.), cette garde est intéressante pour nous fournir une vue d'ensemble sur l'offre sociale et sanitaire en région parisienne, nous apportant une sorte de "culture de la santé".
La ville à côté de la ville, les parisiens à côté des parisiens : puisque les signalisations étaient données à des numéros de logement défini, mais ce n'était pas les résidents de ces logements qu'on venait visiter...
Vers 21h la maraude commence, et nous tombons dans les embouteillages parisiens. 1h30 plus tard nous arrivons à peine sur les lieux, une dame d'une vingtaine d'année en situation irrégulière a fait appel au SAMU social s'étant faite violer la nuit dernière dans la rue.
J'ai été cependant choquée par le peu de places disponibles en région parisienne pour accueillir les personnes appelant en journée.
Maraude très intéressante et permet vraiment d'avoir une autre vision des nuits parisiennes et de la misère plus ou moins cachée.
On découvre avec le Samu Social l'univers de la nuit parisienne.
Etant purement parisienne, les SDF étaient pour moi normaux et faisaient partie du paysage, tel un arbre ou un trottoir, ils sont la mais on n'y fait pas attention.
J'ai fait la garde au SAMU social en plein mois d’août,un mois particulier car beaucoup de parisiens sont en vacances.
La nuit au samu social permet de découvrir un aspect tout à fait différent de ce que l'on connaît de la rue parisienne.
Je garderai en mémoire un SDF passionné d'histoire et d'architecture qui nous racontait au cours de notre trajet jusqu'au centre d'hébergement la construction de plusieurs monuments parisiens.
J'ai été touché de voir la misère des SDF parisien et étonné par certaines personnes refusant l'aide du SAMU social.
Il faisait déjà nuit depuis un certain temps et le froid dissuadait le parisien de faire une quelconque balade. […] Toutes les portes et grilles d'immeubles étaient fermées et à partir d'une certaine heure, les passants, intrus de ce paysage, étaient tous rentrés chez eux, bien au chaud au coin du feu, et seuls quelques hurluberlus étaient restés dehors, des prisonniers, crevant de froid sous un abri-bus, ou dormant à la lumière des vitrines de boutiques dont le paravent les protégeait de la pluie parisienne, fine et incessante, cette pluie qui vous mouille jusqu'à l'os. […] J'ai compris une fois descendu du camion que la vraie mission était d'en embarquer certains pour les emmener dans les hôtels du 115, une chaine d'hôtels parisiens dont aucun ne se trouve dans Paris.
On passe outre les gens, les magasins, les beaux monuments parisiens ...
Personnellement j’ai trouvé le concept vraiment super, chest juste dommage qu’il n’y ait pas plus de place pour héberger les familles qui se retrouvent en difficulté même si je suis plus que consciente que c’est un problème majeur étant donné le nombre de réfugiés qui viennent chercher refuge en région parisienne.
J'ai eu la "chance" de faire ma garde en été car j'ai pu évité la nuit dans le froid parisien, mais en contre partie je n'ai pas eu d'aperçu de l'activité d'urgence du samu social.
Je pense qu'elle n'aurait jamais quitté sa "basilique" pour un palace parisien.
Depuis cette incident, elle fait le tour des hôpitaux parisiens et sans ressources stables, elle s'est vite retrouvée à la rue une fois son état stabilisé.
De même, j'ai déjà eu à plusieurs reprises l'occasion d'être confronté à la vie dans la rue, et cette nouvelle confrontation ne m'a pas apporté beaucoup plus, en dehors de l'organisation du Samu social, du fonctionnement du 115 et de l'hébergement en région parisienne, ce qui me semble quand même suffisant pour justifier cette garde.
Un véritable melting-pot de la population parisienne.
Le contraste est particulièrement saisisant , entre les jeunes parisiens qui sortent s'amuser, et les sdf , seuls, dans le froid, et immobile.
Un fait marquant de cette garde est la rencontre de l'équipe avec une dame de 68 ans, sous un abri bus, SDF depuis le moi d'avril, retraitée, parisienne qui a été expulsée de son appartement car elle n'arrivait plus à payer son logement avec sa petite retraite.
Elle m'aura ouvert les yeux sur "la misère du monde" mais surtout sur tous les moyens mis en place pour la réduire au moins à l'échelle parisienne .
En maraudant, on passe à côté de monuments parisiens, ça fait toujours plaisir à admirer tandis que la ville dort.