Je ne savais pas trop quoi penser du fait qu'ils ne demandaient pas d'aide... […] Difficile de savoir.
Il est très formateur en tant que futur médecin de savoir quelle peut être la prise en charge d'une personne sans abris, mais aussi de savoir comment relationner avec elle.
Cette garde au samu social est importante pour savoir ce que c'est que le samu social, avant je ne savais pas du tout comment ça fonctionnait, j'ai appris beaucoup de choses. La double écoute fait prendre conscience que les gens qui vivent dans la rue appellent à 19h pour savoir si, oui ou non, ils dormiront au chaud plutôt que dans la rue.
Même si on le sait et on en est conscient, c’est marquant de réaliser et de l’entendre à vive voix à quel point il peut être difficile de vivre à la rue et de ne pas savoir ou on va dormir au jour le jour...
Pour cette première maraude je pense avoir été chanceux, je suis tombé dans un trio très sympathique qui a su m'intéresser à son travail et aux motivations qui l'animaient, qui a su m'intégrer sans me laisser à ma seule place d'observateur.
C'était une bonne expérience car je ne savais pas du tout comment fonctionnait le Samu Social. J'ai été surprise de savoir qu'il n'avait pas une fonction de distribution (nourriture, duvet etc) mais d'orientation des SDF vers des lieux pour pouvoir manger, se laver, entamer des démarches pour trouver du travail ou encore avoir des papiers.
Je n'ai pas beaucoup d'expérience humanitaire, par conséquent je ne savais pas à quoi m'attendre en allant passer une nuit au samu social. […] On ne s'imagine pas à notre âge qu'il y a des adolescents dont le principal souci est de savoir où passer la nuit. […] L'ASE ne voulait plus les prendre en charge et le samu social ne savait pas dans quel centre d'hébergement les placer car il est vrai que ceux ci ne sont pas adaptés à des adolescents.
Bonjour, J'ai trouvé cette garde très enrichissante car je ne savais pas du tout en quoi consistait le travail du samu social. […] Je pense que c'est une garde qui nous permet de nous rendre compte de la détresse et de la misère de certaines personnes, par exemple pendant le double écoute un homme qui appelait était vraiment dépité et au bout du rouleau parce qu'on lui avait volé son matelas et qu'il ne savait pas quoi faire.
Ce qui m'a le plus intéréssé: -la capacité de l'assistante sociale à faire un "diagnostic social" c'est à dire à savoir en moins de 5 minutes si la personne relève d'une aide ou pas, doit on s'arrêter? […] -de savoir qu'ils sont là pour aider des personnes en souffrance, pas pour héberger toutes les personnes qui dorment dans la rue!
Cela permet d'être confronté à une détresse sociale, qu'on sait exister mais dont on ne connait au final pas grand-chose, tout en étant encadrés par des professionnels qui en ont l'habitude et savent l'aborder.
Je ne sais pas si je suis tombé avec une équipe exceptionnelle ou si toutes sont comme ça, mais j'ai de l'admiration pour ces personnes qui vont au secours (pas dans le sens héros,mais sans aucun moyen ou presque, d'où mon admiration!) […] On sait jamais.
Surprise toutefois du voyeurisme des passants qui n'hésitent pas à rester "pour voir" et à jeter un œil dans le camion pour "savoir qui il y a".
Je savais l'importance de la misère sociale a Paris, mais je ne l'imaginais pas ce point.
Avant cette garde je ne savais pas du tout ce que représentait le samu social, je savais juste que cela existait mais sans plus.
Je trouve cette expérience très enrichissante, en effet de rencontrer des personnes qui travaillent dans ce domaine et qui savent comment réagir enrichit notre pratique. Actuellement en stage aux urgences, il m'est arrivé de nombreuses fois d'examiner des patients vivants dans la rue qui s'excusaient de leur condition, et je ne savais pas comment réagir.
On a mis des hommes à l'abri dans des centres et c'est rassurant de savoir qu'ils passeront la nuit au chaud dans des chambres et un lieu (romain Rolland) qui m'a agréablement surprise. […] C'est satisfaisant de savoir que cet homme dormira dans des conditions correctes cette nuit.
, "vous êtes pleins de bonne volonté Vous le samu social, mais des fois il faut savoir accepter que des patients restent à la rue", "ya plus de place dans le service", "on va le remettre à la rue quand vous serez partis"... L'infirmière d’accueil, qui visiblement ne connait rien au fonctionnement du samu social, s'adresse à l'infirmière de l'équipe sans savoir qu'elle en est une, pensant qu'on est des abrutis sans diplôme jouant à Mère Térésa au beau milieu de la nuit : "je ne sais pas ce que vous avez eu comme formation vous, mais..."
Il faut savoir que l'intérêt réside dans l'aspect social de l'expérience mais que cela ne nous aide pas directement pour nos études médicales.
Il faut savoir à la fois être chaleureux et savoir garder de la distance pour ne pas se laisser submerger.
J'étais en effet au courant du suivi et du soutient des personnes sans domicile fixe mais je ne savais pas qu'elle venait également en aide sur le plan administratif aux familles de migrants. […] Ce stage de nuit est une bonne opportunité afin de voir une autre facette de situations inhérentes à nos études de médecine, nous avons bien sûr été confrontés, à l'occasion de stages hospitaliers à cette population mais sans savoir ce qu'il advenait d'eux à leur sortie, comment est-ce qu'ils faisaient pour continuer à se soigner, à bénéficier d'un suivi régulier.
C’est un travail difficile il faut savoir s’approcher des personnes qu’on n’aurait pas forcément abordé en tant que civile. […] Personnellement j’ai une personne très proche dans ma famille qui a eu des problèmes avec l’alcool et le fait d’être au contact de personnes e alcoolisées qu’il faut aider est très difficile car il faut savoir prendre de la distance avec ce qu’on a vécu et les préjugés qu’on peut avoir.
Le stage su Samu Social de Paris était ma première expérience sociale.
Néanmoins, je sais quel comportement adopter face à une personne en détresse dorénavant.
En double écoute, je trouve qu'il y a beaucoup de personnes qui appellent pour savoir si ils auront un lit pour le soir même et la réponse est souvent de rappeler un peu plus tard.
Jai trouvé ça effectivement reeellement important de savoir où les personnes en situation très précaire étaient redirigées par les hôpitaux .
Aller à leur rencontre dans la rue et s'adapter à chaque profil est un plus pour notre formation , ceux sont des personnes que l'on rencontre PArfois au urgence de l'hôpital et on ne sait pas toujours comment les aborder .
J'étais un peu anxieux à l'idée d'aller à la rencontre des personnes les plus démunies, je ne savais pas trop comment me comporter, quoi dire, quoi faire. […] Elle me semble indispensable, aussi bien en tant que citoyen qu'en tant que futur médecin, pour découvrir ce monde souvent ignoré et connaître les différentes aides et structures qui existent afin de savoir orienter les personnes qui en ont besoin.
Elle nous sensibilise à la difficulté de la vie des SDF pour trouver un endroit où dormir, se nourrir J'ai aimé être en leur contact pour leur tenir compagnie et leur apporter un peu de soutien Je pense que c'est tres bénéfique pour savoir comment les recevoir par exemple quand ils viennent aux urgences et pour ne pas avoir un jugement négatif au premier abord
Savoir qu’il y a des personnes qui prennent le temps de s’intéresser aux plus démunis réchauffe le coeur.
et je ne savais pas que certains avaient un emploi.
Parfois ils sont un peu agressif, savoir être à leur écoute.
Je ne savais pas avant de faire cette garde qu'il y avait autant de dispositifs mis en place pour venir en aide aux SDF.
J'ai beaucoup appréhendé cette nuit avant d'arriver sur le centre, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, quel était vraiment le but du samu social. […] Le plus dur c'était de savoir que malgré notre passage, malgré les efforts fournis pour que CETTE nuit ils ne dorment pas dans le froid, qu'ils aient un repas chaud et de quoi se laver, que malgré tout ça, demain tout redeviendrait comme avant, leur lieu de vie serait toujours ce vieux canapé sur le trottoir, ou ce banc à côté du supermarché...
Ce qui nous emmène à la détresse d'une mère en pleur et de sa fille qu'on a eu au téléphone et qui, faute de place, ne savait pas où dormir cette nuit… Savoir qu'on va laisser des familles dans le froid cette nuit, ça fait quand même quelque chose.
Avant d'avoir passé la nuit au SAMU SOCIAL je ne savais pas du tout ce que c'était.
Je n'avais pas vu passer le mail indiquant le changement de lieu de la garde à savoir à l'hospice de saint mandé plutôt qu'à Ivry...
Lors de ma première garde aux urgences, j'ai examiné un SDF qui se plaignait de problèmes de santé un peu vagues et je ne savais pas comment le prendre en charge.
j'ai beaucoup apprécié car c'est un milieu que je ne connaissais pas et j'ai pu me rendre compte de la réalité, même si je savais que ça existait, on ne se rend pas vraiment compte qu'autant de gens sont dans la rue!!
Cette nuit permet de mieux appréhender le dialogue avec les SDF, personnes que l'on croise souvent tous les jours, sans réellement savoir comment/de quoi leur parler.
J'ai beaucoup apprécié cette expérience qui permet de rencontrer des gens que nous croisons dans la rue tous les jours sans savoir trop quoi penser, de découvrir leur histoire et leur parcours, de discuter...
Cette nuit est un bon complément à la formation, c'est important de savoir qu'un tel service existe et de se faire une idée des problèmes et des difficultés auxquels il est confronté.
Très bonne expérience cette nuit au Samu social, difficile de savoir qu’en plein hiver, sous la pluie, des personnes dorment dehors.
L'équipe avec laquelle je suis parti marauder était super sympa, m'a bien accueilli et expliquer tout ce que j'avais besoin de savoir.
C'est l'occasion de faire des rencontres et de prendre vraiment le temps de discuter avec des hommes et des femmes vulnérables que l'on ne sait pas forcément comment aborder sinon.
Je ne savais pas en quoi consistait le Samu Social avant cette nuit.
On ne sait jamais vraiment avec quelle approche on peut faire face à une personne qui est restée longtemps à la rue.
Malheureusement, et ça tout le monde le sait, il n'y a pas assez d'abris, et voir autant de personnes dormir dehors dans ce froid fait beaucoup de peine.
Peu m'importe de savoir les aléas de la vie des gens.
Pour le reste de la nuit dans le camion, nous avons surtout emmené des usagers au logement : l'appel pour savoir si il reste des places est un moment angoissant pour tout le monde !
J'ai préféré la double écoute où on essayait d'en savoir plus sur ceux qui appelaient plutôt que la maraude pendant laquelle il ne s'est pas passé grand chose.
Cette garde m'a permis d’appréhender la fonction du 115 et de savoir quand le composer.
Ici pas besoin d'examen complémentaire, juste du savoir vivre, de la compréhension et de l'écoute!
J'ai été surprise, choquée, attristée - je ne sais pas s'il y a un adjectif qui peut vraiment rendre compte de la situation - d'apprendre que plus de 300 familles passeraient la nuit dehors, ce qui représentait plus de 800 personnes dont 300 enfants et nouveaux-nés.
L'homme savait qu'ils avaient plus de chances d'obtenir un logement de longue durée.
de plus l'équipe du samu social est chaleureuse et sait réellement intégrer un nouveau venu .
du coup il n y a pas eu beaucoup de contact avec les personnes dans le besoin, je n ai pas pu discuter avec eux pour en savoir plus sur leur vécu, sur leur demande. En plus de cela, on se sent un peu impressionné, on ne sait pas comment se positionner face aux personnes...
Personne ne savait ce qu'il se passait.
En effet, il est important de savoir comment fonctionne le Samu Social vers qui on se tournera en cas de problème social et quels sont les dispositifs mis en œuvre pour aider les personnes dans le besoin.
Ainsi que de nombreux appels au sujets de SDF pour savoir comment ils se portaient et leur apporter un peu de chaleur humaine pendant cette période de fête.
Ce fut une nuit très instructive, l'équipe a su m'intégrer très rapidement, en m'expliquant bien le rôle de chacun.
Ce fut une nuit très instructive, l'équipe a su m'intégrer très rapidement, en m'expliquant bien le rôle de chacun.
Cette expérience nous permet de connaitre le fonctionnement et le public auquel il s'adresse, pour que si un jour nous rencontrons une personne qui pourrait en avoir besoin, savoir que cela existe et pouvoir l'orienter.
C'est une garde que j'ai trouvé intéressante puisque je ne sais pas si j'aurai eu l'occasion de faire quelque chose comme ça par ailleurs.
Equipe très sympathique qui a su pleinement m'intégrer au travail effectué durant la nuit.
J'ai par contre été déçu (même si je le savais déjà) du fait que toutes ces aides apportées ne résolvent pas le problème de fond.
On hésite, on ne sait pas trop quoi leur dire mais finalement il s'installe assez rapidement une espèce de lien qu'on aurait pas eu l'idée d'engager en croisant la même personne dans la rue dans une situation de la vie courante.
C'est essentiel de savoir qu'il se cache une histoire de vie derrière chaque SDF !
Ils ont su rapidement de mettre à l'aise, me montrer l'attitude à avoir et ont répondu de manière sincère à mes questions sur leur parcours les ayant conduit au SAMU Social.
Cette nuit m'a aussi appris à savoir aborder et discuter avec les personnes en grande difficulté sociale refusant souvent le contact humain.
Venant du Canada je ne savais pas exactement ce qu'était le SAMU social.
Beaucoup de cas compliqués, pour savoir à qui on donne une chambre pour la nuit, à qui on donne les quelques ressources limitées (thé, café...) que l'on disposait pour la nuit entière.
Le début de la maraude était un peu compliqué, une des personnes était mécontente de se retrouver encore avec un étudiant dans le pattes et nous l’a fait savoir ouvertement lors du débriefing, donc pas facile de trouver sa place dans ces conditions.
C'est bien de pouvoir savoir comment se déroule une nuit au samu social J'ai bien aimé pouvoir discuté avec les gens c'est très enrichissant.
Je sais que le but était d'essayer d'établir un contact et un lien social pour eux mais cette garde m'a permis de retrouver une part de mon humanité.
Plusieurs échanges avec des sans-abri ont été vraiment poignants, même si on ne sait pas toujours quoi dire.
Une expérience humaine intéressante, permettant d'ouvrir les yeux sur une réalité que l'on sait exister sans toutefois réellement avoir conscience de la misère qui peut exister dans les rues de notre capitale.
D'abord recueillie en région parisienne par une connaissance, elle est ensuite expulsée et se retrouve à la rue dans le froid depuis 4 jours, sans ressources, sans contact, sans savoir parler français. […] Le cas est marquant car la personne sans connaître le français est perdue, effondrée, se retrouve sans contact, sans savoir quoi faire.
Pas très différents de nous finalement, on ne sait pas ce que la vie nous réserve. […] En bref, je redoutais un peu cette garde obligatoire, dont je n'avais pas le choix de la date, j'avais peur de ne pas savoir comment réagir, d'être un peu exclue, au final, je suis très heureuse d'y être allée, c'était une expérience très enrichissante.
Durant la maraude, j'ai rencontré des personnes dan la rue ,qui tout les soirs avaient la même inquiétude pour savoir ou dormir ,ou manger, ou se laver et le fait de leur parler ,de les laisser se confier nous rend plus conscient de la situation de tant de gens en France pour qui chaque jour est un combat pour une vie digne . L'histoire d'un homme qui courait après notre camion pour nous demander une place pour la nuit dans un centre d'hébergement m'a bouleversé , car malheureusement il n'y avait plus de place et nous lui avons donné un sac de couchage à la place , il était très inquiet de savoir ou dormir .
Ensuite je ne savais pas qu'il existait des lieux ouverts pour se laver et prendre des douches et enfin je ne savais pas qu'il existait autant de lieux d'hébergements.
Tout de même je ne sais pas si j'en ferai d'autres de mon plein gré sans que la faculté de médecine me donne l'occasion.
et au final c'est peut être ça qui est le plus apprécié, juste un moment de partage, d'écoute, d'humour, et savoir qu'on est pas seuls.
un double écoute à partir de 16h serait je pense plus intéressante - Pourquoi faire coïncider cette garde à notre stage de réa ( a savoir celui où la majorité d'entre nous a 1 garde par semaine ) ?!
J'ai adoré faire cette gare et en ferais peut être un jour une autre qui sait!
J'ai découvert le Samu Social : je ne savais pas que des équipes, entièrement dévouées à cette cause, tournaient toutes les nuits.
Je fus surprise par l'aisance de mon équipe auprès des sans abris et ils ont su à leur tour me mettre à l'aise avec les personnes rencontrées tout au long de la nuit.
C'est particulièrement choquant de savoir qu'il y a parmi ces familles, des parents avec des enfants de moins de 1 an et des femmes qui craignent d'accoucher dans la rue...
Cette garde est très formatrice pour notre futur professionnel, savoir gérer le contact avec différentes personnes.
J'étais laissé un peu de côté puisque évidemment je ne savais pas comment me conduire lors de situations délicates.
Je ne connaissais pas le SAMU social, si ce n'est de nom, sans vraiment savoir à quoi cela correspondait exactement.
Pour la partie téléphonique, j'ai pu apprendre que les personnes appellent autant pour savoir s'il y a une place pour dormir que pour parler.
L'infirmière du camion a su trouver les mots justes.
Au départ, j'appréhendais beaucoup la maraude ou plutôt le contact avec "les gens de la rue" mais mon équipe, très sympathique a réussi à me mettre à l'aise et a su me rassurer pour faciliter mon approche envers eux.
Malgré l'aide du 115, on se demande quelles sont les perspectives d'avenir des sdf (dont beaucoup d'étrangers, qui ne parlent pas français, certains ne savent même ni lire ni écrire, des familles, des jeunes de 18 ans déjà à la rue,...).
Si je travaille aux urgences et qu'un sdf se présente ou est amené, je saurai mieux comment le soigner.
Je ne savais pas du tout comment fonctionnait le samu social avant.
Tout ce qu'il sait c'est qu'il a un petit fils qu'il n'a jamais vu
En me rendant au samu social, je savais que nous allions faire des maraudes et quel était le programme de ma nuit.
Je savais que des aides quotidiennes existaient pour les sans-abris, mais sans savoir vraiment qu'une telle organisation existait.
L'infirmière du camion commençait donc l'interrogatoire du patient pendant que la travailleuse sociale et le conducteur essayait de savoir auprès de la personne à coté de lui ce qui s'était passé. […] Aujourd'hui je ne sais pas si il a effectivement garder les affaires de son compagnon de fortune.
Il est parfois difficiles de se sentir à l'aise et de ne pas reculer devant les SDF, Mais l'équipe sait être à l'écoute.
Je suis allée à cette garde sans rien connaitre au fonctionnement du samu social et je ne savais pas à quel type de personnes j'allais être confrontée durant la nuit.
Ils se comportent avec les usagers de manière à leur rendre ce que la vie dans la rue leur prend à savoir une forme de respect d'eux même.
J'ai trouvé très pertinent d'intégrer cette expérience dans le cursus de médecine ; au-delà de la façon d'aborder un SDF en tant que tel, on apprend de manière plus concrète le respect de l'autre, de ses choix et de son libre arbitre ; en effet, les études de médecine tendent souvent à nous persuader que l'on sait mieux ce qui est bon pour les autres, et cela est loin d'être toujours vrai.
La double écoute était intéressante pour comprendre comment fonctionne la répartition des logements d'urgence sur Paris et l'Ile de France, savoir quels sont les critères de priorité pour avoir une chambre.
Honnêtement je ne savais pas trop à quoi m'attendre et le travail social ne me faisait guère rêver, pourtant lors de la double écoute j'ai été touchée notamment par le cas d'une jeune femme qui devait se prostituer afin de pouvoir se loger/se nourrir/se laver; mais également par les rencontres très diverses faites pendant la maraude.
Ce qui m'as marqué c'est à quel point les SDF connaissent le samu social savaient ce que le camion pouvait leur distribuer et même lors de la double écoute les gens sont habitués ils donnent directement leur date de naissance c'est marquant car le samu social fait entièrement partie de leur vie.
Certains nous remercieront d'avoir pu leur trouver un lit pour une nuit même s'ils savent que demain le ciel sera de nouveau leur seul toit.
J'observe et note le tact extraordinaire de l'assistante sociale qui a su très rapidement créer un lien de confiance avec ces personnes.
Ils savent qu'on est à l'écoute, disponibles. […] L'équipe ont su respecter ce silence, ils savent drôlement bien s'y prendre, et ce n'est pas chose simple de trouver la juste distance.
Ils devront attendre le lendemain au soir pour savoir s’ils auront de nouveau cette chance.
Elle pleure, et ne sait pas où aller.
Commencer avec la double-écoute est un excellent moyen de nous mettre dans le bain en découvrant les situations qui relèvent du sort du 115 et du SAMU Social (ce que je ne savais pas exactement).
Ils ont également disponibles pour moi, m'ont fait partager leur savoir.
J'y ai appris l'existence des partenariats avec des hotels pour l'accueil des sans abris, je ne savais pas qu'un sans abris devait constituer un dossier pour ensuite pouvoir obtenir un logement pour la nuit sur un simple coup de fil et autres...
Cette nuit au samu social crée l’occasion de se rendre au plus près de ceux qui sont dans le besoin, occasion que je ne sais pas créer dans ma vie de tous les jours.
Tout d’abord la double écoute du SAMU social, je ne savais pas comment se gérer un appel du 115 ni les critères de sélection des personnes qui pourront beneficier d’un toit.
L'équipe avec qui j'étais a toujours été à l'écoute et a permis d'enlever rapidement ce sentiment de gêne, parce que je ne savais pas trop ce que je pouvais dire ou faire.
J’ai appris de nombreuses choses, je connaissais le principe des maraudes mais ne savais pas que le Samu social était également impliqué dans une prise en charge sociale de la personne à la rue.
Je pense que c'est un stage très intéressant pour la pratique médicale future (en particulier aux urgences car nous ne savons pas forcément comment réagir face à des situations de précarité).
Savoir qu'un médecin est d'astreinte dans cette structure me montre que l'exercice de médecin est très divers (et pas uniquement ce que l'on voit en stage à l'hôpital).
La double écoute était vraiment intéressante j'ai beaucoup appris notamment sur les structures d'hébergement d'urgence propose aux sans abris, avant la garde je ne savais même pas ce que cetait le SAMU social c'est pour dire.
La personne qui m'a le plus marqué était cette jeune fille roumaine de 18 ans ( plus ou moins on ne savait pas trop ) qui ne parlait pas français qui était là dans la rue depuis plusieurs jours mais qui était toute souriante très gentille qui ne voulait même pas qu'on lui donne une soupe ou un café mais dont seule la compagnie lui donnait le sourire . J'ai appris que des gens étaient là pour veillé sur les eux ( ce que je ne savais pas au début ) qu'il y a des situations auquelles ont peut trouvé des solutions du moins provisoire ( chambre ) mais d'autres non ( Sdf qui voulait seulement de l'argent ou ceux qui voulaient trouvé du travail )
Si on n'avait pas su qu'ils nous attendaient là, on serait passé sans les voir. […] On n'en saura pas plus sur monsieur Camara, ni sur monsieur Diallo, ni sur monsieur Diakité.
En arrivant je ne savais pas exactement à quoi m’attendre et j’ai trouvé intéressant de commencer par la double écoute au 115. […] Je voudrais ajouter le fait que les travailleurs sociaux ont une place majeure dans notre société actuelle, je trouve que c’est difficile car parfois le contact n’est pas toujours simple, mais ils savent montrer du respect à une personne.
Quelques moments tendus tout de même avec de rares personnes alcoolisées et un peu agressive, mais l'équipe savait très bien gérer ce genre de situation.
Je ne pourrais pas faire ce travail, mais j’admire le fait que certaines personnes, dont celles dont j’ai partagé la maraude, donnent de leur temps et vouent leur énergie à essayer d’aider ceux qui en ont le plus besoin et qui ne savent pas toujours comment faire pour s’en sortir.
On pouvait lire sur leurs visages la tristesse, les stigmates de cette vie à part mais ils savaient nous remercier juste avec leur regard quand ils pouvaient boire une soupe chaude et manger quelque chose.
Je me suis donc posé la question de savoir s'il serait possible de mettre en place des systèmes plus efficaces, moins couteux et plus bénéfiques pour les SDF.
Par ailleurs, j'ai pu constaté que la mission d'accompagnement du Samu Social n'est pas toujours facile, il faut savoir respecter les choix des personnes qui ne veulent pas être aidées ou ne pas être hébergées.
J'étais intimidée par les rencontres que j'allais faire pendant la nuit mais ils ont su me mettre en confiance.
Ce que j'ai préféré, et je sais que ça semble paradoxal, c'est d'écouter les appels téléphoniques.
On a pas tant maraude que ca car il y a eu beaucoup de signalements mais globalement ce fut une experience enrichissante et j'ai apprecie l'accueil de toute l'equipe qui a su me faire sentir integree au groupe.
Il faut savoir les partager.
Cette expérience m'a permis d'en savoir un peu plus, et de comprendre plus de choses vis-à-vis des démunis, des sans-abris.
J'ai beaucoup apprécié la patience, l'humanité de l'équipe, véritablement concernée par les problèmes de ces gens, qui ont su trouver les mots pour les réconforter et leur faire envisager un avenir meilleur.
Nous avons durant la maraude repondu a un signalement et recueilli une mere et ses trois enfants en bas age, ils avaient en attendant été mis a l'abris dans la voiture d'une particulière qui avait ensuite alerté le 112, les enfants avaient froids et ne savaient pas trop ce qu'il leur arrivait.
J'ai trouvé cette garde intéressante à faire et je pense que c'est important que l'on soit confronté à ce genre de choses, notamment dans le cadre de notre formation, que l'on sache les structures médicalisées qui existent pour accueillir les SDF.
Je ne savais pas que de telles dispositions étaient établies pour venir en aide aux SDF.
On est très bien accueilli par une équipe formidable qui sait conjuguer professionnalisme et tact humain.
Je ne savais pas qu'on pouvait nous-même appeler le 115 pour faire des signalements.
Savoir que l'hôpital n'est pas le seul lieu où ils peuvent s'abriter est plutôt rassurant. […] Il faut savoir passer au delà de l'ignorance de certains, de la violence verbale ou de "l'indécence" d'autres; les laisser venir à nous est aussi leur laisser une chance pour ne pas rester isolés.
Cependant, ceux que nous allons chercher tirent un véritable bénéfice des quelques heures allouées, qui pour recevoir des soins une fois au centre, qui pour être orienté vers des structures d'aides aux démarches administratives dont ils ne savaient rien jusqu'alors. […] La difficulté ultime de la mission tient malheureusement à ce que le temps d'aller chercher les uns et les autres, l'arrivée au Centre s'avère très tardive (4h du matin) quand on sait qu'il faut libérer les chambres à 10 ou 11h.
Pour la partie organisation, là bas personne ne m'attendait réellement, ils étaient "plus ou moins au courant" mais ne savaient pas qui, quoi ou pourquoi. […] Au final au bout de 4h, l'infirmière que je regardais trier les médicaments depuis 1 heure, m'a dit "Tu sais on à rien de plus à te montrer", tu devrais rentrer chez toi".
Dès les premiers contact dans la rue je me rends compte que parmi les plus démunis il existe de nombreuses personnalités; tandis que certains nous font de grand signe pour qu'on viennent s'occuper d'eux en nous remerciant, d'autres semblent plus fatalistes et préfèrent ne rien savoir.
J'ai trouvé cette nuit au SAMU Social très enrichissante et intéressante car, avant de faire cette garde, je savais qu'il existait un service d'aide aux SDF mais je ne connaissais pas du tout son fonctionnement, ni le numéro d'appel 115.
Jeune, propre, beau, ancien athlète en Hongrie comme on a pu le savoir via l'interprète au téléphone, et muni d'un petit dictionnaire hongrois-français dans son sac à dos, il est arrivé en France en quête de travail.
ce serait par exemple un petit + de savoir quelle tenue apporter et ferait gagner du temps pour la double écoute !
J'ai aimé voir ces gens travailler en équipe dans le seul but de pouvoir donner un peu de confort aux plus démunis, même s'ils savent tous que le lendemain il faudra recommencer.
Je ne sais pas si c'est grâce à l'équipe sur laquelle j'ai eu la chance de tomber, mais j'ai trouvé que, à la fois l'ambulancier, le travailleur social et l'infirmière ont fait preuve d'une grande générosité, d'une véritable volonté d'aider les personnes sans domicile et cela sans la moindre manifestation de jugement.
Également, l'occasion de me rendre compte des limites de la maraude : quantité limitee dans un camion de "soupes", "dosettes de café"- ce qui implique donc de savoir gérer le stock tout le long de la maraude - délai d'attente entre appel et intervention parfois de plusieurs heures...
On sait tous que certaines personnes ne mangent pas à leur faim en France.
Cette garde m'a plu autant pour la sympathie dont l'équipe a su faire preuve tout au long de la maraude mais aussi pour l'enrichissement humain qu'elle m'a apportée.
Beaucoup de personnes ne savent pas qui appeler en cas de besoin d'hébergement ou en tant que témoin d'une personne ayant besoin d'aides.
Temps de double-écoute peut-être un peu long, car à cette horaire 18h-19h, ce sont souvent des gens qui appellent en avance car ils savent que la ligne est saturé avec beaucoup de temps d'attente et donc un risque de rater les places d'hébergement dès qu'elles seront disponibles à 19h15.
Cependant, à partir de 19 h (soit la moitié du temps de la double écoute), appels de personnes "habituées" qui ne parlent pas réellement d'eux, mais qui savent que c'est à cette heure là qu'ils peuvent avoir une place d'hébergement dans un centre pour la nuit. […] Cependant, j'ai beaucoup appris surtout pendant la double écoute mais aussi avec mon équipe de maraude qui était très chaleureuse et qui a su répondre à toutes mes questions.
Le fonctionnement du SAMU social m'a été expliqué, je n'en savais pas grand chose, je n'imaginais pas que chaque jour des sans abris appelaient pour passer la nuit dans un centre d'accueil. […] Puis lors de la maraude, j'étais assez méfiante, je n'osais pas aller vers les SDF au début, car j'avais une certaine appréhension, peur de ne pas savoir quoi leur dire, peur qu'ils soient agressifs, peur de les déranger dans leur chez-soi, puis au fil de la nuit, j'ai vu que c'était des gens, remplis de gentillesse et de courage,qui ne se plaignaient pas, malgré tous les maux qui leur tombaient dessus, ils acceptaient leur sort, simplement.
Au téléphone, quand on sait qu'il n'y a quasiment plus de places et que les gens appellent,c'est difficile . […] C'était une bonne expérience, et même si je sais que c'était vraiment pas la nuit la plus difficile , c'est compliqué de ne pas pouvoir faire plus .
La double écoute permet de mieux comprendre le fonctionnement du 115 et de la prise en charge des appels ( à savoir les conditions pour pouvoir attribuer un hébergement, le principe de recensement des sans-abris,etc. ).
A ce moment, je compris que ce fait suffit à lui même à rendre cette garde enrichissante, car maintenant je savais que si je voyais un sans abris en situation de difficulté je pouvais joindre un numéro et ne plus rester dans le silence derrière lequel la grande majorité de la population se cache.
On aura tous des patients SDF, il faut savoir ce qu'ils vivent vraiment pour pouvoir les prendre vraiment en charge.
Il s'était perdu ou la française l'avait abandonné en s'enfuyant, on ne saura pas, mais la situation qui en resultait m'a bouleversée.
Je passe tous les soirs par la même rue pour rentrer chez moi et jusqu'à hier je ne savais même pas qu'un homme dort là chaque nuit, avec un simple duvet pour se couvrir.
Je suis originaire de Colombie et même si je sais qu'il y en a beaucoup d'associations qui aident les plus défavorisés, je n'imagine pas une institution qui soit aussi organisée et structurée.
Cependant, le sentiment principal qui ressort de cette nuit est un sentiment de frustration : celui de ne pas pouvoir faire assez pour ces gens dans le rue, d'etre parfois heurté à leur rétissence à vouloir recevoir ne serait-ce qu'un café, ou encore de savoir qu'on ne peut les aider à avoir un abri que pour une seule nuit le plus souvent, et que de recommencer tous le jours la recherche d'un toit doit etre réellement épuisant, déroutant...
Avant cette garde je me posais la question de savoir pourquoi et comment ces gens se retrouvent là où ils sont aujourd'hui...
"on l'a vraiment sauvee tu sais.
A force d'habiter à Paris, on commence malgré nous à ne plus faire attention aux gens dans la rue et peu de personne savent qu'il y a des organismes ou des centres d'appels qui peuvent les aider.
On ne savait pas parfois s'ils dormaient ou s'ils étaient morts.
C'était très intéressant, et utile je pense pour des futurs médecins car nous serons probablement amenés à travailler avec le SAMU social (par exemple, le fait de savoir qu'il y a une infirmière dans la camion).
Savoir comment leur parler, comment les aborder, ne pas les infantiliser, leur laisser une certaine autonomie, les laisser parler, les écouter.
Mme F qui vient d'arriver du Maroc par bateau, ne sait ni lire ni écrire, elle a peur de ne pas trouver le lieu pour manger qu'on lui indique.
Cela m'a beaucoup appris, notamment vis à vis de l'abord et du premier contact avec une personne issue d'un milieu tellement défavorisé et différent de notre quotidien, qu'on ne sait souvent pas comment s'y prendre pour ne pas braquer ou heurter la personne.
Il fait froid, la rue est déserte, et je ne sais pas du tout à quoi m'attendre.
C'est donc une expérience enrichissante qui ne saurait se soustraire de la formation médicale.
Ensuite, sur le plan social, on se rend vite compte que les sans-abris sont nombreux et peuvent être partout, même dans les quartiers les plus aisés, Et enfin, au niveau de la prise en charge, tout les cas sont différents, donc toutes les prises en charge également, il faut savoir prendre du recul un moment pour prendre la meilleure décision pour chaque personne que l'on rencontre et qui a besoin d'aide, sachant qu'il faut aussi respecter la décision de certains qui refusent notre aide.
La double écoute m'a permis de réaliser la détresse des sans abris, le souci quotidien de savoir s'ils vont avoir un dîner et s'ils vont dormir au chaud .
Le saviez-vous?!
Néanmoins il est toujours bien de savoir qu'un organisme tel que celui ci existe et d'en comprendre le fonctionnement, d'autant plus qu'il est apparemment amené à disparaître : j'ai eu le droit à une réunion syndicale mouvementée en ces temps d’élection présidentielle, au cours de laquelle j'ai d'ailleurs été plus qu'étonné d'apprendre que ces travailleurs sociaux touchent 1100€ par mois après 10 ans d'ancienneté.
Cette nuit m'a permis d'être confrontée de près à la réalité de la vie quotidienne de certains et de réaliser que la rue n'accueille pas seulement des hommes sans emploi, sans papiers, imbibés d'alcool, mais aussi des jeunes de mon âge, qui sont en formation ou parfois même travaillent, dont personne ne sait qu'ils n'ont pas de toit pour dormir, car ils le cachent.
Cela permet également de découvrir des personnes que l'on a trop peu souvent l'occasion de rencontrer: les SDF d'une part, si semblables en apparence, mais diamétralement opposés lorsque l'on creuse un tant soit peu; les membres du SAMU SOCIAL d'autre part qui ne comptent pas leur temps et s'arrêtent dès que l'occasion se présente, afin de rencontrer des nouveaux arrivants dans le monde de la rue ou simplement pour échanger quelques mots avec une connaissance de longue date, dans le but d'en savoir plus sur son passé.
Une des personnes rencontrées représentait un exemple d'échec de prise en charge médicale : elle ne parlait que bengali et n'était pas couverte par la CMU, on lui avait donné un traitement aux urgences d'un hopital parisien, mais elle ne savait pas de quoi il s'agissait et ne pouvait pas se payer des médicaments.
La liaison ayant été interrompu, je ne sais pas s'il avait bien compris l'ensemble des possibilités dont il disposait.
Personnellement, je savais que certaines personnes vivent dans une extrême précarité, mais participer à cette garde m'a fait prendre conscience que plus que de la précarité, certaines personnes vivent dans des conditions inhumaines.
Il est très intéressant de savoir comment se passe vraiment les interventions du 115 (aussi bien téléphoniques que pratiques), et je trouve leurs missions honorables.
Les gens au bout du fil ont bien souvent des histoires assez dures : certains sont des immigrés qui ne savent pas où demander de l'aide, d'autres sont des personnes n'ayant ni famille ni proches, ou d'autres encore ont un emploi mais n'ont pas les moyens de se payer un toit pour eux et leurs enfants.
je n'arrive pas à comprendre comment ces gens qui m'apparaissaient tout à fait sympathiques, responsables, avec de la famille pouvaient se retrouver à devoir dormir dehors ( très loins des alcooliques chroniques ou des sans papiers ne parlant pas français qui constituaient le tableau fictif que je me faisais des personnes sans domicile fixe) Enfin l'attitude des équipes , leur bienveillance, leur simplicité et la facilité avec laquelle ils vont vers ces gens m'a vraiment impressionnée, je sais que pour moi le contact était beaucoup plus difficile je ne me sentais pas à l'aise et ne savais pas trop ou me placer, que dire à ces hommes et ces femmes qui ont un mode de vie si éloigné du mien, pour qui la réalité n'est pas la même.
j'ai ensuite eu la chance de monter dans une EMA hyper accueillante, je sais que ça leur rajoute du boulot et de la fatigue donc j'ai essayé d'etre le plus facile a vivre possible, j'ai parlé au SDF que l'on rencontrait et pris des initiative.
J'ai trouvé cette expérience fort déplaisante et franchement inutile car nous le savons déjà tous : le samu social fait un boulot extraordinaire et fait preuve de beaucoup de courage mais cette garde est vraiment inutile et devrait être au plus facultative mais clairement pas obligatoire.
J'ai découvert comment les gens étaient aidés, savoir ça me soulageait un peu.
En effet, savoir établir une relation de confiance avec le patient et son entourage reste une des compétences nécessaires pour être un bon médecin à mes yeux et on retrouve cette nécessité au SAMU social.
C’est très enrichissant humainement , à la fois par les rencontres avec les personnes sans domicile et j’ai aussi beaucoup admiré l’aisance des travailleur social/infirmier/chauffeur pour amorçer le dialogue avec ces personnes et savoir quoi dire (ou juste écouter) .
Et je m'imaginais, en m'y rendant, que je ne ferais qu'aller parler aux nombreux gens qui dormaient dans le rue, vous savez ceux qu'on évite en faisant un pas de côté.
Je n'ai pas fait de maraude au SAMU social mais membre de l'association ADSF " Agir pour la santé des femmes " je sais à peu près à quoi ressemble une maraude.
Les personnels sont très accueillants, et très professionnels, on peut voir qu'ils savent gérer différentes situations, que ce soit les insultes après 20h30 quand il ne reste plus de lit, ou créer un nouveau dossier pour des nouveaux appels, et ensuite les orienter.
Ce sont parfois des familles entières qui ne savent pas où s'adresser, des étudiants dans des situations personnelles et familiales délicates, des gens qui ont fait le choix d'être dans la rue ou alors des personnes qui n'ont pas de revenus suffisants pour pouvoir avoir un logement.
Cependant, on ne suit pas ce patient dans ses démarches et on ne sait pas comment va se passer son retour dans la rue à la sortie de l'Hôpital.