Le plus dur à accepter en tant qu'aidant et qui génère une certaine frustration, c'est lorsque les personnes refusent qu'on leur vienne en aide, refusent d'être héberger et préfèrent rester dans la rue.
L'appel dure moins de 2 minutes, la personne s'identifie, on regarde son profil et on lui trouve une place dans un des centres permettant de les héberger pour une nuit ou plus, le nombre des places étant très limitées.
Je me souviens d'un homme à qui on a tendu du matériel pour la toilette avant d'aller dans la chambre du centre dans lequel il allait être hébergé.
Aider des personnes isolées est de l'ordre du possible (leur trouver une place en centre d'hébergement pour la nuit), en revanche héberger une famille est beaucoup plus compliqué.
Il s'agissait d'un jeune homme de 19 ans qui se retrouvait à la rue pour la première fois sans aucun ami ni aucune famille qui ne pouvait l'héberger et qui venait de trouver un CDI dans la restauration.
Meme lorsque les appelants ne pouvaient être hébergées parce qu'ils l'avaient été les nuits précédentes, on entendait le soulagement dans leur voix lorsque l'écoutant du samu leur disait "vous me rappelez demain pour me dire comment ça s'est passé" ou "je vous dis à demain matin".
Puis, nous lui avons proposé d'entamer des recherches pour l'héberger cette nuit.
L'expérience sociale en soi ne m'a rien fait ressentir d'inhabituel ou de particulier, pour qu'un peu on se balade dans Paris et qu'on prenne le métro, on est déjà bien habitué à fréquenter et parler avec des gens en situation de détresse sociale et la contribution des maraudes au SAMU sociale m'a paru très peu significative (comme dit plus haut les gens sont hébergés quelques heures à peine, sans réel confort, puis reparte dehors pour plusieurs jours/semaines) hormis éventuellement les duvets et vivre donnés.
Pendant la maraude nous avons croisé un couple dont la femme était enceinte et une femme avec un bébé, heureusement ces deux familles ont pu être hébergées dans un hôtel cette nuit.
C'est assez effrayant car force est de constater que ces gens que nous accueillons et hébergeons ne s'intégreront probablement jamais dans notre société..
La nuit à côté commencé par un tour des personnes qui devaient être hébergée dans les différents centres disponibles.
Deux choses m’ont particulièrement marqué cette nuit, la première est que lorsque nous nous sommes déplacés pour récupérer un premier sans abris pour le déposer au CHU de Romain Rolland, ce dernier nous avait dit qu’il avait déjà planifié une date de suicide s’il n’avait pas la chance d’être hébergé.
Puis nous lui avons proposé de l'héberger pour la nuit dans un centre.
De l'inconnu du 115, arrivé en France il y a un mois, qui dormira pour la première fois dans un centre au 115 - et qui s'entendra dire au moment de l'entretien que nous n'avons pas de solution pour l'héberger quotidiennement jusqu'à son rdv d'enregistrement de demande d'asile dans un mois - aux vieilles connaissances de l'association, suivies depuis plus de 10 ans, les vieux de la vieilles.
Nous recueillons les appels des SDF qui souhaitent être hébergés en centre pour la nuit car il fait froid.
Nous sommes allés dans le 20ème arrondissement de Paris, à la recherche de personnes en difficulté, qui auraient besoin d’être hébergées pour la nuit, d’un contact humain, ou simplement d’un café.
J'ai beaucoup aimé la double écoute, ça permet de voir comment le système du samu social fonctionne, les personnes triées en "famille", "isolées" etc, les difficultés qu'ont certaines familles à être hébergées, (si elles ont des enfants scolarisés, la difficulté et l'impossibilité pour eux d'être proche de leur école), les quelques abus aussi parfois (des enfants qui grandissent jamais par exemple), des appelants qui se permettent de refuser leur place car elle a été réservée dans un centre qui ne leur convient pas...
Bilan de la soirée : 5 personnes amenées dans un centre, plus d'une dizaine de café distribués et une vingtaine de rencontres et de discussions et surtout un nombre incalculables de blagues, de rires et de fous rires avec l'équipe mais aussi avec les hébergés qui nous ont rejoint dans le camion.
Il existe des centres d’accueil pour la journée mais ils ferment à 20h, elles doivent donc se débrouiller si elles n’ont pas pu se faire héberger pour la nuit.
Elle a atterri chez une de ses tantes qui l'a hébergée une nuit.
La plupart des "interlocuteurs" étaient connus, c'est-à-dire qu'ils avaient déjà été hébergés dans la semaine précédente.
Au moment de la maraude, nous avons été sur plusieurs signalements et nous avons pu hébergé certaines personnes au centre Romain Rolland.
J'ai notamment vu au cours de cette nuit: - un "1er samu": une jeune femme de 30 ans ivoirienne, jetée à la rue par le contact familial éloigné qui l'hébergeait à Paris. […] Ils nous racontent la violence, les vols, les clans, les bagarres, les gardiens qui les mettent dehors à 7h30 le matin alors qu'ils sont théoriquement hébergés jusqu'à 9h.