Cette garde à changé ma vision de la misère sociale et des personnes en situation d'exclusion.
J'ai pu me rendre compte des différentes missions que relève le Samu Social et l'importance du travail des différents acteurs du domaine social pour tenter de sortir les personnes démunies de l'exclusion.
J'apprécie beaucoup le travail que l'équipe de SAMU social fait: Ecouter et rencontrer, coordonner et réguler, héberger et accompagner des personnes en situation d’exclusion est pour moi un travail très important et humain et une expérience indispensable pour un futur médecin.
Je pense que sa mission est essentielle et aide à sortir certaines personnes de l'exclusion sociale.
L'intérêt de cette garde est d'aller à la rencontre des personnes en situation de grande exclusion, parfois des familles, de leur proposer des accueils dans des centres d'hébergement d'urgence, de leur donner des soins d'hygiène, mais surtout de renouer le contact avec eux.
.), les mécanismes d'exclusion, l'inaction politique face aux sans abris...
J’ai été marqué par la proximité entre le personnel du samu social et ces personnes en situation d’exclusion.
Et si l'on ne peut passer une nuit de maraude sans être frappé par la souffrance, l'exclusion et, souvent, la pathologie ; j'ai aussi put être témoin de forces étonnantes, d'humour inattendu, de poésie.
De cette façon, ils peuvent espérer garder une dignité et s'éloigner de l'exclusion.
A présent je me sens plus apte à réagir et je me sens enfin un peu plus utile face à une personne en situation d'exclusion dans la rue qui me semble avoir besoin d'être aidée, en particulier dans les périodes de grands froid.
Durant la maraude, on réalise que le simple fait de s'arrêter et serrer la main aux personnes vivants dans la rue leur apporte déjà quelque chose; l'équipe les connait personnellement et son action permet de lutter contre l'exclusion sociale même si des moyens plus importants seraient bien évidemment nécessaires.
Elle nous permet de prendre conscience des difficultés en lien avec l'exclusion sociale, et de réaliser que le système, tel qu'il existe aujourd'hui laisse malheureusement de nombreuses personnes dans une impasse.
En effet, il m'est arrivé plusieurs fois -pour ne pas dire toute la nuit- de me demander comment a t-on pu en arriver là ; comment est il possible qu'en France l'exclusion social soit si forte et si présente?
, je trouve que l'exclusion sociale est un sujet tabou, peut-être parce que parler de gens qui n'ont rien nous fait culpabiliser pour ce que l'on a nous même.
Crée en 1993 pour lutter contre le système de l'exclusion, le samu social à depuis toujours plus de travail.
Même si la Faculté est un établissement publique et que les frais d'inscription sont bas, les études de médecine sont encore (et peut être plus) "réservées" aux catégories sociales aisées, qui n'ont peut être pas conscience de ces situations de misère et d'exclusion.
On perçoit alors plus la détresse humaine du patient SDF qui arrive habituellement alcoolisé un soir de garde aux urgences ou en unité de soins intensifs, la détresse du quotidien, et l'exclusion quelle engendre.
En les voyant seuls au milieu d'une ville de 2 millions d'habitants, on se rend compte de leur sentiment profond d'exclusion, de tristesse et de misère.
Nous avons aussi été confrontés à des personnes refusant une aide plus poussée comme des soins médicaux en centre et qui d'une certaine manière préféraient continuer à vivre dans l'exclusion par perte d'espoir sûrement, c'est l'aspect le plus difficile à accepter.
Etant en stage actuellement aux urgences, je vois beaucoup de personne en exclusion social, SDF ou autres.
En effet, la démarche du SAMU social va dans un sens opposé à celui qu'ont la plupart des personnes au quotidien, qui consiste plutôt en l'ignorance voire l'exclusion de ces personnes, alors que ce soir-là, nous sommes justement à leur rencontre, dans un but d'échange.
Passer une nuit avec les équipes du SAMU social donne un aperçu de la pauvreté et de l’exclusion beaucoup plus percutant que n’importe quel cours de sociologie. […] Certains vivent dans la rue depuis des années, dans un état de grande exclusion.
Sachant que la population en exclusion est totalement différente à celle de la France: ont a beaucoup d'enfants dans la rue, des problèmes de drogue et de délinquance, il faudrait adapter l'aide apportée en utilisant une stratégie aussi rigoureuse que celle du Samu social.
Ce fut une expérience très enrichissante sur le plan humain, qui a changé mon regard sur l'exclusion sociale.