Au cours de la nuit nous avons pu rencontrer plusieurs personnes, plus ou moins sympathiques, dont notamment un couple de jeunes.
J'ai eu l'occasion d'écouter un "premier appel" d'une jeune femme isolée qui arrivait tout juste sur Paris sans logement, et que nous sommes ensuite allée chercher au cours de la maraude pour l'emmener dans un foyer d'hébergement pour femme où elle a pu passer la nuit.
La maraude a commencé au hasard des rues parce qu'il n'y avait pas de signalements puis les signalements se sont enchainés au cours de la nuit.
Au cours de la nuit de maraude, nous avons amené 6 personnes dans différents centres (5 hommes et seulement 1 femme !)
Au cours de ma garde au SAMU SOCIAL, j'ai été amenée à faire de la double écoute du 115, j'ai assisté au staff, et nous sommes partis marauder dans le 13ème arrondissement.
Au cours de cette nuit, nous avons rencontré un ancien patron de bistrot, très myope, il est fatigué, il a froid et il veut des lunettes.
Au cours de la nuit, j'ai rencontré un homme d'une cinquantaine d'années.
Ces personnes qui n'ont que la rue comme refuges, qu'on appelle nonchalamment des SDF, m'ont fait comprendre au cours de cette nuit qu'elles sont comme moi, et parfois même bien plus proches de moi, de ce que je peux penser du monde et de son fonctionnement que nombre de personnes qui m'entourent pourtant elles au quotidien.
Ce fût une très bonne expérience humaine qui est selon moi importante à conserver au cours de notre cursus.
L'équipe avec qui j'ai maraudé était très sympathique, ce qui m'a permis de poser toutes les questions qui me venaient à l'esprit au cours de la nuit.
Une nuit au cours de laquelle les rencontres se sont multipliées, et ma constatation principale est que les sans abris "habitués" ne cherche que très peu un abri.
Au cours de la maraude, l'équipe a reçu un appel de la coordination indiquant qu'une femme bien connue du 115 avait appelé pour demander une place.
Au cours de cette nuit, j'ai rencontré une femme SDF qui bien que ivre résumait bien la situation : hôpital ou prison puisqu'il n'y avait plus de places en foyer !
Au cours de notre excursion dans les rues de Paris, un sans abri m'a beaucoup marqué.
Deux choses m'ont frappé au cours de cette garde : - d'une part la similitude entre les histoires des gens qui se retrouvent à la rue.
C'est cette expérience agréable qui m'a encouragé à rester jusqu'au bout de la garde (habitant à 2 minutes à pied du centre) et qui m'a donc fait apprécier cette nuit dans sa globalité, et qui me fait penser que cette garde est une expérience utile au cours de notre formation.
J'ai eu la chance au cours de cette nuit de pouvoir écouter l'appel d'un homme en double-écoute que nous avons pu ensuite aller voir pendant la maraude.
Au final c'est ce qui m'aura le plus marquée au cours de cette soirée : le pourquoi ?
Autant d'histoires, de parcours que de personnes rencontrées au cours de cette soirée.
Je crois que cette scène est celle qui m'a le plus affectée au cours de la nuit.
Je suis d'ordinaire très motivée et enchantée par tous les ateliers de double écoute qui nous sont proposés au cours de nos études, mais le bilan de cette garde au samu social est très mitigé.
Sincèrement, je ne trouve qu'un seul défaut à cette initiative de la faculté : on devrait en faire deux plutôt qu'une seule au cours de notre trimestre!!
J'ai notamment vu au cours de cette nuit: - un "1er samu": une jeune femme de 30 ans ivoirienne, jetée à la rue par le contact familial éloigné qui l'hébergeait à Paris.