En maraudant, on passe à côté de monuments parisiens, ça fait toujours plaisir à admirer tandis que la ville dort.
Une des personnes rencontrées représentait un exemple d'échec de prise en charge médicale : elle ne parlait que bengali et n'était pas couverte par la CMU, on lui avait donné un traitement aux urgences d'un hopital parisien, mais elle ne savait pas de quoi il s'agissait et ne pouvait pas se payer des médicaments.
Cette garde permet aussi de faire réfléchir sur l'état de notre société où coexiste, sur un même trottoir, des gens qui n'ont rien et d'autres qui jouissent de la vie nocturne parisienne.
Le personnel du SAMU très sympathique, à mon écoute, j'étais considéré comme un membre de l'équipe Pour moi qui n'ai pas vraiment eu l'occasion de faire de l'aide humanitaire, ce fut une expérience enrichissante, notamment sur la notion de l'esprit d'équipe mais également sur le plan social avec les personnes en difficulté Voilà pas vraiment de point négatif sur ce stage, si ce n'est que n'étant pas parisien et finir à 4h du matin c'est un peu la galère pour rentrer Et puis Paris la nuit, c'est beau...
Petit bémol de cette garde: n'habitant pas à Paris, je n'ai pas pu être raccompagné chez moi comme tous ceux qui sont parisiens...
L’un était prêt à se battre pour que nous n’aidions pas son compère en hypothermie sévère, comatant sur une grille du métro parisien.
Quartier historique, très bien mis en valeur la nuit par les éclairages mis en place par la mairie, dans lequel les touristes et les parisiens se baladaient en masse ce soir là, malgré la fraîcheur de cette soirée du mois d'août. […] Je ne suis pourtant pas indifférente à la présence des SDF sur le sol parisien.
D'abord recueillie en région parisienne par une connaissance, elle est ensuite expulsée et se retrouve à la rue dans le froid depuis 4 jours, sans ressources, sans contact, sans savoir parler français.
Ainsi les équipes, composées pour la majorité d'un conducteur, d'un travailleur social et d'un infirmier, se répartissent avec précision les rues parisiennes, tout en gardant un contact permanent entre elles et avec le centre dans le but de venir en aide au plus de personnes.
Cette garde du Samu social m’a permis de me faire ouvrir les yeux sur une question très importante, la question du logement, de l’hébergement de la population parisienne.
En ce samedi soir, nous sommes loin des conversations chahutées et des pas de danse balbutiant des soirées parisiennes.
De 20h30 à 5h nous avons maraudé dans le sud est parisien, équipe très dynamique et sympathique, bonne ambiance dans le camion, et même avec les personnes que l'on récupérait pour les emmener soit dans les logements pour famille soit pour personnes isolées.
Un homme qui n'avait pas de téléphone portable et regrettait que les cabines téléphoniques parisiennes soient peu à peu toutes supprimées; on lui a appris que la raison pour laquelle elles étaient supprimées justement, c'était pour empêcher les sans abri de dormir dedans...
J'ai conscience qu'il est très difficile de se loger dans la région parisienne mais est ce que cette adaptation du Samu Social ne participe pas à la pérennité de leur situation ?
Le tableau de la vie parisienne la nuit était assez particulier vu du camion,entre les fêtards totalement ivres qui déambulent dans les rues,les bobo qui sirotent un dernier verre en terrasse et les sdf qui essayent de commencer leur nuit,on peut voir que les plus à blâmer ne sont pas ceux qu'on peut penser au premier abord.
Quelques arrêts de maraudes de plus et nous avons déposés ces messieurs dans un des centres parisiens.
Toutefois l'événement qui m'a le plus marqué est la découverte d'une jeune femme d'une vingtaine d'années assise seule sur un banc parisien.
En effet, même s'il n'est évidemment pas possible d'accueillir tous les sans abris dans les différents foyers parisiens, un dossier est ouvert pour chaque personne ayant un premier contact avec le SAMU Social, avec suivi par une assistante sociale et possibilité d'une ouverture sur un projet au long terme.
C’est dire l’ampleur de la demande, et le nombre de nécessiteux dans la région parisienne… J’ai par ailleurs une grande admiration pour les personnes répondant à ces appels, dont le travail d’écoute et de compréhension des demandes formulées est souvent difficile (usagers en état d’ébriété, barrière linguistique… ).
Il faut savoir sur moi que je n'ai (presque) pas de relations ni d'expérience avec les milieux précaires, et que en temps normal je ne pense pas particulièrement aux personnes sans-abri, même si, en temps que parisienne, je suis amenée à en croiser tous les jours.
., qui venait de quitter un hôpital parisien pour une cure de désintoxication d'alcoolisme.