Ce qui m'a alerté dès la double écoute et plus tard pendant la maraude est le manque d'endroits où passer la nuit pour la plupart des sans abris comparé au nombre de personnes le nécessitant, et malgré tout que beaucoup de sans abris refusent de passer la nuit dans certains établissements compte tenu du refus de se séparer lorsqu'il s'agit d'un couple ou d'une famille, de la distance et de la peur du vol des peu de possessions de ces personnes, et enfin la précarité sociale et matérielle parfois mal supportée de certains de ces établissements.
La plupart des personnes ramenées sont ivres mais il y avait un SDF qui était plus intéressant, le premier, qui a travaillé au CERN et qui avait été ami de Chaptal.
De plus, le fait d'avoir participé à la double écoute du SAMU social est très enrichissant mais peut également être difficile car il y a très peu de places et la plupart des gens qui appellent n'ont pas de logements pour la nuit et doivent être contraints de passer la nuit dehors.
J'ai été surprise par le nombre de personnes qui demandaient à être logées en centre d'hébergement, car je pensais que la plupart des «sans domicile fixe» refusaient, c'était ce que j'avais entendu ou vu à la télévision.
C'est le froid, la faim, la pluie, la détresse, la solitude alors que la plupart des gens sont bien au chaud chez eux.
La plupart des personnes rencontrées refusent une nuit dans un centre, après une brève discussion, on leur propose une petite collation et une couverture pour la nuit puis on continue de marauder.
-Finalement expérience importante, non pas pour nos études médicales, mais pour une prise en compte de la réalité sociale dans laquelle nous vivons et à laquelle la plupart des étudiants ne font pas attention le reste du temps.
Ils connaissent d'ailleurs la plupart des personnes qu'on rencontre et auxquels on apporte notre aide.
Dans la vie de tous les jours, la plupart des gens passent à coté des sans-abris sans même leur accorder un regard.
Ca a été finalement une agréable surprise de voir que les aides mises en place pour eux sont quand même assez nombreuses, mais j'ai été très surprise par le fait que la plupart des personnes rencontrées pendant ma garde ont refusé toute forme d'aide, pour un hébergement pour la nuit mais aussi pour une soupe ou un sac de couchage!
J'ai constaté que la plupart des gens sont des habitués et donc connus des travailleurs sociaux et des infirmiers et qu'ils aiment vraiment parler avec eux, ils font des blagues ,rient, disent quand ca ne vas pas ou au contraire quand ca va.
Je retiendrai 2 choses : la plupart des gens sont des gentils, une soupe chaude + 1 duvet + 1 thé/café ça peut refaire une soirée #l'habit ne fait pas le moine #c'est pas si compliqué Conclusion : cette garde équivaut à mon sens à une piqûre de rappel sur La Vie telle qu'elle est en ce moment dans le monde.
J'ai été marquée par l'implication des membres de l'équipe qui connaissaient déjà la plupart des personnes que l'on nous signalait, les reconnaissant en entendant le lieu où ils devaient se situer, et connaissant pour chacun leurs caractéristiques, habitudes ...
La plupart des usagers qui appellent pour obtenir une place dans un centre sont en effet éconduits, le nombre de place étant insuffisant.
S'en est suivie une garde où nous avons uniquement été à la rencontre des personnes qui nous avaient appelé directement, ou qui avaient été signalées par des riverains (et pas de maraudes à proprement parlé car au vu du mauvais temps, la plupart des personnes étaient allées s'abriter et n'étaient donc pas visibles de la route...).
En plus, je pense que comme la plupart des gens, j'avais certains préjugés à propos de ces personnes en situation de grande exclusion et même si je n'ai eu qu'un petit aperçu de ce que l'on peut voir au cours d'une maraude, cette garde m'a finalement montré que ces personnes, malgré leur situation précaire, restent très abordables et respectueuses si on leur montre ne serait-ce q'un tout petit peu d'intérêt.
En revanche, j'ai entraperçu cette nuit quelques raisons qui peuvent faire qu'on tienne le coup dans ce métier : déjà c'est un métier de proximité avec les personnes, les plus démunies qui plus est ; et en plus, comme le 115 de Paris intervient dans ce secteur uniquement, les travailleurs du 115 connaissent personnellement bien la plupart des SDF de la ville (le logiciel informatique permet en plus d'avoir des nouvelles d'une personne même si c'est une autre équipe qui s'en est occupé cette fois là) et ont ainsi une relation durable avec eux.
J'ai été surprise de voir que la plupart des personnes que l'on abordait dans la rue refusaient de venir dormir en foyer, il disaient être dans la rue "chez eux" et ne se voyaient pas dormir ailleurs (un monsieur racontait même, désolé, qu'il n'avait pas supporté se trouver entre quatre murs et s'était enfui du foyer dans la nuit pour retourner à son coin de rue).
Très vite je me rend compte que, ce n'est pas "la place" en centre qui compte pour la plupart des appelant, c'est un RDV pratiquement quotidien, un passage inévitable pour dormir, manger ou bien même parler.