà c'est un métier de proximité avec les personnes, les plus démunies qui plus est ; et en plus, comme le 115 de Paris intervient dans ce secteur uniquement, les travailleurs du 115 connaissent personnellement bien la plupart des SDF de la ville (le logiciel informatique permet en plus d'avoir des nouvelles d'une personne même si c'est une autre équipe qui s'en est occupé cette fois là) et ont ainsi une relation durable avec eux.
Nous commençons par nous occuper des signalements faits par les associations, les riverains...
Ils tenaient a prouver qu’ils s’occupaient bien de leurs chiens et je crois que c’est vrai, ils avaient l’air en bonne forme.
Ce qui m’a émue c’est également de voir la façon dont l’équipe de maraude, les accueillants dans les centres d’hébergement, les bénévoles des restaus du coeur (que nous avons croisé devant la Pitié) … s’occupent et prennent soin des sans abris.
Ce système en particulier m'a, vous l'aurez compris, révolté, comment s'occuper de ses enfants , se trouver une situation stable au niveau financier tout en pointant tous les jours, tel un détenu libéré sous contrainte de se signaler chaque jour qu'il vit aux autorités, et cela parfois plus de 6 mois durant, et avec des femmes enceintes souvent, et avec des nourissons parfois.
Il avait du laisser ses lapins à un centre parce qu'il pouvait plus s'en occuper (ce qui le rendait extrèmement triste) et allait se suicider s'il dormait encore ce soir dans la rue.
Alors que nous nous apprêtions à repartir un homme a sollicité Sophie : ce monsieur avait une plaie au niveau de la jambe dont Sophie s'était occupée il y a 2 semaines, et il souhaitait qu'elle regarde à nouveau, et refasse le pansement.
tenu négligemment par sa propriétaire, trop occupée à fumer son cannabis pour se soucier de la sécurité - dans leur cas, les échanges concernaient des demandes d'hébergement d'urgence; peu d'échanges et de discussion donc centrées sur la personne, sur son histoire, etc.
Aux urgences, où le regard dédaigneux porté et l'exaspération de ceux qui voient le patient (et dont ils auront à s'occuper au même titre que tous les autres patients des urgences!!)
Tous les deux étant aussi bien alcoolisé que l'autre, elle se disputait avec lui sur la place qu'ils occupaient, sur ses affaires qu'elle voulait récupérer, sur son téléphone portable qu'apparemment il lui avait cassé, et sur le fait qu'il la frappait.
On s'occupa à merveille de moi.