Très bonne expérience, je connaissais l'existence du SAMU social sans être au courant de se différentes activités.
La maraude permet d'être confronté à des problèmes dont tout le monde connait l'existence mais pour lesquels la majorité n'agit pas.
Celui-ci faisant valoir la vanité de notre action, ne faire que prolonger leurs existences misérables avant de rentrer dans notre confort domestique.
On s'est d'abord arrêté à un hôpital psychiatrique récupérer une dame qui devait être hospitalisée en LHSS, ce qui m'a permis de visiter la structure et tout simplement de connaître son existence.
J’ai également trouvé intéressant de voir les dispositifs mis en œuvre pour aider les SDF, dont j’ignorais l'existence : bains douches publics, foyers d'hébergement, fonctionnement du 115, hébergements dans les hôtels, livrets d’adresses disponibles dans les mairies, etc.
Expérience très enrichissante, avec une équipe géniale, cette nuit m'a permis de découvrir le monde de la rue dont je connaissais l'existence sans vraiment pouvoir l'imaginer et le comprendre, dans sa diversité de profils qui y habitent, depuis peu, temporairement ou de manière prolongé depuis un certain temps.
J'ai ainsi pu découvrir le centre Romain Rolland dont j'ignorais même l'existence avant.
De façon plus pragmatique, cela nous permet (encore une fois en tant que citoyen ET personnel soignant) de connaître l'existence et les rôles du 115, numéro plutôt méconnu...
Mais comment y remédier, peut être en se penchant les problèmes de fond qui jettent dans la rue à coups de pieds et de misères, chaque jour de nouvelles existences.
Ce sont bien souvent des gens qui ont été exposés à la souffrance, la violence, la misère et tout ce que l'existence peut avoir de destructeur, personne n'est en droit de leur jeter la pierre pour avoir sombré dans l'alcoolisme ou la folie.
La nuit a été variée en termes de rencontres avec les usagers: - un premier SAMU avec un jeune trentenaire sans abri depuis 5 mois, complètement perdu et qui n'avait aucune idée de l'existence du SAMU social et de toutes les démarches administratives qu'il pouvait entreprendre - plusieurs usagers rencontrés dans les rues, à qui on a donné boissons et repas - d'autres usagers que l'on a emmené en centre d'hébergement d'urgence, que j'ai pu visiter
Cependant j'ai su apprécié l'ambiance convivial et la bonne humeur qui se dégageait des équipes ainsi que l'importance de l'existence d'un tel service dans la capitale.
Concernant ma garde au SAMU SOCIAL de paris le 1er septembre 2017, j'ai tout d'abord pu écouter une travailleuse sociale de 18h à 20h qui orientait des sans abris en quête d'hébergement, les places d'hébergement étaient très limitées et fournies après 19h15 en fonction du nombre de nuit dehors, de l'existence ou non de pathologies chroniques chez le sans abris, et l'existence de danger immédiat pour la personne ou non.
Il m'expliquait qu'il ne connaissait pas l'existence de telles associations.
On dirait que l'existence du samu social est paradoxale. Il existe car la société n'est pas parfaite puisqu'elle permet que des personnes en soient exclues mais cela montre aussi que la société se rende compte de la nécessité de son existence.
Expérience intéressante sur le plan humain, permet de découvrir le Samu social pour certaines personnes comme moi qui n'en connaissaient pas l'existence ou d'en connaitre le mode de fonctionnement pour les autres.
J'avais bien en tête les camions qui sillonnent les rues de paris la nuit pour proposer une place la nuit, une couverture , un café ou tout simplement venir au contact des gens pour leur parler un peu, en revanche j'ai découvert l'existence des centres de jours avec toute l'assistance médicale, juridique, sociale qu'ils offrent.
Il est sympa de voir qu’il existe cependant des associations qui permettent de retrouver un lien social et une existence dans la société aux travers d’assistantes sociales (même si on peut douter de leur efficience).
Avant cette garde, j'ignorais totalement l'existence de cette structure!