Ce fut une expérience très enrichissante sur le plan humain, qui a changé mon regard sur l'exclusion sociale.
Le souvenir le plus marquant restera, malheureusement, cette situation plus qu'aberrante et inadmissible aux urgences d'un hôpital privé de Paris : refus de prise en charge de patients graves, maltraitance, exclusion et refus d'orientation vers un CH de l'aphp.
Ca n'est qu'à un certain stade d'exclusion qu'ils peuvent déployer leur aide et on peut se demander si cela n'intervient pas trop tard. Par manque de moyen, ils privilégient les situations les plus extrêmes or cela m'a laissé penser que le Samu Social ne permettait pas de prévenir l'exclusion mais constituait plutôt le dernier secours possible lorsque l'on se rapproche de situation de non retour.
Mais je pense que pour ceux qui ont plus de mal, par peur par exemple de leur agressivité, de leur exclusion, ils peuvent apprendre beaucoup de cette garde en voyant les relations que l'on peut créer avec ces personnes dans le besoin, qui n'expriment que leur détresse.
Je pense réellement que cette nuit est importante pour nous, et indispensable pour notre futur métier qui inévitablement nous amènera à croiser des personnes dans la difficulté ou l'exclusion.
Les personnes qui acceptent d'être aidées sont bien souvent les moins avancées dans le processus d'exclusion -- des travailleurs précaires, personnes touchant encore quelques aides sociales, par contraste avec des personnes trop isolées ou trop souffrantes pour faire face aux difficultés rencontrées dans les centres d'hébergement ; ou encore, par contraste avec des personnes ressortissant d'autres pays de l'union européenne, ne pouvant qu'être "dépannées" exceptionnellement.
Il me parait important en effet qu'outre l'aide matérielle apportée, une véritable discussion s'engage minimisant ainsi l'exclusion de la personne, qu'il s'agisse de la situation actuelle vécue ou bien même de sujets de conversation divers.
sans soigner aussi - un peu - son isolement, son exclusion - vraie cause de sa tuberculose, d'ailleurs...?
J’ai compris leur rôle de bouée de sauvetage contre l’exclusion face a des situations très diverses dont certaines m’ont marqué.
Ou comment doubler l'exclusion des SDF d'un seul coup.
J'ai trouvé très intéressant de voir le travail fourni et l'importance du dispositif pour venir en aide aux personnes en exclusion sociale.
L’approche des personnes en situation d’exclusion nécessite des compétences.
La petite chose, qui fonde l’action du samu social, c’est une tentative de retisser une attache sociale, d’amorcer une sortie de l’exclusion ou du moins de la contenir dans une certaine limite. […] Colère envers un système qui perpétue ses exclusions et pire les justifie dans une idéologie ignoble de la méritocratie.
Pouvoir être en contact avec des personnes en grande exclusion sociale, discuter avec eux, avec les travailleurs sociaux, les infirmières, échanger avec eux, partager leurs anecdotes fut très intéressant aussi bien d'un point de vue personnel que pour un futur professionnel de santé.
Dédier une équipe pour ramener les pris en charge vers les centres d'hébergement de façon plus groupées permettraient aux autres équipes d'aller à la rencontre des personnes dont l'exclusion est telle qu'elle ne leur permet plus de formuler une demande, afin de créer un lien, proposer un café, une soupe.
Le caractère urgent tient compte du temps d'exclusion, de l'état de santé, des conditions sociales et de ressources de la personne.
En plus, je pense que comme la plupart des gens, j'avais certains préjugés à propos de ces personnes en situation de grande exclusion et même si je n'ai eu qu'un petit aperçu de ce que l'on peut voir au cours d'une maraude, cette garde m'a finalement montré que ces personnes, malgré leur situation précaire, restent très abordables et respectueuses si on leur montre ne serait-ce q'un tout petit peu d'intérêt.
Social : violences subis par les enfants handicapés en Russie, pas de prise en charge, exclusion sociale de la famille.
Cela nous permet de prendre conscience qu’il y a une part non négligeable de personnes démunies vivant en exclusion dans des conditions inadaptées et cela nous enseigne l’empathie qui ne peut pas s’apprendre dans les ouvrages médicaux mais plutôt sur le terrain dans l’école de la vie, qui est celle où l’on apprend les plus belles et les plus grandes leçons.