Néanmoins un peu dessus, peu de partage avec les sans abri, le sentiment que la maraude se résume à accompagner les sans abri aux centres d'hébergements.
Une très belle organisation permettant aux sans abris un contact humain nécessaire. De l'aide pour trouver un abri quand ils le veulent et n'ont pas peur de se faire voler.
Première constatation, le 115 est un numéro réservé aux sans abris. […] La gentillesse de l'écouteuse me touche, elle reconnait le sans abri à sa voix, demande de ses nouvelles, de sa santé, essaie de l'aider et principalement (la raison de l'appel) de lui trouver un abri, un lit, pour la nuit. […] Départ pour les 18ème et 19ème arrondissements, premier sans abri, un habitué. […] Une nuit au cours de laquelle les rencontres se sont multipliées, et ma constatation principale est que les sans abris "habitués" ne cherche que très peu un abri. La majorité de ceux désireux d'un abri composent le 115.
Ce qui m'a alerté dès la double écoute et plus tard pendant la maraude est le manque d'endroits où passer la nuit pour la plupart des sans abris comparé au nombre de personnes le nécessitant, et malgré tout que beaucoup de sans abris refusent de passer la nuit dans certains établissements compte tenu du refus de se séparer lorsqu'il s'agit d'un couple ou d'une famille, de la distance et de la peur du vol des peu de possessions de ces personnes, et enfin la précarité sociale et matérielle parfois mal supportée de certains de ces établissements. Par ailleurs, la maraude m'a permis de remarquer la dichotomie des opinions à propos des sans abris quant à leur situation et leur prise en charge par les organismes sociaux : d'une part des remarques déplacées de la part de certains passants quant à la situation immuable de ces sans abris et de l'inutilité de leur prise en charge, et d'autre part une grande humanité de la part de certains citoyens, donnant soutien à la fois aux organismes et directement aux sans abris, tant sur un plan psychologique que matériel et administratif.
J'y ai appris l'existence des partenariats avec des hotels pour l'accueil des sans abris, je ne savais pas qu'un sans abris devait constituer un dossier pour ensuite pouvoir obtenir un logement pour la nuit sur un simple coup de fil et autres... […] Cette a été très utile, j'en suis ressortie enrichie de part la population des sans abris, des travailleurs sociaux et des infirmiers.
l'humanité dont fait preuve l'aequipe avec les sans abris est touchante ainsi que la relation qu'ils entretiennent avec eux. Jai aussi appris comment fonctionnaient toutes les structures d'acceuil pour les sans abris et toutes les structures, les soins et les services mis a leur disposition.
Il s’agissait de ma première maraude, nous avons rencontré des sans abris qui vivaient dans une situation très précaires. […] C’était une très belle expérience pour moi, qui m’a permis de mieux réaliser l’état des sans abris et de se mettre reellement à leur place en les côtoyant quelques instants. Cela permet aussi aux étudiants comme nous de s’estimer heureux de faire des études et d’être pleinement intégré dans la societé contrairement à certains sans abris.
Cette nuit m'a permis de me rappeler que ces sans abris étaient des êtres humains, chacun avec sa personnalité et qu'on ne pouvait pas généraliser tout les sans abris.
En effet, je ne me donne jamais l'occasion d'approcher les sans abris, et pouvoir communiquer avec eux même si ce n'est que 5 min, m'a permis pu de constater à quel point cela pouvait aider ces personnes ( alors qu'on partait, j ai vu un sans abris pleurer de joie.
Le fait que les sans abri se confient à nous, nous racontent leur histoire, leurs difficultés est très touchant, nous permet de mieux les comprendre. J'ai été marqué par une discussion avec deux sans abri qui m'expliquait comment la misère, leurs conditions de vie, les vols qu'ils pouvaient subir par les autres sans abri les poussaient souvent à être agressif, alors que c'est quelque chose qu'ils regrettaient. D'autre moments forts ont été de devoir donner une douche à un sans abri avec une aide soignante, l'entretien avec un roumain qui ne parlait pas français mais qui semblait très heureux qu'on s'occupe de lui (et qui nous a offert un ballon de foot à la fin), celui avec un jeune schizophrène aussi qui s'était fait viré de chez lui et avait du arrêté ses études mais qui semblait vouloir s'en sortir, reprendre ses études, trouver un travail...
Le fonctionnement de la platforme telephonique est très efficace pour les sans abris habitués au 115. […] Evidemment en cas de pluie survenant au milieu de la nuit - comme ce fut le cas lors de ma garde -, les appels redoublent mais trop tard car peu de place restent disponible apres 20h (ou alors sur des sites moins appréciés des sans abris comme la mie de pain ou le boulanger). […] Nous avons du laisser dehors un sans abris pour cette raison lors de ma nuit de garde. […] pour ebaucher un debut de projet d'une autre vie (ne serait-ce qu'en discuter) à l'exception d'une rencontre avec une femme sans abris, dans la rue depuis "seulement" 1 an et n'ayant pas encore perdu tout espoir de "s'en sortir".
Un chauffeur présenté comme animateur social qui reste dans son camion lorsque l'on rencontre un sans abris, qui ne m'a jamais adressé la parole et qui n'a même pas eu la gentillesse de me ramener à 4h chez moi comme prevu Lâchez à 4h donc à Ivry sans RER ... Obligee de payer un taxi pour rentrer Donc payer pour faire une garde ou on ne vous attends pas où tout le monde fait grise mine et où on se retrouve à 3 femmes pour parler à des sans abris parfois non connu potentiellement dangereux Je ne m'attendais pas à ça et je suis terriblement déçue J'ai bien compris le manque cuisant de moyen mais je m'attendais à une équipe plus chaleureuse et un échange entre professionnel Med et paramédicaux pour faire évoluer l'image qu'on se fait des urgences et medecins et moi à l'inverse du samu social Je suis septique sur l'intérêt de cette garde et sur notre participation Surtout qu'on vous envoie avec une équipe qui maraude dans un quartier où il y a peu de sans abri plutôt que de vous mettre avec une équipe qui maraude dans les quartiers touristiques bondés de sans abri, du coup on voit pas le fond du travail juste le haut de l'iceberg... Bref grosse déception Heureusement que nous avons recueilli en fin de garde un sans abri proche de l'hypothermie, j'ai eu le petit sentiment qu'on a au moins permis à cette personne de retrouver un peu de confort et de dignité et j'ai enfin vu l'utilité d'une infirmière professionnelle et toute l'humanité qui aurait dû nous parcourir tout au long de cette garde
Bien qu'apporter nourriture, boissons chaudes, draps et vêtements propres soit d'une grande aide dans l'urgence, cela ne permet malheureusement pas aux sans abris de sortir de la rue à terme. Je n'aurais pas le courage d'effectuer la même mission toutes les nuits, de revoir année après année les même sans abris qui se chronicisent dans la rue.. […] D'autre part, les centres d'hébergements sont-ils réellement une aide lorsqu'on conseille aux "jeunes" sans abris de ne pas s'y rendre par manque de sécurité?
Je ne me rendais pas compte à quel point il était difficile de donner un abri à quelqu‘un qui demandait de l‘aide. Je n‘étais non plus pas consciente à quel point le nombre de viol des femmes sans abri était important.
L'action du SAMU sociale apporte beaucoup aux sans abris. […] Malgré ça je pense que l'action du SAMU sociale reste une goutte d'eau face au problème et qu'il faudrait faire bien plus à une plus grande échelle pour améliorer concrètement les conditions de vie des sans abris.
J'ai été agréablement surprise face aux respects des personnes sans abris envers nous. […] J'ai été très peiné lorsque nous devions annoncer à des sans abris qui nous interpellés dans la rue que nous n'avions plus de places..
Elle permet de mieux comprendre les actions du SAMU social et de la difficulté des sans abris, et aidera à diminuer l'éventuelle stigmatisation dont les sans abris sont victimes lors de leur passage hospitalier, comme me l'ont raconté quelques membres de l'équipe du samu social.
Cela m'a permis de mieux me rendre compte des difficultés concrètes des sans abris et des moyens mis en oeuvre pour les aider. S'intégrer à une équipe composée d'un(e) infirmier(e),d'un travailleur social et d'un conducteur cotoyant au quotidien les personnes sans abris fut également enrichissant. […] Les missions du SAMU social sont multiples: - permettre aux sans abris de passer la nuit dans un centre d'hébergement, - leur fournir les coordonnés d'associations distribuant gratuitement des denrées alimentaires, - leur apporter des soins médicaux de premiers secours et les orienter si besoin dans des structures médicales
Veut il un abris pour la nuit? […] Il yavait des sans abris étalé par terre dans des parkings. Des endroits couverts, à l'abri du vent, de la neige.
Stage intéressant humainement et permet de connaître les structures mises en place par la ville pour les sans abris.
La double écoute m'a permis de réaliser la détresse des sans abris, le souci quotidien de savoir s'ils vont avoir un dîner et s'ils vont dormir au chaud . […] Malheureusement sur une quinzaine de sans abris que nous sommes aller voir , seulement deux ont accepté d'être hébergés pour la nuit . […] En effet je pense que ce stage est très important pour nous , externes, qui prenons en charge les sans abris aux urgences pour décharger les seniors .
Je fus surprise par l'aisance de mon équipe auprès des sans abris et ils ont su à leur tour me mettre à l'aise avec les personnes rencontrées tout au long de la nuit. J'ai aimé la reconnaissance que porte les sans abris aux travailleurs et cela m'a fait réaliser à quel point le samu social leur est important.
J'ai compris qu'on était jamais a l'abris .
Il s'agit de ma première expérience dans le domaine du travail social concernant les sans abris ! […] A commencer par la double écoute , les gens appellent pour solliciter un abris de dernière minute, avant la tombée de la nuit alors qu'il faisait très froid dehors, beaucoup d'appels de familles avec enfants en bas ages qui se retrouvent dans la rue , en général des étrangers, c'était en effet les appels les plus durs pour moi. […] Vers 21h30 ,départ dans le camion avec deux agents du samu social , en direction du premier signalement de la nuit, c'était un homme de 70 ans installé dans une rue du 11eme arrondissements, quant on est arrivé il était accompagné de deux passants, il était bien couvert et refusait toute proposition de mise à l'abri ou même une boisson chaude , on lui a expliqué qu'il pouvait nous rappeler à n'importe quel moment s'il se sentait pas bien et on est reparti direction le signalement suivant!
Nous n'avons été à la rencontre que de trois sans abri. A Romain Rolland, nous avons rencontré un sans abri qui nécessitait une consultation psychiatrique car il a menacé de se suicider devant nous.
Je garde un tres bon souvenir de cette garde, que j'ai faite le soir du 24 décembre, avec une ambiance très chaleureuse pour apporter des petits cadeaux et du réconfort aux sans abris le soir de Noel. […] Cela change beaucoup de chose sur le ressenti que l'on a des sans abris que l'on croise chaque jour dans la rue, ou que l'on sera amené a croiser aux urgences et dans les services d'hospitalisation.
Cela a changé ma perception des sans abris.
Une expérience très enrichissante tant sur le plan humain que sur la prise de conscience des moyens logistiquesont mis en place pour aider les sans abris.
Sensibilise beaucoup sur la situation des sans abris/immigrés. […] J'ai souvent repensé à cette nuit lors de mon stage aux urgences (de septembre à décembre 2018), car nous recevions beaucoup de sans abris.
J'ai trouvé l'expérience très intéressante, très enrichissante et ça m'a permis de me rapprocher des sans abris, de comprendre un peu mieux leur parcours. En effet j'ai trouvé très interessant de discuter avec les sans abris, et j'ai appris beaucoup sur leur vie.
Tout le monde semble se connaitre, sans abris et membres du samu social! […] Cette maraude était un contact différent avec les sans abris que celui que nous pouvons avoir lors de nos gardes dans les différents services d'urgences. Cependant cela m'a conforté dans l'idée que l'environnement des sans abris est violent, ce qui fait souvent le lien entre maraude et urgences.
Ce qui m'a le plus marqué, c'est le fait de me retrouver à l'arrière du véhicule et de pouvoir échanger avec les sans abris, c'était fort. […] Seulement 9 camions maraudent la nuit pour couvrir tout Paris, et en l'espace de 15 minutes on avait "plus rien" à donner aux sans abris.
Je n'avais jamais fait de maraudes et n'étais donc pas du tout au courant des différentes structures d'accueil possible pour les sans abris. Je me doutais bien que le nombre de place était limité mais j'ai trouvé assez dur de devoir annoncer aux personnes qui nous demandaient un abri qu'il n'y avait pas de place et qu'elles devraient donc rester dehors.
Après une brève présentation sur le fonctionnement du SAMU social, j'ai commencé par une double écoute avec une écoutante qui m'expliquait au fur et à mesure les différentes structures qui accueillent les sans abri, distribuent des denrées, etc.. J'ai pu écouter l'appel d'une sans abri qui avait besoin qu'on la récupère cette nuit. […] Au cours de notre excursion dans les rues de Paris, un sans abri m'a beaucoup marqué. […] Puis, alors que la camionnette n'était pas repartie, un autre sans abri a commencé à discuter avec l'équipe.
Je ne connaissais pas vraiment les missions du samu social et cela m'a permis d'être mieux informée sur leur travail et sur la prise en charge des personnes sans abri. Étant actuellement en stage aux urgences cela me permet désormais de mieux informer les personnes sans abris qui viennent consulter dans mon service.
Pour le froid, mais pas seulement ; à cause des autres sans abris qui rôdent et n'hésitent pas à agresser les plus faibles pour leur prendre le peu qu'ils ont, pour des questions de santé, d'hygiène - les sans abris que nous avons ramenés en camion jusqu'au foyer Romain Rolland nous ont demandé au moins 5 fois s'ils allaient pouvoir faire une lessive.
La garde au SAMU social fut une expérience très enrichissante sur le plan humain, et je pense qu'elle me sera véritablement profitable dans mes relations futures à l'hôpital avec des patients sans abris. La maraude était le point fort de la nuit,avec une équipe très accueillante qui m'a sensibilisé sur l'accueil parfois déplorable qui peut être réservé aux sans abris dans les structures de soin.
Plusieurs sans abris etaient deja bien connus. […] On ne se rend pas bien compte de la chance que l'on a d'avoir un abris,et que ces personnes se rejouissent avec un bouillon, et une paire de chaussettes...
Il venait de finir de travailler et nous a demandé un abri pour la nuit .
Mais ça permet de connaitre un peu l'organisation de la vie des sans abris sur Paris.
On ne se doute pas du nombre de personnes sans abri, toute classe sociale confondue. […] La maraude avec une équipe très agréable permet vraiment de voir les sans abris d'un oeil différent.
D'une part, il m'a donné un aperçu de l'activité du SAMU social bien plus variée et complète, qu'une simple distribution de nourritures, couvertures ou hébergement d'une nuit aux personnes sans abris. D'autre part, il a été d'un grand apport en tant qu'expérience humaine et sociale, de part la prise de contact et la rencontre avec les personnes sans abris, mais aussi le témoignage des équipes en activité, admirable en terme d'empathie et d'humanité.
Ce fût une expérience très enrichissante personnellement car je ne connaissais pas tout ce qui est mis en œuvre pour les sans abris. […] Pour les missions du samu social sont d'aider les sans abris soit en les hébergeant si cela est possible, soit en les nourrissant.
Les relations avec les sans abris traduisent cette optique. A plusieurs reprises, des sans abris ont remarqué ma "nouveauté" au sein de l'équipe avec laquelle ils ont tissé des liens forts. […] Toutefois, il subsiste un manque de moyen frustrant pour le personnel alors impuissant devant la détresse de certains sans abris.
J'ai pu réviser le traitement de la gale, pathologie fréquente chez les sans abris.
J'ai été enfin touchée par le retour et la reconnaissance de certains sans abris envers le samu social.
On écoute les gens dans le besoin, on essaye de leur trouver une place à l'abri pour dormir la nuit.
J'ai vite été choquée de constater l'importance du nombre d'appel à l'aide des personnes sans abris avec malheureusement si peu de places vacantes dans les foyers. […] Discuter un peu avec les sans abris, leur apporter un peu de compagnie, d'écoute et de soutient en plus d'un repas chaud et d'une chambre où dormir dans le meilleur des cas, ce n'était finalement pas une obligation ni une contrainte mais un plaisir, de pouvoir aider et de se sentir utile.
Equipe avec qui j'ai passé la garde extrêmement sympathique,attentive à ma présence et qui fait un travail formidable pour les sans abris. J'ai rencontré aussi des sans abris très touchants et dont je me souviendrai .
A ce moment, je compris que ce fait suffit à lui même à rendre cette garde enrichissante, car maintenant je savais que si je voyais un sans abris en situation de difficulté je pouvais joindre un numéro et ne plus rester dans le silence derrière lequel la grande majorité de la population se cache. La maraude fut dans ce sens très enrichissante, le fait de s'arrêter pour voir les sans abris, discuter avec eux des choses les plus banales de la vie ça a un peu supprimé cette distance qui était présente jusqu'à maintenant, et au fond je pense que c'est quelque chose de très positif.
Les sans abris appellent pour un hébergement pour la nuit, et malheureusement certains sont confrontés a un manque de places lorsqu'ils appellent ,et sont donc obligés de rester dehors .. […] Lors de la maraude, nous avons transporté des sans abris dans certains centres d hébergement, j ai eu l occasion de visiter l un d'eux, qui ,apparemment, était relativement bien entretenu et organisé . […] Je trouve que les membres du samu social ont beaucoup de courage , et je pense que cela serait mieux si les associations et le Samu social avaient plus de moyens a leur disposition pour la prise en charge des sans abris.
Étant donné que dans mon entourage, personne n’a de difficultés pour se loger quelque part, j’avais du mal à imaginer qu’il y avait autant de sans abris dans la ville en intra-muros... […] Deux choses m’ont particulièrement marqué cette nuit, la première est que lorsque nous nous sommes déplacés pour récupérer un premier sans abris pour le déposer au CHU de Romain Rolland, ce dernier nous avait dit qu’il avait déjà planifié une date de suicide s’il n’avait pas la chance d’être hébergé. […] Expérience très enrichissante, qui m’a boulversé, qui m’a permis de comprendre la détresse des sans abris, surtout à l´approche d’un froid qui s’annonce dévastateur ...
Nous avons souvent à faire à des personnes sans abri ou en situation précaire lorsque nous exerçons à l'hopital et il est utile de conaitre la prise en charge de ces personnes hors du monde hospitalier.
La double ecoute nous permet de bien comprendre le fonctionnement du 115 (notament l'hebergement) La nuit dans le camion est plutot sympa , on peut discuter avec les personnes sans abris .
Cela apporte une autre vision des gens sans abris, et nous montre que des hommes et des femmes ne changent pas de trottoir mais au contraire abordent les gens dans le besoin pour un café, une soupe ou bien un hébergement.
Le plus frappant dans cette expérience fut de voir les relations chaleureuses qu'entretiennent les participants et les sans abris et cela dans un respect mutuel.
Elle permet de voir de manière réaliste ce qu'endurent les personnes sans abris.
Beaucoup de sans abri déjà connus par les équipes, toujours contents de partager un café.
Au final, cette garde a été formatrice, j'ai pu découvrir quelles étaient les possibilités d'hébergement pour les sans abris, de la boulangerie à Romain Rolland, et du nombre de demandeurs d'un abri malgré le faible nombre de place.
Malheureusement il n'y avait pas de place dans les centres d'accueil, et après avoir "négocié" pendant plusieurs minutes avec l'hôpital Robert Debré, nous avons obtenu une "mise à l'abri" pour cette famille. […] Après un grand gobelet de café pour la mère, ils ont pu être mis à l'abri au chaud sans pluie, c'était une expérience inoubliable.
Elle permet d'avoir un autre regard sur les sans abris que celui qu'ont certains médecins des urgences ("encore un sdf qui a picolé") Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait autant de refus de soins, je pense notamment à un homme qui avait tellement d'ascite qu'il n'arrivait plus à marcher et était dyspnéique au moindre effort
J'ai été étonnée de voir qu'il y avait non seulement des hommes sans abris mais également beaucoup de femmes que nous avons rencontré, dont une avec un bébé de 2 mois.
L'entrée en contact avec les sans abris par les travailleurs sociaux avec tact et delicatesse m'a impressionnée.
J'ai été marquée par la relation installée entre l'équipe et les sans abris.
Ce qui m'a le plus marqué dans cette nuit c'est de voir des sans abris très jeunes (< 25 ans) et qui ont envie de s'en sortir mais qui n'y arrivent pas.
Il suffisait presque d’avoir enfiler le manteau gravé samu social pour sentir le contact naître facilement avec les sans abri et discuter simplement du quotidien, des besoins momentanés ou de réelles nécessités.
L'écoute au 115 était impressionnante car je me rendais compte de la détresse sociale dans laquelle les personnes vivaient, ce dont je n'avais pas nécessairement eu conscience quand je voyais des sans abris (par exemple) dans la rue.
Le nombre de familles sans abris dans les rues est un fait dont l'on entend très peu parler au quotidien et m'a interpellé, ainsi que le manque de lits d'accueil.
La garde au samu social m'a fait réalisé le terrible manque de moyen en France pour accueillir les sans abris.
C'était formidable de se sentir utile, d'apporter des paroles de réconfort et un peu de nourriture aux sans abris. […] Comme le sans abri qui m'a appelé la "comtesse du Barry", nouveau surnom que l'équipe a adopté pour moi pour la nuit. Bref l'ambiance était détendue dans le camion, les sans abris nous faisaient rire sur le trajet vers les foyers où on les déposait pour passer la nuit.
J’ai aimé cette expérience mais malheureusement lors cette dernière nous n’avons pas rencontrer énormément de sans abris.
C'était une expérience très enrichissante, à la fois à travers les rencontres des sans abris mais également au travers des échanges avec les infirmiers et assistantes sociales.
Cette garde au Samu Social était une expérience enrichissante sur le plan humain et professionnel, bien qu'en raison de la pluie cette nuit-là, nous n'avons pas beaucoup rencontré de personnes en difficulté au cours de la maraude, la plupart ayant heureusement réussi à trouver un abri au moins sommaire. La double-écoute peut se montrer assez frustrante car le nombre d'appel dépasse amplement les capacités d'accueil et il est assez difficile d'accepter de laisser des personnes voire parfois des familles entières sans abri ni protection pendant plusieurs jours.
La première à l'écoute où je ne pensais vraiment pas que toute personne demandant une nuit a l'abri dans un centre et ayant des papiers d'identité mais étranger n'obtiendrait jamais ce dont il a besoin. […] La seconde fut l'extraordinaire cohésion que j'ai rencontre dans la rue parmi les sans abris.
L'équipe avec qui j'ai fait la maraude m'a donc expliqué que c'était une nuit plutôt calme car les sans-abris s'était mis à l'abri dans les parkings par exemple, à cause du froid ressenti la nuit précédente. […] Je pense que cette garde est très intéressante pour les étudiants en médecine car c'est un aspect social qu'on ne rencontre que très partiellement pendant nos études, lorsqu'on a par exemple un patient sans abri.
., une personne sans abri bien connu par les maraudeurs, qui chantait à tue tête en allant vers sa place de foyer pérenne, ainsi que du premier contact avec un autre sans abri qui nous a raconté toute sa vie et qui, avant de se faire soigner les pieds, est allé se doucher et se préparer et est revenu tel une rockstar avec des cheveux tout brossé.
Lors des maraudes, l'équipe était bien accueillie par les sans abris, beaucoup souhaitant juste nous parler un peu.
Parfois, on doit choisir qui l'on doit aider parmi plusieurs sans abri, et ce sont ces moments là les plus durs.
Cette nuit là j'ai rencontré un profil de gens sans abris qui, si je les avait croisé dans la rue, je ne me serais jamais dit qu'ils n'avaient pas de maison.
C'est une expérience enrichissante et qui a changé ma vision des personnes sans abri, dissipant totalement mon appréhension.
Une chose m'a particulièrement marqué : Lors de la maraude, le fait que plusieurs sans abris nous disent qu'ils ne sont pas malheureux.
Elle nous confronte directement, sans le biais médiatique, aux difficultés rencontrées par les équipes pour trouver un abris aux personnes à la rue.
Début de la maraude vers 21h30, on se dirige vers le 7e arrondissement pour répondre à des signalements de sans abris envoyés le plus souvent par des passants.
Cela m'a aussi permis de constater avec désolation qu'encore de nos jours dans un pays comme le nôtre il n'existe toujours pas assez de place pour héberger dignement tous les sans abris.
C'est impressionnant bien que insuffisant en regard du nombre croissant de sans abris notamment le nombre de place disponible par nuit.
On ne se rend pas assez compte de ce qu'est la vie des sans abris avant d'aller à leur rencontre, d'essayer de les aider, de leur demander s'ils n'ont besoin de rien, ou alors tout simplement de discuter avec eux ...
Jai beaucoup appris pendant cette nuit : premiere maraude, premiere fois que je parlais a des personnes sans abris (je ne parle pas de donner quelques euros par gentillesse, mais vraiment engager la discsussion) et on realise vite que la plupart d'entre eux sont des gens "normaux" qui veulent de l'aide sans pour autant faire des demandes irraisonnables.
De plus elle permet d'apercevoir une bribe de la vie quotidienne des sans abris.
Ce qui m'a particulièrement marqué c'est la bonne humeur qui règne au sein des foyers où résident les sans abris comme celui de Montrouge dans lequel j'ai passé une partie de la nuit.
J'ai pu voir quelques centres d'accueil pour les personnes sans abris.
Il a beaucoup neigé et la mairie de Paris n'avait pas prévu assez de lieux pour héberger les personnes sans abris.
Expérience humaine intéressante pour se rendre compte des difficultés de la prise en charge des personnes sans abris.
Ce qui a été le plus dur c’est de sentir que malgré la douleur et le froid on a pu essuyer enormément de refus de mise a l’abri et la difficulté de malgré tout respecter leur choix.
Et depuis que j'ai fait ce stage j'ai plus de facilité à parler avec des sans abris et à leur apporter du coup un petit soutient.
Malheureusement, et ça tout le monde le sait, il n'y a pas assez d'abris, et voir autant de personnes dormir dehors dans ce froid fait beaucoup de peine.
Pendant la maraude, l'essentiel des intervention se limitaient à offrir des cafés et/ou des soupes aux sans abris, sans pouvoir leur offrir de véritables réponses à leurs besoins.
Mais dehors on pouvait ressentir toutes les difficultés que peuvent avoir les sans abri, comme le lieu à chercher, les amis à ne pas avoir pour raisons de sécurité, l'argent pour trouver de quoi manger au moins une fois par jour, et surtout les téléphones pour joindre le samu social qui peut trouver un hébergement d'urgence, au jour le jour. […] Le samu social aide par plusieurs moyens les sans abris: ils apportent un contact social par les lignes telephoniques et les maraudes systématiques et ils fournissement des informations visant à l'automie de la personne comme les lieux de prise en charge médicale gratuite, les lieux de restauration et les adresses d'assistants sociaux.
J'ai apprécié cette garde car j'ai pu voir de tout, du sans abri alcoolique avec des propos violents à la vieille dame souriante et marrante connue du samu social. […] Ce qui m'a déplu c'est le sans abri alcoolisé et violent avec qui je me suis retrouvée à l'arrière.
Ayant déjà participé, dans le cadre de mon lycée, à une association semblable, appellée " Maison dans la Rue", qui consiste à acceuillir et servir le petit déjeuner aux sans -abris, cette garde au SAMU social n 'a pas été d'une grande découverte pour moi ; cependant j 'en garde un très bon souvenir, et souhaite souligner notamment une situation qui m 'a particulièrement fait réfléchir. […] Nous sommes allés le chercher, et il ne ressemblait en rien à l 'image des sans abris que l 'on peut s'en faire : pantalon propre, manteau tendance, style dans l 'air du temps...
Au contraire, le sourire d'autres sans abris en leur offrant à boire et à manger contraste avec la précédente situation. […] La maraude un samedi soir, c'est aussi assister à la différence entre les sans abris et les fêtards.
Une découverte des condition d'hébergement proposé au personne sans abri qui sont tout simplement inhumaine.
Quant aux mesures "d'orientation" des personnes sans abri, je n'ai pas eu l'occasion de découvrir en quoi elles consistaient.
Je n'ai pas été marquée par une situation ou un appel particulier mais je trouve bien qu'il existe un organisme qui essaie de répondre aux problèmes que peuvent rencontrer les personnes sans abri.
Cette expérience a été pour moi trés enrichissante, j'ai appris beaucoup de choses sur le monde des sans abris.
J'y ai rencontré des gens dévoués et généreux qui se souciaient réellement de la vie des ces sans abris avec qui beaucoup ont créé des affinités particulières ce qui met tout de suite très à l'aise lors des rencontres.
C'est aussi l'occasion de discuter avec les personnes qui travaillent au SAMU SOCIAL mais aussi avec les personnes sans abris de milieux sociaux variés.
La connaissance des centres d’accueil, de l'équipe de la maraude, des sans abris connus ou non du samu social était une vraie découverte.
Mais l'accueil des équipes et le caractère inhabituel de cette garde (aller vers les sans abri, pas seulement répondre à leur demande, entamer la discussion) en fait une expérience singulière et enrichissante.
Le lien entre les membres du SAMU social et les sans abris, souvent bien connus, est également assez étonnant et enrichissant.
Nous avons pu permettre à quatre personnes de dormir à l’abri et a beaucoup d’autre de boire une boisson chaude, de pouvoir échanger un peu sur leur vie, leurs difficultés au quotidien, leur parcours. […] J’ai vraiment été frappés par le nombre de personne qui souhaiterai de l’aide mais que nous ne pouvons pas aider, qui souhaite un logement, un endroit à l’abris mais les centres sont pleins et il n’y en a pas assez pour le nombre de personnes en difficulté.
D'abord celui d'une femme qui faisait part des difficultés d'un couple de roms qui vivait en bas de son immeuble, puis des appels de sans abris eux-mêmes qui étaient en grand détresse, parfois malades, et demandaient pour la énième fois une place en hébergement. […] Puis on a aussi aidé des sans abris à la rue depuis des années.
Par exemple nous avons passé plus de 3h avec un sans abris âgé qui était blessé (il avait fait une chute et s'était également brûlé en s'endormant sur une bouche de chaleur). […] Elle a changé ma vision des sans abris avec qui je n'avais été en contact que via le service des urgences où j'ai travaillé cette année, et où l'on accorde que peu de temps à ces personnes qui sont dans le besoin.
C'était la première nuit un peu fraîche de cette fin d'été, j'ai pu donc être confronté, dans une moindre mesure, aux problématiques que rencontrent les équipes de maraude face à des sans abris en hypothermie, qui ne veulent pour rien au monde aller à l'hôpital. J'ai aussi pu échanger avec les équipes sur l'accueil qu'elles reçoivent parfois en arrivant avec un sans abris aux urgences et cela m'a permis de comprendre leur point de vue. ( peut être faudrait il organiser un mini stage au samu social pour certains médecins de certains hôpitaux...)
Aller directement auprès des sans abris, les chercher plutôt que les éviter comme nous avons l'habitude de faire au quotidien, cela change notre perception des choses et on se dit que notre vie est vraiment bien.
Pour finir on se rend compte de la situation de ces hommes et femmes sans abris ce qui changera certainement notre vision si l'on est amener à les croiser aux urgences par exemple.
Même si c'est toujours mieux que rien de pouvoir trouver un toit aux sans abris pour une nuit, c'est une situation plus que provisoire qui, pour moi, ne peut résoudre réellement un problème de fond.
Partie la plus touchante de cette garde où l’on rencontre des sans abris, des familles.
La visite du centre Romain Roland m'a permis de bien comprendre le fonctionnement des structures et le but de l'ensemble des équipes qui travaillent avec les sans abris.
La visite du centre Romain Roland m'a permis de bien comprendre le fonctionnement des structures et le but de l'ensemble des équipes qui travaillent avec les sans abris.
J'en suis revenu émerveillé; ça paraît bête, mais je me rends compte c'était la première fois que j'ai eu l'occasion de parler à des sans abris.
L'événement qui m'a marqué pendant cette nuit était un sans abris d'une soixantaine d'année qui nous a raconté son histoire, il était a la rue depuis peu.
L'équipe du SAMU SOCIAL, très accueillante, m'a fait découvrir quelle est l'approche à avoir avec des personnes sans abris.
Ce n'était pas la première fois que je servais les sans abris ayant déjà travaillé en association avec l'ordre de Malte,mais cela était différent car ceux ci ne dormaient pas dans la rue mais sur le bateau à Javel.
.), les mécanismes d'exclusion, l'inaction politique face aux sans abris...
Cette garde au Samu Social m'a profondément marquée et a changé mon regard sur la ville, les gens et les sans abris.
Il est très formateur en tant que futur médecin de savoir quelle peut être la prise en charge d'une personne sans abris, mais aussi de savoir comment relationner avec elle.
Ce qui était le plus important n’etait pas forcément de fournir un abri pour la nuit ou un repas, c’etait parfois juste l’échange que ces personnes demandaient.
La maraude a également été intéressante, mais c'est dommage qu'on n'y ait participé que la nuit, car la plupart des personnes sans abri dormaient, donc nous avons échangé qu'avec très peu de personnes.
On change notre vision des choses, on ne se rend pas compte de la réalité, et jamais je n'aurais pensé avoir de conversations avec les sans abris que je rencontrerais sur mon chemin.
Malgré ceci, les quelques arrêts que nous avons effectué ont été très bénéfiques pour moi sur le plan humain : proposer spontanément de l'aide aux personnes sans abris dans le respect de l'autre est une chose appréciable.
Cette femme adossée au pied du Sacré coeur ou cet homme emmitouflé sans abri depuis une vingtaine d'années dont l'expérience de la rue leur a forgé une expérience/sagesse hors du commun, m'ont donné une autre image de ces personnes en détresse. […] Une nuit d'hébergement, un repas chaud le soir et un petit déjeuner le matin ou bien une paire de gants et un café ou simplement une oreille tendue sont certainement trop peu en comparaison de leur besoin mais sûrement bien plus que des regards méprisants, des insultes ou des préjugés non mérités dont sont victimes au quotidien ces sans abris que personne n'ose regarder droit dans les yeux, d'humain à humain.
La double écoute fut intéressante, de part les appels reçus--un appel notamment d'un sans abri serbe connu par le SAMU social depuis 5 ans, qui est très ouvert socialement (par internet entre autres), très entrepreneur dans les démarches administratives etc. […] La nuit a été variée en termes de rencontres avec les usagers: - un premier SAMU avec un jeune trentenaire sans abri depuis 5 mois, complètement perdu et qui n'avait aucune idée de l'existence du SAMU social et de toutes les démarches administratives qu'il pouvait entreprendre - plusieurs usagers rencontrés dans les rues, à qui on a donné boissons et repas - d'autres usagers que l'on a emmené en centre d'hébergement d'urgence, que j'ai pu visiter
Par ailleurs, je me suis rendu compte que les sans abris n'étaient pas que des gens sales, bourrés toute la journée voire dangereux. […] Selon moi, cette première expérience au samu social est très enrichissante et utile pour notre pratique future de médecin notamment aux urgences où les sans abris sont nombreux.
Elle permet de réaliser les difficultés auxquelles ces personnes peuvent être confronté qui sont très divers (à la fois soucis d'intégration, de travail non déclarés et des arnaques subient dont profitent certains chefs d'entreprise, problème d'abri pour la nuit, lutter contre le froid, se nourrir...).
Elle permet de réaliser les difficultés auxquelles ces personnes peuvent être confronté qui sont très divers (à la fois soucis d'intégration, de travail non déclarés et des arnaques subient dont profitent certains chefs d'entreprise, problème d'abri pour la nuit, lutter contre le froid, se nourrir...).
On prend conscience que l'aide qui est proposée aux sans abris, n'est pas forcément acceptée par ceux ci.
Au cours de cette courte nuit, j'ai pu commencer à me rendre compte de la vie des SDF, et je verrais les sans abris différemment dorénavant.
J'ai apprécié faire cette garde et comprendre le fonctionnement du SAMU social ainsi que les problématiques des personnes sans abri.
Nous avons été amenés à appeler les pompiers pour un sans abris qui a présenté une crise d'épilepsie durant notre conversation avec lui et nous avons conduit à l'hôpital une femme présentant des troubles psychiatriques suite à une longue discussion avec mise en confiance vis-à-vis du samu social.
Rencontrer ces sans abris, discuter et échanger avec eux m'a tout simplement fait découvrir un autre monde, qu'on croise pourtant tous les jours sans s'y attarder.
Tous ont pu être mis à l'abri pour la nuit ce qui m'a agréablement surpris car lors de la double écoute la majorité des demandes n'avaient pu aboutir.
J'ai trouvé cette garde intéressante dans l'ensemble, pour découvrir le fonctionnement et les objectifs du SAMU SOCIAL, ainsi que la confrontation avec la réalité sur le terrain, que vivent les personnes sans abris dans la rue.
Cette nuit a été une expérience très enrichissante pour moi car elle m'a permis de rencontrer des personnes sans abri en dehors du cadre du soin auquel cette population est fréquemment soumise.
La maraude m'a permis de dépasser une certaine appréhension vis-à-vis des sans abris et m'a réappris à les voir tout simplement.
Il est impressionnant d'entendre tous ces gens appeler le 115 ou frapper à la vitre du camion, en quête d'un abri pour la nuit.
C'est vraiment dommage qu'il n'y ait pas assez de place pour accueillir tous les sans abris chaque nuit. Ayant été de stage aux urgences, j'ai parfois vu des sans abris amenés par le SAMU social ou les pompiers.
Mais j'ai eu la chance pour ma part de faire ma maraude avec une infirmière qui était la depuis très longtemps et qui n'avait rien perdu de sa gentillesse, amabilité et chaleur réconfortante envers les sans abris que nous prenions en charge ou avec qui nous allions simplement discuter. […] J'ai particulièrement apprécié une intervention durant laquelle j'ai discuté avec une jeune sans abri, qui devait d'ailleurs avoir à peu près mon âge.
Assez frustrant de ne pas pouvoir aider tout le monde mais je garderai toujours en souvenir ce sourire de cette famille à qui on leur annonçait qu'ils pouvaient dormir à l'abri le temps d'une nuit .
Cette garde m'a beaucoup plus, j'ai trouvé très intéressant de voir d'en-dedans le fonctionnement du SAMU social et les réelles difficultés que rencontrent les individus appelant le 115 pour trouver un abris pour une nuit.
Sans refaire le monde, ça permet d'avoir une idée concrète sur des conditions de vie qui ne sont pas les notres et sur les quelques pistes pour pouvoir améliorer la situation des sans abris.
C'était la première fois que je partais en maraude à la rencontre des sans abris.
Le fait que les salariés du SAMU SOCIAL connaissent les sans abris, les appellent par leur prénom, leur rendent visite souvent, se mettent à leur niveau pour les écouter, leur parler, participe à créer un lien qui leur permet de suivre régulièrement leur état de santé mental et physique.
Le souvenir le plus marquant de cette soirée fut la prise en charge d'une jeune femme, mère de 2 enfants ,qui avait été battue par son mari et s'était enfuit de chez elle pour aller se mettre à l'abri dans un commissariat.
Je me souviens de deux femmes, seules face aux dangers de la rue, qui désespéraient de devoir trouver un endroit à l'abri pour dormir, car personne ne leur viendrait en aide pour cette nuit là...
Les conditions de vie et d'hébergement précaire des sans abris sont un témoignage réaliste du vécu de centaines de personnes cherchant à s'intégrer.
Cette maraude permet de voir les différentes structures et les aides mises en places pour les sans abris, ça nous permet également de voir qu'on ne peut malheureusement pas régler tous les problèmes faute de place dans les centres d'hébergement.
Errer dans les rues toute la nuit en mobilisant autant de moyens matériels et humains pour au final ne venir en aide qu'à une petite dizaine de sans abris me semble assez faible comme "rendement". 80% du temps est en effet perdu à faire des allers et retours vers le centre d’hébergement avec souvent une seule personne à bord et à marauder dans les rues sans véritable but. Il serait beaucoup plus efficace de permettre aux sans abris de signaler eux mêmes leurs positions ou d'éduquer la population générale à signaler les sans abris qu'ils croisent dans la rue, plutôt que de mobiliser autant de personnel à errer dans les rues de Paris en cherchant au hasard.
Cela faisait presque 4 ans qu'elle dormait dans le métro et faisait face à des problèmes que je n'imaginais pas être la première préoccupation d'un sans abri : refaire ses papiers qu'on lui avait volé.
De plus j'ai pu voir a quel point l'état de santé des sans abris était relégué à un rang vraiment secondaire dans leurs proéccupations secondaires, au point qu'ils laissent évoluer leur pathologie jusqu'à un stade très avancé.
Les maraudes en camion étaient très enrichissantes également, par le fait qu'on allait au contact d'individus sans abris auxquelles malheureusement on ne fait que rarement attention en dehors de cette nuit de garde.
J'ai beaucoup aimé le contact avec les sans abris, pouvoir discuter réellement avec eux et réaliser leurs difficultés quotidiennes.
Cela m'a permis de me rendre compte que beaucoup de personnes demandent à etre logées, même des femmes enceintes, sans que le samu social puisse de fait leur trouver un abris transitoire.
C'était une expérience riche au point de vue humanitaire, cela permet d'avoir une autre approche vis à vis des personnes sans abris.
J'ai été surprise de l'opposition entre le moment de la double écoute où les appels se multipliaient pour trouver une place en logement qu'on ne pouvait pas donner, et la maraude où chaque fois qu'on proposait une place spontanément aux sans abris croisés dans la rue, elle était refusée, malgré la neige qui tombait cette nuit là...
Ils répondent à eux 3 les demandes des sans abris, qui méritent vraiment CONSIDERATION +++ Une fois sur les lieux et en contact des gens c'est là que la GROSSE CLAQUE arrive... On se doute à aucun moment que cela peut être à ce point dur pour ces sans abris.
Ce qui m’a émue c’est également de voir la façon dont l’équipe de maraude, les accueillants dans les centres d’hébergement, les bénévoles des restaus du coeur (que nous avons croisé devant la Pitié) … s’occupent et prennent soin des sans abris. […] J’ai remarqué à quel point l’équipe est prévenante et anticipe tous les besoins des sans abris, mais aussi la gratitude que les ceux-ci leur renvoyaient (« merci pour cette soupe chaude », « ce qui est sûr c’est que vous faites vraiment quelque chose de bien »). […] Cela va m’aider à mieux appréhender les difficultés et besoins auxquels font face les patients sans abris que je reçois aux urgences par exemple (même si ma représentation reste à des années lumières de ce qu’ils peuvent vivre).
Je trouve ça très important pour les étudiants en médecine de comprendre les enjeux du logement d’urgence et de l’isolement de certaines populations (sans abris, réfugiés...).
Dans la limite des moyens disponibles, le SAMU social procure un abri, surveille la santé de ces personnes, les conseille, leur apporte un peu de chaleur humaine.
Ce stage d'une nuit au SAMU SOCIAL m'a permis de découvrir l'organisation du soutien apporté aux personnes sans abri à Paris: le numéro 115 dont je ne connaissais pas l'existence avant ce stage, le fonctionnement des structures d'hébergement, l'aide apportée aux familles en situation de détresse, les différentes associations (ainsi que leurs missions) existant sur Paris..
D'autre part, ça m'a permis de me rendre compte à quel point les sans abris avaient des profils différents, contrairement à l'image qu'on pourrait avoir en ne connaissant que les sdf qu'on rencontre aux urgences: différence d'âge, d'origine sociale et géographique, de durée de temps à la rue, d'état psychologique.
Nous sommes tous au courant de l'existence de la misère, de la pauvreté, des personnes sans abris, seulement notre société ferme les yeux.
Néanmoins un des usagers que nous étions allés voir a pu trouver un abris puisqu'il a été hospitalisé.
J’ai pu discuter avec la travailleuse sociale et l’infirmière intérimaire, dont c’était aussi la première maraude, de leur condition de travail, de la difficulté pour les sans abris de trouver une place en centre d'hébergement d'urgence tous les soirs ou une place plus stable et des problèmes sociaux, psychiatriques et d'addiction qui s'accumulent chez ces personnes et compliquent le travail du 115.
Malgré tout, cette nuit m'a permis de découvrir un autre aspect de la prise en charge des personnes et de me donner un autre regard vis-à-vis des personnes sans abri.
Elle m'a permis d'aller à la rencontre des sans abris, de leur parler, et de comprendre, l'espace d'une nuit, leur mode de vie.
C' était une nuit très enrichissante Au début j'appréhendais le contact avec les personnes sans-abris car je trouve que c'est particulièrement difficile d'être empathique dans une situation où l'on a jamais pu ressentir ce qu'ils ont vécu Finalement en observant les équipes on trouve un rapport neutre et bienveillant, et beaucoup d'humanité à leur côté La situation des femmes sans abris m'a marquée, car elles sont les plus fragiles mais refusent pour la grande majorité l' aide qui leur est proposé Également un moment marquant, lorsqu'un sdf se trouvant devant le centre demande à être hébergé, on ne peut pas accepter car sinon tous les sdf viendraient directement devant le centre et cela deviendrait ingérable Mais la situation était difficile à appréhender psychologiquement
J'ai été marqué par la solidarité entre certains sans abris , qui ne voulaient aller au centre Romain Rolland qu'a condition que leur binôme viennent avec eux .
Durant ma garde j'ai vu de très belles scènes où les sans abris étaient ravis de se faire aider, jusqu'aux larmes même, juste pour un peu d'attention et de gentillesse.
Par ailleurs j'ai pu voir différents "types" de sans domicile fixe, ceux qui étaient plus ou moins agressifs, ceux qui étaient plutôt calme, des femmes et des sans abris de toutes les origines.
Elle nous appelait pour trouver un abri sur Paris pour la nuit.
Cette nuit avec le 115 m’a vraiment permis d’ouvrir les yeux concernant la situation des sans abris aujourd’hui dans Paris et d’apprendre ce qui est fait pour eux par le SAMU social ainsi que par les autres organisations qui les aident. […] C’était dur d’entendre dire aux sans abris qui téléphonaient qu’il ne pourrait pas être héberger ce soir. […] L’un des sans abris que nous avons pris dans l’EMA nous a raconté une partie de son histoire, c’était très émouvant car c’est là que l’on comprend que finalement à tout moment notre vie peut basculée, que l'on peut se trouver isolé et finir dans la rue. […] J’ai aussi réalisé que si dans la majorité des cas le 115 était bien accueilli par les sans abris, dans certains cas aucun dialogue n’était possible (on nous a ainsi jeté de l’eau alors que nous cherchions à parler avec quelqu’un, mais d’après ce que m’a dit le reste de l’équipe de l’EMA il y avait bien pire qui pouvait arriver).
Concernant ma garde au SAMU SOCIAL de paris le 1er septembre 2017, j'ai tout d'abord pu écouter une travailleuse sociale de 18h à 20h qui orientait des sans abris en quête d'hébergement, les places d'hébergement étaient très limitées et fournies après 19h15 en fonction du nombre de nuit dehors, de l'existence ou non de pathologies chroniques chez le sans abris, et l'existence de danger immédiat pour la personne ou non. […] On a pu ramener en hébergement 4 hommes sans abris, un homme âgé suivi à Saint Anne avec un syndrome cardinal postérieur qui avait donc des difficultés à marcher, deux frères très alcoolisés mais très chaleureux, et un jeune homme de 22 ans avec des antécédents psychiatriques sous curatelle, très touchant, qui avait l'air très fatigué et déprimé. […] Enfin, c'était intéressant de voir l'organisation qui existe pour les sans abris, beaucoup ont régulièrement un lit ce à quoi je ne m'attendais pas, on connait leur prénom, leur histoire, pour la grande majorité des personnes croisées dans la maraude.
Nous n'avons fait que du "taxi" pendant la maraude (pas de réelle prise en charge d'un sans abri) mais c'était tout de meme intéressant que ce soit niveau contact : les gens étaient quasi-tous contents de nous voir pouvoir boire un café chaud et surtout parler je pense.
Il faut se rendre compte que ça peut arriver à tout le monde et que personne est à l'abri de se retrouver à la rue comme eux.
La plupart des sans abris étaient adorables et échanger avec eux, les écouter, m'a beaucoup touché.
22h, 10ème arrondissement, 3 sans abris nous font signes.
Je trouve que cette garde au samu social était intéressante car elle nous sensibilise de manière importante sur la difficulté de la situation des sans abris.
Cependant, je me demande toujours pourquoi les sans abris sont dans cette situation: l'ont-ils "voulu" ?
Par exemple, nous sommes allés chercher un sans abris en fauteuil roulant, paraplégique qui devait faire des autosondages dans les toilettes publiques et nous ne pouvions lui proposer qu’un logement pour une nuit...
J’ai eu l’occasion de visiter un foyer, ce qui m’a bcp plu car j’ai été rassurée des conditions dans lesquelles sont hébergés les personnes mises à l’abri.
J'ai pu également visiter un des centre où on a déposé des sans abris, j'ai trouvé ça bien de voir ça et enrichissant de discuter avec ces gens.
Ce qui m'a moins plu concerne la double écoute au 115, ou du moins j'ai trouvé difficile le travail des écoutants qui doivent refuser aux sans abris une place en centre d'hébergement.
un abri n'est garantit que pour une seule nuit: tous les matins il faut appeler en espérant en bénéficier de nouveau.
La double écoute était vraiment intéressante j'ai beaucoup appris notamment sur les structures d'hébergement d'urgence propose aux sans abris, avant la garde je ne savais même pas ce que cetait le SAMU social c'est pour dire.
J'ai été particulièrement marquée par 3 personnes rencontrées : Une appelante tibétaine qui ne pouvait pas avoir de place cette nuit là, parce qu'elle était jeune, en bonne santé et qu'elle avait déjà dormi à l'abri les nuits précédentes, critères rédhibitoires pour obtenir un lit. […] Un homme qui n'avait pas de téléphone portable et regrettait que les cabines téléphoniques parisiennes soient peu à peu toutes supprimées; on lui a appris que la raison pour laquelle elles étaient supprimées justement, c'était pour empêcher les sans abri de dormir dedans...
La maraude était très intéressante, nous avons pu trouver un hébergement d'urgence à plusieurs sans abris, ce qui est satisfaisant.
Plus tard, quand je serais face à un patient sans abri je lui proposerai d'appeler le 115 en sachant ce qui se passe derrière que ça soit le nombre de demandes (chiffres qui m'ont interpellé 600 familles à la rue à Paris et en moyenne 6 accouchements par jour) et de dispositifs, les types de dispositifs (l'hébergement de nuit, le chapsa, l'hébergement de jour, les distributions de petit déjeuner) et la manière dont se fait la répartition.
Ce fut une expérience interessante car je n'avais jamais eu de contact avec les personnes sans abris.
Marauder en camion permet d'échanger des expériences humaines avec les sans abri, mais aussi d'apprendre à les connaître (ils sont en grande détresse sociale, et les aborder n'est pas toujours aisé).
J'ai pu rencontrer différents types de personnes sans abris avec des histoires différentes, certains présentant des pathologies psychiatriques lourdes, d'autres sont des vadrouilleurs ayant parcourut les quatres coins de l'europe.
De plus, sur le terrain, les équipes s'acharnent à répéter, visiblement tous les jours, aux sans abris qui refusent leur aide qu'ils peuvent à tout moment changer d'avis et que des solutions existent.
garde au samu social riche humainement tant dans la vie associative qu'avec les sans abris.
Je pense qu'aujourd'hui j'irai plus facilement discuter avec ces sans abris dans la rue pour leur demander s'ils ont besoin de quelque chose et leur parler du 115.
Néanmoins, c'est dommage que leur prise en charge ne s'inscrive pas dans la durée, on propose à ces personnes dans le besoin une nuit à l'abri, mais on ne les aide pas vraiment à prendre conscience du fait qu'elles doivent se prendre en main, réagir!
Nous avons durant la maraude repondu a un signalement et recueilli une mere et ses trois enfants en bas age, ils avaient en attendant été mis a l'abris dans la voiture d'une particulière qui avait ensuite alerté le 112, les enfants avaient froids et ne savaient pas trop ce qu'il leur arrivait.
Cette nuit a été enrichissante car elle donne un autre point de vue concernant les sans abris.
La nuit au SAMU social m'a permis de reprendre conscience du fait que les sans abris devaient survivre et trouver un moyen de se sentir exister, de communiquer avec les gens qui appartenaient à un monde auquel il ne faisaient plus partis, dont ils étaient témoin de l'activité mais ou leur contribution étaient plus que limités; et que les seuls qui prêtaient attention à eux étaient le SAMU social.
La nuit au SAMU Social s'est bien déroulée et a été très enrichissante : j'ai pu à la fois écouter l'appel des personnes en détresse et sans hébergement pour la nuit mais également interagir physiquement avec les "usagers" (nom donné à ces personnes sans abri).
Je compris alors pourquoi les écoutants pouvaient être amenés à conseiller à des mères isolées avec de jeunes enfants de se mettre à l'abri pour la nuit dans les salles d'attente des services d'urgence lorsque tous les autres moyens étaient épuisés.
Expérience très intéressante, la double écoute permet déjà de prendre conscience de la détresse des gens qui appellent et qui espèrent pouvoir passer une nuit à l'abri.
Nous avons réussi, après une bonne heure de dialogue avec un sans abris, à l'emmener dans un centre d'hébergement d'urgence pour la nuit.
Avec le Samu Social, on n'a pas le même rapport avec les sans abri.
Je pense que c'est important de connaitre les démarches possibles pour notre futur carrière de médecin, connaitre les numéros à appeller et les moyens mis à disposition pour permettre par exemple à des personnes sans abris de dormir au chaud de temps en temps.
On a rencontré plusieurs sans abris, chacun dans des situations différentes, plusieurs ont d'ailleurs refusé notre aide, j'en ai été très étonnée.
Nous avons beau croiser souvent des sans abris à Paris je pense qu’on ne se rendra jamais compte du nombre de personnes en détresse dans les rues. […] Cette expérience est importante pour la pratique médicale à mon sens pour éviter la stigmatisation des sans abris à l’hopital dans le sens où j’ai déjà vu des soignants laisser de côté pendant plus longtemps ce type de population, leur permettant d’avoir accès à une prise en charge peut être de moins bonne qualité.
Ensuite j'ai pu écouter des appels en double ecoute avec une assistante sociale qui m'a très bien expliqué les différentes prises en charges des personnes sans abris et les raisons de l'acceptation/refus de logement d'urgence aux différents appelants. […] Durant cette nuit j'ai pu découvrir l'association 115, avec son organisation et le dévouement de ses professionnels qui avec peu de moyens tentent de mettre à l'abri les personnes les plus vulnérables, et avoir un peu plus d'informations sur les différents problèmes que rencontrent les sans abris, malheureusement j'ai aussi encore une fois pu voir le mépris de certains professionnels de la santé et du social pour les étudiants en médecine, qui ne souhaitaient pas faire partager leur quotidien ni leur expérience.
Des sans abris qui préfèrent rester dehors que de goûter au confort d'une nuit qui ne les ferait que plus replonger dans leur réalité.
les foyers ont également été une découverte, et tous les sans abris que nous avons rencontrés ont bien voulu y être emmenés.
Cela m'a aussi permis de découvrir comment aller vers les sans abris, leur parler et comment les aider.
Nous avons été à la rencontre de personnes sans abris pour leur proposer des boissons chaudes, de la soupe, des gâteaux, quelques petites fournitures pour leur quotidien, des soins médicaux de base mais aussi une écoute, du soutien et des conseils.
Nous avons également partagé une discussion pendant deux heures avec des sans abris Roumains autour d'un café.
Etes-vous vraiment à l'abris d'être un jour, vous aussi, dehors ?
Enfin si il était besoin de le rappeler mais ça permets vraiment de voir la misère humaine qui peut exister juste en bas de chez nous d'un peu plus près encore et de voir la personne sans abris à laquelle on est parfois confronté aux urgences, à l'hopital directement dans son "lieu de vie", son quotidien.
J'ai pu découvrir les conditions dans lesquelles sont accueillis les sans abris notamment en visitant un centre d'hébergement d'urgence à Montrouge.
Voir un homme dans un tel état m'a profondément perturbé et m'a vraiment fait ouvrir les yeux sur la vie parfois très cruelle que vive les sans abris.
On a mis des hommes à l'abri dans des centres et c'est rassurant de savoir qu'ils passeront la nuit au chaud dans des chambres et un lieu (romain Rolland) qui m'a agréablement surprise.
Et enfin la nuit de maraude commence, la personne m'ayant le plus marquée est un sans abri de 32 ans avec un lourd antécédent psy ayant le projet de tuer son père avec une date et un moyen précis pour tuer.
J'ai cependant apprécié d'avoir ce contact avec des sans abris le temps d'une nuit.
J'ai eu la chance d'avoir lors de la garde des cas très différents de sans abris avec des personnes seules, des migrants, un couple et une famille.
J'ai également noté le professionalisme de ces bénévoles (équipe de maraude) qui arrivent à franchir les barrières que les sans abris se créent au fur et à mesure de leurs isolement.
Une expérience essentielle pour tout le monde, et en particulier pour les étudiants en médecine qui seront souvent confrontés à traiter les sans abris à l'hôpital.
C'était ma première maraude et je réalise que le travail du Samu Social est une aide indispensable pour les sans abris de longue date. […] Ce fut une expérience très humaine qui montre qu'il suffit de pas grand chose pour briser sa gêne vis à vis des sans abris de Paris.
C'est à la fois frustrant et soulageant: S'arrêter pour aider des sans abris qu'on s'efforce de fuir du regard dans la vie de tous les jours, ne pouvant pas dilapider tout notre argent à chaque sans abris qu'on croise.
Le fonctionnement du SAMU social m'a été expliqué, je n'en savais pas grand chose, je n'imaginais pas que chaque jour des sans abris appelaient pour passer la nuit dans un centre d'accueil. […] est ce que je suis à l'abris de me retrouver du jour au lendemain dans cette situation ?
Il faut alors sélectionner les appelants : depuis combien de temps n'ont-ils pas passé une nuit à l'abris ? […] Ainsi, parmi les appels, une femme étant sans lit pour la nuit depuis seulement 2 jours et percevant 800€ de revenu mensuel devra rester à la rue pour la nuit, le lit libre étant préférentiellement attribué à un homme n'ayant pas dormi à l'abris depuis 8 jours.
Je suis très admirative des travailleurs sociaux, des infirmières et des chauffeurs qui font preuve d'une grande attention et bienveillance envers les sans abris.
Dans la nuit nous avons accompagné un sans abris dans le foyer de Montrouge, ça m'a permis de rencontrer plein "d'habitué" du SAMU social, j'ai pu ainsi réaliser la patience qu'il fallait pour qu'un grand exclu (terme employé par les infirmières) accepte les soins.