Petit réconfort aux victimes de la précarité à proposer par-ci par-là avec une soupe, un café quelques mots échangés entre haleine alcoolisée le plus souvent et blouson bleu, avant de proposer un hébergement, souvent refusé.
Je n'ai pas encore compris que ces mots policés sont morts en même temps que sa dignité. […] Une poignée de main, un sourire, quelques mots échangés sur le quotidien ou sur la dernière chanson en vogue..
Le regard c'est autre chose que les mots quand même, sutout quand on en a peu, celui de cette jeune femme forcée- faute de place en halte de nuit -de s'exposer une nuit de plus aux prédateurs de cette jungle de nuit, je ne l'oublierai pas de sitôt je crois. […] Plus que dans les mots j'en ai profondément été conscientisé.
Le plus beau souvenir que j'ai a été de croiser son regard, quand on est reparti, très reconnaissant, et nous dire "merci" alors qu'il ne parle pas un mot de français.
La conséquence la plus palpable de cette fameuse garde au samu social est que "travailleur social", "assistante sociale", "détresse sociale", bref tous ces nouveaux mots, ces néologismes en "social", - le concept n'a que quelques années - sont devenus des réalités.
Le camion redémarre, Bernard, 55 ans, nous interpelle, cherchant un endroit où passer la nuit , Bernard montera avec nous, "on est comme même mieux dedans que dehors" seront ses seuls mots 4 femmes seront refusées faute de place dans les foyers de Paris, ville lumière... 23h- direction le foyer, visite du foyer.
C'est le mot "mérite" qui a été beaucoup utilisé qui m'a le plus choqué.
(encore un mot que je ne connaissais pas) Ce concept de silloner les rues de Paris à la recherche des sans abris me plait beaucoup.
Ils exprimaient leur volonté d’etre Logé quelque part avec leurs mots, leurs émotions, ce qui me faisait culpabiliser d’autant plus, surtout lorsque l’assistante du 115 devait raccrocher sans leur proposer de solutions pour la soirée.
La nuit de maraude a été plutôt calme d'après eux mais pour moi, elle a quand même été remplie de découvertes et d'apprentissages : aller a la rencontre des gens dans la rue , trouver les bons mots , proposer une soupe, un café -à défaut d'un abris quand les logements d'urgences sont déjà pleins .
Elle avait le sommeil léger, sur le qui vive, assez étonnée je pense d'être réveillée tard dans la nuit, mais a semblé trouver beaucoup de réconfort avec un bol de café, un sac de couchage, et après avoir échangé quelques mots avec nous.
Systématiquement les premiers mots que la personne sans abri donne sont ses noms et prénoms, quitte à parfois l'épeler directement.
Expérience très intéressante, mais de ce que j'ai vécu, je pense que cette garde au samu social devrait avoir quelques modifications : - privilégier des horaires différents : une matinée ou une après midi car c'est à ses heures la que les personnes appellent pour la première fois ---> c'est ce contact qui est pour moi intéressant, ce sont leurs histoires; et les mots à employer
Une habituée du 115 n'a pas dit un mot de tous le trajet, elle était très discrète, à esquivé un petit sourire lorsqu'on l'a déposée au centre.
Voilà, peut être que si mon mot est relu, cette personne se dira: "quelle naïveté!"
Premières rencontres très enrichissantes, on donne des cafés, des Bolino, des mots et de l'écoute, et le guide conseil.
On apprend que la simplicité est la clé, que quelques mots suffisent parfois, ou même juste écouter.
Enfin comme mot de fin je voudrais dire un grand merci à l’équipe que j’ai suivie lors ma nuit car ses membres ont vraiment eu la patience de répondre à la moindre interrogation que j'avais.
L’expérience humaine que l’on vit à travers toutes ces rencontres et situations qui sont différentes les unes des autres ne peut être expliquée par de simples mots.
On sent que derrière chaque personne que l'on rencontre il y a une histoire, parfois terrible, dure, et les quelques mots que l'on peut échanger nous font réaliser la chance que nous avons.
La question du recours aux interprètes est un pur scandale. 26 euro (Monsieur Duguet, vous comprendrez j'espère que je fasse le choix de ne pas accorder « euro » parce que je considère qu'une vraie politique d'harmonisation européenne consiste à permettre que ce mot désignant notre monnaie reste identique dans toutes les langues européennes, et qu'il ne soit donc pas transformé en « euros » au pluriel en français, en « euri » en italien, en « euren » en allemand, ou que sais-je encore...