Ce qui m’a étonné surtout, parce que je n’en m’attendais pas à cette approche, c’est le fait de laisser les gens tranquille quand ils dorment, même s’ils ont été « signalés », avec nos réflexes de futurs médecins on aurait plutôt envie de vérifier que la personne est plus pub moins en bonne santé et e qu’il faut faire pour la soigner, c’est vrai que dans notre domaine on fini par s’éloigner de la question centrale qui est de prendre soin de la personne et se préoccuper donc plus de ses attentes et d’en son confort plutôt que de ses besoins « physiologiques » qui en fin de compte pour la personne ne recouvre souvent que peu d’importance.
Arrivé au centre Garel, l'IADE a suspecter une tuberculose, il fallait donc le déposer aux urgences pour prise en charge médicale, et ce dernier n'a pas supporté l'attente et le port du masque, il a quitté les urgences.
Cette expérience ne peut être que bénéfique (tout du moins pour ceux qui acceptent d'ouvrir leur esprit), et dorénavant lorsque je devrai m'occuper d'un patient SDF, je connaitrai mieux ses besoins, ses attentes.
Elle oscillait entre les pleurs, de crises de colère très violentes et l'attente angoissée d'un téléphone pour appeler le CMP.
Je n'avais pas autant conscience que chaque journée est pour ces personnes un combat, avec de longues heures d'attente au bout du fil, pour obtenir un abri le soir.
Je n'avais pas vraiment d'idée sur le quotidien, les moyens de se débrouiller et les attentes des sdf et j'attendais de cette garde pas mal de réponses (qui seraient positives).
C'est très souvent qu'on doit annoncer à quelqu'un qu'on ne peut pas la/le loger et qu'il faudra rappeler plus tard avec parfois deux heures d'attente avant d'avoir un écoutant au bout du fil.
Ce qui m'a d'abord surprise c'est le nombre de personnes en attente, et le temps que chacune d'elle peut attendre avant d'avoir un intervenant en ligne.
Pour les sans abris, l’attente interminable au téléphone pour savoir s’il reste une place disponible en centre pour la nuit, et le fait qu’il faudra de toute façon recommencer le lendemain car les places sont attribués pour une seule nuit le plus souvent..
Concernant la double écoute, de ce que j'ai vu les personnes qui appellent le Samu doivent se confronter à de très longues durées d'attente au téléphone ( certaines personnes que nous avions eu au téléphone avaient essayé d'appeler toute la journée sans succès et avaient attendu parfois jusqu’à 1h30 au téléphone )avant d'avoir une personne au bout du fil, pour se voir refuser une place en centre dans la grande majorité des cas devant le faible nombre de disponibilités dans les centres, ce que j'ai personnellement trouvé assez choquant.
L'écoutante le met en attente et va voir son responsable : une place en hébergement stabilisé est disponible à la Boulangerie, c'est-à-dire une place sans limite de durée ou presque, afin de permettre à des personnes comme ce monsieur de se concentrer sur une recherche d'emploi et de logement.
Bon, d'accord la demande n'est pas la même mais, pour exemple : - certains régulateurs passent 20 à 30 minutes en ligne avec une personne, à l'heure de pointe des appels (18h-22h), alors que le nombre de personnes en attente est énorme - (conséquence du premier item) : de nombreuses personnes appellent et patientent pendant plusieurs heures au téléphone, puis finissent par s'endormir ou raccrocher...!!
J'étais très curieuse de découvrir le fonctionnement et les actions du Samu Social, et je dois dire que cette garde a parfaitement répondu à mes attentes et interrogations.
Le dialogue est nu : l'on décroche, une date de naissance est lancée, un moment d'attente s'ensuit, la liste des places disponibles défile sous nos yeux..
Leur quotidien: l'attente, l'insécurité, le froid.
il était en attente mais malgré tout ca il allait de nouveau dormir à la rue ce soir dans le froid.
Surprise de constater les temps d'attente astronomiques au téléphone, les difficultés de communication avec des appelants régulièrement étrangers, l'agressivité face à la réponse négative d'hébergement et la diversité des appels.
Marie, que j’ai suivie lors des doubles appels, m’a expliqué que le système était saturé très rapidement et qu’à partir de ce moment les appels qui se faisait était directement coupé et qu’un grand nombre de personnes devait ainsi rappeler de nombreuses fois et attendre en moyenne une heure pour avoir quelqu’un et que, souvent, ce temps d’attente se finissait par une demande non pourvue.
Conséquences : la file d’attente téléphonique s’étire dans des proportions déraisonnables, et les chanceux - comme les places - se comptent au compte-gouttes.
La double écoute d'abord : trop d'attente (injustifiée !